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Grégoire Ladrange (Traducteur)
EAN : 9791096997312
232 pages
Omblage Editions (11/01/2024)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Mary Ethel McAuley, née à Pittsburgh en 1882, arrive en Allemagne en 1915 comme journaliste pour le Pittsburgh Post Dispatch. Elle est l’une des premières femmes correspondantes de l’histoire du journalisme américain, à une époque où leur contribution se limite souvent aux rubriques mondaines, et l’une des rares reporters étrangers à tâcher de décrire la vie des Allemands ordinaires pendant que leur économie est presque totalement accaparée par l’effort de guerre. E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Mary Ethel McAuley, peintre de talent et journaliste au Pittsburgh Post Dispatch, a passé deux ans en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale. Entre 1915 et 1917, date d'entrée en guerre des États-Unis, elle a pu observer l'organisation mise en place par les autorités allemandes pour faire face aux pénuries liées à l'effort de guerre, soumettant la population à des rationnements et règles aussi stricts qu'efficaces.

En fait, souvent un vrai casse-tête quand il s'agit de déménager, de voyager, d'envoyer une lettre ou un colis, ou même d'acheter un oeuf, cette organisation millimétrée, sans toutefois parvenir à empêcher le marché noir, régit chaque aspect de la vie quotidienne des civils allemands. Notamment celle des femmes, au rôle désormais essentiel, qui remplacent les hommes partis à la guerre dans des métiers (jadis exclusivement masculins) en passe de leur donner une autonomie et une liberté jusqu'alors impensables.

C'est avec une précision teintée de malice que la correspondante américaine décrit cette Allemagne méthodique et disciplinée. Celle aussi où les publications et le courrier sont censurés, et les soldats visibles partout — parfois salement abîmés à leur retour du front — sont sommés de se taire pour lutter contre l'espionnage. Pourtant malgré cela et les plus de deux millions de prisonniers de guerre, la vie ne semble pas triste aux Allemands, libres encore de s'amuser en allant danser ou assister à un spectacle.

Publié en 1917 aux États-Unis et immédiatement interdit car jugé trop compatissant pour les Allemands, un document rare illustré de nombreuses photos d'époque qui permettent de saisir au plus près la vie des Allemands au début de la Grande Guerre.
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Vivre pendant la grande guerre, souvenirs d'une correspondante américaine en Allemagne, Mary Ethel Mcauley

Femme aux multiples activités, elle a été l'une des premières correspondantes de guerre américaines. Journaliste au Pittsburgh Post Dispatch, elle passe deux ans en Allemagne à partir de 1915.
Là elle prend le temps d'observer, d'écrire, de raconter ce qu'elle voit dans les différentes villes dans lesquelles elle évolue, de Berlin à Munich.

Les allemandes au travail pour remplacer les hommes partis au front, les métiers jusqu'alors réservés aux hommes et qu'elle occupent avec courage. Les difficultés de communication, les courriers américains arrivent encore, puis doivent ensuite prendre des chemins détournés via les pays nordiques par exemple.
Les nombreux soldats qui rentrent du front, gueules cassées, vies brisées, silencieux pour ne pas alimenter les informations que tentent de capter les espions, la chasse à ces derniers justement, présente chaque jour dans le quotidien des allemands.
Mais aussi les restrictions alimentaires ou vestimentaires, la difficulté à se déplacer, les lectures, la correspondance, les bonnes oeuvres, la vie au quotidien y est détaillée et montrée.
Car ce livre fort précis est documenté et agrémenté de nombreuses photos qui présentent la vie de l'époque.
Lorsqu'il a été écrit, et édité, après le retour de l'autrice aux États-Unis en 1917, il a été saisi par la censure car il semblait trop complaisant envers la population allemande.
Il faut dire que l'entrée en guerre des États-Unis avait changé la donne et la façon de voir le pays désormais ennemi.

Un témoignage intéressant, précis, détaillé, d'un quotidien en temps de guerre.

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Cette lecture fut enrichissante, tant sur le point de vue des connaissances historiques que sur la part d'humain retranscrit par l'écriture de Mary Ethel McAuley dans cette oeuvre. Cette dernière se veut être un témoignage du quotidien intra-muros allemand au cours de ces deux années passés là-bas.

C'est en 1915, que Mary Ethel McAuley, journaliste correspondante américaine arrive à Berlin et y pose ses valises. Pendant 2 ans, jusqu'à son départ en 1917 quelques temps après l'annonce de l'entrée des États-Unis en guerre, Mary Ethel McAuley va vivre le quotidien de ces civils qui "restent sur place" comment s'organisent-ils ? Comment vivent-ils au quotidien ?
Elle dresse le portrait d'une Allemagne qui s'organise, qui travaille, qui rationne et qui finalement ne souhaite qu'une chose à savoir l'annonce la paix.
On y découvre entre autre le rôle de ces femmes de soldats qui travaillent pour les remplacer, jusqu'en 1917 se sont elles qui permettent au pays de tourner.

Tout ce témoignage est enrichit de photographies de l'époque qui aide le lecteur à avoir une meilleure approche du texte : monuments, personnages politiques, civils, soldats.

Un grand merci à Babelio et à l'opération "masse critique" qui m'a permis de recevoir cet ouvrage et de passer un moment agréable riche en apprentissage !
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Une lecture passionnante qui nous plonge dans le quotidien des allemands durant la grande guerre.

Une journaliste américaine a documenté sa vie en Allemand en temps de guerre. Elle nous raconte chapitre par chapitre le fonctionnement de ce pays. du rationnement en nourriture, jusqu'à la place des femmes à l'arrière tout y passe.

Une touche de féminisme, des chapitres bien détaillés sur les différents métiers exercés par les allemandes pendant que leurs mari est au front.

Un livre d'une grande qualité agrémenté de nombreuses illustrations, qui nous immerge complètement dans un autre temps.

Habituée à lire ou à me documenté sur l'Histoire de la France en temps de guerre cette lecture m'a ouvert à un univers complètement différent, voir comment un autre pays a gérer cette crise est très enrichissant.

J'ai beaucoup apprécié le côté authentique des textes, et je recommande grandement cette lecture à tous les passionnés d'Histoire

Merci à Babelio pour l'opération critique de masse pour cette découverte
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quand je quittai Berlin, elle semblait exactement identique à ce qu’elle était le jour où j’étais entrée dans le pays. Il n’y avait que des groupes d’hommes d’apparence joyeuse, qui ne parlaient que de ce qu’ils feraient « quand la guerre serait finie » ; comme tous les Allemands que je rencontrai pendant ces deux années, ils aspiraient à la paix et priaient pour elle. Un jour, dans un tramway, j’entendis un simple soldat allemand dire : « Quelle différence cela fait-il, pour nous, les gens du peuple, que l’Allemagne gagne la guerre ou non ? Au cours de ces trois années, nous, les gens ordinaires, nous avons tout perdu. » Cependant tous les soldats allemands étaient prêts à faire leur devoir.
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Les femmes allemandes remplissaient les emplois laissés vacants par les hommes. Aucune entreprise n’était trop difficile pour elles, et aucune tâche trop ardue.
Les pauvres ouvrières allemandes ! Dans toute la guerre, nul ne souffrit autant que ces pauvres créatures. Leurs hommes leur avaient été enlevés ; elles ne touchaient que quelques pfennigs par jour du gouvernement et elles devaient maintenant travailler, travailler comme un homme, travailler comme un cheval.
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Les femmes allemandes remplissaient les emplois laissés vacants par les hommes. Aucune entreprise n’était trop difficile pour elles, et aucune tâche trop ardue.
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