Petite agitée

J'ai choisi ce livre en grande partie car c'est une autobiographie. Je n'ai pas forcément fait attention au nom de l'auteur.

Manon est en fait la fille du célèbre Philippe MANOeUVRE.

Quand je vois le titre et que je comprends qui est cette demoiselle, je ne vois vraiment pas en quoi sa vie peut être agitée. Je m'attends à l'histoire d'une jeune fille qui baigne dans l'argent.

En réalité, Manon vit avec sa mère aux Etats-Unis, et son père vit en France avec sa nouvelle compagne.

La première partie du livre est consacrée à la description des frasques de Manon. Elle nous explique son besoin de braver l'interdit. le langage utilisé est celui d'une jeune fille et certains passages sont même plutôt crus. Mais ils reflètent totalement l'esprit de l'auteure à ce moment-là.

Devant les frasques de sa fille, sa mère décide de la placer dans un centre éducatif fermé pour adolescents en difficulté, à la limite de la délinquance.

La deuxième partie du livre est consacrée à la description de l'endroit par Manon, mais aussi à son état d'esprit.

On plonge alors dans un système éducatif à l'américaine qui ne pourrait pas exister en France. L'auteure décrit bien le fonctionnement de l'endroit avec les différences de niveau, et les différents protocoles à respecter. Elle nous explique aussi son mal-être à se retrouver dans cette prison pour ados dans laquelle elle n'a pas sa place.

En tant que maman, je me suis posée des questions sur ces méthodes d'éducation extrêmes. Je pense que la vocation de ce livre est là : Comment ferions-nous pour canaliser les comportements dangereux de nos enfants ? Doit-on vraiment en arriver à des solutions radicales ?

Je vais le noter 3 étoiles :

La première étoile, je l'attribue sans conteste à Manon, l'auteure et héroïne du livre. Elle nous livre sans fausse pudeur sa personnalité, ses bêtises, et sa façon de penser.

La deuxième étoile pour l'originalité du récit. On trouve bien deux parties distinctes : la première où Manon nous décrit sa « révolte », et la deuxième où elle nous raconte son enfermement dans ce centre éducatif américain.

La troisième étoile, je l'accorde volontiers car je le conseillerais à tous les parents qui se retrouvent en difficultés devant leurs ados rebelles. Peut-être arriveront-ils à mieux cerner le comportement de leurs minis adultes.

Et d'un point de vue personnel, j'ai vraiment admiré la relation que Manon entretient avec son papa. Malgré la séparation de ses parents, la jeune fille a su garder cette confiance et cet amour pour son père. C'est d'ailleurs ce lien qui aidera l'auteure à sortir de cette passe difficile. Un beau message d'espoir pour tous les enfants et adolescents qui se retrouvent au milieu de parents en guerre.

Manon Manoeuvre raconte ici son histoire de "petite agitée", soit un début d'adolescence un peu turbulent qui a pris des proportions incroyables. Clairement, l'auteure vient d'un milieu privilégiée et elle le sait, mais elle semble avoir écrit son témoignage plus avec ses sentiments de l'époque qu'avec le recul qu'elle pourrait avoir aujourd'hui. Ce qui la rend parfois un peu agaçante.
Manon a grandi aux Etats Unis avec sa mère après le divorce de ses parents. Elle vit a Santa Barbara, une ville très superficielle, très à cheval sur les apparences qui ne supportent pas les vagues et donc les personnalités un peu turbulentes comme la sienne. Alors, elle fait quelques bêtises, assez graves c'est vrai parce qu'elle se met tout de même en danger, pour attirer l'attention. C'est une réelle obsession chez elle : elle a besoin de l'attention des autres, qu'on la remarque.
Sa mère panique et ne sachant pas vraiment comment résoudre le problème, finie par la placer dans une sorte d'école ressemblant à un centre de détention pour mineure, tenus par des Mormons dans l'Utah (évidemment).
Elle nous raconte alors dans la deuxième partie de son livre (la plus importante et intéressante) le combat de son père et de sa belle mère pour la sortir de là, et le sien pour supporter cet endroit et ne pas aggraver encore plus sa situation.

Le livre n'est pas un chef d'oeuvre d'écriture, on se contente un peu d'enchaîner les anecdotes dans l'ordre chronologique sur toutes ses bêtises, ses traitements ... Il y a beaucoup de lieux communs, quelques problèmes de traductions aussi, mais on s'attache aux personnages.
À Manon, qui est quand même une jeune fille très courageuse. À son célèbre père et sa non moins célèbre belle-mère de l'époque, qui l'aident à tenir avec leurs armes à eux : la musique, l'écriture ... Et plus étonnement à sa mère, et son éducation très américaine, qui a du se mordre les doigts d'avoir fait tout ça.
En bref, j'ai passé un bon moment de lecture. L'attention de Manon Manoeuvre est louable, elle se raconte sans fard, tel qu'elle est, sans embellir la réalité de ce qui lui est arrivé ni changer son caractère et sa façon de pensée. Une vraie petite agitée en somme.

Manon, fille de deux stars, vit en californie avec sa mère et teste sans arrêt les limites, quitte à se mettre en danger. Elle finit dans une pension pour fille un peu particulière.

J'ai eu du mal à sympathiser avec l'héroïne, parfois très froide. le livre reste intéressant car l'on découvre plusieurs facettes des Etats Unis

Manon n'est pas calme, sa mère l'appelle d'ailleurs la “petite agitée”.
Fille d'un couple divorcés, ( mère actrice anglaise et père français) elle manque de repères ne voyant son père que 2 à 3 fois par ans.
C'est vrai qu'arrivée à l'adolescence, par besoin d'attention elle multiplie les fugues, touche à la drogue et fait de mauvaises rencontres.
Sa mère ne supporte plus cet enfant difficile et la “cloître” dans une école de haute sécurité dans l'Utah avec des ados toxicomanes et à gros problèmes. Obligée de prendre des médicaments qui la transforme en zombie Manon devient totalement dépressive.
Heureusement sa famille française est opposée à ces traitements barbares et fera tout pour la sortir de là.

Une franco-américaine en pleine crise d'adolescence et c'est la descente aux Enfers.
J'ai été vraiment choquée des méthodes utilisées aux USA pour remettre dans le droit chemin les "mauvaises graines".
Le style n'est pas fantastique, loin de là, est-ce un problème de traduction, il me semble qu'il a été rédigé en anglais, un message à passer plus militant que stylistique ? Je ne sais pas.
Disons que le fond est meilleur que la forme.
Pour ceux qui ont vu le reportage sur Paris Hilton et ses traumatismes liés à une expérience qui semble assez similaire, cela vous permettra d'avoir un autre point de vue sur la question, même si les deux viennent confirmer la maltraitance des établissements faits pour faire rentrer dans le moule les petites filles riches pas sages.