en tirez-vous un rétrospectif rire, égal au mien ; il s’agissait de désastre dans la librairie, on remémora le terme de «krach» ? Les volumes jonchaient le sol, que ne disait-on, invendus ; à cause du public se déshabituant de lire probablement pour contempler à même, sans intermédiaire, les couchers du soleil familiers à la saison et beaux. Triomphe, désespoir, comme à ces ras de ciel, de pair, chez le haut commerce de Lettres ; tant que je soupçonne une réclame jointe à l’effarement, en raison de ceci et je ne saurais pourquoi sinon, que le roman, produit agréé courant, se réclama de l’intérêt comme atteint par la calamité.
Personne ne fit d’allusion aux vers.
Rien omis en cette farce (importance, consultations et gestes) de ce qui signifiait qu’on allait donc être, à la faveur de l’idéal, assimilé aux banquiers déçus, avoir une situation, sujette aux baisses et aux revirements, sur la place : y prendre un pied, presque en le levant
Les compagnons apprécient l’instant, à leur façon, se concertent, entre souper et coucher, sur les salaires ou interminablement disputent, en le décor vautrés. M’abstraire ni quitter, exclus, la fenêtre, regard, moi-là, de l’ancienne bâtisse sur l’endroit qu’elle sait ; pour faire au groupe des avances, sans effet. Toujours le cas : pas lieu de se trouver ensemble ; un contact peut, je le crains n’intervenir entre des hommes.
Mon tabac sentait une chambre sombre aux meubles de cuir saupoudrés par la poussière du charbon sur lesquels se roulait le maigre chat noir ; les grands feux ! et la bonne aux bras rouges versant les charbons, et le bruit de ces charbons tombant du seau de tôle dans la corbeille de fer, le matin –alors que le facteur frappait le double coup solennel, qui me faisait vivre !
Stéphane MALLARMÉ – Le Poète et la Chine (CREOPS, 2014)
Une conférence de Laurent Matuissi donnée le 6 juin 2014 au Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne à l'occasion de la publication de son essai 'Mallarmé et la Chine'.