Un titre qui rappelle la célèbre et magnifique chanson de Renaud "Mistral gagnant". Le roman n'est pas aussi touchant et poétique que la chanson. Il évoque la France des années 1950 très rurale à travers la vie dans un village, son épicerie, ses paysans, ses notables, ses querelles politiques, le remembrement, le mode de vie encore traditionnel mais l'arrivée des machines agricoles. Le remembrement, symbole de modernité, pousse les plus fragiles au désespoir. A cette époque, les souvenirs et les rivalités de la guerre sont encore très prégnants.L'arrivée de la modernité dans un monde encore fermé sur lui-même est bien saisie je trouve, ce n'est pas le cas des personnages auxquels on ne s'attache pas et qui manquent de profondeur.
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Un livre succulent comme les caramels de notre enfance. A lire pour les personnes qui connnaissent bien la campagne des années 50/60 avec le mode de vie à cette époque - juste après-guerre - les comportements humains, la vie des enfants avec la liberté, les jeux en plein air et bien sûr un marginal dans le village qui attise les conflits. Mais on fond un livre plein d'humanité.
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Un titre, "Staline est mort", barrait la une du journal.
- Nous sommes bien le 7 mars 1953, fit Coraline qui ne regardait les journaux que pour lire les dates, car, dans sa perception du temps, les jours ne se décomptaient que par jeudis et dimanches tant la numérotation lui paraissait d'une abstraction totale.
- Dans deux mois, tu auras onze ans.
- Qui est donc ce Staline ?
- Le chef de la Russie, soupira Adeline.
- C'est leur président ?
- Non. Ils n'ont pas de président.
- C'est quoi alors ?
- Un dictateur. C'est-à-dire quelqu'un qui dirige sans avoir été élu par le peuple.
- C'est comme Louis XIV ?
- Oui, sourit Adeline, c'est un peu la même chose.
- Alors, ils n'ont pas encore fait la révolution, là-bas ?
Foire du Livre Brive 2016 - France Bleu Limousin - Jean Paul Malaval