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La Loi des Mages tome 1 sur 2
EAN : 9782354081218
330 pages
Editions Mnémos (30/11/-1)
3.7/5   10 notes
Résumé :
Ils sont deux, une Dame de Carreau et un Valet de Pique.
Deux mages, qui ont connu le bagne et la déportation pour avoir pratiqué leur art dans une Russie qui rappelle celle du XIXe siècle, et qui l'interdit. Libérés pour bonne conduite, ils sont assignés à résidence dans un village perdu. Mais lorsque les circonstances les obligent à fuir en compagnie de deux improbables apprentis, ils découvrent que les parties dangereuses qui peuvent les conduire à la mort... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015 pour la lettre H.

Sous ce pseudo se regroupent 2 auteurs ukrainiens que la France découvre à peine alors qu'ils sont très connus dans la sphère de la littérature russe. Je l'ai principalement acheté à cause de son résumé et de sa couverture fort énigmatique. N'ayant jamais lu de littérature russe, cela me permettait de découvrir un style différent. Depuis quelques temps, ce livre me faisait très envie, peut-être trop, car maintenant, mon avis est plutôt mitigé! Que je vous explique pourquoi!

En premier lieu, l'histoire. Celle-ci est découpée en 2 « livres », eux-mêmes séparés en « parties » puis en « chapitres ». le 1er livre concerne 2 mages, la Dame de Carreau et le Valet de Pique. Ils nous sont présentés par un curieux narrateur qui semble les connaître comme sa poche et qui leur parle par le biais du livre. Curieuse narration donc et un début chaotique car on ne sait pas trop où il veut nous mener. Nous alternons les récits entre la Princesse, la Dame de Carreau, et Drouts, le Valet de Pique. Nous les suivons à la sortie du bagne, lors de leur déportation dans un village paumé, pendant leur réadaptation à la vie normale. le récit est plutôt lent, de temps en temps chantant. Quand il commence enfin à se mettre en mouvement pour un peu d'actions, nous passons au deuxième livre où nous faisons connaissance avec 2 autres personnages, Fedor et Akoulina, filleuls des 2 mages. Cela casse donc l'histoire et la narration car ce sont Fedor et Akoulina qui nous parlent directement avec leurs propres mots. Il faut donc attendre la fin du 2ème livre pour que cela bouge à nouveau et surtout que cela devienne un peu plus intéressant. Fedor et Akoulina nous racontent le début de leur apprentissage, qui n'en est finalement pas un. Ils alternent allègrement passé et présent dans leur récit sans aucune précision pour le lecteur. La lecture s'est donc faite encore plus chaotique dans cette partie que dans la précédente. Je lisais pour finir ce tome sans pour autant tout retenir des « rebondissements » de cette histoire.

En second lieu, l'univers. Celui-ci est censé être fantastique dans une Russie ressemblant à celle du XIXe siècle. On ne voit que très peu la partie fantastique quand les mages exercent leur art « interdit » (du fait de la Loi du pays) mais celui-ci est retranscrit de telle manière qu'on l'imagine comme vu par les autres comme dans un rêve. Très curieux, d'autant plus qu'on a assez peu d'explications sur l'art en lui-même. le lecteur doit tout savoir de cet univers en arrivant dans cette histoire... Atmosphère assez déstabilisante donc. Beaucoup de choses sont décrites mais pas forcément expliqués pour les néophytes. Pas mal de vocabulaire, typiquement russe, aurait mérité, à mon goût, d'un lexique en plus des notes de fin de pages du fait des traducteurs ou de l'auteur. du coup, j'avais toujours un dictionnaire à portée de main.

Et en troisième lieu, les personnages. Ils sont assez peu approfondis mais on apprend à les connaître au fur et à mesure de l'histoire, quelque soit les parties. Pour les filleuls, ils grandissent sans que l'on sache vraiment pourquoi ni comment. Tout est très flou dans ce roman. On suit des personnages qui sont très changeant suivant les situations mais sans trop d'explications.

Comme vous l'aurez compris, mon avis est plutôt mitigé concernant ce roman. Tout est déstabilisant : l'histoire, les personnages, l'univers et l'écriture. le résumé était pourtant très intrigant mais est bien éloigné de l'histoire réelle, je trouve. Pour une première approche de la littérature russe, c'est un peu décevant. Je retenterais peut-être l'expérience mais pas tout de suite et je ne lirais pas la suite de cette histoire (2 semaines pour lire 350 pages, c'est très long). Ça se lit mais il s'y passe tellement peu de choses que ce n'est pas aussi intéressant que je le pensais. Petit bémol supplémentaire, mais dû à l'éditeur, il y a plusieurs fautes de frappe dans la table des matières (LÍAMATEUR, partoie, cúur), ce qui est un peu dommage quand on voit le peu de coquilles dans l'histoire. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce roman par vous-même tellement il est particulier. N'ayant jamais lu de littérature russe, je ne l'ai peut-être pas apprécié à sa juste valeur. À voir donc lors d'un nouvel essai.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Dans une Russie du XIXe siècle, deux mages, la Dame de Carreau et le Valet de Pique, ont purgé leur peine de bagne et sont déportés dans un village perdu au fin fond de la forêt russe, Kous-Krendel. Ils sont destinés à y vivre jusqu'à la fin de leurs jours, sans avoir le droit de pratiquer la magie puisque c'est interdit par la Loi d'État.
Seulement, le sort en décide autrement et les force à partir arpenter un terrain glissant, coincé entre les autres mages d'un côté et les soldats barbares de l'autre, le tout en entraînant avec eux deux apprentis inattendus.

Ce qui m'a donné envie de lire ce livre était principalement l'idée d'avoir qualifié les mages avec cartes à jouer. Et je n'ai pas été déçue. Tout cet univers développé par les auteurs est vraiment passionnant. Chaque couleur a son pouvoir, il y a les atouts, les sans-atouts, les As, les Rois, les Dix,... d'un côté et, en face, se trouvent les barbares, des militaires insensibles à la magie et spécialement formés à rafler les mages.
De plus, une bonne partie du roman est travaillée autour du thème des jeux de cartes. Et comme j'adore ça, j'ai été comblée ! On parle de couleur, de donne, de figure, de "réunir le jeu", de talon, de mise, etc. J'ai adoré.

Les personnages, quant à eux, sont magistralement bien construits, ils ont de la profondeur et du charisme. On s'y attache, ou pas ; on les aime, ou pas, mais, dans tous les cas, on n'y reste pas indifférent. Ils ont chacun leur caractère propre et sont très loin d'être plats. Chacun a plusieurs facettes et évolue au fil du récit. Certains retrouvent leur ancien caractère, d'autres se découvrent. Seul le "méchant" est un peu stéréotypé, mais rien de bien grave car il est tellement délectable dans sa "méchanceté" qu'on ne s'en plaint pas, pire même !, on en redemande.

En ce qui concerne l'intrigue, on est chahuté de tous les côtés sans nécessairement comprendre ce qui arrive ni sans réellement arriver à voir venir ce qui pourrait se dérouler. On va de surprise en surprise. Même si certaines choses se devinent, il est difficile de voir réellement où l'ont met les pieds au point que je n'ai qu'une envie : me jeter sur le tome 2 pour savoir ce qui arrive à tout ce petit monde.

Malgré tous ces points positifs, ma lecture a été quelque peu difficile, entre autres à cause d'une IRL compliquée, mais aussi à cause de certains points du roman :

Ce récit a été écrit par deux Ukrainiens, Oleg Ladyjenski et Dimitri Gromov, en russe, dans sa version originale. Ce détail peut paraître anodin, mais que nenni ! C'est un détail qui a son importance pour la simple et bonne raison que toute la culture, les noms et l'imaginaire de référence sont russes et que, de ce fait, cela pourrait en rebuter plus d'un. C'est également l'une des raisons qui a rendue ma lecture un peu fastidieuse par moment : parfois j'ai dû relire plusieurs fois avant d'arriver à assimiler le nom de Chalva Teïmourasovitch ou celui de la ville de Mordvinsk, par exemple. de plus, comme l'un des protagonistes est rom, il arrive que certaines phrases ou expressions soient dites dans cette langue.
Il arrive également que les auteurs fassent référence à des personnages ou à des créatures du folklore russe inconnu chez nous.

En outre, chaque chapitre est raconté d'un point de différent, de ce fait, on a quatre points de vue. Seulement, les narrations ne sont pas faites de la même manière. Un coup, on a un narrateur externe qui raconte à la 3e personne du singulier au passé, une autre, c'est à la 2e personne et encore une autre fois, c'est à la 1ère personne au présent. C'est déroutant et il faut s'accrocher au début. Puis on prend l'habitude, on s'y fait et la lecture continue toute seule.

Un dernier point qui m'a été probablement le plus désagréable : le format. Il s'agit d'un grand format de livre (23,4 x 2,8 x 15,4 cm) écrit en tout petit. de ce fait, j'avais l'impression de lire pendant des heures et de ne pas avancer du tout. Les pages étaient lentes à tourner et ça a failli me décourager vers le milieu de ma lecture. Mais j'ai tenu bon ! Et j'ai même envie de récidiver puisque le tome 2 est dans le même format !

En bref, c'était une excellente découverte et une lecture délicieuse ! Je ne la recommande néanmoins qu'aux plus aventureux, avides de nouvelles découvertes et à ceux qui veulent sortir de leur zone de confort. C'est réellement une pépite à découvrir !
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J'ai acheté La Loi des Mages un peu par hasard, séduite par l'appelation des héros : Dame de Carreau et Valet de Pique. Je ne l'ai pas regretté : je conseille vivement la lecture de ce roman à ceux qui aiment la magie et les mots-poésie.

J'ai vraiment été transportée dans le froid et la neige, par l'écriture ciselée, de glace, et onirique d'Henry Lion Oldie. Un avertissement tout de même : c'est difficile à lire. Il faut prendre son temps, y aller doucement, goûter chaque phrase, goûter les formulations et la musique de la langue (ça doit être tellement beau en russe !) et les images fortes évoquées. Je suis une lectrice impatiente et rapide, généralement, et j'ai tendance à aller trop vite (lecture en diagonale) : me réfréner fut difficile, mais je ne le regrette pas.

C'est difficile aussi, car il y a peu d'indices, peu d'informations. Je n'ai pas toujours tout compris, et j'ai beau en être déjà au tome deux, certains aspects fondamentales de la magie me sont toujours obscurs. C'est que la poésie est forte pour invoquer des images, mais un peu moins pour prendre un ton didactique. Mais ça n'en est que mieux ! On ne comprend pas tout, alors on baigne dans un mystère froid et obscur, on est plongé dans la magie en elle-même, cette force un peu incompréhensible, mais visible. Ne pas savoir renforce le fantastique, donne du pouvoir aux Mages et appelle l'imagination.

Je conseillerais donc plutôt cette oeuvre aux lecteurs chevronnés (les plus jeunes pourraient avoir du mal et ne pas apprécier). Ce livre est une pierre ciselée parfaitement, finement travaillée pour reproduire l'apparence du brute. Certaines phrases raisonnent longtemps.

J'aimerais parler de l'histoire, de cette magie en forme de Jeu de Cartes où nous suivons un Valet couleur Pique et une Dame couleur carreau : on est très bien immergé dans ce monde, et on frémit à la mention des nécromanciens de Trèfles. Puis, charmé, le lecteur finit par souhaiter passer l'Accord, et par une poignée de mains enflammée être pris comme filleul par un de ces mages légaux qui font rêver.

Ce livre est beau, sa magie de Jeu de Cartes est belle, proche de nous tout en restant délicieusement obscure, et je pense que cette histoire est de la race de celles qu'il faut lire plusieurs fois pour bien les apprécier.

Alors, si vous aimez la magie et la langue, allez-y, vous ne serez pas déçus.
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En Résumé : Voilà un livre vraiment déroutant qui nous offre une histoire différente de ce qu'on a d'habitude, surprenante et pleine d'originalité le tout dans un univers Russe vraiment austère, glacial avec des personnages qui se révèlent finalement chaleureux, denses et attachants voir intrigants. Mais voilà les auteurs démarrent leur histoire vraiment lentement, on est un peu dérouté au début puis, si on se laisse emporter au fil des pages, l'intrigue commence à happer le lecteur. Par contre le style est vraiment surprenant et déroutant mélange les narrations et les effets, ajouter à cela des notes en bas de pages trop nombreuses le rythme de lecture s'en trouve saccadé. Attention par contre, si vous cherchez un livre nerveux et plein de révélations fuyez, ce livre est avare en révélation et risque donc de vous paraitre longuet. Ce livre m'a donné envie de lire la suite, mais pas du tout au point de me jeter dessus dans l'immédiat, un jour peut être.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Soyons clair. Je ne connais presque rien à la littérature russe, même la plus classique. J'aurais donc eu le plus grand mal à décrypter l'hommage à la littérature russe que constitue "La loi des mages", si j'avais été assez fol pour m'y essayer. Je suis donc entré dans ce premier tome d'un long roman avec la candeur d'un béotien, en supposant qu'un roman écrit par une créature bicéphale dont l'une des têtes s'appelle Gromov ne saurait me décevoir.
Seconde mise au point. Ayant fini le livre, je lis la 4ème de couv, qui m'inspire une pensée émue pour tous les malheureux adolescents férus de fantasy qui ont acheté "La loi des mages" en croyant qu'ils allaient lire les aventures de Gandalf et Saroumane poursuivis par un Nazgul, ou mieux, de Richard Rahl et Kahlan fuyant l'empereur Jagang. Mauvaise pioche, buddies...
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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critiques presse (2)
Elbakin.net
03 janvier 2012
L’intrigue bien construite et la recherche profonde et passionnée de l’état d’esprit russe sont bien présentes et font de ce roman une vraie découverte , mais il reste peu accessible. Le mieux est l’ennemi du bien. Il ne reste qu’à espérer que le tome 2 apportera des éclaircissements bienvenus à ce monde en pleine mutation et au potentiel indéniable.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
SciFiUniverse
24 octobre 2011
On pourra voir dans La Loi des mages un chef d'oeuvre de poésie, un formidable tableau parabolique d'une Russie bucolique et d'un peuple de Roms voyageant par monts et par vaux. On pourra également trouver que ce roman traîne en longueur et que les personnages et l'intrigue sont tellement éloignés de notre quotidien que l'histoire en devient nébuleuse et vaguement compréhensible. Il se situe peut-être à la croisée de ces deux chemins où chacun saura y trouver son intérêt. C'est à n'en pas douter un étrange objet littéraire, loin des productions habituelles qu'il faut découvrir pour lire autre chose et autrement.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Une mouche imbécile, totalement hébétée par les premiers jours de l'automne nordique, se conduisait comme une pute bon marché, ivre de s'être cuitée sans bourse délier : elle s'envolait, se posait sur des papiers en tirant sur ses pattes, vrombissait d'une manière déchirante, rampait dans tous les sens en essayant de goûter aux dernières joies de sa courte vie de mouche. Monsieur le lieutenant-colonel grimaça, fouetta l'air de sa main sans regarder, serra bien son poing et l'approcha de son oreille. L'importune petite bête sonnait, retentissait d'un tremblement plaintif. De toute façon, il ne lui restait plus que la mort, une minute avant ou une minute après, quelle différence?
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Pour rien au monde vous n'auriez voulu quitter cette place chaude et vous traîner de nouveau quelque part, dans le froid. Mais vous étiez obligés de le faire. Voilà le sort des déportés ! Tu penses être en liberté, que tu as achevé ta peine, et non : marche à travers la forêt, le jeu n'en vaut pas la chandelle ! Parce que si tu ne fais pas enregistrer à temps ton arrivée auprès du sous-officier, tu finis à nouveau au bagne, pour insoumission et violation des « Ordres concernant les déportés... » Si on te colle pas en plus sur le dos une tentative de fuite.
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La visite du bureau de censure avait été curieusement porteuse de chance : en deux temps trois mouvements, et l'affaire était dans le sac. Trop vite pour que cela plaise à Fedor Sokhatch, habitué depuis l'enfance à prêter avec circonspection l'oreille au silence de la forêt. Et la Princesse disait aussi souvent : si une affaire que tu ne connais pas s'arrange trop bien, empresse-toi de ne pas y croire.
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Lorsqu'un savoir venu de nulle part sortait de lui involontairement et naturellement, Fedor le sentait toujours : la voilà, Rachelia, elle se tient derrière mon épaule gauche. Où qu'elle fût réellement, elle se tenait toujours derrière son épaule, l'aidait. Offrait des cadeaux.
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« Celui qui est considéré comme fort
Sait : pas de pitié pour les forts.
La pitié humilie, à ce qu'on dit,
La pitié ne vaut rien, à ce qu'on dit.
La force, voilà la récompense du fort,
Et des allées d'automne,
Et encore...
Mais d'ailleurs, c'est assez,
Beaucoup trop pour une personne. »
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