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sur 750 notes
Livre touffu d'histoires enchevêtrées à l'image des rosiers sauvages et des contes merveilleux, l'écrivaine nous conduit dans un village breton pour nous présenter une étonnante coutume espagnole, celle des véritables «coeurs cousus». Tradition maternelle qui se transmet de génération en génération et qui recèle les plus profonds secrets de mères au seuil de la mort.
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vevet :Les roses fauvesCarole Martinez : Lola vit en Bretagne. Elle est jolie, sage et boiteuse. Dans la région d'Espagne où sont nées ses aïeules, quand une femme sent la mort venir, elle brode un coussin en forme de coeur qu'elle bourre de bouts de papier sur lesquels sont écrits ses secrets... À sa mort, sa fille ainée en hérite avec l'interdiction absolue de l'ouvrir. Nous sommes embarqués dans l'univers de Carole Martinez entre le réel et les êtres invisibles. Une histoire de coeur, de fantômes et de roses. Dans la lignée de cette famille quand les secrets ne sont pas révélés les épreuves se reproduisent. L'auteur nous transporte dans son monde imaginaire avec une écriture magnifique et très poétique.
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Lola a toujours su contenir ses émotions comme ses cheveux rassemblés par son élastique. Ce goût de l'ordre et de la maîtrise lui vient de son père, du moins c'est ce qu'elle pense. Mais, un mot, prononcé par celui-ci l'a éteinte, arrêtée comme tétanisée, car repris par tant d'autres dans les vallons alentours. Elle a développé tant de rituels pour arriver à survivre : aligner les paires de chaussures, orienter une statuette.. Néanmoins, dans son jardin, à côté du mur du cimetière, Lola a laissé un coin de ronces. Comme ça ! Pour rien de précis. Mais un peu comme une invitation pour la suite…
Elle rencontre l'auteure venue là pour écrire son nouveau roman, celui d'une boiteuse avec des coeurs brodés. Lors d'une séance de signature sur son précédent roman, Les coeurs cousus, une lectrice vient expliquer à Carole Martinez la tradition espagnole des femmes qui, avant de mourir, brodent et remplissent du récit de leur vie un coeur de tissu. Elles le dédiaient à leur fille aînée pour le garder sans jamais l'ouvrir sous peine de malédiction. Ainsi les secrets de famille vivaient soulageant l'intéressée sans jamais alléger le fardeau de la lignée.
Dans Les roses fauves, Carole Martinez partage son expérience d'auteure au fil de la construction de son roman et lie avec son lecteur une relation particulière pour l'entraîner dans son univers de magie où le merveilleux prend des allures de réalité et où une malédiction pourrait être brisée. Car Carole Martinez incorpore, comme on malaxe une terre, ses doutes d'écrivaine et l'associe à l'histoire de la résilience de Lola qui s'ouvre à la sensualité.
Du coup, où se situe la fiction et la réalité ? le talent de Carole Martinez brouille les pistes dans le récit de sa boiteuse, première sédentaire d'une lignée de marcheuse exilée, tordue par celui qu'elle appelle son père !
Qu'importe puisque ici, il s'agit de célébrer la jouissance féminine avec la découverte de la fougue du désir, métaphore à l'envoutement d'une nature débridée. du parfum qui enivre. Des bocaux vides qu'on ouvre pour que l'imaginaire se déplie. Des vieilles qui racontent ce que d'autres ne veulent plus savoir. Et ce coin de ronces, abri de souvenirs en héritage qu'il faut dénouer.
L'écriture de Carole Martinez opère un charme singulier comme un enchantement vers un monde de sortilèges où les femmes, prises au piège de leur destinée, s'en libèrent pour vivre leur féminité. Ses roses fauves décousent le fil de la transmission pour que le secret libère les filles tant aimées.
Véritable hymne à la renaissance, Carole Martinez crée avec « Les roses fauves » une dynastie de femmes où la plus vieille permet de découvrir l'appétit du désir. Uniquement pour ceux qui croient en la poésie du monde !
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/09/11/carole-martinez-les-roses-fauves/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Une coutume espagnole veut que, sentant la mort venir, les femmes enferment leurs secrets, écrits sur de petits papiers, dans un coeur en tissu fermé à l'aiguille.
Les filles ainées en héritent et nulle ne doit les ouvrir.

Lola détient quatre coeurs cousus. Un jour, l'un d'eux se déchire…

Roman singulier mêlant réel et imaginaire, passé et présent, fable, conte et magie, ce roman captive dès les premières pages.
Envoûtant comme le parfum entêtant des roses du jardin de Lola qui enivre, fait naître le désir, transforme les âmes et fait chavirer les coeurs.

Les personnages ont des secrets, des failles, ils sont en manque d'amour.

L'auteure, narratrice, intervient dans le roman et nous raconte comment est née l'idée du livre. Elle en devient un des personnages et construit son récit autour d'elle, de photos, de traditions et de pots de confiture renfermant le dernier souffle des morts.

J'ai aimé cette ambiance de conte où se mélangent réalité et « merveilleux ». Une lecture qui vaut le détour ne serait-ce que pour son style atypique.

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Une écrivaine à l'imagination galopante s'isole en Bretagne pour écrire un roman.
Elle est donc éloignée de son mari et de son enfant pendant cet intervalle.
Ce roman nous plonge également au coeur de son imagination, on voit le processus créatif qu'elle effectue en créant des péripéties et des personnages.
La nature est très présente dans cet ouvrage ainsi que la féminité et la sensualité.
Tout cela interroge sur les écrivains leur "vrai vie" et leur "vie imaginée". Laquelle les épanouit le plus ?
La lecture n'est pas évidente, il faut bien suivre pour ne pas s'y perdre.
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Un roman à la construction assez particulière où il faut savoir se perdre parmi tous des personnages, présents, passés, vivants, morts, ou pas vraiment morts !

Dans cette histoire l'auteure est l'un des personnages, et j'ai eu un peu de mal à intégrer ses égarements dans le récit.

Certains passages m'ont paru brouillon, emmêlés, où je m'y suis parfois perdue, et la multiplicité des histoires et des protagonistes n'a pas aidé à la compréhension.

Comme un pétard qui éclate, on part dans tous les sens et les imbroglios de personnages n'ont rien facilité.

L'auteure à une imagination débordante mais la construction littéraire n'y est pas.

Une lecture qui m'a laissée perplexe avec une impression de vagabondage.
J'avais pourtant bien accroché au début du roman avec une écriture toute en poésie qui me faisait voyager.
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Les incontestables qualités narratives de Carole Martinez m'ont séduite dans un premier temps, et j'ai entrepris la lecture de ce roman en me laissant bercer par son écriture et capter par le personnage de Lola, une postière sans histoire vivant dans un village breton dans la proximité d'un jardin parfaitement tenu, mais dans lequel la puissance magique et maléfique des roses fauves y trouvera le moment venu un terrain favorable.
Lola est détentrice de cinq coussins en forme de coeur de couleurs différentes qui sont sagement rangés dans une armoire; ils lui ont été transmis selon une coutume andalouse qu'il convient de respecter scrupuleusement sans chercher à connaître les secrets enfouis dans ces coussins. J'ai pensé alors que c'était une belle opportunité pour la narratrice en mal d'idées pour son prochain roman que de rencontrer cette femme, pas si ordinaire que les apparences pouvaient le laisser supposer.
Mais peu à peu, au fil des enchevêtrements mêlant les personnages, les époques, le merveilleux, la fable et la réalité, j'ai lâché prise sur cette histoire familiale que j'ai eu quelque peine à terminer.
Ma 1ère rencontre rencontre avec Carole Martinez me laisse donc sur une impression "mi-figue mi-raisin".
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Toujours aussi particulière Carole Martinez ! J'ai gardé un souvenir assez précis du "coeur cousu" que j'ai lu il y a déjà quelques années. Dans "les roses fauves", elle renoue avec ce thème en passant, cette fois par l'ouverture et le décryptage des messages contenus dans ce réceptacle symbolique. Poésie, originalité sont bien sûr au rendez-vous , l'expression est riche, les descriptions sont élaborées ... et puis, paf ! tout d'un coup, notre poétesse se laisse entraîner par une sensualité qui pourrait être "suave" comme le reste du récit ! Mais non, point du tout ; le ton devient entêtant comme le parfum des roses, voire graveleux, parfois.
Je n'ai pas dit que tout ce roman est articulé sur la rencontre d'une romancière et d'une postière boiteuse Cette dernière vit isolée dans un petit village, elle est l' héritière d'une lignée de femmes espagnoles dont la coutume est de conserver avec interdiction de découdre, après la mort de leur mère, le coeur cousu rempli des messages secrets de celle -ci . Tout le récit oscille entre rêve et réalité , parfois, c'est reposant, parfois c'est agaçant. L'écriture reste belle et maîtrisée.
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J'ai lu tous les romans de Carole Martinez. le premier, [Le Coeur cousu] offert par ma mère dès sa parution, fait partie de mes plus beaux souvenirs de lecture. J'ai attendu les suivants avec impatience et crainte aussi (celle d'être déçue) et, si j'ai aimé les lire, je n'ai jamais retrouvé le même tourbillon de lecture. Alors, quand j'ai appris la parution de ce livre, et que j'ai entendu qu'il avait été inspiré par le premier, je l'ai acheté dès que je suis passée devant une librairie. J'ai cependant attendu encore un peu avant de le lire, toujours cette peur d'être un peu déçue, d'autant que les deux derniers ne sont pas, à mon avis, à la hauteur du premier. Mais j'ai fini par me lancer.
Et tout commence par la quatrième de couverture. Moi qui aies plutôt tendance à les décrier, ici, elle fait partie intégrante du livre et prépare le voyage. Elle ne résume pas tout à fait le début de l'histoire, mais raconte comment l'autrice est tombée, après l'écriture de son premier roman, [Le Coeur cousu], donc, un livre dont elle a souvent dit qu'elle n'aimait pas le titre, qu'elle n'avait d'ailleurs pas choisi elle-même, sur une tradition d'un petit coin d'Espagne où les femmes, se sentant mourir, réunissent tous leurs secrets dans un coeur qu'elles cousent avant de le confier à leur fille aînée qui doit le conserver mais surtout pas l'ouvrir.
On sent bien, donc, la filiation entre le premier roman et grand succès de Carole Martinez et ce nouvel ouvrage. Pourtant, le livre s'ouvre sur une scène en Bretagne, puis arrive le « je », Carole Martinez elle-même s'invite dans le roman. Ce n'est pas ce à quoi l'autrice nous avait habitué… Et ce n'est qu'en début : tout le livre n'est qu'un savant jeu de mises en abyme, de miroirs réfléchissants à l'infini.
Je ne peux en dire plus sur l'histoire sans risquer de gâcher le plaisir de la découverte, mais je peux dire que je me suis laissée happer par cette lecture, je me suis prise au jeu et je n'ai pas boudé mon plaisir.
Atypique dans l'oeuvre de Carole Martinez, ce livre reprend pourtant tous ses thèmes favoris, pêle-mêle : les femmes fortes, les destins familiaux, le réalisme magique, l'exil. C'est donc à la fois un terrain familier et un roman très original. Je pense qu'il vaut mieux avoir lu [Le Coeur cousu] pour apprécier pleinement ce livre, et qu'il vaut mieux aimer les livres dans lesquels les auteurs jouent avec leurs lecteurs et les lecteurs se mettent eux-mêmes à jouer avec le texte.
Ce livre ne plaira pas à tout le monde, mais pour moi, cela a été un vrai moment de plaisir gourmand, de jouissance littéraire. Je reste émerveillée par la façon dont Carole Martinez a su se renouveler tout en restant elle-même, j'en redemande !
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J'aime beaucoup les romans de Carole Martinez et j'ai souvent pensé qu'elle se faisait trop rare. Je comprends mieux pourquoi après la lecture de ce livre, puisqu'elle s'y met en scène en tant qu'écrivaine en pleine élaboration d'un futur roman. Rien que pour ça c'était très intéressant. L'histoire de Lola, la postière boiteuse qu'elle rencontre dans ce village Breton où elle s'est retirée pour écrire, m'a passionnée au début. J'ai retrouvé le talent de conteuse de Carole Martinez, l'Espagne, les traditions et les légendes. J'ai aimé aussi l'ambiance de ce village breton, le bureau de poste où les femmes se retrouvent comme les hommes vont au bistrot. Mais ensuite, l'arrivée de l'acteur américain..., même si l'histoire d'amour est belle et passionnée, j'ai trouvé ça un peu too much. L'Espagne, OK. La Bretagne contemporaine, OK. Mais rajouter une 3e ambiance avec ce film qui fait revivre la 1e guerre mondiale, ça m'a un peu perdue.
Mais je fais la fine bouche, car le plaisir de lecture, les belles trouvailles d'écritures et d'inventions sont quand même bien au rendez-vous. Et Carole Martinez se donne à connaître à ses lecteurs, dans ses questionnements d'écrivaine, tout en mêlant cela habilement à sa fiction, c'est fortiche je trouve.
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