La mémoire collective n'est jamais un calque parfait de la réalité historique. Véritable champ de bataille, elle est l'extension des luttes actives de l'arène politique. Des groupes, autrefois victimes, exigent réparation en réclamant d'être davantage inclus dans le récit national. Quels effets cette réécriture permanente de la mémoire a-t-elle sur l'unité de la communauté politique? C'est la question que pose Jacques Beauchemin dans Mémoire et démocratie en Occident. Concurrence des mémoires ou concurrence victimaire (Peter Lang, 2011).
Deuxième partie -- L'histoire de la rue Sainte-Catherine
Paul-André Linteau a écrit des milliers de pages sur l'histoire du Canada depuis la Confédération. Spécialiste de l'histoire de Montréal, il a publié aux Éditions de l'Homme un livre tout en images qui retrace le vécu de la rue Sainte-Catherine. Le développement désordonné de cette artère incomparable de 11 kilomètres a peut-être été le seul trait d'union qui ait persisté dans le temps entre les nombreuses parties qui composent la diversité montréalaise.