AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 402 notes
Un récit glaçant, malsain, extrêmement violent par moments d'un des crimes les plus connus du vingtième siècle. L'image bucolique de la Californie et des hippies de la fin des années soixante sort terriblement écornée de ce livre. Et les trois femmes disciples de Manson sont incroyablement dérangeantes, incompréhensibles pour un simple esprit cartésien. Il n'est pas facile de sortir indemne de ce récit.
Commenter  J’apprécie          92
Ce livre raconte les quelques heures précédant et suivant la mort de Sharon Tate, femme de Roman Polanski durant l'epoque des hippies en Californie.

Probablement romancé sur certains points, il est indéniable que l'auteur a réalisé un travail d'investigations important et méticuleux.

Malgré les détails sordides de certaines scènes de crimes ou autres connotations érotiques propres à cette période qui pourraient heurter la sensibilité des plus prudes, la force de ce roman est de vous plonger dans l'ambiance légère et insouciante (au premier abord) de cette époque et de décrire l'idolâtrie que possèdent les protagonistes envers leur gourou et chamane Charles Manson, agrémenté d'un bel échantillon de drogues en tout genre ! 😅

Votre vision sur les années "peace and love" et le mouvement "hippies" n'aura plus la même saveur sucrée après la lecture de ce roman 😅 je recommande

Commenter  J’apprécie          20
Ce livre retrace la genèse des ressorts qui ont conduit des homme et femmes à tuer de façon sadique et barbare Sharon Tate et les autres occupants du 10050 Cielo Drive ; mais Simon Liberati ne relate pas que les crimes.
Il ancre les actes de cette pièce meurtrière entre des scènes de vie ordinaire qui pré existent aux meurtres et qui leur survivent. le clan de Charles Manson, commanditaire, se compose d'êtres à la marge et détachés de liens affectifs, familiaux. Ce terreau les conduit à s'agréger non seulement entre eux mais aussi à leur gourou. Leur maître, quoique petit et chétif, n'a besoin finalement que d'ouvrir la bouche pour être entendu, écouté, obéi. La drogue aidant à perdre pied, les membres de ce groupe mettent leurs pas dans le sillage de ce maître sans contradiction ni opposition aucune. L'on voit très rapidement que leur "société" se comporte comme une meute animale, bestiale, irraisonnée et dépourvue d'affect. Ils s'affranchissent des conventions et codes sociétaux pour vivre à la marge dans un minimalisme pécuniaire et alimentaire et tuent sans l'ombre d'un regret et sans aversion pour leur crime voire avec une appétence pour le sang.
Outre les mécanismes de cette barbarie, l'on voit aussi qu'ils ne s'arrêteront pas là...

Cette lecture est un tourbillon qui vous emporte et qui vous redépose au sol de façon plus "délicate" avec la dernière partie du livre. J'ai aimé le parti pris de ne pas s'arrêter aux meurtres (et nous éviter le procès) et continuer à les voir vivre était à mon sens la meilleure fin à donner à ce texte.
Commenter  J’apprécie          50
Ce qui m'a avant tout attirée avec ce livre, c'est sa couverture, cette belle femme des années 60 qui semble regarder au loin m'a intriguée. Et puis, la quatrième de couverture m'a convaincue de le lire, puisqu'on y parle du fameux massacre de Sharon Tate et de 4 autres personnes présentes dans la villa d'Hollywood.
J'avais vaguement entendu parler de cette affaire et j'ai donc découvert pas mal de faits dans ce livre. Ces assassinats ont été commis par des membres d'un secte dirigée par Charles Manson, celui-ci a tellement réussit à manipuler ses membres, qu'il n'a besoin d'aucun effort pour leur faire accomplir cet acte odieux, il a juste suffit qu'il leur dise de le faire. Tout au long de cet ouvrage, on s'aperçoit des méfaits des drogues, on voit que la réinsertion est quelques fois impossible, on voit que certaines personnes sont partis dans la vie avec de sacrés handicaps (enfance malheureuse et absence totale d'amour) et que le tout combiné, permet à des hommes comme Charles Manson d'en faire ce qu'il veut.
J'ai aimé l'écriture de l'auteur, j'ai malgré tout, trouvé le début un peu brouillon (beaucoup de personnages pour au final pas grand chose) et quelques répétitions qui m'ont semblé un peu longuettes, en revanche j'aurais aimé un épilogue avec le résultat du procès et savoir ce que sont devenus les membres de la "famille".
Commenter  J’apprécie          82
Il y a cinquante deux ans, au 10050 Cielo Drive à Los Angeles, Sharon Tate, la compagne de Roman Polanski, enceinte de huit mois et demi, un couple d'amis, un jeune de dix huit ans et le coiffeur de Sharon, sont assassinés d'une manière les plus affreuses par quatre membres de la secte de Charles Manson..
Nous voici plongés dans les tréfonds du mal absolu..
Sur fond de Mamas and the Papas, de Beach Boys et de Beatles, Simon Liberati reprend quasiment heure par heure, les agissements de la "famille Manson" entre le 8, 9 et 10 août 1969.
Un récit où aucun détail, même les plus sordides, ne nous est épargné. Il m'a fallu plusieurs fois faire des pauses et refermer le livre..
Une lecture dont on ne ressort pas indemne..
Commenter  J’apprécie          100

▶️Dans la nuit du 8 au 9 août 1969, quatre membres de la « famille Manson », un jeune homme et trois adolescentes, pénètrent dans une villa huppée sur les hauteurs de Los Angeles et assassinent, dans un déferlement de haine et de sauvagerie, l'actrice Sharon Tate et trois de ses amis présents ainsi qu'un tout jeune homme de 18 ans qui se trouvait là...
▶️De ce fait divers sanglant, l'auteur nous livre ici le récit haletant d'une épopée tragique et mortifère qui marque la fin de l'insouciance des années 60 et de la vision angélique et pacifiste du mouvement hippie....
▶️En se mettant dans la peau de ces adolescentes meurtrières, perdues, en quête de sens et d'amour, il nous livre «de l'intérieur » une vision de l'époque et des communautés hippies, de ces jeunes en rupture de ban, désoeuvrés, fumeurs, en marge de la société et vivant d'expédients, devenus fanatiques d'un gourou - Charles Manson - chef de meute mégalo, raciste, illuminé pathétique qui se prend pour Jesus Christ...
▶️Avec une écriture descriptive, tout à la fois clinique et lyrique, et sans jamais porter de jugement, Simon Liberati, sur la base des seuls faits, nous livre, entre fait divers tragique et rêve hollywoodien déchu, dans un mélange de réalisme et d'horreur, le récit d'un carnage d'une violence sidérante - un roman complexe, profond et glaçant !...
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman traite les 3 jours sanglants de l'expédition des adeptes de Charlie Manson. On pénètre l'intimité de "La Famille" pour explorer l'emprise du gourou sur ses adeptes, pour les amener aux actes ignobles de cet été 1969. On peut apprécier l'examen du fonctionnement de la famille, mais personnellement je regrette les multiples détails sanglants. le roman aurait gagné à suggérer cette violence, plutôt qu'en la détaillant. J'ai également été déçu de ne pas avoir plus d'informations sur la suite de ces trois jours qui ont marqué le tournant de la période hippies et notamment sur les procès. Dans le même style j'ai largement préféré "Tout tout de suite" de Morgan Sportes sur la dissection de l'affaire du gang des barbares.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai beaucoup aimé le livre de LIBERATI : "Jayne Mansfield 1967", mais n'avait pas accroché du tout sur celui consacré à sa compagne "Eva" : Eva Ionesco. Mais j'avoue que le sujet de son nouveau roman m'a interpellé et j'ai plongé.
Nous vivons de l'intérieur via le groupe de C. MANSON l'embrigadement sectaire très efficace de celui qui a sans y participer provoquer la mort de nombreuses personnes dont l'actrice S. TATE, épouse de POLANSKI. Ce roman est sombre d'autant plus que ces personnages sont des jeunes gens terriblement ordinaires des années 1960/1970. Entre drogues, esprit communautaire, bourrage de crâne sur l'idée de se transcender par leurs actes de violence, soumission par l'amour à un individu unique, ces jeunes gens et jeunes filles m'attristent et me font peur. Ils m'attristent car leur besoin d'être aimé n'a abouti qu'à l'horreur, ils me font peur car leur violence et la facilité avec laquelle on peut basculer me laissent toujours songeuse sur ma capacité à résister à ce genre de processus. Penser par soi même et résister n'est pas si facile : se glisser dans l'idéologie d'un autre, c'est comme mettre des pantoufles, confortable et douillet.
Commenter  J’apprécie          20
69, année horrifique !!
La superbe photo noir et blanc de Sharon Tate en couverture cache une enquête hyper minutieuse de la mécanique qui a mené à sa fin. La famille Manson passée au scalpel, les personnalités, les interactions, les soumissions, les frustrations ou les rancoeurs.
Un voyage immersif dans un monde disparu que Tarantino a revisité dans son dernier film.
Un plongeons, une glissade sans fin, un vertige apocalyptique !
Une époque prenait fin dans un des crimes les plus médiatisés de tous les temps où le mot gourou ne se paraît plus des fleurs fraîches du summer of love.
La mise en abîme d'une amérique en devenir.
Époustouflant
Commenter  J’apprécie          110
Deuxième livre que je lis inspiré de la "Famille Manson" après The Girls d'Emma Cline. Simon Liberati adopte une tout autre approche, plus réaliste et bien plus crue centrée sur les meurtres qui ont été commis et les protagonistes réels de cette affaire.

J'ai apprécié le travail de recherche réalisé par l'auteur pour retransmettre au plus proche les événements et pour mettre en place toute cette atmosphère sordide. Il semble se plonger dans la tête de plusieurs personnages, ce qui est intéressant mais que je n'ai pas toujours trouvé très pertinent selon le personnage choisi. Certaines scènes m'ont parues un peu trop extérieures à l'histoire. J'aurais préféré qu'il s'intéresse un peu à la psychologie des protagonistes, même si ce n'est peut-être pas plus mal qu'il n'ait pas cherché à nous faire ressentir quoi que ce soit pour les personnes qui ont commis ces actes atroces ni à expliquer leurs gestes.

J'ai plutôt apprécié l'écriture de Simon Liberati, même si j'ai trouvé son style un peu inégal : parfois très vivant et à d'autres moments assez plat.
Un des points qui m'a vraiment dérangée en revanche, c'est cette impression d'avoir l'appréciation personnelle de l'auteur sur chacune des personnes impliquées, et en particulier les femmes. J'ai eu la sensation qu'il trouvait Sadie séduisante et Katie répugnante notamment. Sachant qu'elles sont réelles, j'ai trouvé ces descriptions assez perturbantes.



Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (818) Voir plus



Quiz Voir plus

Performance (Simon Liberati)

Sur quel groupe porte le scénario qu’écrit le narrateur pour une série télévisuelle ?

Les Moody Blues
Les New Seekers
Les Pretty Things
Les Rolling Stones

13 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : Performance de Créer un quiz sur ce livre

{* *}