Merci à masse critique pour cet envoi.
Et pourquoi pas : "Investigation dans un nid de coucou" ?
Avec
Alexandre Mace-Dubois dans le rôle de Randle Mac Murphy...Mais certainement pas dans celui d'Elise Lucet !
Cette Enquête journalistique concerne partie du domaine psychiatrique : l'hospitalisation d'un patient , ainsi que son maintien en Unité Spécialisée , dans son intérêt , afin de lui permettre de réduire ou même résoudre un trouble du comportement, et d'obtenir son "silence social" afin d''éviter si possible, des perturbations sociales importantes, voir une potentielle mise en danger de sa vie ou de celle d'autrui.
L'auteur, journaliste d'investigation, a compilé les documentations disponibles concernant :
__d'une part, les compte rendus et témoignages d' auteurs-autrices infiltré(e)s dans diverses institutions psychiatriques.
__ainsi que les principaux textes concernant :
_ les types de patients bénéficiant de ces soins institutionnels, plus ou moins contraignants,
_ les textes réglementant ou encadrant ces pratiques.
_ et le le fameux référent médical D. S. M. 5
Alexandre Mace-Dubois a, en simulant un trouble mental schizophrénique , abusé un spécialiste , et réussi à intégrer une unité d'hospitalisation _ proche de son lieu de résidence , et sous le régime d'hospitalisation libre : régime le plus favorable, le moins contraignant. Et ce n'est pas anodin !
Il a ainsi pu préserver son droit à refuser tout traitement médicamenteux pourvoyeur d'effets secondaires parfois conséquents.
Et ses symptômes , ont été appréciés "ni graves, ni urgents" par le spécialiste consulté, (absence de péril imminent ), le consultant a ainsi pu réintégrer son domicile avant d'aller se présenter plusieurs jours après , avec courrier , "aux urgences de l'hopital désigné par le psychiatre".
Les types de personnages rencontrés ou croisés existent _ Internes serviles , psychiatres de garde méprisants , ou attachés au service, hautins et comptables d'un temps dont ils ne disposent plus, infirmières ou veilleurs de nuit à distance des patients hospitalisés et quelque peu indifférents aux besoins reels, souvent non exprimés des pensionnaires : des chaussons, une balle de baby foot.....
Ils ne représentent cependant pas la totalité de l'encadrement institutionnel.
La disparition d'activites chronophages et onéreuses comme un atelier arts plastiques, ou cuisine reste un fait bien reel.
Les pathologies des patients côtoyés durant une semaine ne sont pas connues mais certains comportements sont parfois évocateurs, pouvant expliquer leur hospitalisation, temporaire, de longue durée, voir asilaire.
"Comment fait on des années si courtes avec des journées si longues"?
Donc, le désoeuvrement général , l'hygiène parfois précaire, certains dénuements vestimentaires , associés à la quasi absence relationnelle d'avec les soignants : médecins, infirmiers, psychologues, a marqué ce journaliste.
Lequel, par contre, a créé des liens avec nombre de patients.
Son hospitalisation n'a duré qu'une semaine sans traitement médicamenteux, c'est suffisemment rare pour être noté : le journaliste a bien étudié les textes et fait valoir ses droits, ce qui est rarement le cas d'une personne en souffrance.. parfois un tiers s'interpose, mais il est rarement un recours techniquement compétant ....
Comment peut on abuser un spécialiste expérimenté ?
La médecine psychiatrique est parfois qualifiée de "médecine molle": car les symptômes sont uniquement comportementaux et déclaratifs : ils sont révélés par l'interrogatoire et le comportement affiché ou revendiqué . Un bon acteur peut donc escroquer un spécialiste expérimenté.
Par opposition à d'autres spécialités où un diagnostic évoqué est étayé par des examens complémentaires : biologiques , radiologiques ...
Dans le cas présent , l'hospitalisation a été recommandée à fins de complément d'observation puis dans le but d'instaurer un traitement visant à "casser" les hallucinations alléguées . le specialiste consulté avait été clair... et lénifiant ! "vous n'êtes pas malade"....
Il est même étonnant que, face à leur disparition soudaine durant cette brève hospitalisation, étonnamment efficace, la psychiatre attachée au sercice, n'ait pas prolongé le séjour, placant le journalite sous contrainte medicale.
En discussion : était il nécessaire d'abuser une équipe médicale pour alimenter cette Étude .? Les reproches faits dans ce document sont connus et rapportés par de nombreuses enquêtes , audits et multiples commissions spécialisées, tant critiquées.
La Question d'Investigation aurait du être : "Que font les responsables administratifs et médicaux concernés pour réduire ces anomalies ?"
Et c'est en effet gaspiller l'argent du contribuable que d'avoir créé cette escroquerie intellectuelle.
Et, que le premier Spécialiste consulté n'ait pas souhaité revoir ce patient enquêteur , quoi de plus normal ! Une mise à distance s'impose face à ce genre de comportement.
N'est pas Elise Lucet qui veut...
Ce pseudo exploit, moralement discutable, a quand même permis la publication d'un livre... (sur)médiatisé.
Donc pour cette Étude , mise au point maladroite, actualisée, de ce problème de société qui ne cesse d'évoluer au fil des décennies : 1,5/5. Pas plus.... Pour sa bibliographie uniquement
.
P.S.: critique laconique d'un ancien psychiatre hospitalier :
"ce n'est pas une enquête.
Un témoignage à charge. "