Je tiens tout d'abord à remercier les éditions du Petit Caveau qui m'ont permis de lire cet ebook grâce à leur opération « All you can read » en échange d'une chronique.
« Les loups de Kharkov » de Alexis Lorens est une histoire originale qui aborde les « vampires » sur un thème plus réaliste. Ce roman est également basé sur des faits historiques très intéressant que je ne connaissais pas. Cela m'a permise de m'instruire sur ce point-ci, bien que par moment, je n'arrivais pas à tout comprendre. J'ai dû effectuer des recherches sur wikipédia pour compléter les informations de l'auteur.
On découvre donc un univers policier durant le XXème siècle, juste avant la seconde guerre mondiale. Les inspecteurs du quai d'orfèvre enquêtent alors sur des meurtres sanglants, brutaux et pour le moins étrange.
L'action est assez constante et mener rapidement. Chaque chapitre fini sur une note de suspens qui augmente notre avidité pour l'histoire.
On découvre alors historiquement parlant, « la révolution bolchévique », ici centré sur les « Cosaques » qui n'avait aucun parti pris et se voyait expulsé par les républicains, eux qui étaient des royalistes. « Les loups de Kharkov » sont donc issus des cosaques. Il s'agit entre autre d'Alexandre, Viktoryia et Dimitri, des enfants qui ont du fuir leur pays et sont atteints d'une étrange maladie, dont seul une transfusion de sang, puisse les tenir en bonne santé. Seulement, cette maladie joue également sur la santé mentale. Ils se prennent ainsi pour des êtres immortels, comme des « vampires ».
Le premier meurtre est une jeune danseuse du ballet de l'opéra de Paris. Après cela, le jeune inspecteur diplômé en psychologie, tombe amoureux de l'amie de la victime. Une idylle totalement décousue et qui n'est malheureusement pas du tout crédible. Comme l'inspecteur qui doit être une sorte de « profiler », mais ce n'est absolument pas le cas…
Bref, malgré de nombreux détails qui manquent, comme la signification pour le choix littéraire des assassins sur les lieux de leur crime, mais aussi en quoi « Emilie » la danseuse était liée aux loups de Kharkov. Nous restons dans le vague et assez déconcerté.
En arrivant à la fin du roman, je ne savais pas quoi penser, car j'ai la sensation d'une fin bâclée et terminé trop rapidement à mon goût. On se dit « tout ça pour ça ? »
Je m'attendais à une fin spectaculaire, mais rien de la sorte, seulement plus de questions qui restent sans réponses.
Je vais en venir maintenant au style d'écriture de l'auteur. Là encore, je fus franchement très déçue. Un style trop simple et qui parfois manque de cohérence, surtout dans les dialogues qui sont vraiment mauvais par moment, comme par exemple ici :
« - Vous voulez que je m'en occupe, patron ? demanda Xavier.
- Non, laisse ! Monsieur Radevois était sur le départ, n'est-ce pas ? Je n'ai pas besoin qu'un sycophante de ton espèce vienne marcher sur mes plates-bandes !
- Très bien, commissaire mais je ne laisserai pas passer cette histoire d'égorgeur sanguinaire ! Je ne vous salue pas !
- C'est ça, au plaisir !
Le journaliste repartit tout penaud, l'oeil mauvais. Il n'avait pas dit son dernier mot.
- Vous ne l'appréciez guère, à ce que je vois, remarqua Xavier. »
Il faut savoir que la présence de ce journaliste n'apporte rien au scénario, mais qu'en prime il ne réapparait plus dans la suite de l'histoire. En plus, Xavier qui doit être très psychologue, se trouve ici être qu'un « nigaud » si puis-je dire. La déduction n'importe qui aurait pu le faire et sa remarque n'est pas constructive. Quant à ce dialogue, on dirait une querelle ridicule entre adolescents. Je me montre très dure sur mes termes, mais les dialogues sont vraiment exaspérants.
Voici encore un exemple du très fin psychologue, Xavier :
« - Alors inspecteur, la compagnie d'une vieille dame ne vous rebute pas ? Comment avance votre enquête ?
- Comment savez-vous cela ? Je ne vous en avais pas parlé !
- Oh, vous êtes policier et il y a toujours des enquêtes en cours.
- Oui, vous avez raison, c'est logique ! »
Pas très logique pour notre héros apparemment…
Il y a encore une grande faute dans le style d'écriture, notamment quand la police française se rend aux usa pour pourchasser les loups de Kharkov. le capitaine qui parle approximativement français ne commet pourtant aucunes fautes de français et possède même un vocabulaire très enrichi ! Encore une faute qui ne rend pas l'histoire du tout crédible. Il aurait été intéressant justement de pointer du doigt les erreurs de français (pour une fois qu'on en demande !) pour montrer qu'il est américain.
En conclusion, « Les loups de Kharkov » auraient pu être une histoire très intéressante, s'il n'y avait pas eu autant d'erreurs de la part de l'auteur. Les parties historiques de l'histoire notamment l'avant de la 2nd guerre mondiale et sur la révolution Bolchévique furent très intéressant ! Mais la pauvreté de l'écriture et les mauvais dialogues ont vite fait de rebuter les lecteurs. Dommage.
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