Et me revoilà avec mon cher
Graham Masterton et la suite des aventures de ma non moins chère
Katie Maguire, pour le volume 5 de ses aventures.
Comme vous avez pu le deviner à la lecture des extraits, l'histoire démarre assez durement, puisque de pauvres chevaux sont les victimes, cette fois. Un couple se promène sur une falaise, lorsqu'un cri se fait entendre. D'abord sceptiques, ils se penchent pour voir d'où émane ce son effroyable et découvrent un grand nombre de chevaux, pour la plupart morts (sauf ceux qui "criaient" évidemment). Vision d'horreur, notre couple s'en trouve plus que désemparé.
Ils avertissent les autorités qui doivent s'occuper en même temps d'une religieuse retrouvée morte dans une maison de retraite. Agée et pas en très bonne santé, la piste de la mort naturelle est tout d'abord privilégiée, d'autant que son coeur montrait quelques signes de faiblesse. Mais une figurine de la vierge se trouvant en un endroit plutôt saugrenu attire l'attention de Katie.
Pendant une grande partie du livre, nous ne voyons aucun rapport entre le décès de la religieuse et les chevaux et les enquêtes se déroulent en parallèle, mais ne vous en faites pas, ce serait mal connaître l'auteur qu'imaginer qu'au final tout ne se rejoint pas. En attendant, on s'interroge quand même, parce qu'il n'y a rien de banal dans les deux événements.
La pauvre Katie est prise pour cible... on ignore par qui, mais c'est son collègue qui prend la balle à sa place (un grand ouf ! En même temps, ce serait fort regrettable pour la suite de la saga, mais à l'époque, qui savait qu'il y aurait une suite ?).
Les meurtres s'enchaînent avec force détails, c'est
Graham Masterton après tout, donc remonter nos manches et plonger dans le sanglant est toujours de circonstance, parce que ça éclabousse les âmes sensibles.
Ils écorne également avec délectation les deux milieux, à savoir l'église et les courses hippiques, et son humour caustique fait mouche. S'y mêlent des gens du voyage, pas en meilleurs termes avec les forces de l'ordre, rien de nouveau sous le soleil non plus. Comme quoi, quel que soit le pays, les clichés ont la peau dure.
Encore un très bon roman de Graham que j'ai dévoré quasiment d'une traite. Les personnages parfaitement détaillés, jusqu'au plus insignifiant. Même les vêtements qu'ils portent sont évoqués. Encore une fois, s'attacher aux protagonistes même secondaires nous permet de souffler entre les scènes plus dures, et ces parties s'insèrent parfaitement dans la globalité du texte, avec fluidité, sans la moindre lourdeur.
Et évidemment, à la fin tout s'explique et le final m'a laissée sur le c**. Encore bravo, maestro.