Méto, tome 2 : L'Île (BD)

Soixante-quatre jeunes garçons sont enfermés dans une grande maison au milieu d'une île, gardés par des « Césars ». Leur vie est régie par une série de règles étranges. ● Cette trilogie de bandes dessinées s'adresse plus à des adolescents qu'à des adultes. ● le scénario fait montre de beaucoup de facilités. Si la lecture en est aisée, il s'agit d'une dystopie de plus, sans grande surprise, avec un pouvoir fascisant et une fin assez niaise. ● Les références à la Rome antique viennent là-dedans comme un cheveu sur de la soupe. ● Les dessins sont dans l'ensemble assez réussis, encore que dans les scènes de douche ou dans les scènes maritimes, on se demande ce que représentent les espèces de nuages ou de descente de glacier. ● Il faut bien sûr lire les trois tomes dans l'ordre.

Cette critique fait suite à celle du tome 1 de l'univers de Méto "La maison".

Dans le tome 2, nous retrouvons Méto qui va élaborer un plan pour sortir de la maison. Il lui faut trouver des alliés et se fier aux renseignements donnés par Romulus. Mais comment reconnaître les alliés et les différencier des traîtres à la solde des Césars ? Est-ce que Romulus est fiable ?

Pour aller au delà de la maison, Méto va devoir prendre des risques et en faire prendre à ses partenaires mais la liberté est peut-être à ce prix ?

A l'issue de la bataille, Méto et certains des survivants de sa troupe se retrouve sur une île dirigées par les oreilles coupées. Il a été soigné par un chamane mystérieux que les oreilles coupées respectent. Mais la bataille ayant fait des dégâts chez les garçons de la maison et chez les oreilles coupées et leurs alliés, Méto et ses acolytes doivent être jugés.

Épargnés par leurs juges, Méto et ses amis vont découvrir la vie sur l'île, île sur ou sous laquelle se trouve la maison. Mais les conditions de vie sont primaires et spartiates. La comparaison avec la maison est délicate : il n'y avait pas la liberté mais il ne fallait s'occuper de rien pour gérer le quotidien, tout était pris en charge, ce qui donnait un certain confort. Là, il faut subvenir à ses besoins.

Sur l'île tout est enjeu de pouvoir. On découvrira qui se cache derrière le masque du chamane . Rémus, le frère de Romulus, va lancer un défi à Méto à travers le jeun de l'inche.

La vie sur l'île n'est pas si facile que cela et correspond encore à un univers cloisonné.

Nous avançons dans la découverte d'un nouveau monde et les auteurs nous présentent les relations entre les différents participants. Toutes les pièces du puzzle arrivent les unes après les autres et donnent un éclairage sur certains pans de l'histoire qui nous permettent de la comprendre. Nous sommes toujours sur le même principe : une quête (la recherche de son passé, la compréhension de ce monde, ...), des alliés, des populations rejetées, des ennemis, des traîtres, des rebondissements, ...

Méto fait preuve de courage de méthode, de perspicacité et se place dans un rôle de leader, de meneur d'hommes devant assumé ses actes et ses décisions car il agit toujours dans l'intérêt de ceux qui lui font confiance.

La fait de décrire des scènes sur l'île permet aux auteurs d'apporter plus de couleurs chatoyantes à cette univers très sombre.

Il ne me reste plus qu'à découvrir le tome 3 "le monde".

Je poursuis l'aventure de Méto après une petite pause. J'avoue avoir été un peu déçu par le principe de cet opus. J'ai bien aimé le premier tome, mais le second me donne une impression de déjà vu. On quitte une prison pour une autre ? Un monde obscur pour un presque identique ? La ressemblance dans la structure (découverte, mode de vies et intrigues) entre le premier et le deuxième tome me fait penser à un effet du rebond d'une balle plus mou que le précédent. le plaisir était tout de même au rendez-vous. L'auteur sait créer des identités intéressantes (les noms de groupes en acronymes), des codes chiffrés, des bribes d'histoire réelles... le personnage principal retrouve une "droiture" par l'instinct de survie, même si son besoin de découvrir la "vérité" continue à animer son désir d'échapper au système. Je vais enchaîner sur le troisième en espérant que le principe ne se répète pas, parce que la langue et l'univers valent le coup...

Meto fait partie d'une soixantaine d'enfants et ados retenus sur une ile dans une maison sombre. le règlement est strict, les enfants apprennent à devenir de futurs paysans en échange ils sont nourris et logés. Tous ont en commun a priori d'avoir vécu leur prime enfance de façon très précaire. Méto se souvient de caves, endroits sombres inondés (des égouts?). Se rendant compte que la situation n'est pas normale et de l'absence de réponse à ses questions, il décide de s'échapper avec quelques copains de chambrée. Mais cela tourne mal, très mal. En dépit de l'aide des servants, il y a beaucoup de morts, et il se retrouve prisonnier d'une autre bande qui vit dehors avec nettement moins de confort. Cela semble être le même système coercitif qui est mit en oeuvre. Mais est ce vraiment que cela?
Dessin de style manga, parfois les différences entre les personnages sont difficiles à détecter d'autant qu'ils sont habillés de façon identique dans les premières pages.
Quelques réponses sont apportées, mais beaucoup restent en suspens.
Retournement de situation, action en tout genre, c'est très bien fait et facile à suivre.
A lire.

Avec ce deuxième tome, j'ai vraiment retrouvé l'ambiance du roman original d'Yves Grevet. On sort de la Maison pour découvrir le proche environnement de cette étrange bâtisse que l'on découvre construite sur une île. Mais c'est surtout les Oreilles coupées et la rébellion cachée qui ont particulièrement été bien dessinées.
Une adaptation de qualité qui donnera peut-être l'idée à ceux qui ne connaissaient pas encore le roman de le lire.