Belle surprise que ce roman estampillé Jeunesse Noir que ma bibliothèque avait mis en avant et dont la couverture, le titre et le résumé m'ont attirée ! le personnage principal de ce court roman est Heinrich, un jeune garçon âgé de 16 ans, atteint d'une particularité physique qui le rend convoité, voire traqué, car chaque partie de son corps est réputée comme pouvant porter bonheur, protéger du malheur, guérir, ou encore exaucer un souhait, ... Heinrich s'est enfui d'un pensionnat dans lequel il avait été placé avec d'autres enfants partageant cette même particularité ; particularité que l'auteure ne cite jamais et que le lecteur ne découvrira d'ailleurs qu'en toute fin du livre ! Il se cache donc en attendant d'avoir gagné suffisamment d'argent pour quitter l'Afrique et rejoindre un pays où il ne sera plus obligé de fuir. Sa route va croiser celle de Joseph, un vieil orpailleur, délaissé par sa fille et ses petites-filles, qui traine sa solitude dans une maison isolée prêt de la rivière, puis celle de Val, un jeune garçon rongé par la culpabilité, qui tente désespérément de sauver sa soeur qu'un accident de voile a plongé dans le coma, entre la vie et la mort.
C'est un très beau récit, porté par l'histoire bien sûr, cruelle et touchante, mais aussi par l'écriture de
Florence Aubry, simple et juste. Porté également par les 3 personnages, très différents, très bien décrits, forts de leur histoire, de leur vécu, avec leurs failles et leurs rêves. C'est un récit, peut-être un peu court, sur la différence et la discrimination, sur l'acceptation et la résilience. C'est surtout un récit basé sur des faits réels que l'auteure nous dévoile à la fin de son roman, faits dont je n'avais absolument pas connaissance et qui font de ce livre, un roman d'autant plus terrible et révoltant !