L'agent du FBI à la retraite, souvent du fait d'un conflit avec sa hiérarchie, rappelé à son devoir parce que le tueur qui lui a échappé toutes ces années a refait surface, et capable encore malgré ses cheveux blancs de botter les fesses avec style et enthousiasme, c'est un grand classique.Au cinéma, il sera incarné par un acteur vieillissant qui finira par séduire le personnage féminin, de préférence de l'âge d'être sa petite-fille, après moult effets pyrotechniques et un scénario dépourvu de vraisemblance .
Petite différence ici, l'agent en question est marié dès le début...et surtout de sexe féminin! Cela renouvelle agréablement un genre assez codifié dont cela remplit à part cela beaucoup des critères: l'agent qui a raison seule contre tous, toujours capable de mettre un malfrat à la morgue sans difficulté malgré les années et l'arthrose, quelques coïncidences grosses comme un semi-remorque, la confrontation finale avec le psychopathe traqué toutes ces années, et j'en passe.
Cela a quand même l'intelligence de mettre bien plus en valeur les conséquences des actes des forces de l'ordre: ce n'est pas parce qu'on a descendu un dangereux tueur en série que la hiérarchie ne va pas vous causer plein d'ennuis pour se couvrir si jamais un jury décrète que c'était un usage excessif de la force!
En ce qui concerne l'histoire, c'est celle de l'agent Brigid Quinn, jeune retraitée, mariée depuis un an à un charmant veuf à qui elle a caché à quel point elle était mêlée de prêt à la traque de divers criminels pendant sa carrière. Elle est très heureuse dans sa nouvelle vie jusqu'à ce qu'on arrête, enfin, le tueur de la route 66 qui des années auparavant avait enlevé une jeune agent qu'elle formait, qu'on avait jamais retrouvée... D'abord satisfaite, elle commence très vite à avoir des doutes: est ce que ses anciens collègues tiennent bien le bon coupable?
C'est un thriller donc assez classique dans ses formes , qu'on lit avec plaisir mais dont la révélation finale est un peu décevante par rapport à toute l'enquête.
Commenter  J’apprécie         20
Quand on a ce genre de titre, on s'attend à quelque chose d'un minimum sanglant mais en fait, non, pas tant que ça.
On est plutôt dans du « gentillet », on ne peut pas dire que j'ai vraiment tremblé pour le personnage principal ou pour de potentielles victimes… vraiment pas.
Et c'est dommage, parce que trembler pour les personnages, c'est quand même 50% du plaisir de la lecture d'un thriller !
Ici, on suit un personnage plus âgé que ce qu'on a l'habitude de voir puisque Brigid est un agent du FBI à la retraite de presque 60 ans.
Vu que dans beaucoup de thriller, les flics tirent à tout va et descendent joyeusement la moitié des suspects, j'ai trouvé très intéressant que Brigid ait été mise en retraite anticipée à cause d'un tir sur un suspect désarmé.
Le passif de Brigid est important car il conditionne toutes ses réactions à venir.
Très honnêtement, je n'ai guère apprécié Brigid. Je l'ai trouvé irréfléchie et inutilement dissimulatrice.
On dirait qu'elle a été odieusement trahie par ses supérieurs alors que bon, elle a effectivement tué un suspect désarmé et je trouve qu'elle aurait pu s'en sortir plus mal que ça !
Et lors d'une mission précédente, alors qu'elle pourchassait le tueur de la route 66, une jeune recrue sous sa responsabilité a été tué et le tueur jamais appréhendé. On ne peut donc pas dire que sa fin de carrière fut glorieuse.
Quand le livre commence, Brigid est contactée par une jeune agent qui lui annonce que le tueur a été arrêté et qu'il a accepté de les conduire au corps de la jeune recrue assassinée.
Mais très vite, la jeune agent, conçoit des doutes quant à la culpabilité de l'homme arrêté. Brigid, d'abord sceptique, va vite se trouver dans l'obligation d'enquêter.
Et c'est là que le bât blesse. A partir de là, j'ai trouvé que Brigid s'enfonce dans les mauvaises décisions. de plus, à part dans une seule scène et dans la scène finale, je n'ai jamais eu la sensation que le personnage principal était réellement en danger.
Et traitez-moi de sadique si ça vous chante, mais cette tension, cette angoisse, ces scènes où on assiste aux actes du tueur et dans lesquelles on cherche des indices sur son identité, m'ont drôlement manquées !
Malgré tout, l'intrigue est assez prenante pour que je lise le livre d'une traite et sois surprise par la fin.
Cependant, je ne crois pas que j'en garderais un grand souvenir (j'ai déjà oublié le nom de la moitié des personnages !)
Commenter  J’apprécie         00
A la poursuite d'un tueur en série....on a l'impression d'y être vraiment.
Je suis sûre qu'on a déjà du voir ce genre-là en film mais y a rien à faire, ça me plaît toujours autant.
Très vite je me plonge dans l'histoire et on avance pas à pas dans l'enquête qui mêle plusieurs personnages et des rebondissements parce que l'enquête n'est pas semée que de pâquerettes mais remplie de gros cactus :-)
Commenter  J’apprécie         40
Voilà ce qui arrive aux proches des victimes, c'est la partie qu'on ne voit jamais une fois que les médias se sont lassés, ou quand le générique se déroule à la fin du film. Lorsque le méchant a été capturé, les acteurs jouant la famille tournent la page, sachant que la justice a été rendue. Les acteurs jouant les détectives tournent le dos et sortent d'un pas triomphant du champ de la caméra. [...]
Dans la réalité, certaines familles de victimes passent le reste de leur existence à attendre la mort. Fin.
A 14 heures , j'attendais Zach à l'aéroport Tucson international - un terminal , deux halls , vingt portes. Je le regardai arriver par l'escalier mécanique pour rejoindre la zone de livraison des bagages. Son corps apparut lentement d'un espace dans le plafond , ses chaussures de randonnées éculées à son crâne dégarni. Il n'était guère plus grand que moi , mais beaucoup plus maigre. Et même s'il était de six ans mon cadet , ce n'était pas de la vanité de prétendre qu'il semblait plus âgé que moi. La transition brutale entre l'escalier roulant et l'immobilité du sol le précipita dans mes bras.
P79
Dans la réalité, certaines familles de victimes passent le reste de leur existence à attendre la mort. Fin
P77
Des gouttelettes de sueur ruisselaient à l'intérieur de ses cuisses, en accord avec la pellicule de transpiration qui luisait à l'endroit où la chemise en jean de la femme formait un V entre ses seins bien rembourrés. Avec cinq degrés de moins, l'opération aurait tout de même été plus facile. La plupart des mecs dans sa spécialité travaillaient de nuit, mais quand votre créneau c'était les vieilles gonzesses, on n'avait pas trop le choix, il fallait savoir saisir l'occasion lorsqu'elle se présentait. Les personnes âgées avaient tendance à tomber du lit au chant du coq et à se coucher avec les poules.
D'ordinaire, je possède un petit signal d'alarme fort utile - dans les moments périlleux, un nerf se met à palpiter sur le côté de mon cou. J'ignore pourquoi il ne s'est pas déclenché lorsque j'aperçus le vieux fourgon blanc pour la première fois. Il était arrêté sur le pont. Penché par la vitre ouverte, son conducteur observait le lit de la rivière en contrebas. La batterie de mon système d'alarme interne avait du se décharger.