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EAN : 9782227481718
127 pages
Bayard Jeunesse (05/01/2011)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Il y a une dimension de l'humain que l'École, malgré les mérites de ses personnels et leur grande qualité, ne sait pas développer en chacun de ceux qu'elle prétend éduquer : c'est l'intériorité, la capacité au silence et à l'attention, le sens du juste, le respect de soi. Tout en manifestant son estime à ceux qui œuvrent efficacement dans et pour l'institution scolaire, Evelyne Martini alerte sur ce qui lui paraît être un défaut majeur du système : l'incapacité à fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Evelyne Martini expose ici honnêtement, sincèrement et sans langue de bois, les conclusions d'une vie d'observations et de travail en tant que professeur de Lettres et inspectrice d'académie. L'ensemble de son ouvrage repose sur une question : Quel humain voulons nous former ? Autrement dit, sur quelle vision de l'homme repose les valeurs de l'école ? Pour répondre à cette question, elle alterne entre les exposés sur l'éducation et ses souvenirs d'enfance, orchestrés autour de trois chapitres.

Dans un premier temps, elle fait le point sur les conséquences des défaillances du système scolaire privilégiant d'avantage la compétition au respect de l'individu : élèves démotivés, malaise et lassitude des professeurs isolés.

Le deuxième point se concentre sur les tabous de l'école, la peur de l'enseignement des religions, le positivisme et sa nécessité d'objectivité permanente. le ressenti personnel n'a pas sa place : en cours de littérature on détricote les textes pour analyser le plus finement possible les constructions grammaticales, mais on ne prend plus le temps d'apprendre à les aimer. Toute la magie du texte disparait, les questions les plus simples sont mises de côté parce qu'a priori trop naïves, au risque de passer systématiquement à côté de l'essentiel. Evelyne Martini cite en exemple un professeur – par ailleurs très compétent – qui avait éludé la question de son élève à propos du conte Barbe Bleue : « Madame, pourquoi il les tue ? ».

Le dernier chapitre intitulé « Ramener au centre » est l'occasion pour l'auteur de faire l'éloge de la concentration, de la morale, des disciplines en tant que telles, de souligner les méfaits de la dispersion et de la transdisciplinarité à l'école, de nuancer l'intérêt du numérique dans l'apprentissage et de régler ses comptes avec Harry Potter !
Lien : http://synchroniciteetserend..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nos écoles, du premier degré à l'Université, ont des projets légitimes et importants: donner les connaissances indispensables pour déchiffrer le monde et y trouver une place; former des citoyens; faire partager une culture; socialiser et réduire les inégalités.
Ambitions respectables donc, auxquelles il manque le sens de quelque chose de plus intérieur et de plus élevé. Ce "quelque chose" n'est pas un surcroît luxueux, qui serait bienvenu dans la mesure du possible mais non prioritaire. Mon sentiment est que ce quelque chose est décisif, que son absence est un déficit grave, aux conséquences funestes, voire dangereuses.
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Les valeurs cachées de l'Ecole sont profondément matérialistes, comme celles de la société qu'elle reflète tout en prétendant parfois lui résister. Les représentants de l'institution scolaire n'oseront jamais dire ça à voix haute: qu'ils sont des matérialistes avant tout, comptant sur l'Ecole pour former au mieux les troupes de "beaux animaux", possiblement géniaux ou pervers, lâchés par le hasard sur une Terre à soumettre encore plus qu'à protéger ou à célébrer.
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L'établissement scolaire est un lieu d'affrontement. Dans les couloirs règnent souvent (pas tout à fait toujours) le bruit et les bousculades, les invectives et les plaisanteries primaires. Les clans se constituent, les petites guerres s'allument, avec défis, batailles et butins... L'école montre d'abord cela, tout en tenant un discours apparemment contraire: qu'au-dehors nous sommes en guerre.
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Ils ont eu accès à cette dépossession de soi que l’intérêt porté au travail, y compris à l’école, offre comme une grâce. Quelques minutes précieuses enlevées au temps pauvre, agité et parfois triste de leur quotidien.
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Eduquer véritablement l'attention reviendrait à restituer au monde scolaire sa fonction d'éveil et de formation unifiante des personnes.
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