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Arkham House (15/11/1940)
4.17/5   3 notes
Résumé :

Le Tertre
Image illustrative de l’article Le Tertre (nouvelle)
Tumulus amérindien préhistorique.
Publication
Auteur Howard Phillips Lovecraft, d'après une idée de Zealia Bishop
Titre d'origine
The Mound
Langue Anglais américain
Parution Drapeau : États-Unis novembre 1940,
Weird Tales, vol. 35, no 6, p. 98-120.
Traduction française
Traduction Jacques Parsons
Parution
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Etoiles Notabénistes : ******

The Mound
Traduction : Jacques Parsons pour l'Edition France-Loisirs dont cette nouvelle est extraite

ISBN : inconnu - Première édition en novembre 1940, dans "Weird Tales" - Inconnu pour le tome II de "L'Horreur dans le Musée" dans est extrait ce texte édité en 1977

En dépit de son génie, macabre et visionnaire, "Le Solitaire de Providence", à ce jour l'un des plus prolifiques nouvellistes dans le genre "Epouvante et Surnaturel" que la Terre ait jamais porté - sans parler de son imposante correspondance - n'a jamais réussi à gagner dignement sa vie avec le seul produit de son imagination. Sans doute était-ce le prix à payer pour un Destin qui lui donna l'incomparable pouvoir de créer un mythe universel, celui de Cthulhu, avec le cortège de dieux et démons qui l'accompagnent, Nyarlathotep, Shub-Niggurath (alias le Bouc aux Mille Chevreaux), Yig (alias le Père de Tous les Serpents) et j'en passe, sans oublier Ceux qui les précédèrent, les Grands Anciens et Brown Jenkins, bien sûr (que Masterton reprendra dans cet hommage à Lovecraft qu'est "Apparition". Dieux et créatures visiblement hostiles à toute réforme orthographique (notre EN devrait y réfléchir un peu ... ), congénitalement mauvais, dans le meilleur des cas, indifférents à notre condition d'humains, les "enfants" de Lovecraft lui permirent tout juste de survivre en un monde qu'il n'aimait pas, avec l'aide d'une fortune modeste qui lui venait de ses tantes.

Parfois aussi, l'écrivain américain, en vrai professionnel, acceptait de servir de "nègre" à certaines plumes qui, comme lui, publiaient dans "Weird Tales" et d'autres "pulps" mais dont les manuscrits originaux demeuraient un peu maigres aux yeux des éditeurs. Vous citer tous les noms des nouvellistes qui doivent beaucoup à la plume lovecraftienne serait impossible. Nommons néanmoins Zealia Bishop (qui, en parallèle, écrivait également des romans sentimentaux) puisque "Le Tertre" lui fut initialement attribué - c'est-à-dire que Lovecraft ne fut pas crédité pour sa participation. Et cependant, si l'idée centrale - les fantômes d'Indiens veillant jour et nuit sur le tumulus - est certainement due à l'imagination de Miss Bishop, le reste de "The Mound" est du Lovecraft tout craché.

Par le style d'abord, lequel m'a parfois fait croire que l'auteur, par ailleurs extrêmement cultivé, écrivait en français avant de passer à la langue anglaise, et puis, bien sûr, par le développement de l'intrigue avec les personnages qu'il y anime et par la fin, l'une de ces "chutes" horribles et fracassantes qui constituent sa marque de fabrique.

Si Lovecraft a produit des nouvelles brèves ou de longueur moyenne - dont vous trouverez certaines regroupées dans le "Dagon" paru, dans les années 70, chez J'Ai Lu - il n'avait absolument rien contre les longueurs. D'autant qu'il insérait peu de dialogues directs, faisant souvent appel à un narrateur - lui-même : chez lui, c'est si visible ! Sur un autre media, on dirait qu'il crève l'écran - qui rédige des descriptions aussi poétiques qu'horrifiques, exprime les sentiments ressentis par lui-même mais aussi ceux qu'il croit voir chez autrui et, complètement enfoncé - et pour cause - dans l'univers qu'il façonne, donne, à l'essentiel des grands textes lovecraftiens, une profondeur, une atrocité et une authenticité difficilement égalables. Il est d'ailleurs pratiquement impossible de porter à l'écran ce monde qui a engendré un adjectif appelé à faire référence. L'illustrer est peut-être plus aisé mais les visions données alors du monde de l'univers de l'écrivain sont multiples et protéiformes et prêtent parfois à confusion.

Donc, à l'origine du "Tertre", nous trouvons la petite ville de Binger, du côté de l'Oklahoma. Petite ville bien tranquille où les survivants des tribus indiennes et les Blancs vivent en paix. Il y a d'ailleurs un point sur lequel les deux communautés sont parfaitement d'accord : ne jamais se promener, de jour comme de nuit, dans la campagne où s'élève un tumulus visiblement artificiel. Autre chose à ne jamais faire : grimper sur ce tumulus et y entreprendre des fouilles. Certains, les pauvres têtes brûlées, ont enfreint ces règles élémentaires et le narrateur est tout ébahi par la manière dont ils ont ensuite achevé leur parcours sur cette terre : fous ou complètement aphasiques. Quand je dis qu'il est ébahi, attention car ça ne signifie que : "Comment des gens raisonnables, comme ceux à qui je parle, ici et maintenant, peuvent-ils croire de pareils bobards ?"

Vous vous doutez bien que lui, le narrateur, qui n'est pas une tête brûlée mais un vrai scientifique, ne renonce en rien à aller voir le fameux tertre. Au début cependant, comme celui-ci est, paraît-il, "gardé" par deux fantômes, l'un pour le jour, l'autre pour la nuit, et que tout le monde lui affirme que les deux apparitions sont aussi visibles que le soleil et la lune, il se plie au désir de tous et regarde de loin, avec une lunette d'approche. le fantôme diurne est apparemment celui d'un Indien, vêtu de noir et très digne, qui fait les cent pas tout au haut du tumulus sans jamais tourner la tête. A ses côtés, une petite épée courbe. En plus, il n'a rien de commun, question physique, avec ses congénères actuels : il semble très nettement dolichocéphale, ce qui s'oppose aux visages ronds des Indiens de Binger. Quant au spectre nocturne, il paraît de sexe féminin. On ne saura rien de la forme de son crâne car la malheureuse est décapitée. Ce qui ne semble guère la déranger. A part ça, toute la nuit, comme son homologue de la journée, elle aussi va et vient du même pas ferme, brandissant dans sa main droite une torche ou un objet similaire répandant une curieuse flamme bleue.

Bon, les fantômes, c'est réglé. le narrateur ne saurait le nier : ils existent bel et bien. Et ça fait des siècles et des siècles qu'ils déambulent comme ça tout au haut du tertre, semblant y effectivement monter la garde. Contre qui, contre quoi, cela, par contre, reste à comprendre.

Notre héros, esprit scientifique au possible, décide de passer à l'acte. Rassurez-vous, il s'en tire. Quoique, pour tout lecteur connaissant bien son Lovecraft - et j'en suis puisque sa Bible m'est tombée dans les mains quand j'avais quatorze ans - il eût peut-être été préférable qu'il mourût. Eh ! oui ! Maintenant, il sait ... ,o)

Il faut dire que, dans un certain sens, il a eu de la chance. Un Indien centenaire, qu'il était allé consulter avant ses préparatifs, lui avait confié une sorte de talisman familial, orné de curieux hiéroglyphes et forgé dans un métal inconnu. Selon Aigle-Gris, l'objet pourrait peut-être le protéger. En tout cas, il lui permit de découvrir une espèce de corne creuse dans laquelle, lorsqu'il parvint à en dévisser une extrémité, il trouva un manuscrit, très ancien lui aussi, puisqu'il remontait à 1545, et où un officiel espagnol nommé don Panfilo de Zamacona y Nuñez racontait tout (ou presque : la touche finale est apportée par la chute) : son intérêt pour le tertre, qu'on assurait bourré d'or et d'argent, la descente qu'il y effectua, le peuple qu'il y rencontra, la vie qu'il mena auprès de certains des ses membres, leurs propres légendes mais aussi leur Histoire, les dieux qu'ils adoraient depuis le début des Temps, les loisirs étranges auxquels ils en étaient arrivés pour tromper leur ennui ... et sa fuite, à lui, Zamacona, avec une complice de ce peuple nommée T'la-yub et qui était devenue avec le temps sa compagne officielle. (Si ancien qu'il fût, le peuple du tertre appartenait à la race humaine.)

La question que tout lecteur vient à se poser, bien sûr, c'est pourquoi notre narrateur-héros, qui, grâce aux indications du vieux manuscrit, a suivi le chemin-même jadis utilisé par Zamacoma pour descendre dans les profondeurs du tertre, a préféré lui aussi, à un certain moment, s'enfuir de cet endroit assurément maudit. Mais, plus intéressantes encore, car vous, lecteur, êtes le seul à qui il ose les avouer, les raisons qui, quelques mois après, lorsqu'il a appris, bien au chaud chez lui, que les guetteurs du tertre avaient fait leur réapparition aux postes où les avaient laissés les autorités du peuple au milieu duquel avait vécu Zamacoma, ont plongé le malheureux dans un regain d'horreur ...

"Le Tertre", malgré ce que certains interpréteront comme des longueurs - une fois dans son monde, Lovecraft avait du mal à l'abandonner - est une nouvelle somptueuse. Elle ne décrit pourtant que mystère, laideur physique (pour les idoles) et hideur morale (pour leurs adorateurs), et suggère des supplices dont un Néron lui-même n'eût pas osé rêver. Mais tout cela transcende le genre et atteint à un niveau que peu d'artistes du même genre ont jamais atteint. Un niveau tel que, pour l'évoquer, on ne peut faire autrement qu'utiliser justement cet adjectif dont je ne sais au juste s'il apparut du vivant même de celui qui l'avait inspiré : lovecraftien.

Ah ! bien entendu, évitez de lire tout cela la nuit tombée. Et la nuit tombe vite, en cette saison ... Bonne lecture et bonne découverte à toutes celles et à tous ceux qui ignoraient que, derrière Zealia Bishop se dissimula longtemps le père du Grand Cthulhu. :o)
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tsah était une sorte d'État communautaire ou semi-anarchique ; la coutume, plutôt que la loi, régissait la façon dont les choses devaient jour après jour s'organiser. Cela était rendu possible par l'expérience séculaire et l'ennui paralysant de cette race dont les désirs et les besoins étaient limités aux désirs et besoins physiques fondamentaux et aux sensations nouvelles. Une tolérance séculaire qui n'avait pas encore été minée par une réaction croissante avait aboli toutes les illusions sur les valeurs et les principes et rien n'était recherché ni attendu qu'une observation aussi fidèle que possible de la coutume. Tout ce qu'on voulait obtenir, c'était que les empiétements mutuels de ceux qui recherchaient le plaisir ne paralysent pas la vie de la communauté. L'organisation par famille avait été supprimée depuis longtemps, la distinction entre les sexes au point de vue civil et social avait disparu. La vie quotidienne était organisée selon des cadres rituels. L'ivresse, la torture des esclaves, le rêve éveillé, les orgies gastronomiques et émotionnelles, les exercices religieux, les expériences de dépaysement, les discussions artistiques et philosophiques et ainsi de suite, en constituaient les principales occupations.
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Lorsque les hommes de K'n-yan découvrirent le monde éclairé à la lumière rouge et déchiffrèrent ces étranges manuscrits, ils reprirent à leur compte le culte de Tsathoggua et emportèrent toutes les terrifiantes images du crapaud dans le pays de la lumière bleue, ils les recueillirent dans des sanctuaires de basalte extrait des carrières yoth comme celui que Zamacona voyait en ce moment. Ce culte fut florissant jusqu'à rivaliser presque avec les cultes ancestraux de Yig et de Tulu et une branche de la race le transporta même dans le monde extérieur où les images les plus petites finirent par trouver un sanctuaire à Olathoe, dans le pays de Lomar à proximité du pôle Nord terrestre. Le bruit courait que ce culte du monde extérieur a survécu même après que la nappe de glace et les Gnophkehs eurent détruit Lomar, mais on ne savait rien de bien précis à K'n-yan sur ce genre de sujets. Dans ce monde de lumière bleue, le culte se termina brutalement, même si l'on supporta que le nom de Tsath fut conservé.
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[...] ... Mais ce n'était pas des récits de ces explorateurs sains d'esprit que la terreur essentielle du tertre aux fantômes avait pris naissance. En vérité, leur expérience aurait été typique que le phénomène n'aurait pas pris, et de loin, une pareille importance dans les légendes locales. Ce qu'il y avait de pire, c'est que beaucoup d'autres chercheurs étaient revenus singulièrement diminués aux points de vue mental et corporel, ou bien n'étaient pas revenus du tout.

Le premier de ces cas s'était produit en 1891, lorsqu'un jeune homme, du nom de Heaton, était parti avec une bêche pour voir quels secrets cachés il pourrait déterrer. Il avait entendu de la bouche des Indiens des contes étranges et il avait ri du rapport négatif d'un autre jeune homme qui avait été sur le tertre et n'avait rien trouvé. Heaton avait surveillé le tertre à la lunette d'approche depuis le village pendant que l'autre effectuait son exploration ; et quand ce dernier approchait du point en question, il vit la sentinelle indienne disparaître délibérément dans le tumulus comme s'il existait au sommet une trappe et un escalier. L'autre jeune homme n'avait pas remarqué comment l'Indien avait disparu et avait simplement constaté qu'il n'était plus là en arrivant sur le tertre.

Lorsque Heaton fit sa propre expédition, il décida d'aller jusqu'au fond du mystère et les observateurs postés dans le village le virent attaquer activement à la hache les arbustes qui poussaient au sommet du tertre. Puis ils virent sa silhouette disparaître au sommet, lentement ; elle fut de longues heures avant de redevenir visible, jusqu'à la tombée de la nuit, et la torche de la squaw sans tête brillait d'une lueur fantomatique sur l'éminence lointaine. Deux heures environ après la nuit, il rentra au village en titubant, ayant perdu sa bêche et plusieurs objets lui appartenant, et, d'une voix perçante, il se lança dans un monologue de propos délirants et sans suite. Il parlait en hurlant de gouffres effrayants, de monstres, de sculptures et de statues terribles, de ravisseurs inhumains et de tortures délirantes et d'autres anomalies fantastiques trop complexes et chimériques pour qu'il pût seulement s'en souvenir.

- "Vieux ! Vieux ! Vieux !" ne cessait-il de dire en gémissant. "Grand Dieu, ils sont plus vieux que la terre et ils sont venus ici de quelque part ailleurs - ils savent ce que vous pensez, ils vous font savoir ce qu'ils pensent - ils sont moitié homme, moitié spectre - esclaves morts - folie - Ia ! Shub-Niggurath ! - cet homme blanc - oh ! mon Dieu, qu'est-ce qu'ils lui faisaient ! ..." ... [...]
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[...] ... Je m'assis, j'achevai le nettoyage du cylindre magnétique au moyen du gros velours à côté de mon pantalon et je remarquai qu'il était fait du même métal lourd, brillant et inconnu, que le talisman - c'était là, sans aucun doute, l'origine de ce singulier phénomène d'attraction. Les sculptures et ciselures étaient très étranges et très horrifiantes : des monstres sans nom et des dessins insidieusement chargés de maléfices, le tout exécuté avec la plus grande habileté et soigneusement fini. Tout d'abord, je ne pouvais trouver à cet objet ni queue ni tête, et je le tenais sans savoir qu'en faire jusqu'au moment où je découvris qu'à une extrémité, il pouvait se séparer en deux. Je cherchai alors désespérément un moyen de l'ouvrir et je finis par découvrir que, tout simplement, le bout se dévissait.

Le couvercle fit des difficultés pour bouger, mais il finit par se détacher en laissant s'échapper une curieuse odeur aromatique. Le seul contenu du tube était un gros rouleau d'une matière jaunâtre ressemblant à du papier et recouverte de caractères verdâtres. L'espace d'une seconde, j'éprouvai un frisson indicible en m'imaginant que je tenais la clef écrite donnant accès à des mondes ancestraux inconnus et à des gouffres situés en dehors du temps. Presque immédiatement, cependant, je m'aperçus en déroulant une extrémité, que le manuscrit était en espagnol, mais un espagnol cérémonieux, pompeux, datant d'un temps très reculé. A la lueur dorée du soleil couchant, je regardai l'en-tête et le premier paragraphe, en essayant de déchiffrer l'écriture déplorable, sans ponctuation, de ce personnage disparu. Quel genre de relique était-ce ? De quel genre était la découverte que je venais de faire par hasard ? Les premiers mots déclenchèrent en moi une nouvelle poussée d'énervement et de curiosité, car, au lieu de me détourner de ma recherche initiale, cette trouvaille consolidait d'une manière surprenante ma résolution de poursuivre résolument ces efforts.

Le rouleau jaune à l'écriture verte comportait tout d'abord une fière formule d'identification et un appel cérémonieux et désespéré à la confiance qu'il convenait de faire aux incroyables révélations qui suivaient : ... [...]
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Videos de Howard Phillips Lovecraft (129) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Howard Phillips Lovecraft
Jusqu'au 4 mai 2023, sur Ulule, découvrez notre nouveau projet hors-norme et complètement fou : l'édition de la correspondance de Robert E. Howard et Howard P. Lovecraft dans une traduction de David Camus et Patrice Louinet.
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