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Un ami, c'est quelqu'un qui vient te voir quand tu as besoin d'aide. Et Jo a besoin d'aide.
Bébert-la-Gambille vient de sortir de prison plus tôt que prévu et veut se venger de Jo qu'il accuse de l'avoir dénoncé et de lui avoir chouravé son butin. Il appelle à la rescousse le Grizzli et Toine deux anciens potes d'Indo.
Le Grizzli est un ancien boxeur, ancien truand qui tient son surnom de sa carrure et de sa pilosité. Avec Toine, turfiste invétéré, ils vont faire ce qu'il peuvent pour sortir Jo de ce drôle de chabanais (ce bordel, quoi!). Mais dans ce petit monde des truands, dans la France des années 1960, tout n'est pas forcément comme dans les films, en noir et blanc.
Autant le dire tout de suite, j'ai pris un véritable plaisir à lire cet album, mais je suis un indécrottable amoureux des films en noir et blanc de cette époque !
L'intrigue signée par Matz n'est pas d'une originalité folle. Elle est d'ailleurs à l'image de ces vieux films ou des romans noirs français de Simonin ou Blondin. Elle n'est qu'un prétexte à raconter une histoire d'hommes, et aussi (un peu!) de femmes. Toutefois, la deuxième partie de l'album amène son lot de surprise et le rythme de l'histoire s'accélère jusqu'à donner un peu le tournis à la fin, un peu vite expédiée pour les codes de la BD moderne, mais en accord avec ce qui se faisait à l'époque.
Le grand plaisir de lecture vient surtout des personnages et des dialogues. Matz essaye de marcher sur les traces de Michel Audiard et c'est plutôt réussi. Ici les truands et même ceux rangés des voitures ont de la mentalité . Ces gonzes ne sont pas des caves à qui l'on pourrait conter fleurette. La gouaille des personnages les rends paradoxalement attachants. le Grizzli, clairement inspiré de Lino Ventura, ne vous laissera pas indifférent.
Alors, effectivement, ceux qui n'ont pas connu l'époque, qui n'ont pas vu de films dialogués par Audiard ou lu Frédéric Dard peuvent parfois se sentir un peu dépassés par l'argot utilisé. Un lexique est présent en fin d'album pour les aider.
Le dessin de Fred Simon remporte l'adhésion. Cette ligne claire modernisée éclaire le récit et le rend limpide. Nous sommes plongés dans le Paris des années 60. Les décors, les voitures, les fringues, c'est une immersion totale et savoureuse. La colorisation, à la fois vive et douce, illumine les planches. Graphiquement, c'est une réussite totale !
Ce One-shot se dévore d'une traite et on se met à espérer que les auteurs vont nous concocter une suite à la hauteur !
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Paris, 1967. Bébert-la-Gambille sort de prison de façon anticipée grâce aux talents de son avocat zélé. Il n'a qu'une idée en tête : se venger de Jo qui, croit-il, l'a doublé, a accaparé le butin et l'a donné à la police. Mais Jo mène à présent une vie rangée, dirigeant un bar-restaurant avec sa femme Marinette. Pour se défendre de Bébert, Jo se repose sur deux de ses plus proches amis : Toine, un amateur de chevaux, et le Grizzli, ancien boxeur amoureux des voitures Panhard et Levassor et directeur d'une concession Citroën. ● La principale référence de cet album réside dans les films policiers des années cinquante et soixante avec par exemple Jean Gabin et Lino Ventura, et, pourquoi pas, des dialogues d'Audiard. ● Ce qui frappe dès le début c'est l'utilisation jubilatoire de l'argot suranné de ces années-là. Un lexique à la fin vient combler les éventuelles lacunes des lecteurs mais je dois dire que mon âge fait que je n'en ai pas eu besoin. ● le scénario est bien ficelé ; le récit prend son temps et nous emmène dans des ambiances aujourd'hui disparues. ● Les dessins sont particulièrement réussis, notamment les vues des rues de Paris, avec des couleurs vives mais pas clinquantes du meilleur effet. ● Seule la fin est abrupte et non conclusive. Il semblerait que ce soit le premier tome d'une série, mais sauf erreur ce n'est pas spécifié et l'indication « à suivre » fait défaut en bas de la dernière page, où est simplement noté le mot « Fin ». ● Je recommande notamment aux amoureux des films policiers en noir et blanc.
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On fait la connaissance avec le Grizzli qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un certain Lino Ventura. On aura droit à une sorte de remake des « Tontons flingueurs » dans une BD qui sent bon l'ORTF avec des dialogues truculents qui reflètent bon la vieille France un peu canaille. Voilà pour le décor !

Certains ont une fascination pour les brigands qui font des casses. Moi, je crois que je suis trop respectueux du bien d'autrui. On nous les présente comme des gens sympathiques qui viennent de sortir de prison. Bref, il faut jouer le jeu. Il faut dire que dans ce milieu mafieux, on ne se fait pas de cadeau car c'est la loi du plus fort.

Ma critique principale se situe dans les dialogues dont il faut réinterpréter chaque bulle peut bien suivre ce récit. En effet, je ne suis guère habitué à ce langage qui tranche totalement avec les mots que nous employons de nos jours.

Pour donner, un seul exemple : une tire est une voiture. le grisbi, c'est l'argent. Un cave, c'est un bourgeois. le raisiné, c'est du sang. J'ai quand même une mentalité, cela se traduit par « j'ai de l'honneur ». Etc, etc... Il faudra traduire à chaque fois ce qui pourrait paraître un peu gênant. On aime le dialoguiste Michel Audiard ou pas. A noter la présence utile d'un lexique en fin d'album à l'usage des curieux.

On pleurera d'ailleurs la disparition des Panhard dont l'activité a été reprise par Citroën en 1967, année de la présente fiction. Et devinez qui travaille pour ce concessionnaire ? Notre Grizzli !

Bref, il faut être né dans les années 1950 ou 1960 pour comprendre aisément. Je ne suis pas certain que cette BD plaise à un jeune public. Il est fait par les amateurs des films de Jean Gabin. On dit cependant que certains classiques sont indémodables. Quant à moi, il me faut quand même une once de modernité. Ce qui est culte pour une génération ne l'est pas forcément pour une autre. Il ne faudra pas par exemple confondre la DS avec la Nintendo.

Ceci dit, on passe tout de même un agréable moment de lecture à suivre les déambulations du Grizzli accompagné de son ami turfeur Toine. Je ne me suis pas ennuyé un instant. C'est déjà pas mal.

On a là une brillante comédie qui parodie les codes du film noir. L'intrigue paraît bien secondaire car ce qui prime, ce sont ces dialogues et répliques ciselés et jubilatoires qui font mouche. Chaque intervention orale peut vous faire pleurer de rire. En ce qui me concerne, je ne suis pas fan du cabotinage verbal, je dois bien l'avouer. Je pense que l'humour évolue avec son temps. J'ai décroché quand même un sourire de temps en temps.

A noter qu'il y a que du masculin car les femmes sont reléguées au rang de greluche. C'est bien le terme employé. Je dis ça et je dis rien.

Au niveau graphique, cette BD mêle un graphisme doux aux teintes pastels ce qui rend nos personnages légers et attachants. Les couleurs sont très lumineuses. Je dois avouer que j'ai bien aimé.

Cette BD est pleine de charme et d'un exotisme parfois désuet sur une époque qui n'existe plus. Malgré mes critiques, j'ai pris plaisir à lire cette BD bien dessinée et intelligemment racontée. Je tiens encore à remercier Babélio ainsi que l'éditeur Dargaud qui m'ont permis d'acquérir cette oeuvre dans le cadre d'une masse critique.
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Club N°53 : BD sélectionnée
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Un régal linguistique !

Une plongée dans l'univers des Tontons flingueurs avec l'humour qui va avec.

Une époque où les DS Citroën s'achetaient à 19500 Francs ;-)

Xel
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Quelle gouaille les amis !

Paris, année 60, des petites frappes, des gros poings, on marche dans les traces de Albert Simonin, père des Tontons Flingueurs, du Grisbi et autres dialogues à l'argot légendaire.

La BD de Matz et Simon, c'est un scenario des plus classiques de cette période, de règlement de comptes entre gonzes avec la maison poulaga au milieu.

Des noix, des mandales, un Prix de Diane, des macchabs…

L'écriture est superbe et fait vraiment sourire avec cet argot si typique d'une période révolue.

Les dessins très sympas complètent le tout.

Pour les amoureux d'Audiard, Simonin, Trignol, Boudard !

Ça ne se refuse pas ma caille !

Greg
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Excellente histoire dans le Paname des années 60, avec des personnages haut en couleurs.

On est du côté des tontons flingueurs avec tout le langage fleuri qu'il est parfois difficile de comprendre.

Heureusement un lexique à la fin du livre nous donne les définitions de chaque expressions qu'on va pouvoir se répéter en soirée durant tout l'été :D

David
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Un régal de nostalgie, langue savoureuse et dessin qui fonctionne très bien.

Morgane R.
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Voici mon retour de lecture sur Un drôle de chabanais, premier tome de la série policière le Grizzli.
Ancien boxeur, le Grizzli doit son surnom autant à sa carrure qu'à sa pilosité ! Avec ses copains Toine et Jo, c'est à la vie et à la mort, leur passé tumultueux n'y est pas pour rien. Désormais rangés, ils semblent mener leur petite vie, peinards.
Alors, quand un affreux surnommé Bébert-la-Gambille, fraichement sorti de prison, veut régler ses comptes avec Jo pour une sombre histoire d'argent, les trois amis s'entraident.
Le dessin généreux en couleur directe de Fred Simon, qui fourmille de détails et plonge le lecteur dans cette France de l'abondance en pleine mutation, pré mai 68.
Un drôle de chabanais est une bande dessinée policière qui m'a beaucoup plu.
Impossible de ne pas penser aux films de mon enfance, regardés d'un oeil avec mes parents (j'étais petite et je ne comprenais pas tout, j'avoue).
On y trouve des gangsters qui ont des tronches que les gamins de maintenant non plus.
Ainsi que des personnages qui ne sont pas sans me faire penser à ce cher Lino Ventura ou Jean Gabin, pour ne citer qu'eux.
C'est aussi un bel hommage au polar français comme savait les écrire San Antonio, pour ne citer que lui.
Le scénario est simple tout en étant efficace. Les pages se tournent toutes seules. J'ai pris plaisir à la lire d'une traite ce matin avant d'aller travailler.
Les graphismes m'ont charmés, et j'ai apprécié la colorisation.
Si vous avez envie de lire une bande dessinée policière où il y a des magouilles, de la trahison mais surtout.. de l'amitié.. cet ouvrage est pour vous :)
Petite précision, il y a pas mal d'argot tout au long de cette BD mais heureusement on trouve à la fin un glossaire expliquant tout ça.
Pas de coup de coeur mais un joli quatre étoiles bien mérité :)
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Une bonne bande dessinée tant par les planches que par les dialogues.
Une histoire de hold-up comme il s'en déroulaient souvent au mitan du 20ème siècle, av ec tous les ingrédients réunis, celui qui sort de prison, les copains, celui qui a caffté , et un précédent butin qui reste introuvable, le tout en argot.
En lisant cette histoire, des images de " touchez pas au grisbi" me sont revenues en mémoire.
Peut-être y aura t'il une suite , la fin le laisse supposer!
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Quand Bébert-la-Gambille sort de prison, il n'a qu'une idée : retrouver Jo et se venger. Il pense qu'il l'a dénoncé et qu'il lui a piqué son magot. Mais Jo s'est rangé depuis longtemps auprès de Marinette, sa femme, et ses amis le Grizzli, un ancien boxeur, et Toine.
Que dire ! D'abord que le scénario est à la hauteur de ses références. On pense à Antoine Simonin, Léo Malet, Michel Audiard, Frédéric Dard et à tous les films des années soixante avec Jean Gabin Lino Ventura ou Bernard Blier (pour ne citer qu'eux). Une histoire de truands, rangés des voitures qui se retrouvent piégés dans une histoire qui les dépasse pour aider un pote. Matz réussi à insuffler la saveur de ces polars old school à son intrigue. Et comme pour les références qu'il cite à la fin de l'album, on s'attache à ses personnages à la limite de la légalité qui cherche juste à ses sortir des ennuis
Côté dessins, le trait de Fred Simon m'a fait penser aux adaptations BD de Nestor Burma par Tardi appuyant encore cette ambiance de vieux polars comme on ne sait plus vraiment en faire.
Bref, je n'ai qu'une chose à dire : encore !
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Le Paris des années 60, le Grizzli, ancien boxeur, à la carrure de Ventura et au profil de Gabin dirige un garage Citroën.
C'est l'époque des belles DS. C'est la sortie de taule de Bébert la Gambille… 10 ans, il retrouve les siens et prépare un mauvais coup, normal, il l'a mauvaise ce truand.
De leurs cotés, on se retrouve au bar de chez Jo, il a besoin d'aide de ses potes, car quand il rentre chez lui avec sa Marinette, l'appartement a été fouillé. le Grizzli nous démontre un penchant romantique pour Vivianne. Reste Toine, le turfiste et ses canassons.
Dans l'ombre et présent sur toute l'histoire demeure le Flic, la ventouse. Il rôde, de son air « bon vieux potes » on découvre un personnage subtil et audacieux. Ça tourne mal à la discothèque du New-York…

Une histoire vive, simple. Des personnages très attachants, rien n'est secondaire. Des dialogues à la Audiard.
Matz nous livre un résumé de ses choix de récit, très intéressant ainsi qu'un lexique pour la gouaille Parisienne.
Le dessin est précis, de beaux personnages adaptés comme à l'époque des tontons flingueurs. le grizzli nous délivre une silhouette poilue et virile, Paname, de ses rues aux belles carlingues pour collectionneurs. Même le préquel sur le Vietnam est joliment interprété. On comprend la camaraderie des trois héros.

Un bon moment, entouré d'empaffés et de fric frac. du bon Chabanais !

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Je suis passée complètement à côté.
Je n'ai pas accroché à l'histoire que j'ai trouvée convenue et pas franchement addictive. Les situations se succèdent de façon irrégulières et j'ai l'impression que l'ensemble manquait de fluidité narrative. Certains retournements de situation manquaient, à mon sens, de clarté...comme si on avait du couper dans un scénario plus large pour que l'ensemble puisse rentrer dans le nombre convenu de pages.
En plus, les BD pleine d'argot de Paname, ça me saoule. Alors, oui, je sais, il y a un lexique à la fin. Si c'était l'histoire d'une dizaine de fois sur l'ensemble de la BD, ça passe. mais c'est dans toutes les bulles! Et je n'avais pas envie de passer mon temps à faire des aller-retour.
Le dessin ne m'a pas plus plus que ça. Je suis restée complètement hermétique aux bouches entrouvertes aux dents serrées, au mentons carrés et au vues du Paris des années 60.
Ce n'était pas pour moi.
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Une vraie série B en bandes dessinées avec des personnages à la "Audiard" en prime.
Deux amis qui ont frayés avec la délinquance dans leur jeunesse, sont appelés à la rescousse par un ami commun qui a été menacé par un ex taulard qui vient juste de sortir de prison.
L'un est surnommé le Grizzli, amateur de belles voitures (il tient une concession d'ailleurs) et amateur de jolie fille, ne tient absolument pas à replonger du coté obscur, mais que ne ferait il pour des amis? Même si ceux ci ne sont pas forcément d'une extrème franchise...
Une intrigue avec de l'action, des rebondissements, qui est la version en images des films des années 50/60. Une jolie surprise, fidèle à l'atmosphère, aux décors, aux gueules de ces années. Un premier opus réussi.
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