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LANORE (Autre)
EAN : 9782382730034
112 pages
Fernand Lanore (28/09/2021)
3.75/5   4 notes
Résumé :
L’auteur nous invite, dans cet ouvrage, à porter un regard différent sur les états dépressifs. Si pénibles soient-ils à traverser, ne pourraient-ils être le terreau d’une vie nouvelle, libre et épanouissante, qui ne demande qu’à exister pour peu qu’on lui accorde le droit d’être ?

« Dépression, mon amie, si nos chemins se croisent aujourd’hui, c’est que nous devions nous rencontrer, c’est qu’ensemble nous devions cheminer quelque temps. Lorsque ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre m'a été prêté par une patiente à ma demande. C'est une vision de la dépression un peu particulière. Au-delà du parti pris de l'auteur de faire dialoguer le patient et sa maladie, c'est plutôt sa définition de la dépression qui me semble sortir du cadre médical (DSM 5). Il commence par annoncer que la dépression est une rencontre entre le patient et sa manière de percevoir la société. S'il y a dépression, c'est que le patient a besoin de se réajuster avec son environnement. Un peu comme l'idéogramme chinois "crise" qui signifie plutôt une nécessité de changement. Et, de page en page, à la grande stupéfaction du patient, la maladie lui dit que tout cela vient de lui, de sa manière d'appréhender le monde. Nous entrons là, à mon sens, plus dans une réflexion liée à la spiritualité ou au développement personnel, ou même philosophique, que purement médicale. Il sera ensuite question - on y échappe jamais - à l'acceptation de la réalité telle qu'elle est et telle qu'on ne veut pas la voir. La pathologie psychiatrique est toujours quelque chose qui nous échappe, qui nous "aliène", c'est-à-dire qui nous rend étranger à nous-même et au monde.
Dans le cadre d'une névrose ou d'une dépression, la possibilité d'envisager le monde comme des faisceaux d'énergie qui nous traversent - on voit bien là l'influence orientale, comme le "qi" chinois - avec lesquels il faut essayer de rester en harmonie. Plutôt roseau que chêne. Glisser sur ce qui nous arrive, même si c'est particulièrement éprouvant. L'auteur fait parfois référence à la douleur, au deuil, à la maladie... On s'achemine là vers la philosophie stoïcienne. Pas évident pour tout le monde et je dirais même pour personne. Mais a-t-on le choix ? Et puis dans une deuxième partie, il est question de la toute-puissance de la pensée. En gros, la pensée peut tout et tout a pour origine une pensée (et une émotion liée à cette pensée). Donc, maîtrisons nos pensées d'abord, acceptons les situation auxquelles on ne peut échapper. Magique ! Les deux dernières parties, très courtes sont consacrées à la parole et à l'action. La pensée doit donner lieu à une oralité - dire qu'il y a problème - et ensuite agir pour y remédier. Dan tous les cas, il faut prendre conscience, accepter et affronter. On retrouve là les grands principes des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC).
Alors, que dire ? L'auteur a commencé dans le milieu du développement personnel et son livre suinte d'injonctions. Injonctions nécessaires et efficaces si l'on parvient à les concrétiser. Mais, dans la pratique ce n'est évidemment pas si facile. C'est d'ailleurs faire fi de la composante génétique, héréditaire de la pathologie, que l'on a ou pas. Donc on ne décide pas tout. Et puis, il y a problème et problème. Certains dépressifs se retrouvent dans un chaos intérieur et extérieur dont on ne peut sortir sans aide spécialisée. On pourrait également parler des personnalités spécifiques auxquelles on échappe pas non plus. Alors, oui je suis d'accord, il fait se bouger, mais faut-il encore le pouvoir. Une crise, un choix, une décision, demandent parfois du temps et de l'attention que le dépressif ne peut pas toujours fournir. C'est toujours un peu la limite du développement personnel. Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Il reste que le point de vue est intéressant, et le livre est accessible à un large public.
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Un petit livre qui nous invite à repenser notre perception des états dépressifs, non pas comme une maladie à guérir, mais comme une occasion de rétablir un déséquilibre.

L'auteur imagine un dialogue avec une version personnifiée et amicale de la dépression. Pour lui, il ne s'agit pas de fuir cette rencontre inconfortable, ni de lutter contre cette souffrance, mais d'en prendre conscience et d'observer; car la dépression émane d'un désordre intérieur.

Le dialogue offre une lecture dynamique; chaque question, chaque objection fait l'objet d'une réponse argumentée et étayée par des situations de la vie courante. le raisonnement de l'auteur est accessible sans être simpliste ou réducteur.

Un ouvrage qui aborde avec justesse la problématique de la dépression, sans tomber dans l'aspect culpabilisant et anxiogène du développement personnel et sa quête d'un état émotionnel idéal figé. L'auteur nous rappelle que comme la vie est mouvement et changement, nos pensées, nos émotions évoluent au fil de notre existence. La dépression n'est qu'un "état" qui, aussi pénible à vivre soit-il, peut être "le terreau d'une vie nouvelle, libre et épanouissante".
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le monde qui vous entoure est un ensemble d'énergies. Chaque élément de la nature, chaque arbre, chaque animal, chaque être humain, mais aussi chaque événement, chaque pensée, chaque émotion est énergie. Vivre sa nature spirituelle, c'est prendre conscience de tout cela.
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Ton ego est une fabrication éphémère de ton mental. Ne te fie pas à lui. En fonction du pouvoir que tu accorderas à ton ego, à ton mental, tu accentueras ta capacité à alléger ou à accentuer contrariété, déprime puis enfin dépression.
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Imaginez que vous soyez depossédé de tous ces biens (comme l'est a majorité de la population planétaire), que se passerait-il lorsqu'ils reviendraient dans votre vie ? Imaginez qu'ils reviennent lentement, juste un bien ou deux par mois... pour chaque bien que vous retrouveriez Vous seriez heureux. Vous l'apprécieriez pleinement. Et s'il vous fallait cinq ans pour tout retrouver, pendant cinq ans chaque jour serait un jour de satisfaction. Enfin ! Lélectricité est revenue. Quel bonheur de pouvoir à nouveau se chauffer et s'éclairer. Enfin ! J'ai un vrai lit. Quel bonheur de pouvoir s'allonger confortablement. Enfin ! J'ai une voiture. Quel bonheur de pouvoir aller où je veux quand je veux. Enfin ! J'ai un logement à moi. Quel bonheur de rentrer chez soi. Enfin ! J'ai pu acheter des assiettes et des couverts. Quel bonheur de ne plus manger avec les doigts dans le plat. Enfin ! Je me suis acheté un livre. Quel bonheur de pouvoir lire. Enfin ! Il est I'heure de regarder le soleil se coucher. Quelle merveille ! Enfin ! J'ai rencontré l'être aimé. Quel bonheur de pouvoir partager, embrasser, rire ensemble, et tout ce que vous voulez. Tout cela vous l'avez connu, la première fois, puis vous avez oublié le sentiment procuré, happé que vous étiez par ce que vous n'aviez pas encore.
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L'acceptation n'est ni la soumission ni le fatalisme ! Accepter, c'est reconnaître un fait, pour ce qu'il est à cet instant précis de notre vie. L'acceptation est le pendant de l'observation : sans jugement ni a priori nous prenons l'élément tel qu'il se présente. C'est cette attitude qui nous permettra, dans un second temps, de poser les actes juste pour passer à autre chose si l'élément rencontré ne nous convient pas... Accepter, c'est intégrer sa responsabilité dans l'acte qui arrive, qu'il soit négatif ou positif. Accepter c'est prendre conscience que nos pensées, nos paroles et nos actions antérieures ont été les réactifs et que l'événement que nous vivons en est le produit. Il ne s'agit pas de se soumettre à ce qui arrive, il s'agit d'un accepter la réalité pour observer les points à travailler. [p.41 - 42]
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Si, aujourd'hui, nous sommes si près l'un de l'autre, c'est que vous avez fi de vos pensées profondes, celles de votre âme. Vous avez pensé comme il vous paraissait correct de penser, tel qu'on vous l'a appris, en fonction de ce qu'il vous semble que les autres attendent de vous. Et si vous appreniez à penser votre vie selon vous ? N'oubliez pas cette chose très importante : votre vie évolue constamment et même si vos pensées ont pu être tout à fait correctes pour construire ce que vous avez construit jusqu'à présent, comprenez qu'elles ne correspondent plus forcément à ce que vous avez à construire dorénavant. [p.77 - 78]
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