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3,91

sur 260 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce n'est que le deuxième livre que je lis de René Manzor, mais je sens, je sais déjà qu'il va faire partie de mes auteurs préférés. Deux livres,deux univers complètement différents, mais une même écriture ciselée, excellente, agréable et instructive. Bref vous l'aurez compris… Gros coup de coeur pour cette histoire fascinante et passionnante qui réécrit les premiers temps de la Palestine après la mort de Yeshua de Nazareth, qui se disait le Messie du peuple juif. On découvre qu'il était marié avec Mariamne de Magdala, et qu'il avait un fils : David. Ce fils était au Golgotha et il a vu mourir son père dans des conditions épouvantables que l'on connait. On le retrouve 7 ans après, dans le désert de Qumram, caché par sa mère et son oncle, Shimon le Zélote, pour sa protection. Les apôtres ont fondé une secte, les Nazôréens : « Ce groupe a la particularité de reconnaître en Jésus le Messie tout en continuant à pratiquer les préceptes de la loi juive. (…) les Nazôréens reconnaissent la messianité de Jésus, qu'ils qualifient de "serviteur de Dieu", mais pas sa divinité ». Wikipédia.
David a 14 ans quand on fait sa connaissance et il vient de faire sa Bar Mitzvah. Il devient un homme et ne veut plus rester reclus dans le désert. Il est habité par la colère, la rage de ce qui est arrivé à son père, et aussi que ce dernier se soit laissé tuer par les Romains… il ne comprend pas. Il hait les Romains et n'a qu'une envie c'est d'aller se battre pour délivrer son pays envahi par ces mêmes Romains. Son oncle qui est zélote a veillé sur lui avec de sa belle-soeur et lui a enseigné l'art du combat. Zélote : « mouvement politico-religieux au Ier siècle, dans le judaïsme du Second Temple, qui incitait le peuple de la province de Judée à se rebeller contre l'Empire romain et l'expulser par la force des armes ». Wikipédia.
Tout au long de cette histoire pleine de rebondissements, d'amitié, d'amour aussi, d'actions, de guerre, de religion, on croise des personnages fictifs mais aussi des personnages historiques comme Pilate, Caligula, Judas, Pierre, Barabbas, Saül de Tarse, dit Saint Paul etc. J'ai été happée par cette histoire, par les mots de René Manzor, par la puissance des personnages, par leur humanité…Certains sont particulièrement attachants, d'autres complexes et vivant des transformations complètes dans leurs vies comme Barabbas, Longinus et Saül de Tarse. J'ai vraiment beaucoup aimé. Il m'a rappelé un livre qui se déroule à la même époque et qui donne aussi un autre angle aux évangiles : "Le baiser de Judas" d'Hubert Prolongeau.
Je ne peux que vous conseiller plus que vivement de découvrir « Apocryphe » de René Manzor. C'est écrit avec beaucoup de respect pour les différentes religions, et bien écrit.
J'aime toujours lire avec attention les mots des écrivains à la fin de leurs romans, leurs remerciements. Je trouve cela toujours très instructif et souvent cela nous livre un petit bout de leur personnalité. Et bien lisez jusqu'au bout René Manzor. J'ai aimé ses mots de fin…
« Ce roman ne prétend donc pas être une exégèse ou un travail d'historien. C'est l'enquête apocryphe d'un croyant de naissance qui fait appel au petit-fils du charpentier pour retrouver la foi ; et ce, dans ce qu'il a de plus humain, de plus organique. C'est la perquisition littéraire d'un baptisé qui cherche désespérément à retrouver l'odeur du Jourdain.
Ce sont les aveux d'un homme qui doute.
Mais… le doute n'est-il pas le principe même de la foi ? Quand on dit « je crois », c'est bien qu'on n'est pas sûr ».
Vraiment à découvrir !

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Comme le titre l'indique tout n'est pas authentifié dans ce récit. Mais comme la version officielle ne fait pas non plus l'unanimité, alors pourquoi pas?
L'histoire commence par l'exécution de Jeshua de Nazareth sous les yeux de son fils David. Sept ans ans plus tard dans le désert de Judée david est devenu un adolescent de 14 ans plein de rancoeur et de colère. Contre son père d'abord qui l'a abandonné pour suivre une voie de prêcheur l'amenant sur le mont Golgotha. Contre sa mère et son oncle qui le surprotègent dans ce coin perdu près de Qumrân. Contre Longinus le légionnaire converti venu chercher le pardon. Et même contre Dieu à qui il reproche d'avoir abandonné son peuple.
Avec la fougue de sa jeunesse David ne rêve que de rejoindre la secte juive des Zélotes pour participer à la rebellion et bouter l'envahisseur romain hors d'Israël.
René Manzor nous propose un péplum, sombre, violent et émouvant sur fond de récit biblique dont la réécriture qu'il en fait est pour le moins original avec des personnages forts.En plus de david et Longinus omniprésents et de la jeune Farah qui les suit dans leurs aventures, on croise a peu près tous les personnages historiques et bibliques de cette époque, de Pilate à Judas en passant par Caligula et Barabbas.
Ce livre reste une fiction dont la lecture est avant tout divertissante même si de nombreux passages ne font pas dans la délicatesse.
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Qmrân, désert de Judée, an 37. Voilà sept ans que Mariamne a fui ses terres pour élever son fils loin de la folie des hommes qui a hissé Yeshua sur la croix. Ainsi grandit David, à l'abri des détracteurs de son père dont il aurait à coup sûr hérité s'ils avaient eu connaissance de son existence. David de Nazareth est une légende, un mythe. Un mythe bien vivant. Un adolescent discipliné mais déterminé, qui s'est mis en tête de revoir la Ville sainte pour la Pâque, au grand dam de Mariamne. Tandis que la conversation s'anime entre David et son parrain Shimon, que le jeune homme tente de convaincre de l'importance de ce voyage, un légionnaire romain se présente à la ferme et demande à voir Mariamne. Ce visage, ce regard, elle ne les a pas oubliés. Sept ans qu'ils nourrissent sa haine. Yeshua savait tout pardonner mais elle ne le peut pas. Malgré ses réticences, elle lui offre le gîte pour la nuit. Mais au matin, David et le soldat ont disparu…

C'est gonflé, le thriller biblique. Gonflé, de revisiter l'Histoire. Je ne suis pas suffisamment calée en théologie pour savoir jusqu'où l'auteur a pris ses libertés avec les versions officielles mais il transparaît, à chaque page, un travail colossal et un véritable respect. René Manzor nous apprend, en fin d'ouvrage, qu'il a passé deux ans en Judée pour l'écriture de ce roman. Évidemment. Il ne suffit pas de dire au lecteur « vous voilà au siècle premier », il faut savoir l'y emmener. Derrière les mots, il y a l'homme d'images, qui nous régale. Les sons, les odeurs, les couleurs, les armes, les vêtements de l'époque, la reconstitution est incroyable. Les décors vous jaillissent sous les doigts, les personnages prennent vie. de Caligula à Barabbas en passant par Saül et Pilate, bien sûr, on (re)découvre des noms connus, qui trouvent chacun leur place, portés par leurs motivations, dans cette aventure extraordinaire. Entre témérité et ténacité, fierté et orgueil, les fois s'affrontent. L'honneur des révoltés, assoiffés de justice, de justesse, plutôt que de pouvoir, touche profondément. L'auteur semble s'effacer pour les laisser s'exprimer sur le pardon, le repentir, et laisser le lecteur décider du chemin qu'il fera avec eux. J'ai vécu quatre jours indescriptibles, uniques, j'ai refermé ce bouquin heureuse, qu'on m'ait conté une telle histoire, avec un tel talent et qu'en plus de l'avoir grandement appréciée, je l'aie bien plus comprise que dans toutes les versions que j'en ai lu à ce jour.

En 1989, René Manzor me traumatisait avec 36 15 code Père Noël. En début d'année, nous nous réconciliions autour de Celui dont le nom n'est plus. Avec Apocryphe, il m'a définitivement conquise.




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René Manzor je le connaissais comme réalisateur avec le superbe film le passage, comme frère de Francis Lalanne, un chanteur que j'aime énormément et je me devais de le découvrir comme auteur même si ceci aurait dû avoir lieu plus tôt car j'ai dans ma PAL son roman : Celui dont le nom n'est plus.
Apocryphe m'a intéressée par son sujet intrigant et j'ai eu la chance de pouvoir le lire grâce à NetGalley et aux Editions Calmann-Lévy que je remercie beaucoup.

Tout commence au mont Golgotha, un petit garçon voit son père être crucifié et mourir. Qu'a donc fait Yeshua de Nazareth pour mériter une mort aussi atroce? Son fils David de Nazareth va se mettre en quête de la vérité pour que la justice soit rendue à son père.

René Manzor réussit un exploit avec ce roman, celui de reprendre l'histoire de Jésus, d'y mêler des faits historiques, la naissance de la religion catholique avec des situations imaginaires mais qui auraient pu largement exister. En effet que sait-on vraiment de la vie intime de Jésus, de ses désirs, de ses doutes ? On connait certes son parcours, ses miracles, sa mort et sa résurrection mais sa propre vie reste un mystère.

Dans ce roman l'auteur nous propose de nous intéresser à ce qui est advenu après la mort de Yeshua. Ce que sont devenus ses apôtres, sa mère et bien sur sa femme et son fils. C'est à travers les yeux de cet enfant et par le parcours de certains de ces apôtres que l'on est amené à s'interroger sur bien des choses.

Ce roman est juste passionnant, il est addictif et impossible de le poser tant on veut savoir jusqu'où l'auteur va nous emmener.

Un coup de coeur pour cette histoire qui m'a vraiment fait vibrer et que j'ai dévorée.


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Une très très belle découverte que le roman Apocryphe de René Manzor.
Une réinterprétation des événements qui ont suivis la mort du Christ avec un mise en scène de personnages connus (Saül, Barabbas, ...) sous un jour nouveau.

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, une écriture scénarisée très prenante. Une histoire palpitante qui m'a entraîné sur les pas du Christ et des premiers chrétiens...
Pour moi c'est un bon complément à la version officielle présentée dans la Bible, car le roman donne du corps à certains personnages bibliques, notamment à l'apôtre Paul qui apparaît ici principalement dans sa période de persécuteur de chrétiens, que la version biblique a tendance, pour moi, à aseptiser.

A la fin le sous titre "Qu'est-ce que la vérité?" prend tout son sens car la narration proposée par l'auteur est très plausible...
Vraiment une belle découverte! A lire!

Ouvrage reçu dans le cadre d'un Masse Critique, je remercie Babelio et les éditions Calmann-Lévy pour ce beau cadeau.
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Remonter à la nuit des temps. Remonter à l'origine de toutes religions. Se complaire dans le noir de ce roman et adorer la vision de l'Histoire de Monsieur Manzor.

Tout débute par la montée de Golgotha ou mont du calvaire si vous préférez. Un homme traîne sa croix. Cette histoire vous la connaissez. Alors peut-être pas parfaitement (comme moi d'ailleurs), mais les grandes lignes surement. Ce que vous ne savez pas, c'est l'existence de David de Nazareth. Cet enfant qui se cache pour voir mourir cet homme sur sa croix. Pour voir mourir son père.

Rien ne peut être plus important! Rien ne peut justifier qu'on sépare un fils de son père! Pas même le souffle de Dieu!

Quel culot, Monsieur Manzor ! Il fallait oser adapter l'essence même de la religion en roman noir ! Il fallait avoir votre intelligence et votre courage, surtout en ce moment, où tout est question de conflit, d'interdit. Vous l'avez fait avec délicatesse, respect et connaissance. Car vous restez fidèle à la trame des Ecrits.

Bien que nous nous retrouvions en l'an 30, les personnages sont très contemporains dans leur langage. Cet anachronisme qui au départ m'a dérangé, il faut bien le reconnaître, permet aussi une lecture plus facile. Puis, prise dans le roman, j'ai très vite fait l'impasse dessus.

Le corps humain à plusieurs points faibles et les armures romaines ne les protègent pas tous quand il est à cheval. Dis-moi, légionnaire, quel cerveau préfères-tu utiliser dans la vie ? Celui du haut ou celui du bas ?

L'écriture très visuelle de l'auteur vous transportera au coeur de cette épopée. Mélange de roman noir, de péplum, de fresque historique et religieuse. de ma mémoire de lectrice, je crois ( Mais… le doute, n'est-il pas le principe de la foi ? Quand on dit « je crois », c'est bien qu'on n'est pas sûr. R.Manzor) que c'est une première, un tel mélange 🙂

Apocryphe est donc l'histoire de David, sept ans plus tard. Un adolescent en colère après son père, son Dieu et le monde entier. Pris dans la tourmente qui l'entoure, dans un conflit qui le dépasse entre les Romains et les Juifs. Obligé de fuir avec son pire ennemi, Longinus. Mi-homme, mi-enfant, que les épreuves vont fatalement transformer.

Une lecture étonnante et enrichissante. Un grand moment de plaisir. Ce roman n'apporte aucune réponse. Il reste une fiction. Il est fait dans le respect des croyants ou non-croyants et peut toucher chacun de vous.
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ALERTE COUP DE COeUR ! ❤❤❤

Si vous aussi vous avez envie de vibrer, d'être emporté dans une histoire rocambolesque, arrêtez tout et lisez apocryphe !
Bon d'accord, il vous en faut plus pour être convaincu…
Si je vous dis que c'est l'histoire de David de Nazareth, fils de Yeshua, qui a vu son père être crucifié de ses propres yeux. Que ce fils caché vit dans le désert pour que personne ne découvre son existence mais que lui en a marre de cette vie de reclus et veut découvrir le monde, toujours pas ?
Et si je vous dis qu'il y a du sang, de la violence, des batailles mais aussi de l'amitié, de l'amour et de l'entraide ?

Apocryphe c'est un cocktail étonnant mélangeant le divertissement, l'action et l'émotion.
Je m'attendais à un truc poussiéreux, moralisateur et portant de trop gros marqueurs bibliques, que nenni !
C'est moderne, intéressant, crédible et surtout le sujet est très bien exploité. L'écriture est précise, sans un mot de trop et le plus important : les images défilent devant les yeux. J'ai été scotchée par les chapitres 24 et 46, voyez par vous-même, vous m'en direz des nouvelles !
Les personnages ne sont pas en reste, ils sont profonds, attachants et évoluent au cours de l'histoire. J'ai particulièrement apprécié que les personnages féminins ne soient pas dans l'ombre des personnages masculins.
Je meurs d'envie de vous en dire plus mais je préfère vous laisser le plaisir de découvrir ce roman par vous-même sans en gâcher la saveur.
Je rajouterai simplement, qu'avant tout, ce petit bijou est une histoire de quête personnelle, de pardon et de rédemption. L'Homme commet des actions bonnes et mauvaises, des actions dont il est fier ou à honte. C'est en se confrontant à ses erreurs qu'il devient meilleur, en acceptant le passé pour envisager le futur. Il n'est jamais trop tard pour se repentir, aucune porte n'est fermée, il suffit juste d'avoir la volonté d'avancer.
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J'aime la plume de René Manzor. Peu importe la thématique, il sait me transporter le temps d'un livre. Apocryphe ne fait pas exception. Un roman noir qui, en s'inspirant d'écrits évangéliques mais également de faits réels, nous tient en haleine, nous émeut et nous horrifie. Avec Apocryphe, René Manzor m'a offert un moment unique de lecture..
Et si L Histoire avait été différente ? Et si tout ne s'était pas déroulé comme le raconte les apôtres dans leur Evangile ? Je dois avouer que je ne suis pas ne grande connaisseuse en ce qui concerne la Bible ni même l'Empire Romain. Alors je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et si j'allais aimer ma lecture.
Et voilà que l'auteur arrive à me happer durant 400 pages. C'est un périple que j'ai suivi, que j'ai lu. le périple de David de Nazareth, fils de Yeshua, en quête de vérité mais surtout en quête de lui-même.
En effet, dans Apocryphe tout n'est pas blanc ou noir, il n'y a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants. On a à faire avant tout à des êtres humains avec leurs forces et leurs faiblesses. Et ça, l'auteur nous le montre bien avec ce questionnement continu sur les actes réalisés ou envisagés par nos protagonistes.
Toutes ces questions m'ont traversés l'esprit lors de ma lecture car j'ai côtoyé un fils en colère, un Romain repenti, une femme esclave, mais aussi des Hommes se battant pour leur conviction.
Ainsi, je dirais que l'intrigue se situe à différents niveaux et surtout par rapport à ces questions qui nous viennent à l'esprit. Qui de Rome ou du peuple juif gagnera cette guerre ? David de Nazareth est-il le prophète tant attendu ? Et encore une fois, jusqu'où est-on prêt à aller pour ce que l'on voit ?
Il y a derrière ces lignes un véritable travail de recherche de la part de l'auteur et son métier de scénariste s'en ressent tant je me suis sentie immergée dans le décor environnant. J'ai quitté le froid d'Octobre pour me diriger vers cette chaleur caniculaire, ce désert empli de dangers et ces batailles sanglantes. Comme dirait notre cher Obélix : "ils sont fous ces Romains!". Parce que l'on suit également le quotidien du côté romain notamment celui de Caligula et de Ponce Pilate. le dégoût, l'horreur m'a pris plus d'une fois d'autant plus que nous ne sommes pas épargnés sur les détails. Hommage lors de la scène du Cirque qui résume assez bien la cruauté de Caligula.
Ainsi, comme dit plus haut, on suit nos protagonistes dans leur quête. Quête de pardon, quête de rédemption, quête de pouvoir...Et c'est assez étrange de se dire qu'une intrigue qui se situe au premier siècle se transpose si bien à notre époque. Je pense que ça a beaucoup joué sur mon empathie envers ces personnages tels que David, Longinus, Farah mais aussi Saul ou encore Judas. Tous ont un but et on les suit dans cet accomplissement entre deux batailles sanglantes.
Du début jusqu'à la dernière phrase j'ai été prise dans cette épopée. L'impression que cela ne s'arrête jamais et que l'on en prend plein les yeux à chaque page. C'est ce qui a d'ailleurs rendu ma lecture aussi addictive.
En bref, avec Apocryphe, l'auteur nous révèle encore une fois toute l'étendue de son talent. Un thriller biblique, prenant, haletant qui m'a parfois pris aux tripes. Laissez-vous transporter au premier siècle avec tous ces personnages marqués par leur histoire, par leur foi et qui ne vous laisseront pas indifférents. Un thriller qui questionne également mais une histoire que l'on dévore happé par l'ambiance, le décor et l'intrigue.
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Mon avis :

Grâce au dernier roman noir de René MANZOR intitulé "Apocryphe", l'un de mes problèmes de lectrice est résolu :D. Depuis quinze jours, je lisais beaucoup sans ressentir le besoin de mettre par écrit mes impressions. En renouant avec l'écriture cinématographique de l'écrivain / conteur, j'ai retrouvé l'envie de laisser une trace écrite de cette audacieuse lecture !

Roman noir ou thriller biblique ? Choisissez l'expression qui, pour vous, définira le mieux ce texte empreint de doute. L'auteur se base sur les connaissances religieuses que nous avons tous puis sur des protagonistes et des faits réels afin d'asseoir l'idée que dans cette oeuvre de fiction, Jésus a eu un fils. A partir de là, le lecteur doit se montrer très attentif car une foule de personnages va s'associer pour défendre la Terre Sacrée. Pas le temps de s'attacher à qui se soit car les retournements de situation vont vous bousculer.

Le chapitre 24 revient sur Judas dont on dit qu'il a facilité l'arrestation de Jésus... Il démontre la maitrise du monsieur à l'origine de ce livre. "Apocryphe" revient sur les fondements de la tradition chrétienne en donnant un caractère plus humain, moins divin à leurs représentants. Il nous encourage aussi à réfléchir sur NOTRE vérité, celle qui est propre à chacun d'entre nous.
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Il y a quelques jours je suis tombé sur un article, où figurait dans le même paragraphe les mots “René Manzor” et “Apocryphe”.
J'ai tout de suite su que l'ordre de ma PAL risquait d'être chamboulé très vite, mais ce que je ne savais pas encore à cet instant, c'est que, plus que ma PAL c'est moi qui allait l'être...
On qualifie d'apocryphe une oeuvre « dont l'authenticité n'est pas établie.

J'ai rencontré René Manzor il y a quelques mois à la Fnac de Rosny (Merci Caroline Vallat).
J'ai tout de suite été touché par sa gentillesse, sa simplicité, et aussi sa voix… C'est un conteur né.
J'ai appris à le connaître un peu plus, en lisant plusieurs articles le concernant et aussi lors de nos différentes discutions.
On pourrait croire qu'il a eut plusieurs vie, tellement il a vécu et fait de choses incroyables !
Il aurait pu être lui même le héros de plusieurs romans.
À 24 ans il réalise « le passage » film qui m'a marqué ainsi qu'une partie de ma génération, puis 3615 Père Noël, un autre ovni dans le cinéma.
Très vite il est parti au États Unis à Hollywood où il a travaillé avec les plus grands, Steven Spielberg, Georges Lucas, Rick McCallum, etc...
De retour en France, il réalise l'excellent “Dédales”. Puis à partir de 2012, c'est en tant qu'auteur avec un style qui lui est propre, affûté, très visuel, qu'il excelle dans les thrillers. “Apocryphe”, un thriller Noir ésotérique, est son quatrième roman.

Apocryphe”, risque peut-être de gêner ou de surprendre par le choix littéraire de l'auteur, mais quel plaisir de lecture...
Dépaysement et suspense assuré, le travail de recherche réalisé par René, est incroyable !
Je n'étais pas en train de lire un roman, j'étais tout bonnement projeté dans le passé, dans une fabuleuse aventure pleine de suspense.
Dans la chaleur, la poussière, les odeurs, la vie rude pour ces juifs à qui on a volé leur pays, leurs droits et qui subissent l'oppression de « Rome » au quotidien avec une violence rare et gratuite par César, Caligula, Saül, autant de représentants du mal...
René s'est glissé dans les Évangiles, avec son regard affûté et par des déductions logiques et historiques, il nous donne « une version » très crédible de ce conte « magique » qui a bercé mon enfance.

Celle d'un garçon David, poursuivi par l'armée romaine, qui n'a que pour seule erreur, celle d'être le fils d'un juifs, Yeshua de Nazareth, crucifié sept ans plus tôt sous les ordres de Ponce Pilate, et qui pourrait à lui seul amener un soulèvement dans toute la Judée.
René Manzor est allé dans un univers où je l'attendais pas du tout, et signe avec « Apocryphe » un excellent roman noir, avec non seulement beaucoup d'actions, de violences, d'amour et d'émotions, mais aussi et surtout dans un total respect des croyants catholiques ainsi que des athées.
Quel est le point commun entre tous les ouvrages de René Manzor ?
Prendre des risques et ne jamais s'installer dans la routine, et il réussit encore ici son challenge, haut la main !
Un roman qui n'a rien à envier à Steve Berry, Catherine Neville, Raymond Khoury, Umberto Ecco, Dos Santos ou Dan Brown pour ne citer qu'eux ! Coup de coeur que je conseille vivement à tous les lecteurs un peu curieux qui voudraient s'évader, en sortant d'un confort de lecture habituel !

...
Extrait :
“Ta mère était un ouragan que personne ne pouvait dompter. Elle a toujours mené sa vie comme elle le désirait. Ton père l'admirait pour cela. Ils se sont aimés comme peu de couple s'aiment. L'un pour l'autre et l'autre pour l'un. Sans entrave, ni serment, avec pour seul but de rendre l'autre heureux. Et ils y sont parvenus.
- Jusqu'à ce que Dieu recrute mon père dans le désert, souligna l'adolescent avec amertume.
- Tu te trompes, David. C'était bien plus fort entre eux, après. Quand Yeshua a décidé de s'en aller prêcher sur les routes, Mariamne n'a posé aucune condition.
- Elle n'a pas essayé de l'en dissuader ?
- Non. Elle lui a juste demandé de lui raconter ce qu'il avait vécu dans le désert pour être transformé à ce point. Et il l'a fait. La mission rédemptrice de ton père est devenue la sienne. Elle a épousé sa cause et son destin comme elle l'avait épousé lui. Ils ont quitté famille, village et maison pour rendre leur rêve possible.
- Leur rêve ou son rêve ? Demanda David.
- Leur rêve. C'était ta mère qui dirigeait le mouvement des Nazaréens, David. Pas Yeshua ! Ton père la laissait décider de tout. L'organisation autour de douze apôtres représentant les douze tribus d'Israël, c'était elle ! Elle était la “disciple préférée”, celle que Yeshua aimait. et elle a continué à assumer cette fonction après le Golgotha, pendant les persécutions, afin que le message de ton père lui survive.
- Alors ses déplacements à Jérusalem, c'était ça ?
- C'était ça, sa vie de femme, David, pendant que la mère, elle, te protégeait.
- Elle savait que mon père risquait sa vie et elle n'a rien fait pour l'en dissuader ? s'offusqua l'adolescent.
- C'était son choix. Et elle l'a respecté. Les gens qu'on aime ne nous appartiennent pas, David. Aimer c'est laissé choisir.”
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