Guy de Maupassant est mort depuis peu.
Trois femmes qui ont beaucoup compté dans sa vie se réunissent pour parler de lui en toute liberté.
Gisèle d'Estoc, l'amante de l'écrivain prend l'initiative d'inviter les deux autres : la mère de l'écrivain, une vieille dame de quatre-vingts ans qui a quitté les côtes normandes pour s'installer à Nice et Joséphine qui a eu trois enfants avec Maupassant sans pour autant qu'il les reconnaisse.
Elles vont employer un langage très franc avec la délicatesse et la distinction de l'époque.
Cela paraît un peu mielleux et pompeux à nous qui fréquentons le XXIème siècle.
Les extraits de textes en italiques sont intéressants à lire et ne viennent pas que De Maupassant. On y trouve un extrait des vers de Shakespeare, un extrait d'une lettre de Flaubert à Maupassant et j'en passe...
J'ai bien apprécié la scène où la mère de Guy de Maupassant, Laure, reçoit le médecin et se confie en toute franchise à propos de son passé.
L'auteure, Florence Lizé insiste sur côté fiction de son récit. Ne cherchons donc pas la vérité historique dans cet écrit mais le ressenti d'une écrivaine.
Je remercie Babelio et les éditions In Octavo pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Trois femmes pour faire un bel hommage à Guy de Maupassant: sa mère, Laure, la mère de ses trois enfants, Joséphine et Gisèle, sa maîtresse.
Trois personnalités différentes qui l'ont accompagné au cours de sa vie d'homme libre et libertin à la fois.
Un thème tout à fait intéressant car la période et l'auteur m'attirent vraiment mais il faut dire que même si ce roman fort bien écrit et documenté est riche en citations De Maupassant, je n'ai malheureusement pas ressenti l'ambiance de l'époque de fin du XIXè siècle et ça tout au long de ma lecture. C'est un peu dommage car ça enlève beaucoup de charme au contenu du livre.
Je ne peux pas me contenter d'une écriture tournant autour d'un auteur si réputé et que je ne puisse pas me projeter dans son univers historique.
C'est bien dommage...
ps: je remercie Babelio pour sa masse critique et les éditions In Octavo pour leur envoi.
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"Villa des Ravenelles" 140, rue de France, Nice.
Les Ravenelles, Laure avait ainsi nommé cette belle bâtisse du nom dialectal normand des giroflées qui embaumaient si délicieusement les débuts de printemps...
Le plus difficile avait été d'oublier les marées pour s'accoutumer à cette Méditerranée qui ne se retirait jamais, telle une souffreteuse qui garde la chambre.
- Il est allé plus avant dans le souvenir, et m'a parlé de son père. Quels sentiments étranges n'avons-nous pas pour nos parents, ces inconnus qui nous sont si proches ! Quand nous ne les haïssons pas tout à fait, nous trouvons toujours une brèche pour y glisser notre amour filial.
N'étaient elles pas plutôt réunies pour évoquer Guy de Maupassant, le fils de l'une, le père des enfants de l'autre et son amant à elle, l'homme inscrit à jamais dans la mémoire et dans la chair de ces trois femmes?