A l'abri des apparences

Dans ce roman à trois voix, on se laisse vite prendre au piège par l'histoire et ses personnages.
Lors de l'enterrement de Louis, son fils Raphaël s'aperçoit d'une présence bien à l'écart de tous. Il s'agit d'une jeune femme, anéantie par cette disparition.
"Tuons le trouble comme on tue la Bête, le coeur humide mais le geste sec."

Tout au long de la première partie, Raphaël va tenter de percer le mystère de cette inconnue. Il imaginera tous les scénarios possibles mais pas ceux qui finiront par lui être révélés lors de la visite chez le notaire pour la lecture du testament.
"Tout est si aberrant dans notre valse de sentiments..."

Car en effet, Louis, son père, était un homme aux multiples facettes et c'est peu de le dire.
De fil en aiguille, on fera connaissance avec chacun d'entre eux, les secrets du passé seront alors dévoilés.
"Un baiser, une nuit, et juste Louis pour s'inquiéter de moi avant le grand voyageur qui possèdera l'Orient de mon coeur et l'Occident de mon esprit."

Même si j'ai très vite compris qui était cette femme, j'ai adoré leur histoire. L'alternance des chapitres consacrés à chacun donne du rythme, comme une impression d'être tous autour d'une table, et moi parmi eux. Je les ai tous aimés. Ils m'ont touchée, chacun à leur manière, avec leurs faiblesses et leurs personnalités.
Ce livre est une ôde à la confusion des sentiments. Comme des poupées russes. Comme une pelote de laine, dont on tire le bout du fil, qu'on démêle, qu'on monte en mailles et qu'on tricote. Ils sont chacun une de ces mailles. Mises bout à bout pour former leur relation... Mais tiendront-elles jusqu'au bout ? Coup de coeur pour cette belle découverte.
Merci à Babélio et aux Editions In Octavo.

"Bientôt la dernière pièce sera posée, celle qu'on hésite toujours à placer parce qu'elle clôt  toutes ses heures de jeu, et qu'une fois le puzzle terminé, on peut, soit le mettre sous verre, soit le désassembler pour le jeter pêle-mêle, déchiqueté dans sa boîte."

https://littelecture.wordpress.com/2021/10/17/a-labri-des-apparences-de-florence-lize/

Le jour de l'enterrement de son père, Raphaël est intrigué par cette jeune femme qui se tient en retrait. Il ne sait pas qui elle était pour son père, Louis. Une chose est sûre, c'est que dans cette histoire les secrets ont leur place.

Avant tout, je remercie Babelio ainsi que les éditions In Octavio de m'avoir envoyé cet ouvrage dans le cadre de la Masse Critique.

À première vue, je dirai que le résumé est un cafouillis et qu'il n'attire pas. On se perd dans les méandres de ses lignes sans toutefois y voir clair.

Ces méandres sont aussi celles dans lesquelles se perd Raphaël le jour-même de l'enterrement de son père lorsque son regard s'accroche à la silhouette d'une jeune femme qu'il ne connaît pas.

Alors que les langues se délient et les secrets se dévoilent, les personnages devront tous apprendre à reconstruire leurs vies autour de ça, apprendre à trouver leur place dans tout ce flou.

Un roman à trois voix bien mené et dont l'alternance des points de vue permet que le lecteur ne se lasse pas.

Par ce roman, je découvre l'autrice et sa plume. Une plume fluide, mais parfois utilisant un vocabulaire assez complexe qui n'est pas forcément accessible à tous.

C'est avec appréhension que j'ai commencé ma lecture, j'avais peur qu'elle soit à l'image du résumé. Mais ce fut finalement une belle découverte et je me suis prise dans l'histoire. Je voulais en savoir plus et voir où ça allait me mener.

Quelques coquilles subsistent ici et là sans forcément gêner la lecture.

Ce fût une belle surprise puisque je partais avec appréhension à cause de la quatrième de couverture.

Lien: https://lamedesmots.weebly.com/litteacuterature-geacuteneacuterale--classique/a-labri-des-apparences-florence-lize

A l'abri des apparences, c'est une histoire à trois voix qui commence avec le décès du père et une inconnue, présente à l'enterrement, qui intrigue le fils, Raphaël. Chaque chapitre change de narrateur entre ces trois là.
Je m'attendais à un peu plus de mystère, voire d'enquête, autour de l'identité de cette inconnue après la mort du père mais on le devine rapidement et les événements nous le confirme rapidement également.
Les narrateurs qui se succèdent racontent les évènements de leur point de vue mais j'ai eu l'impression de lire plusieurs fois la même personne à la suite, je n'ai pas trouvé de différence marquante de personnalité dans leurs façons de raconter. J'en ai trouvé un côté un peu long au livre.

Le résumé m'avait intrigué pour le côté mystérieux, je suis assez déçu, et la narration ne m'a pas permis de passer outre cette déception malheureusement.