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Pierre Madelin (Autre)
EAN : 9782897196301
192 pages
Editions Ecosociété (17/09/2020)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Un nombre croissant de chercheur.e.s imputent la responsabilité de la crise écologique à la « civilisation ». La domestication des plantes et des animaux aurait été à l'origine non seulement de la destruction de la nature, mais aussi des premières hiérarchies au sein des sociétés humaines.
En quoi ces théories primitivistes pourraient nous aider à affronter la crise écologique actuelle et à en sortir ? Est-il raisonnable d'administrer le remède qu'elles pres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Et si la parabole du péché originel qui nous chassa du jardin d'abondance, représentait le passage d'une vie nomade de chasse et de cueillette à une économie agricole qui nous contraint, depuis, à « gagner notre pain à la sueur de notre front » ? C'est la thèse que défendent certains primitivistes, accusant la révolution néolithique d'être à l'origine de la crise écologique et de toutes les oppressions. Pierre Madelin, avec son sens aigu de la synthèse, déconstruit ces théories, avec cependant beaucoup de nuance, leur reconnaissant parfois de grandes pertinences anthropologiques et historiques.
(...)
Développant une critique constructive des théories primitivistes et synthétisant nombre d'ouvrages et de recherches qui méritent d'être consultés par ailleurs, Pierre Madelin nourrit nos réflexions et le débat, et, au-delà, questionne les stratégies politiques de l'écologie radicale en général. Excellente mise au point… sur les (nombreux) « i » (de primitivisme) !

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Et s'il suffisait de parcourir à rebours la frise chronologique de l'histoire de l'humanité pour pouvoir y découvrir le rubicon qui a amorcé la lente et progressive destruction du vivant ? L'essayiste et traducteur Pierre Madelin s'est intéressé aux réflexions de cette théorie dite «du primitivisme» et en livre une critique fouillée dans Faut-il en finir avec la civilisation ? Primitivisme et effondrement (Écosociété, 2020)

À écouter certains penseurs, notre civilisation, née de la sédentarisation et de l'agriculture, serait à l'origine du désastre écologique actuel. Pour le contrer il conviendrait de revenir à un mode de vie plus frugal et une organisation proche de celles de chasseurs-cueilleurs d'avant la « révolution néolithique ». À la suite des anthropologues et des historiens qui ont tracé les sentiers du primitivisme, Pierre Madelin s'engage sur les versants de cette théorie, défrichant à l'aune de récentes découvertes les lectures idéologiques, tout en clarifiant certaines idées aux potentiels toujours salutaires.

« Une tentative de dépasser la «modernité» » (François Flahaut)
Selon le primitivisme, la césure serait donc survenue à l'instant (qui ne fut pas si rapide aux vues des dernières données archéologiques) où les êtres humains cessèrent d'être en mouvement perpétuel pour s'établir en des lieux qui se montrèrent propices à la culture. Sédentarité faisant, la domestication et la domination s'associèrent pour répondre aux besoins toujours plus importants des hommes et femmes : le « paléocapitalisme » était né (Emmanuel Guy). En cherchant à démontrer que la naissance des désastres passés et actuels a pour origine l'appropriation du vivant justifié par un dualisme opposant l'être humain au reste du monde, le primitivisme se positionne ainsi clairement dans une critique présente du capitalisme.
Lien : http://untitledmag.fr/faut-i..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dès ses origines, la création des parcs se fit régulièrement au prix de l’exclusion de ceux qui y vivaient. 
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Si l’on en croit certains travaux réalisés sur des restes osseux, le dimorphisme sexuel se serait accentué après la “révolution néolithique“ ; la taille et la corpulence des squelettes de femmes, relativement proche de celles des hommes dans les sociétés de chausseurs-cueilleurs du Paléolithique, se seraient considérablement réduites dans les premières sociétés agricoles. Ainsi, la moindre taille des femmes dans la plupart des sociétés actuelles ne serait pas le fruit d’évolutions et de différences biologiques, mais d’inégalités historiquement datables dans l’accès aux ressources alimentaires et aux soins, entraînant pour elles malnutrition et vulnérabilité accrue aux maladies. 
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L’idée de nature sauvage fut dès ses origines instrumentalisée au profit d’une politique d’accumulation par dépossession reposant sur l’instauration d’enclosures symboliques. 
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D’un point de vue strictement écocentré, nul mode de vie n’est plus vertueux que celui des sociétés où se mêlent la chasse, la cueillette, la pêche et l’horticulture. 
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