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sur 802 notes
Mankell est l'un de mes auteurs préférés, et le Chinois est le premier roman de lui que je lis depuis sa morts il y a six mois. Ce n'est pas une enquête de l'inspecteur Wallander, mais les bouquins qu'il a écrits en dehors de cette série ont toujours été bons aussi. Si ce n'est pas son meilleur, c'est en tout cas de la qualité. Ca commence comme dans une enquête de Wallander avec un meurtre immonde et le personnage principal qui va mener son enquête de son côté contre vents et marées. Sauf que là, au lieu de se passer en Scanie, dans le sud de la Suède, ça se passe tout au nord avec le massacre particulièrement barbare des dix-neuf habitants d'un petit village. Tout le pays en parle et la juge de Helsingborg (dans le sud du pays) Birgitta Roslin se rend compte que des victimes (qui avaient toutes un lien de parenté) faisaient partie de la famille adoptive de sa mère. Elle va alors mener son enquête parallèlement à la police, qui va la mener jusqu'en Chine...

La structure du roman est assez particulière. Ca commence comme un bon polar dans la Suède contemporaine, avec un flashback au XIXe siècle en Chine et aux Etats-Unis à l'époque de la construction du chemin de fer (à laquelle les esclaves chinois avaient très fortement contribuée), pour finir dans la Chine actuelle. C'est bien ficelé, très bien écrit avec pas mal d'explications bien documentée sur l'histoire et la politique de la Chine, mais il manque quelque chose au niveau de l'intrigue pour que ce soit parfait. Je trouve que la fin est un peu bâclée et que ça manque un peu d'explications. Bref, c'est un bon Mankell mais ça ne vaut pas les enquêtes de Wallander, ni même d'autres livres qu'il a pu écrire en dehors de cette série.
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Une belle histoire. J'ai eu du mal à comprendre où l'auteur voulait en aller, du fait de la complexité de l'histoire. Je trouve qu'il y a quelques longueurs, mais je garde un bon souvenir de ce livre.
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Un policier qui m'a tenu en haleine!
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Mankell a une sacrée capacité pour nous emmener assez loin dans nos réflexions tout en nous régalant d'une enquête policière captivante, pleine d'actions pourtant ici, une enquête sérieuse et dramatique et qui nous amène forcément à nous interroger sur les puissances mondiales et notamment(la Chine) qui gouvernent la planète avec vénalité plutôt qu'humanité et cela nous renvoie à nous-mêmes, à nous interroger sur le sens de notre propre vie. Ce roman ne peut nous laisser indifférent.
Certains lecteurs trouveront un peu long certaines parties mais pour que la réflexion soit complète, je les pense nécessaires
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Henning Mankell est un écrivain suédois né en 1948 à Stockholm. Très vite abandonné par sa mère, il est élevé par son père, juge d'instance. Il est le gendre d'Ingmar Bergman dont il a épousé en secondes noces la fille Eva. Il partage sa vie entre la Suède et le Mozambique où il a monté une troupe de théâtre. Il est connu internationalement grâce à la série policière des enquêtes de Kurt Wallander mais ce roman, le Chinois, qui date de 2008, ne fait pas partie de cette série.
« Par un froid matin de janvier 2006, la police de Hudiksvall, dans le nord de la Suède, fait une effroyable découverte. Dix-neuf personnes ont été massacrées à l'arme blanche dans un petit village isolé. La policière Vivi Sundberg penche pour l'acte d'un déséquilibré. Mais la juge de Helsingborg, Birgitta Roslin, qui s'intéresse à l'affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes, est persuadée que ce crime n'est pas l'oeuvre d'un fou. »
Un bouquin un peu bizarre ou curieusement ficelé qui finalement, à la réflexion quand j'écris ce billet, n'emporte pas mon adhésion totale. le roman est découpé en quatre parties, la première est réellement superbe, d'emblée nous sommes plongés dans un carnage qui met en appétit l'amateur de polars, le rythme est enlevé, on se cale dans son fauteuil pour suivre une enquête traditionnelle ponctuée, on imagine, des roublardises qu'un grand écrivain comme Mankell ne manquera pas de semer sous nos yeux. Et patatras ! Surprise, surprise ! Nous ne reviendrons en Suède qu'à la fin du livre, pour un épilogue haletant certes, mais discutable quant aux péripéties décrites.
Entretemps, c'est-à-dire l'essentiel du texte, nous serons allés aux Etats-Unis en 1863, assister à la construction du réseau ferroviaire par les immigrés Chinois (d'où le titre du roman), puis à Pékin dans la Chine d'aujourd'hui avec un détour par l'Afrique, au Zimbabwe et au Mozambique, dans les pas d'une délégation chinoise d'investisseurs.
Ce qui devait être à mes yeux, un polar, s'avère un roman de géopolitique dont la Chine est l'acteur principal. On sent l'écrivain assez remonté contre la société occidentale qui ne cesse de critiquer les autres pays (le président Mugabe au Zimbabwe, Mao en Chine) mais qui semble oublier un peu vite que c'est elle, lors des époques coloniales à travers le monde, qui a implanté les germes du grand bordel qui en découlera. Henning Mankell livre son analyse de la politique économique Chinoise moderne (à laquelle on n'est pas obligé d'adhérer), tiraillée entre « les tenants de l'ancien idéal communiste et un courant qui n'avait plus qu'un lien très superficiel avec ce qui avait fondé la République populaire » : en investissant sur le continent Noir, « d'immenses surfaces pourraient être peuplées par nos pauvres. Nous mettrions ainsi en valeur l'Afrique, tout en éliminant chez nous une menace. » Au passage et comme d'habitude, l'écrivain glisse quelques piques sur le soi-disant modèle Suédois et ses institutions et s'interroge sur ce que deviennent nos idéaux de jeunesse avec les années qui passent.
Pour en terminer, je ne sais pas quoi penser de ce roman, même si je ne n'en pense pas de mal. le bon point, je ne me suis pas ennuyé, loin de là ; ça se lit vite et bien ce n'est pas mal écrit, il y a du suspense parfois. le mauvais point, l'intrigue strictement policière est entachée de coups de pot ou de hasards bien venus pour l'héroïne… mais qui moi, m'agacent. Et puis surtout, il y a cette construction qui surprend, donnant l'impression de lire plusieurs livres, imbriqués sous un titre unique.
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Il est des auteurs que l'on retrouve avec plaisir, et qui déçoivent parfois un peu (cf. Joyce Carol Oates avec Une troublante identité). C'est le cas avec ce Mankell plutôt sans saveur, à mon goût.

Pourtant, l'intrigue était accrocheuse. Un meurtre de masse - la décimation d'un village entier - est découvert au fin fond de la Suède. L'affaire ébranle le pays, d'autant qu'il y a très peu d'indices, si ce n'est le fait que toutes les victimes sont parentes, ainsi qu'un mystérieux ruban rouge retrouvé sur les lieux du crime. Birgitta Roslin, une juge fatiguée, a perdu ses parents adoptifs dans le massacre. Par hasard, elle retrouve la piste du ruban, qui la conduit en Chine, dans les méandres de la corruption d'Etat, autour d'une affaire qui dépasse largement la simple vengeance.

Alors, pourquoi ça ne marche pas ? Déjà, Birgitta est bien gentille, mais ce n'est pas Wallander ; et la policière en charge de l'enquête, Vivi Sundberg, est totalement antipathique. Ensuite, Mankell veut trop en faire, et, si les thématiques sont passionnantes (le coolie trade, cet esclavage des Chinois enlevés puis vendus ; la transition économique chinoise, envisagée dans toute la brutalité de ses conséquences sociales ; les tensions internes au Parti Communiste Chinois ; l'essor de l'influence chinoise en Afrique - on retrouve bien là le Mankell qui réside à Maputo la moitié de l'année), il n'en demeure pas moins qu'on frise par moments l'ennui (le très long récit de l'épopée du jeune Chinois) voire l'indigestion.

En bref, un Mankell sans conteste original, mais assez mineur. Si vous ne connaissez pas, le mieux est de commencer par des titres classiques, qui ont fait leurs preuves, comme La lionne blanche ou le retour du professeur de danse.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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L'enquête sur un meurtre collectif commis en Suède amène la juge Brigitta Roslin sur la piste d'un chinois entre-aperçu à proximité des lieux du bain de sang.
Henning Mankell abandonne Wallander, quitte un instant la Suède, pour franchir la muraille de Chine. Il médite un temps sur les travers du colonialisme européen avant de s'aventurer sur des terres plus connues de l'auteur en décrivant l'appropriation des richesses de l'Afrique par une Chine conquérante, avide de matières premières pour son industrie.
Sans être raté, le tout n'est pas franchement convainquant. L'enquête avance sur pas grand chose, un simple ruban rouge et la trame du livre, une vengeance froide qui perdure au travers des générations, est bien peu plausible.
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Difficile pour moi de faire une critique objective de ce roman,car je suis une fan absolue de l'auteur.
Celui-ci nous entraîne dans deux époques et dans deux pays(la Suède et la Chine).Une juge s'intéresse à l'enquête sur un massacre ,car elle n'est pas convaincue que la police a arrêté le vrai coupable.Elle va se retrouver menacée,et la police ne la prendra pas au sérieux,contrairement à ceux que ses découvertes menacent.Une machination qu'on a plaisir à découvrir,car l'histoire n'est pas simple et cela change de celles où l'on sait tout trop vite.
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C'est l'hiver. Dans le petit village d'Hesjövallen, au nord de la Suède, les cheminées ne fumeront plus dans un paysage de carte postale. Sur les vingt-deux habitants, dix-neuf, tous parents à des degrés divers, ont été assassinés la même nuit. Hormis l'horrible boucherie, aucune trace si ce n'est un petit ruban rouge.
Birgitta Roslin, juge en congé maladie, s'émeut de cette tuerie : n'y a-t-il pas quelques liens lointains avec le village de la famille adoptive de sa mère ? Sa curiosité l'entraîne, d'abord jusqu'au lieu des crimes,puis beaucoup plus loin, jusqu'en Chine.
Mais il en est de l'histoire des citoyens comme de celle des pays. le passé est souvent déterminant dans le présent. Ici, on va remonter jusqu'au XIXème siècle, jusqu'à la construction des voies de chemin de fer Est-Ouest aux États-Unis, et aux tentatives de christianisation de la Chine. On ira aussi jusqu'en Afrique où naissent aujourd'hui de nouveaux empires coloniaux.
Son roman a beau traverser un siècle et demi et quasi tout le globe, Mankell ne perd jamais de vue que le coeur des événements se situe dans la poitrine de ses personnages. L'intrigue s'appuie beaucoup sur les souvenirs de jeunesse de la juge Birgitta qui a brandi le petit livre rouge dans sa jeunesse estudiantine. Arrivée à la cinquantaine, elle s'interroge. Qu'a-t-elle fait de sa vie ?
Lire la suite de la chronique sur le blog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Janvier 2006 : un homme s'effondre au volant de sa voiture victime d'une crise cardiaque. Il vient de découvrir un massacre. Armé de son Leica M8, il traverse la Suède à la recherche de villages et de gens à photographier. L'horreur des images qu'il découvre dans ce petit village loin de tout le terrasse.
La police, et en particulier sa responsable locale, la truculente Viviane Sundberg, trouve le mort à son volant puis des familles entières tuées sauvagement dans les quelques maisons du village. Seul, un enfant d'une dizaine d'années semble avoir été tué « proprement ».
L'hypothèse de la police est qu'il s'agit d'un carnage fait par un déséquilibré mais la juge en charge du dossier a une autre approche : parmi les victimes se trouvent les parents adoptifs de sa mère. Un ruban de soie rouge trouvé sur place l'entraîne vers une autre enquête qui la conduit au restaurant chinois le plus proche puis vers la Chine et les États - Unis où un massacre du même type a eu lieu des années auparavant.
Nous remontons le temps jusqu'à l'époque de la construction du chemin de fer dans l'Ouest américain. Les Chinois, enlevés depuis Canton par des « esclavagistes » d'un nouveau genre, sont exploités, battus, mis en danger, humiliés. Une haine féroce va germer dans le coeur de ces hommes, accompagnée du farouche désir de revenir en Chine. L'un d'entre eux écrit ses souvenirs dans un carnet qui tombera un jour entre les mains d'un de ses descendants.
L'enquête, complexe et parfois contrariée par la police locale, met en danger la juge qui la conduit. Des incidences géopolitiques (les intérêts des nations se trouvent évoqués et interviennent au milieu de l'enquête) et des allers – retours dans les différentes époques concernées rendent le discours à la fois riche, complexe et parfois déroutant.
L'intérêt ne se relâche jamais et on a peine à abandonner le roman.
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