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EAN : 9782363260109
285 pages
Tabou Editions (28/06/2013)
3/5   8 notes
Résumé :
RESERVE A UN PUBLIC AVERTI

Il n'y a parfois, entre la mort et l'innocence, que l'épaisseur d'une feuille de papier crépon...
On se méfie d'un vieux pervers qu'on rencontre dans un concert rock, mais pas d'une petite fille aux yeux dorés et de sa jolie maman. On ne prend jamais au sérieux les légendes urbaines, pas plus que les fillettes amoureuses de leur beau-père. On ne regarde jamais au-delà des miroirs, dans les familles bourgeoises où les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La jolie couverture souligne parfaitement le contenu de ce recueil de quatre nouvelles (délibérément ?) provocantes.
Des souffrances telles que la vengeance, la "folie" amoureuse, le deuil, l'adulation... poussent des (parfois très) jeunes filles a la perversion qui s'exprime par la soif de sexe. Pour apaiser ces blessures et assouvir leurs pulsions, elles sont capables (surtout dans le 1er récit) d'outrepasser les frontières du soi-disant moralement admissible.

L'écriture de la jeune auteure est déjà joliment aboutie et elle a trouvé un style propre, permettant au lecteur de s'immerger rapidement dans ces mondes de l'enfance où l'adulte prend la place de l'irresponsable. Mais ça ne suffit pas pour raconter des histoires... qui demandent une chute crédible !

La première nouvelle d'une "gamine" qui se sent investie d'une vindicte, se termine par une "pirouette" fantastique, guère plausible.
Et si dans la deuxième, la passion pour les légendes urbaines de Janelle (11 ans, à la personnalité histrionique et hyperactive, amoureuse de son beau-père) et ses deux copines fait sourire et crée un lien de connivence avec le lecteur... la fin est digne d'un série B-New Age.
Le quatrième récit raconte l'idolâtrie d'une adolescente de 15 ans. Follement éprise d'un rock-star qui pousse la chansonnette dans le morbide, elle saute le pas... jusqu'au trépas... de sa jeunesse. Or, je ne crois pas qu'une jeune fille, même dans un moment de pure extase, est capable d'aller jusqu'à...ça !

C'est finalement "Le miroir brisé", certes un peu confus, que j'ai réellement apprécié. Peut-être parce que je suis sensible au sujet (impossible de dévoiler sans trahir l'essence même de l'histoire), mais la petite Wendyna, garçon manqué, têtue et maladroite m'a touchée. Elle a assurément perdu son innocence...mais j'espère que son agonie a su prendre fin...


Je remercie les éditions Tabou (éditeur aux thématiques dérangeantes : "Nous aimons ce qui bouscule") et Babelio pour l'envoi de ce recueil (non-érotique !), destine à un public bien averti.
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Réservé à un public averti, oui, mais pas que. Parce que quand on lit ça, on se dit, bon c'est du sexe quoi.

Ouais, disons que ça en fait partie mais. le titre le dit "innocence". Donc jeunesse. Voire prime jeunesse. Et son agonie.

Donc un recueil de 4 nouvelles

Dans la première, l'histoire est racontée par un homme, victime. Il nous raconte une histoire glauque, impliquant une mère et sa fille de 13. Mais si c'est assez dérangeant en soi comme concept, le côté fantastique atténue le malaise. Ca met en jambe, v'voyez?

Dans la deuxième, une fillette, plus jeune, 11 ans. Et son point de vue sur l'histoire. Plusieurs point sur cette nouvelle me chiffonnent:
- la gamine elle a 11 ans, et des désirs sexuels grave aboutis, ce qui est, déjà, étonnant, perturbant ensuite. D'un autre côté je pense que c'est le concept du livre.
- cette histoire d'enfant indigo, de test, de je ne sais quoi. J'ai rien compris. RIEN. Ça clôt l'histoire mais ça tombe comme ça, et au final ne sert qu'a finir la nouvelle de façon encore plus dérangée.

La troisième, écoutez, je ne sais que vous en dire sans spoil... Ici aussi, il y a un aspect bizarre qui manque d'aboutissement. Comme si l'auteur voulait mettre en scènes des choses scabreuses, et pour justifier trouvait des explications farfelues inabouties.
Maintenant je vais tout vous raconter parce que vraiment, rien de constructif mais faut que j'en parle ^^ ...


Enfin, la dernière nouvelle. Finalement, c'est la moins... bizarre. Un peu moins.
Déjà, on tape plus dans l'adolescente, donc un peu plus grande. Moralement plus acceptable.
Une ado, donc, une groupie fanatique. La majeure partie de la nouvelle nous montre son parcours de groupie, faire le mur pour aller à des concerts, garder tout son argent pour les CD et concerts de l'idole, un peu de vol, des lettres de groupies, normal. Con, mais normal. Sauf que la toute fin passe de nouveau dans le registre sexuel, et là, carrément morbide. Mais cette partie tien en une dizaine de pages.

Une fois dépassé le thème, et si on reste bien ouvert d'esprit (vraiment faut voir large), les points de vue utilisés nous éloignent finalement du tabou. Dans le premier cas, c'est le côté fantastique qui nous aide, dans la 2°, c'est le désir réellement décrit (même si moi, à 11 ans, je pensais que tenir la main et faire un bisous était déjà largement assez), dans la 3° c'est l'apparence physique et la folie, folie aussi pour la dernière.

Les personnages, jeunes, sont toujours très matures. Trop. Si on ne nous disait pas l'âge, on les imagine volontiers en jeunes femmes, la vingtaine. A part quelques expressions et attitudes vraiment gamines par-ci par là.

Le style, dans tout les cas, colle bien. Les atmosphères, souvent glauques, sont bien rendues, en un seul mot parfois. Les façons de parler correspondent à l'âge des personnages, même si les pensées ne collent pas avec.

Alors globalement, c'est pas mal, au sens que c'est bien raconté, mais ça joue trop avec la provoc avec trop peu de fond.
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O innocence ! Suspend ton vol.
Premier roman d'une jeune auteur très prometteuse dans un genre, je pense, très difficile. Une lecture très éprouvante par son sujet, ces très jeunes filles perdant leurs innocences à un âge plus que précoce. Un mot sur la couverture qui est très en phase avec le livre.
Quatre récits sur deux cent quatre vingt cinq pages...cela donne une idée de la longueur de ce que l'on pourrait qualifier de courts romans.
"Trois petits chats", nous connaissons tous cette comptine maintes fois entendue. Sauf qu'ici ce n'est pas la même musique, c'est plus "hard", plus violent aussi. Églantine est charmante mais vénéneuse. Sous sa bonne mine de petite fille sage, se cache un monstre précoce vite monté en graine. Pour parodier Georges Brassens :
- Une jolie vache déguisée en fleur.
Alors quand un chanteur à la mode séduit sa mère, il ne sait pas qu'il tombe entres ses griffes !
Et les griffes sont acérées ! Il n'est pas la première victime de cette belle enfant !
La musique n'adoucit pas forcément les moeurs.
Du sexe, de la violence et un brin de fantastique...cocktail gagnant que l'on retrouve tout au long de cet ouvrage !
"Le vicomte de Saint-Rien", on pourrait penser qu'effectivement la trame de cette histoire est la même que la précédente, une enfant séduisant un homme mur ! C'est en partie vrai, mais l'homme ici est le beau-père de la très jeune fille, alors il faut se cacher de la mère, et le bel Antonio n'est pas non plus très net !
À l'école une bande de fillettes joue à un jeu d'apparence anodine, se faire peur en se racontant des histoires d'épouvante. Janelle s'invente un personnage, le vicomte de Saint-Rien habitant un lac des alentours ! Une balade est organisée secrètement...vogue l'aventure.
Mais l'aventure, c'est aussi à la maison pour Janelle, elle en pince pour Antonio, le jeu se transforme en passion avec les risques que cela comporte pour une enfant !
On quitte le fantastique pour le roman noir !
"Le miroir brisé", dans cette sombre histoire de famille on entre de plein fouet dans l'horreur.
Car si le miroir, qui semble avoir une très grande valeur, est brisé, la famille l'est tout autant, pour ne pas dire beaucoup plus ! Qui est qui ? le père, la mère, l'oncle, les filles et pourquoi pas les connaissances des jumelles ! O temps suspend ton vol !
Famille... je vous hais.
"Révérend Mordibesse". de la musique à nouveau, une groupie encore, amoureuse à la folie du chanteur. Après avoir fait des kilomètres pour assister à ses concerts, enfin avec son groupe, il passe dans sa ville. Pour Cherry c'est le bonheur assuré !
Mais le bonheur a un prix, est-elle prête à le payer ? Oui, elle assume mais l'Ange parfois côtoie le Démon ! Que ne ferait-on pas par amour !
À noter que cette nouvelle se passe en Bretagne !
Des enfants, des filles en particulier, des très jeunes filles qui, contrairement à celle de la Comtesse de Ségur, sont loin d'être des modèles. Des jeunes filles en fleurs trop baignées dans les fleurs du Mal ? Toutes sont à la recherche de quelque chose sans trop savoir exactement quoi. Fragiles, très fragiles, trop fragiles, la fuite en avant leur semblent la solution pour avoir l'impression de vivre tout simplement !
Attention, livre très dérangeant ! Politiquement plus qu'incorrect ! Glauque à l'extrême, mais grand livre pour ceux qui, comme moi, ne reculent devant aucune lecture si l'écriture le mérite. Et ici cette écriture est superbe ! J'étais malgré tout loin de mes bases littéraires habituelles, une expérience éprouvante que je ne regrette pas du tout !
Par contre je dois avouer que j'ai laissé passer du temps entre la lecture de ces textes et qu'il m'est arrivé de lire des choses plus légères entre deux nouvelles pour me détendre un peu !
Je finirai par une citation du très grand Oscar Wilde :
- Il n'existe pas de livre moral ou immoral. Un livre est bien écrit ou mal écrit, c'est tout."

Lien : http://eireann561.canalblog...
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Bon, le titre ma foi évoque bien le contenu... Voilà un recueil de nouvelles tournant un peu autour du sexe avec de (très) jeunes filles, qui ne sont pas présentées comme victimes mais comme instruments, instigatrices du désir – ce qui est déjà en soi très perturbant, mais passons.

Ce n'est pas mal écrit, mais ça joue clairement la carte de la provocation pure, sans beaucoup s'attarder sur les conséquences, et les nouvelles ont toutes un point en commun : à la fin, ça devient n'importe quoi, pour conclure vite peut-être ou je ne sais. Les choses sont trop peu expliquées souvent, comme cette secte et ces enfants indigos... si on n'a de base nulle connaissance là-dessus, on ne comprend rien.

La dernière nouvelle sombre dans le morbide total, mais j'ai été assez déçue que le cheminement intellectuel de cette ado, ce qui la mène à accepter cette extrémité-là, ne soit pas décrit. Tout est quasiment déjà en place, et c'est dommage.

La meilleure était pour moi la première, où justement on voit le piège se refermer sur l'esprit de l'homme-victime. Ça partait bien, jusqu'à ce que ça sombre dans du fantastique bas de gamme.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En tout cas, personne ne pourra me reprocher ma conduite à table, cette fois-ci : je ne suis pas en train de m'amuser à faire croire qu'il y a un fantôme sous la nappe, en faisant bouger les broderies en forme de cygnes. Je ne parle pas pour ne rien dire. Je n'ai pas les coudes sur la table. Je ne suis pas en train de faire de catapultes du Haut Moyen Âge avec la petite cuillère du service de grand-mamie. Je ne...
- Wendyna ! Non mais dis donc !
[...]
- Qu'est ce qu'il y a, m'man ? Je demande, en parfaite ignorance du crime que j'ai commis.
- Tu le manges oui ou non, ton pâté Basmati ? En plus, qu'est-ce que c'est que cette tonne de ketchup que tu nous as fichue là ?
- Ben quoi ? C'est le château de la comtesse Batho-riz Basmati ! J'explique. Le ketchup, c'est le sang des victimes.
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Il est certain qu'il aurait mieux valu pour lui ne jamais croiser leur route, à toutes les deux. Il n'aurait jamais dû les approcher, c'est vrai. Jamais dû leur parler. Jamais dû y toucher.
En outre, il n'était pas passé premier... Il y avait eu ces trois autres avant lui. Ces trois qui avaient échoué, tour à tour, au bras de la belle brune et de sa sulfureuse nymphette. Ces trois en qui la nymphette en question avait distillé ses ardeurs vénéneuses.
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Vidéo de Violetta Liddell
Violetta LIDDELL est l'une des invitées du numéro 9 (mars 2015) du MANOIR DES CHIMERES, l'émission du webzine KHIMAIRA.
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