Vers 47/46 avant JC, après sa victoire à Alexandrie, dont la plus vaste bibliothèque de l'antiquité a disparu dans les flammes, Jules César charge Alix et son compagnon Enak de récupérer le maximum de livres ou de manuscrits pour reconstituer une nouvelle bibliothèque. Alors qu'ils se trouvent à Samosate, une ville d'Asie mineure, ils découvrent un complot ourdi par des partisans de Pompée, à la tête duquel se trouve Pharnace, le fils de Mithridate. Très vite ils vont croiser un adversaire bien connu : Arbacès...
Pour son 70e anniversaire, le héros créé par
Jacques Martin dans le journal de Tintin, et de nombreux auteurs et dessinateurs plus tard, s'offre une nouvelle jeunesse avec au scénario :
David B. (Pierre-François David Beauchard) et au dessin
Giorgio Albertini.
Longtemps j'ai suivi les aventures d'Alix de
J. Martin, en commençant il y a plus de 50 ans par Alix l'Intrépide (quel bonheur !), dans une version originale, deux pages en couleurs, deux pages en noir & blanc, que j'ai fait dédicacer par le Maître en personne lors de la sortie de l'album Les Barbares en 1998. Depuis j'ai espacé mes rencontres avec Alix, et plus récemment j'ai renoué avec lui à travers les nouvelles histoires rédigées avec talent par
Valérie Mangin et
Thierry Démarez, sous le titre d'Alix Senator.
J'ai terminé il y a quelques jours la lecture de ce dernier opus pré-publié cet été dans les pages du Figaro Magazine, et je suis vraiment resté sur ma faim... Côté dessin le trait est souvent malhabile et même si Albertini a voulu se rapprocher des premiers albums, ce qui est le cas pour les trois personnages les plus connus : Alix, Enak et Arbacès, les autres sont souvent exagérés jusqu'au grotesque, et on sent bien qu'il n'a pas l'habitude de pratiquer le dessin académique de Martin. Pour le scénario, un peu décousu, on a beau s'appliquer dès le début, on se perd très vite dans des situations improbables…
Pour paraphraser César je dirai en conclusion : j'ai lu, j'ai relu et j'ai été déçu !
Quel dommage !
Jacques Martin et Alix auraient mérité tellement mieux pour ce soixante-dixième anniversaire.