Cette professeure de mathématiques, qui vit en France depuis quarante ans, signe un premier roman tout en nuances, « L’Oiseau des Français », pour dire la vérité sensible et multiple de son pays de naissance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Un premier roman aux allures d'épopée qui évoque les liens mêlés entre la France et l'Algérie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
UN JOUR QUE J’ÉTAIS de passage à Alger, j’ai voulu aller voir le labyrinthe. Cette année-là, j’avais acheté un guide touristique. On en trouve très peu, car qui éditerait un guide pour un endroit sans touristes étrangers ? Mais j’en avais quand même trouvé un et il y était fait mention d’un labyrinthe d’église, le plus ancien jamais découvert. Je ne savais même pas que ça existait, les labyrinthes d’église, et encore moins à Alger. Le labyrinthe était, paraît-il, à l’intérieur de la cathédrale, ce bâtiment très moderne qui ressemble à une tour de refroidissement de centrale nucléaire dans le haut de la rue Didouche (anciennement rue Michelet), dans cette partie de la ville d’où disparaissent peu à peu les maisons avec jardin et où commencent à s’élever les hauts immeubles haussmanniens aux balcons peints en bleu. Dans cet endroit, ai-je donc appris, il y a un labyrinthe d’église en mosaïque qui date de 324 après J.-C. et c’est le plus ancien jamais découvert au monde.