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sur 747 notes
Cet étrange parfum de roses fauves dans le sillage des femmes
De beaux portraits de femmes, une nouvelle fois, sous la plume de l'auteur.
Bretagne de nos jour, la narratrice souhaite s'y réfugier pour écrire son livre. Mais une rencontre fait tout basculer et l'histoire va bien au-delà de ce qu'elle imaginait écrire.
Une femme qui boite, c'est la silhouette aperçue . Lola Cam modeste postière cache bien des secrets. Ce coeur vacillant, qui a toujours été rabrouée et ramenée à son handicap va éprouver un véritable coup de foudre amical pour cette nouvelle venue dans son paysage.
Côté coeur, son expérience se limite à veiller sur cinq coeurs cousus, enfermés dans une armoire ancienne. le coeur d'une lignée de femme.
«Des coeurs de femmes battent dans la vieille armoire de Lola. Ils racontent une histoire qui a commencé il y a plus d'un siècle en Espagne, du côté de Málaga, là où la coutume voulait que les filles aînées héritent du coeur cousu de leur mère morte. Les femmes de cette famille n'avaient pas grand-chose à s'offrir, pas de terre, pas de maison, pas de bijoux, mais elles savaient toutes écrire, elles s'enseignaient ça de mère en fille, et leurs coeurs débordaient de secrets.
Un coeur bien rempli est-il le signe d'une vie riche ?
Écrit-on davantage quand on a aimé ? Quand on a vécu intensément ? Quand on a voyagé ?
C'est étrange de savoir ces coeurs tranquilles au fond d'une armoire bretonne, inviolés, pleins de vies émiettées. Des coeurs déplacés, exilés, défendus par un dérisoire verrou de fil. Des coeurs où nul n'est allé fourrer son nez, car on dit que le coeur d'une mère ne doit pas être ouvert, sinon malédiction ! Par superstition ou par respect, les Espagnols se plient à cet interdit et les coeurs ne sont jamais forcés. »
Un seul s'est ouvert de lui-même et c'est celui d'Inès Dolorès.
Le jour la poste sert de centre d'accueil pour ces femmes qui viennent s'y réconforter, c'est le lieu de tous les bavardages, nouvelles fraîches mais surtout étalage du temps passé. Cela va intéresser notre narratrice.
Lola Cam va oser l'inviter chez elle, elle qui ne reçoit personne.
La complicité est si évidente qu'elle va ouvrir son armoire à sa nouvelle amie . Et ce coeur qui a fendu l'armure, elles vont le faire vivre en prenant connaissance de tous ces petits papier qui raconte l'histoire de la femme qui les a écrits sentant sa fin proche.
À sa façon si particulière l'histoire va prendre de multiples tournures, des saveurs, des senteurs, des images, le tout à foison, comme pour nous envoûter, car ce parfum de roses le lecteur en a les narines emplies, jusqu'au vertige.
La vie d'Inès est unique, troublante, dérangeante, enivrante.
L'auteur, visiblement croit que chaque femme a une vie digne d'un intérêt particulier.
Dans le sillage du parfum des roses fauves, la sauvagerie a sa place, ce parfum sème-t-il la mort ou la passion ? Et si ce parfum était annonciateur d'une passion entraînant la mort ?
A vous de le découvrir, une chose est certaine, ce n'est pas un récit linéaire et vous devrez accepter de vous laisser porter voire vous perdre dans ces multiples histoires, mais sans craindre de vous perdre puisqu'il n'y aura pas un chemin meilleur que l'autre.
C'est un conte merveilleux, sensuel, onirique et fantastique, qui va vous isoler dans une bulle, le temps de lire, et vous en sortirez empli d'émotions riches et hautes en couleur.
Cette légende de coeur cousu est comme la boîte de Pandore.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/04/05/les-roses-fauves/

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Enchantée par le début de ma lecture, je referme le livre en soupirant, … les dernières pages m'ont paru tellement longues que j'en ai même lu certaines en grande diagonale.
Pourtant les idées de départ étaient enthousiasmantes:
5 coeurs cousus sur une étagère … et là tout de suite, je repense au livre éponyme du même auteur: le coeur cousu … bizarre, coïncidence, suite?
J'ai aimé le descriptif de la maison de Lola, de son jardin, il y a des pages magnifiques autour de la transmission, de l'héritage …

Page 58 - C'est une armoire de noces bretonne… elle a été réalisée pour la grand-mère de mon père. Enfant unique, il en a hérité à la mort de sa propre mère qui lui a imposé de me l'offrir pour mes vingt ans puisque j'étais l'ainée …
Il faudra la désencastrer de ma chambre à ma mort. Les héritages sont une plaie!
- Elle est splendide! Toutes ces roses de bois sculptées …
- ….
- On est tout de même loin des meubles Ikea!
- L'air du temps permet d'échapper aux héritages. Si vous croyez que c'est simple de se coltiner un truc pareil!
- Pourquoi la gardez-vous alors?
- Elle a été tour à tour cercueil, berceau, cachette, château d'enfant, assassin. Elle a écrasé l'une de ses propriétaires. Maman en a fait l'esprit de notre maison. Elle nous engageait à en prendre soin si nous voulions qu'elle soit bienveillante. J'obéis, j'en prends soin …

mais toutes sont toujours mâtinées de fantastique et à la longue j'ai trouvé cela lourd jusqu'à l'indigestion.
Le processus narratif est intéressant, il mêle réflexions personnelles sur le travail d'écriture, l'histoire de Lola, la mise en situation de l'autrice qui part "au vert" quelques mois pour écrire … ça ne se lit pas comme un roman mais plutôt comme un reportage … les mots sont bien choisis, la plume est alerte, bref, tout pour me plaire.
Mais sur plus de 300 pages, ce processus devient vite lourd, on ne s'y retrouve plus … entre la vie de l'autrice durant ses mois d'écriture, la vie des ascendantes de Lola dont on reçoit des informations par le biais de la lecture des petits billets retrouvés dans le coeur cousu qui pour l'occasion est décousu, la vie de Lola, la rencontre de William qui en fait est Pierre qui en fait joue le rôle d'un soldat de la grande guerre qui en fait était un gars du village qui en fait est … Pfiou, tout cela devient aussi dense, touffu et par conséquent irrespirable que les buissons de roses et de ronces qui poussent dans le jardin de Lola.
Trop de souvenirs, de fictions parallèles, de rencontres, d'oublis, de sauts entre le descriptif de la vie quotidienne et la fiction, alors que tout n'est que fiction, vous me suivez??? Et toujours cette manie d'en plus y mêler du fantastique … les roses que l'on sème à la volée et qui poussent en quelques jours, le souffle du vent qui fait se briser les miroirs mais non, ça doit être l'esprit de la grand-mère … ou pas … William qui s'investit tellement dans son rôle qu'il en devient dingue et se prend vraiment pour Pierre … il est amoureux mais n'ose pas, atermoie … Ouh là là, j'ai juste eu envie de lui dire, bon sang, baise là qu'on en finisse …
Bref, je suis mitigée … 5 étoiles pour les 150 premières pages et puis un petit 2 étoiles pour le reste ….
Comme à chaque fois, d'autres souvenirs de lectures me sont revenus en mémoire: le livre d'Olivia Ruiz, l'armoire aux tiroirs de couleur … 5 coeurs cousus pour Martinez, 5 tiroirs pour Ruiz … décidément les traditions espagnoles sont sources d'inspiration chez nos autrices mais l'écriture de Carole Martinez est nettement plus recherchée que celle de Ruiz.
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Les roses fauves : un très bon roman, pas aussi puissant et magistral que Les coeurs cousus, mais on reste dans la continuité. La psycho-généalogie forge les destinées de ces femmes aux parcours singuliers, hors du commun. Venues d'Espagne, au petit bonheur la chance, sans bagages, mais se constituant des héritières au gré des rencontres, elles sont la lignée de Lola Cam.

Lola est postière. Elle se planque derrière son guichet et son austérité pour se faire oublier. Elle fuit les regards sur sa mauvaise jambe qui boite. On l'a reléguée si loin dans sa famille et reniée, qu'elle s'est reniée elle-même. Il faudra l'arrivée de la narratrice, alias Carole Martinez pour réveiller son coeur et celui de ses aïeules et leurs secrets.

C'est terriblement sensuel. Ces personnages libres brisent les chaînes qui les retiennent pour s'accomplir. On retrouve le réalisme magique avec les roses sauvages entêtantes qui provoquent les passions et hâtent certaines destinées.

Un beau roman qui fait la part belle aux femmes, aux vies excessives et contrariées.

En filigrane, la narratrice parle de son travail d'écriture, de son rapport aux personnages, de l'incidence sur sa vie personnelle. Passionnant !
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Le coeur cousu est un de mes romans préférés ; je le recommande dès que je peux. J'ai beaucoup aimé du domaine des murmures et La Terre qui penche. Je me suis donc plongée dans Les roses fauves sereine et confiante, excitée à l'idée de ces retrouvailles.

Dès le début, j'ai trouvé mes repères. Une histoire de femmes d'une même famille. de mère en fille, chacune transmet un coussin en forme de coeur, qu'elle aura cousu elle-même et dans lequel elle aura enfoui tous ses secrets, rédigés sur des petits bouts de papier. Ces coussins ne seront jamais ouverts, c'est interdit. C'était sans compter l'arrivée de Carole Martinez dans la vie de Lola, l'héritière des coussins familiaux.

Carole Martinez avait pour projet d'écrire en 2009 son deuxième roman autour du conte de Barbe-Bleue. Elle a pour ce projet loué une petite maison en Bretagne. L'inspiration ne venait pas, mais elle a fait la connaissance de Lola Cam, la dame qui tient le bureau de poste du village, qui fait office de point de ralliement des aînées. Les deux femmes sympathisent et après un dîner un peu arrosé, décident d'aider l'un des cinq coeurs cousus, celui qui est déjà éventré par l'usure, à délivrer ses secrets.

J'ai adoré cette incursion dans la vie de Lucia, Ines Dolores, Carmen Dolores, Rosa Dolores. En particulier Ines Dolores, le personnage principal. Cette femme a connu un destin hors normes. Elle vivait sa féminité avec intensité et défendait farouchement son indépendance. J'y ai retrouvé les thèmes de Carole Martinez qui me sont chers : le folklore, la féérie, la magie, l'extraordinaire impossible qu'elle sait rendre plausible.

Cette histoire est merveilleuse, et j'aurais tellement aimé que le roman ne soit que ça. Mais ce n'est qu'une mise en abyme, puisqu'il s'agit du récit de femmes à travers de vieux écrits découverts par deux femmes contemporaines.
Premièrement, il y a un procédé d'écriture qui me déroute systématiquement et qui casse plus souvent qu'il ne passe : l'autofiction. Carole Martinez est un personnage du roman, et par définition, on ne peut pas discerner le vrai du faux. Je manque peut-être d'imagination ou de lâcher-prise, mais cela me rend la lecture inconfortable.
Deuxièmement, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire de Lola Cam. Cette Vénus sortie tout droit d'un tableau Renaissance au pouvoir de séduction très limité soudain révélé par la connaissance du passé familial ne m'a rien évoqué, ni antipathie, ni sympathie. Et son histoire d'amour loufoque a achevé de me perdre, même si elle rejoint la logique de l'histoire d'Ines Dolores.

Autrement dit, j'ai adoré l'histoire des femmes des coeurs ; je suis restée totalement en retrait de l'histoire de Carole et de Lola.

J'admire tellement la plume de Carole Martinez que j'ai mis beaucoup de temps à rédiger ce billet. Je me disais qu'avec le temps mon ressenti allait se décanter, évoluer. Mais je suis très déçue d'être encore déçue, un mois après. D'habitude il me reste des image, des sensations, belles, agréables, chaleureuses. Cette fois je n'en retiens pas grand chose. Et je suis encore plus dépitée car j'ai l'impression d'être la seule à être passée à coté…
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Carole Martinez s'isole dans un petit village breton pour écrire son nouveau roman, attirée par une boiteuse mystérieuse sur une vieille photo. Elle y rencontre Lola, boiteuse, mais pas vieille, et postière du village. Lola apprend à l'autrice que les coeurs cousus existent réellement et sont une tradition espagnole perpétuée par les femmes, qui y enferment leurs secrets à l'approche de leur mort. Elle-même a hérité des coeurs cousus de ses aïeules.
Elles décident d'ouvrir ensemble celui de Dolorès, grand-mère de Lola, pour mieux comprendre l'histoire de cette lignée de femmes si particulières. Dans le coeur se trouvent des graines, des graines de roses fauves, dangereuses, envoutantes et manipulatrices. Des roses qui vont attirer un mystérieux cavalier dans le jardin de Lola et tenir à l'écart Carole Martinez.
Si je devais comparer ce quatrième roman de Carole Martinez aux précédents, je dirais qu'il n'en a pas l'intensité. Donc est-ce judicieux de comparer?
Carole Martinez est une merveilleuse conteuse, sa plume est magnifiquement riche et sa capacité à nous inventer des histoires est le sel de ses livres. Que demandons-nous de plus à une écrivaine? Je ne me suis pas ennuyée une seconde, ses personnages sont aussi tendres qu'extravagants, on les aime autant qu'elle les aime, et les destins de femmes sont une fois de plus au centre du récit.
Il faut accepter de déambuler dans son univers fantasque et de retrouver une âme d'enfant à l'écoute d'un conte.
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Histoire d'amour, grande Histoire, histoire de famille, tranche de vie, Les roses fauves est à bien des égards difficile à qualifier. On y suit Carole Martinez elle-même, alors qu'elle s'exile trois mois dans un petit village breton pour écrire son prochain roman. Elle y rencontre Lola Cam, postière inspirée d'une lectrice bien réelle, dont les aïeules espagnoles avaient pour habitude d'écrire leurs secrets avant de mourir et de les enfermer dans un coeur de tissu qu'elles léguaient à leur fille aînée. C'est le début d'une aventure tour à tour drôle, tragique et poétique où les frontières de la réalité se mêlent aux brumes du passé et aux charmes de l'illusion, pour prendre possession d'un jardin très secret qui pourrait être celui de chacun d'entre nous.

Attachante, tiraillée entre la raison et le désir, la belle boiteuse Dolorès Lola Cam est le fil conducteur où convergent les multiples branches des Roses fauves. Jardinière de talent, méprisée par son père, engoncée dans une organisation maniaque, elle est celle qui fascine la narratrice au premier regard. C'est par les yeux de ce « je » s'annonçant auteur du Coeur cousu qu'est en effet conté le roman : narratrice passionnée, Carole Martinez prête l'oreille aux fantômes et aux secrets des anciens pour tisser la trame du livre qu'elle ne parvient pas à écrire. Autour de ces deux femmes gravite la mémoire déclinante d'un village lentement englouti par la modernité.

Je l'ai dévoré en quelques jours, mais Les roses fauves a laissé derrière lui un parfum doux amer. J'ai apprécié l'écriture poétique et rythmée de celle qui m'avait déjà fait rêver à travers le coeur cousu et du domaine des Murmures. J'ai savouré la portée d'un roman qui se veut une ode à la liberté par sa fin ouverte, où passé, avenir, superstitions et tragédies disparaissent pour laisser place à la page éternellement blanche du présent. Cependant, la narratrice auteur m'a gênée dans ma lecture, personnage trop passif et lyrico-contemplatif, dont le regard n'apporte pas grand-chose au récit. Si on peut voir de la force dans son choix final, j'y décèle pour ma part surtout de l'inabouti. Tant de fils tissés, tant de graines semées, tant de couleurs et d'émotions, pour aboutir à une simple page blanche ?

J'aime les univers de Carole Martinez, où réalité et légende s'entremêlent dans des fables aussi prenantes qu'originales, même s'ils me laissent toujours un peu sur ma faim. Je suis en revanche très peu friande d'autobiographies, et la métafiction s'approchait encore trop ici des épanchements de la vie réelle pour me satisfaire. Je n'en remercie pas moins vivement Babelio et les éditions Gallimard pour ce partenariat !

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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À l'origine de ce roman, une coutume andalouse. Des femmes qui, sentant la mort approcher, renferment leurs secrets dans des coussins cousus en forme de coeur.

Dans un village breton, Lola Cam, une femme boiteuse et solitaire qui partage son temps entre son travail au bureau de poste et son jardin, possède cinq coeurs en tissu dans une armoire. Les histoires de ses ancêtres qu'elle n'a jamais osé découvrir.

Travaillant sur son nouveau livre, la romancière est un personnage à part entière de ce récit et fait la rencontre de Lola. Ces dernières vont peu à peu mettre en lumière le passé de toute une lignée de femmes qui semblent sous l'emprise d'une malédiction familiale. Des roses au pouvoir mystérieux.

C'est la première fois que je lis Carole Martinez et j'ai été charmée par son univers singulier. C'est un récit foisonnant, peut-être trop parfois, mais je me suis laissée porter par les histoires enchevêtrées de ces femmes espagnoles.

Oscillant habilement entre réel et fantastique, l'auteure est une formidable conteuse a l'imagination fertile qui fait la part belle aux femmes.

La plume est sensuelle, poétique et le merveilleux s'immisce dans cette histoire de transmission pour notre plus grand plaisir. Mais, j'ai été moins séduite par les interventions de la romancière sur son travail d'écriture.

Une lecture envoûtante qui sort des sentiers battus.
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Je n'aurai peut-être pas autant apprécié ce roman de Carole Martinez, sans la rencontre organisée par ma librairie préférée quelques semaines avant ma lecture.! L'autrice nous a alors raconté une histoire, celle de son livre, de la naissance de ses personnages, la sienne. Et elle en a parlé avec tant de passion, un tel talent de conteuse et un charme fou, que je me suis laissée emporter par ses mots. Et en lecture ? Tout pareil !

Dans l'armoire de Lola la postière, s'alignent cinq coeurs de tissus. Ses aïeules les ont cousus et y ont enfermé leurs secrets écrits sur des bandelettes de papier. La fille aînée de la défunte hérite du coeur avec pour mission de le sauvegarder et interdiction absolue de l'ouvrir. Mais voilà que l'un des coeurs est déchiré… Arrive alors dans le petit village breton, une romancière attirée là par une photo ancienne. Une femme qui a écrit un roman intitulé le coeur cousu

Dans cette histoire, Carole Martinez a pris plaisir à mêler plusieurs histoires, les imbriquant jusqu'à ce qu'elles forment une mosaïque donnant sens à l'ensemble, mêlant tout autant réalité et merveilleux nous offrant ainsi un roman aux allures de conte. Brouillées également les frontières entre l'autrice et le roman, grâce à la narratrice, son alter ego.

La rencontre avec Carole Martinez m'a donné quelques clés pour mieux entrer dans le récit, j'ai commencé ma lecture avec le sentiment de retrouver des personnages déjà rencontrés, une sensation de familiarité rassurante et douce, et surtout l'impression d'entendre la voix de Carole Martinez en lisant ses mots. Que ce fut agréable…
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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J'ai apprécié ce roman tout autant que « Les coeurs cousus » pour son côté poétique et fantastique.

Lola vit seule dans le logement de fonction de la Poste. Son seul et unique plaisir, c'est l'entretien de son jardin. Jusqu'à l'arrivée dans ce petit village breton d'une romancière, venue s'installer là pour trois mois, le temps de l'écriture de son nouveau roman.

Contre toute attente, les deux femmes vont devenir amies. Lola va révéler l'existence des coeurs cousus de sa mère, grand-mère et arrière-grand-mère qu'elle garde précieusement dans sa grande armoire bretonne.

En effet, une coutume espagnole veut que chaque femme, sentant sa mort approcher, réalise un coeur en tissu, dans lequel elle glisse des lettres évoquant ses peines, joies, et regrets. Chaque coeur est transmis à la fille aînée de la famille, avec interdiction de les ouvrir .

Lola, sous l'influence de sa nouvelle amie, va ouvrir le coeur de son arrière-grand-mère. En découvrant la vie de son aïeule, celle de la jeune femme va s'en trouver profondément changée.

Ce roman, dont j'ai le style, l'ambiance, pose en arrière-plan la question de ce que chacun d'entre nous porte en lui de l'histoire de ses ancêtres, nous empêchant parfois de nous réaliser pleinement, voire parfois tout simplement de vivre.

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Bien écrit sans aucun doute, de belles phrases qui font battre le coeur tant l'émotion est forte. mais peut-être un peu moins que lors de la lecture du magnifique Domaine des murmures. J'ai parfois perdu le fil et je regrette également une fin un peu surprenante qui m'a un peu frustrée de par sa forme. Cela dit, Lola, discrète héroïne est une bien attachante jeune femme.
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