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Minh-Chan Luong (Autre)Monique Cartanas (Autre)
EAN : 9782277213802
J'ai lu (26/02/2001)
3.75/5   55 notes
Résumé :
Le progrès nous a ouvert le chemin des étoiles, et plus rien ne sera jamais comme avant. Mais tandis que l'humanité poursuit son expansion, l'Homme reste seul face à son propre vide. Lya, télépathe envoyée sur Ch'kéa pour enquêter sur un mystérieux culte local, est assaillie par le doute : l'Union des esprits prônée par les Ch'kéens pourrait-elle être la bonne réponse ? Quelque part en orbite autour de Cerbère, un individu a quitté la Terre pour mener une vie de rec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
George R. R. Martin est un remarquable nouvelliste.
Je l'ai déjà dit quelque part ça, non ?

Bon, pas grave. J'ai pas de mémoire de toute façon. J'avais déjà eu l'occasion de goûter ses récits courts avec les aventures de Dunk et l'Oeuf, à la frange du Trône de Fer. Mais ça restait quand même assez long, et toujours dans la veine medieval fantasy.
Ici je découvre son travail plus ancien – datant du début des années 1970 – pour l'essentiel très SF. Et y'a pas à tortiller : c'est du très bon ! Ai-je tort de penser à Robert Silverberg quand je lis ça ? Lecteur érudit, si tu me lis, dis-moi.

G.R.R. Martin peut faire acte d'une poésie profonde, émotionnelle ou visuelle. Côté visuel, certaines images de mondes étrangers resteront longtemps dans ma mémoire (qui donc stocke parfois des trucs pragmatiquement peu utiles). Je pense à la sérénité qui m'a pris à la lecture des hauteurs de Au matin tombe la brume ou dans les grottes de Pour une poignée de volutoines ; des émotions reflets de celles des narrateurs. Les images les plus magiques sont dans Diaporama. J'adorerais en voir l'interprétation d'un dessinateur.
La poésie qui s'appuie plus sur le texte que sur l'image est surtout présente dans Une chanson pour Lya, une construction de l'Amour dans le Collectif absolument formidable, mais on la trouve aussi dans les pensées pour lui-même du héros de Il y a solitude et solitude (nouvelle qui présente aussi quelques images punch).

Vous l'aurez saisi, la découverte de mondes lointains et l'affection que leur portent les héros constituent le socle du recueil. Mais au milieu se cachent des thèmes divers et variés. le thriller dans Pour une poignée de volutoines (encore ! et d'ailleurs Martin s'y initie déjà à faire revivre des morts, arf !), le post-apocalyptique sombre de l'Éclaireur (splendide), la nouvelle ultra-courte à chute percutante avec VSL, le fantastique automobile avec La sortie de San Breta, et même le sport avec le run aux étoiles (faut connaître les règles du football américain pour bien apprécier).

Ces écrits n'ennuient jamais. Si l'histoire faiblit, ce qui est rare, le style compense (coup de chapeau aux traducteurs au passage). George sait donc écrire court, quand il veut.
Et moi, j'en redemande !
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Avant d'être reconnu comme un auteur majeur de fantasy, avec la mondialement célèbre saga du Trône de fer, G. R. R. Martin a débuté sa carrière avec des récits de science-fiction. Chanson pour Lya est l'un de ses premiers recueils. Il contient neuf nouvelles écrites entre 1969 et 1973.

- Chanson pour Lya (A Song for Lya) :
Cette longue nouvelle nous emmène à la découverte de la planète Ch'kéa,, en compagnie de Robb et Lya, deux télépathes enquêtant sur le Culte de l'Union, une religion extraterrestre menant à une sorte de suicide rituel, qui fait de plus en plus d'adeptes chez les humains.
Au programme : de l'exotisme, du mystère, quelques réflexions intelligentes sur la religion, mais surtout une magnifique histoire d'amour. Un très beau texte, très bien écrit, avec des personnages émouvants.

- Au matin tombe la brume (With Morning Comes Mistfall) :
Spectralia est une planète montagneuse dont les vallées sont envahies par un brouillard permanent. Vu des cimes, le spectacle est magnifique, un véritable paysage de carte postal, mais on raconte que des spectres hantent la brume. Une équipe scientifique et un journaliste partent en expédition pour démystifier la légende.
Nous voici sur une autre planète, fraichement colonisée, avec encore beaucoup de mystère. Justement, il sera question du mystère et de son pouvoir de fascination sur l'homme, mais également de son besoin de réponses et de la lutte entre l'imaginaire et la connaissance, entre les rêveurs, la tête dans les étoiles et les rationnels, tristement terre-à-terre.
Encore une belle nouvelle, avec une fin douce-amère, que j'ai beaucoup aimée.

- Il y a solitude et solitude (The Second Kind of Loneliness) :
Un homme seul, en poste dans une station spatiale en bordure du système solaire, attend patiemment la relève après quatre années de service.
Il s'agit d'un long monologue sur la solitude. Des choses intéressantes, mais ce n'est tout de même pas très palpitant. Et ce n'est pas le petit twist final, même si il est bien amené, qui y changera grand chose.

- Pour une poignée de volutoines (Override) :
Karabadjian est un manipulateur de cadavres, c'est à dire qu'il contrôle mentalement des corps décédés pour effectuer des travaux de manutention. Comme beaucoup d'autres, il est en contrat sur Spéléa pour extraire de la volutoine. Mais le nouveau patron de la société qui les employait a décider de se passer de leurs services.
Une nouvelle qui s'interroge sur notre rapport à la mort, mais d'une façon très pragmatique, sans entrer dans des débats philosophiques. L'approche est originale. C'est plutôt bien vu. Encore un très bon texte.

- le Héros (The Hero) :
Kagen, l'un des meilleurs soldats des FET (Force d'Extermination Terrienne), plusieurs fois décorés pour ses faits d'arme, souhaite quitter l'armée après vingt ans de bons et loyaux services, et profiter d'une retraite bien méritée.
Le début fait penser qu'on va lire de la SF militaire, mais en fait le propos n'est pas la guerre en elle-même, mais le devenir des soldats qui se retirent des combats. Une nouvelle très cynique.

- L'Éclaireur (Dark, Dark Were the Tunnels) :
Des archéologues de la Lune retournent sur Terre cinq siècles après une grande catastrophe ayant rendu la surface de la planète radioactive, dans le but d'en étudier les vestiges souterrains et l'espoir de retrouver des survivants.
On suit en parallèle les archéologues et un éclaireur, pour une rencontre des plus étonnante. Une atmosphère de post-apo souterrain qui m'a rappelé le jeu vidéo Fallout (pour ceux qui connaissent). Une chouette nouvelle.

- VSL (FTA) :
VSL pour Vitesse Supérieure à la Lumière. Un scientifique est persuadé d'avoir trouvé la clef pour concevoir un moteur hyperespace, et cherche des fonds pour financer ses recherches.
Cinq petites pages. Difficile d'en dire beaucoup plus sans trop en dévoiler. Court, mais efficace.

- La Sortie de San Breta (The Exit to San Breta) :
Les automobiles sont tombées en désuétude depuis la démocratisation des hélicos individuels et des moteurs anti-G. le réseau routier, laissé à l'abandon, tombe lentement en ruine. Aux environs de Los Angeles, un des derniers automobiliste parcourt l'Interstate au volant de sa Jaguar. Il va faire une étonnante rencontre.
Même si on est toujours dans un monde futuriste, on quitte un peu la science-fiction pour le fantastique. Bien que le changement soit rafraichissant, je trouve G. R. R. Martin un peu moins bon dans ce registre. Trop long, trop explicatif, trop prévisible, pas assez de mystère. Une nouvelle que j'ai trouvé réellement médiocre.

- Diaporama (Slide Show) :
Lors d'un gala pour une collecte de fond, le commandant Becker, de la société ESPACE, raconte sa dernière expédition spatiale, illustrée par un diaporama holographique.
Une nouvelle en deux partie. D'abord la description de l'expédition spatiale, avec son lot de belles images et la description d'un civilisation extraterrestre très originale (qui aurait mérité une nouvelle dédiée). S'ensuit une discussion entre Becker et un médecin où il est question de la Terre et des étoiles. Au final, les thèmes abordé ne sont pas très éloignés de la seconde nouvelle (Au matin tombe la brume), mais présenté sous un angle différent, et plus pragmatique. Quele doit être notre priorité : soigner notre planète ou chercher notre salut dans les étoiles ? Cette nouvelle conclut parfaitement le recueil.

Dans l'ensemble, j'ai énormément apprécié ce livre. Finalement, G. R. R. Martin s'intéresse plus à l'humain qu'à la technologie. Les textes parle d'amour, de mort, de solitude, de rêves... avec un ton très juste. Par contre, l'auteur n'est visiblement pas amateur de fins heureuses. Presque tous les textes se terminent mal, ce qui n'est pas forcément pour me déplaire. J'aime les fins douces amères, pourvu qu'elles soient amenées à propos, ce qui est le cas ici.
Bien que les textes datent du début des années 70, je ne l'ai pas ressenti. L'écriture n'a pas vraiment vieillie, je trouve.

Un très bon recueil de science-fiction.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Pour beaucoup, Martin fut découvert avec sa monumentale (ou interminable, rayez les mentions inutiles) saga du TRONE DE FER. Pourtant l'écrivain possédait déjà un solide métier avant d'aller s'égarer dans les terres de Westeros. Ce recueil de 1976, récompensé par un Nebula, le prouve avec neufs récits (dix pour la réédition qui y ajouter « le run des étoiles ») de taille variable qui débute par le très réussi « Chanson pour Lya » d'ailleurs primé par le Hugo du meilleur roman court. En une petite centaine de pages, l'auteur illustre la rencontre de deux télépathes amoureux avec un culte religieux en apparence délirant qui pousse ses adeptes (soit la totalité des habitants d'une planète puisqu'ils sont tous croyants) à se laisser dévorer par un parasite afin d'atteindre la plénitude de l'Union. Une excellente novella…on peut même parler, osons le dire, de chef d'oeuvre ! On la retrouve d'ailleurs régulièrement dans les listes des meilleurs récits de SF et c'est pleinement mérité.
Relativement classique dans leur thème et leur narration (Martin semble admirer les « grands anciens » de la SF et ne guère s'intéresser aux novateurs pressés de ruer dans les brancards), toutes ces nouvelles brillent par leur grande qualité de maitrise, leurs dialogues ciselés, la qualité des personnages brossés et leur efficacité indéniable qui ne néglige jamais une solide dose de « sense of wonder ».
« Au Matin tombe la brume » constitue d'ailleurs une bonne illustration de ce besoin de merveilleux. Sur une planète isolée des témoignages mentionnent l'existence de spectres hantant la brume. Un passionné y a même construit un hôtel aujourd'hui très prisé. Mais un scientifique débarque avec tous ses instruments afin de prouver leur inexistence. Ce très bon récit rappelle que, pour l'Humanité, le mystère et les questions posées sont bien souvent plus intéressantes que les réponses obtenues. « Il y a solitude et solitude » traite pour sa part d'un astronaute en exil. Loin de la terre depuis quatre ans, il attend l'arrivée imminente de son remplaçant. Ce texte étouffant se conclut par une chute bien amenée à l'efficacité redoutable.
« Pour une poignée de volutoines » s'avère lui aussi classique et relativement linéaire mais ne manque pas d'attrait pour autant. le thème, lui, est original : des cadavres réanimés à la manière de marionnettes zombies pour effectuer des travaux répétitifs comme l'extraction d'un métal précieux sur une lointaine planète.
« le héros », une des premières nouvelles publiées de Martin date d'un demi-siècle (elle fut écrite en 1969) mais en dépit de son classicisme et d'une chute prévisible, elle garde un intérêt certain pour les amateurs de science-fiction à l'ancienne.
« La sortie de San Breta » se situe dans un monde futuriste dans lequel les progrès des moyens de transports volants ont rendu les automobiles obsolètes. Seuls quelques fanatiques utilisent encore leur voiture. Sur une autoroute abandonnée et déserte, un de ces nostalgiques percute un étrange véhicule spectral. Ce conte fantastique revisite le thème de la « voiture fantôme » en le transposant dans un contexte science-fictionnel. Bien vu !
Autre récit mélangeant fantastique horrifique et science-fiction post-apocalyptique, « L'éclaireur » se révèle lui aussi réussi et très crédible dans son déroulement et ses dialogues.
La très courte « VSL » traite, elle, de la vitesse supra luminique et fonctionne sur une chute là aussi un peu attendue mais amusante. de par sa brièveté on passe un bon moment.
Plus réflexive, « Diaporama » s'articule sur une thématique et un questionnement revenant régulièrement lorsqu'on discute de conquête de l'espace : ne vaudrait-il pas mieux investir cet argent dans des causes jugées plus valables comme la lutte contre la famine ? Un astronaute mélancolique après avoir été renvoyé du programme d'exploration spatiale et un médecin s'affrontent sur ce sujet, le premier défendant le point de vue du rêveur les yeux rivés sur les étoiles.
Loin des auteurs « new wave » (ou « new world ») qui dynamitaient la science-fiction pour le meilleur (parfois) ou pour le pire (combien de textes pseudo originaux et expérimentaux aujourd'hui illisibles et plus datés que les pulps de l'âge d'or ?), Martin montrait dans ce recueil son attachement à une SF à l'ancienne, un mélange d'idées, de dépaysement et de sense of wonder qui l'inscrivait dans la tradition des écrivains néo-classiques. Avec trois réussites incontestables (les trois premières nouvelles), deux excellents textes (« La sortie de San Breta » et « Diaporama ») et quatre nouvelles moins marquantes mais tout à fait honorables, CHANSON POUR LYA mérite à coup sûr la découverte pour les admirateurs de l'écrivain ou ceux qui souhaitent aborder, par la bande, son imposante production pré-célébrité.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Au matin tombe la brume : Spectremonde est une planète vivant au rythme de l'apparition et de la disparition de la brume. Au sein de cette brume vivraient des spectres. Un scientifique est prêt à tout pour trouver une explication rationnelle.

C'est la planète qui est au centre du récit, ses paysages sont magnifiquement décrits, son attraction sur les hommes est tout à fait crédible. le problème est que j'en ai fait une lecture trop fractionnée pour pouvoir l'apprécier suffisamment.

Il y a solitude et solitude : le régulateur d'un portail spatial attend avec impatience la relève qui n'arrive jamais. Cette attente le plonge doucement dans la folie.

C'est sûrement l'une des nouvelles les plus sombres, elle va chercher dans certains coins sombres de la tête d'un homme, là où on peut trouver la folie.

Pour une poignée de volutoines : Une planète n'est exploitée que pour les pierres précieuses qu'elle recèle. Les ouvriers manipulent des cadavres pour faire le gros des travaux. Mais ils vont se retrouver confrontés à la volonté d'un homme voulant mettre fin à la manipulation des cadavres.

On retrouve des éléments de la nouvelle « Retour aux sources » (Bifrost 67). Voilà une autre manière d'utiliser les morts, plutôt que de les laisser pourrir.

La sortie de San Breta : Dans un futur où les voitures sont devenues obsolètes, un fana d'automobiles sillonne les autoroutes. Un soir il percute une automobile. Il va se retrouver entrainé dans une étrange réalité.

On s'éloigne de la SF, on se retrouve dans du fantastique traditionnel: une voiture fantôme, un accident horrible. Quand je l'ai finie, je me suis dit que Stephen King aurait pu l'écrire.

Diaporama : Un jeune astronaute est engagé dans une quête de fonds pour un programme spatial. Mais quand il revisionne les images des lieux qu'il a vu, ça réveille la rancoeur d'avoir été mis sur la touche.

La rancoeur du jeune est bien retranscrite, on sent que ce qu'il présente en images ne représente pas du tout ce qu'il a pu voir. Il va se retrouver confronté à un médecin qui cherche aussi des fonds et va se poser la question de l'utilité de leur mission. Vaut-il mieux avoir des fonds pour la découverte de l'espace ou pour soigner les populations malades dans le monde ?

Le héros : Un soldat décide de prendre sa retraite mais sa hiérarchie ne semble pas encline à lui octroyer. Elle va essayer de le fléchr pour qu'il revienne sur sa décison. Bien sûr elle ne réussira pas et utilisera une solution qui lui permettra de garder la face.

Avec cette nouvelle, j'ai senti une légère pointe d'antimilitarisme. La hiérarchie militaire applique une solution tout à fait exécrable pour ne pas donner satisfaction au soldat. On sent tout le poids de l'institution sur un seul homme.

VSL : C'est la nouvelle du recueil qui ne m'a pas du tout intéressé. Elle est très ramassée, le sujet ( hyperespace et vitesse lumière) m'a paru trop obscur. Comme si un néophyte se retrouvait devant un ouvrage de vulgarisation mal rédigé.

L'éclaireur : Une créature vivant dans les profondeurs de la Terre part en éclaireur. Il découvre des êtres qui lui paraissent avoir des pouvoirs surnaturels. Comprenant qu'ils pourraient être un apport pour sa tribu, il va chercher à prendre contact avec eux.

Ici on se tourne vers le post-apo, avec les conséquences néfastes du nucléaires sur les organismes : mutations horrifiques, apparition de pouvoirs psychiques. Pendant un moment, on se demande si l'action se situe bien sur la Terre. Puis on se retrouve dans une nouvelle horrifique avec une fin qui nous fait tomber dans la folie.

Le run aux étoiles : Des aliens demandent à participer à un championnat de foot américain. Malgré un refus, ils finissent par être accepter au nom de la réconciliation. Mais avec leur participation, le championnat est complètement bouleversé.

Voilà une nouvelle intéressante par les questions posées : la réconciliation après une guerre peut-elle passer par le sport ? peut-on être prêt à voir gagner des gens qui n'ont jamais joué ? le sport doit il servir la politique ? le seul problème de cette nouvelle c'est qu'il faut connaitre les règles du foot américain, assez rapidement j'ai été largué lors du déroulement des matchs.

Une chanson pour Lya : Deux êtres au pouvoir psi sont envoyés sur une planète pour enquêter sur l'étrange relation qu'ont les autochtones avec une sorte de divinité parasitaire.

Dernière nouvelle du recueil, je l'ai trouvé un poil trop long, pour moi elle manquait de percutant. Et cette idée d'un parasite qui soi-disant apporte le bonheur à son porteur était un peu déjà-vu.

Dans l'ensemble, c'est un très bon recueil de nouvelles. Même s'il y a régulièrement du space opera, quand Martin va vers d'autres genres c'est tout aussi efficace.
Lien : https://lecturesdechiwi.word..
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Fort du succès de son cycle « Trône de fer », on peut facilement oublier que George R. R. Martin traîne une longue carrière d'écrivain derrière lui. « Une chanson pour Lya » regroupe ses premières oeuvres de jeunesse dont la longue nouvelle éponyme ayant remporté un prix Hugo.


Pas de coups de coeur dans ce recueil mais aucun texte ne m'a non rebuté. Ceux-ci suivent un schéma narratif qui ne m'a guère surpris avec des chutes plutôt anecdotiques, peu marquantes. L'auteur prend toutefois un soin particulier à la construction des personnalités et des émotions de ses personnages avec un thème de la solitude relativement récurent. Cela les rend souvent attachants.


Dans tous les cas, la SF de George R.R. Martin a plutôt bien vieillie et la lecture de chacun de ces textes fut agréable à défaut d'être transcendante.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je voyageais surtout de nuit, comme à mon ordinaire. Ça a un charme tout particulier. Sous la lumière des étoiles, les anciennes autoroutes désertes baignent dans une atmosphère un peu féerique, et on se prend à les imaginer telles qu'elles devaient être, jadis - animées, pleines de gens et de vie, des voitures bloquées pare-chocs contre pare-chocs à perte de vue.
Il n'y a plus rien de tout ça aujourd'hui.
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« Des réponses, disait-il, comme s'il proférait un gros mot. Des réponses, il leur faut tout le temps des réponses. Mais les questions sont tellement plus belles. Pourquoi ne peuvent-ils rien laisser tranquille ? »
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12 septembre
Pas d'astronef aujourd'hui non plus. Mais je suis sorti, j'ai mis les moteurs en marche et déclenché le tourbillon hurlant.
Pourquoi dis-je toujours du tourbillon qu'il rugit et qu'il hurle ? Il n'y a pas de bruit dans l'espace. Je n'entends rien. Mais je vois. Et c'est vrai, c'est vrai que le tourbillon rugit.
La voix du silence (*). Mais pas au sens où l’entendaient les poètes.

("Il y a solitude et solitude")
(*): Allusion à la chanson de Simon & Garfunkel The Sound of Silence
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Je m'attendais à trouver le spectacle répugnant. Mais non. C'était un peu inquiétant, mais uniquement parce que je savais ce que ça signifiait. Les parasites étaient autant de taches luisantes de gelée écarlate, qui allaient de la taille d'une verrue – une verrue toute palpitante – sur le crâne de l'un des Ch'kéens à celle d'une grande nappe rouge qui tombait d'un mouvement liquide sur la tête et les épaules du plus petit – elle les recouvrait telle une vivante cagoule. Les Grichkas, je ne l'ignorais pas, puisaient leur subsistance dans le sang des Ch'kéens.
("Une chanson pour Lya")
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Bartling n'était pas le seul à haïr les manipulateurs de cadavres. Dès qu'on avait extirpé le cerveau d'un homme pour le remplacer par un équivalent synthétique, certains avaient crié au sacrilège et traité les manipulateurs tels des intouchables. Pareil préjugé ne le gênait plus ; il faisait partie du métier.
("Pour une poignée de volutoines")
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