Paris. Un dimanche d'août. Une librairie.
Deux bibliothécaires passent les rayons au peigne fin.
-"Si je te dis que je cherche une autrice née en Nouvelle-Zélande pour @autricesdumonde .."
-"
Katherine Mansfield !"
Aucunement besoin de faire appel à Google. La réponse était en plus parfaitement ciblée, @clairethefrenchbooklover a ajouté
Virginia Woolf dans la phrase suivante.
Je découvre donc
Katherine Mansfield avec ce recueil paru aux éditions Sillage. Cinq nouvelles, assez courtes, où la narration laisse le pas à l'observation. de minuscules tranches de la vie bourgeoises.
Il est difficile de résumer un recueil de nouvelles comme celui-ci sans avoir l'impression de trop en dire. La nouvelle c'est l'art de la concision et de la chute, ici le pari est à chaque fois tenu.
Je peux dire que la première nouvelle, La Mouche, est une évocation de la Première Guerre mondiale, d'une grande finesse, elle m'a aussi mise très mal à l'aise. Et ça ne me déplaît pas quand la littérature m'écorche un peu. La dernière nouv
elle, Sun et Moon est tout en fausse légèreté. Là encore sous la joliesse d'une fête vue à travers des yeux d'enfants, ça grince fortement.
Est-ce que je serais curieuse au point de lire d'autres nouvelles de cette autrice ? Je ne sais pas encore, il y a un goût de trop peu dans ces 70 pages pour que je puisse me prononcer. Mais je suis ravie d'avoir lue cette femme dont Woolf jalousait l'écriture et qui a indéniablement marqué la littérature anglo-saxonne.