Un homme rentre chez lui, peu après avoir reçu une tuile sur la tête, après ce qu'il pense avoir été une banale journée de travail. Sauf que, arrivé chez lui, il apprend que cela fait plus de 3 ans qu'il a disparu, et lui n'a aucun souvenir de ce qui lui est arrivé. Il tente de reconstruire les années manquantes, mais découvre rapidement que quelqu'un, qu'il ne connaît pas, semble lui en vouloir vraiment beaucoup et est prêt à tout pour retrouver sa trace...
Le roman est plutôt intéressant, bien écrit, par un maître du suspense qui fait qu'on a envie de savoir la suite, page après page, et l'intrigue tient la route. Seulement, l'explication de cette amnésie, qui suit le protagoniste tout le long du récit, qui nous a amenés à le suivre pendant près de 200 pages, on ne l'aura pas. Quand le roman se termine, quand l'intrigue secondaire est résolue, c'est comme si ce problème n'avait jamais existé. Ce point-là est très décevant, même si le roman se laisse lire sans problème.
Commenter  J’apprécie         00
Édité en v.o. en 1941, cette nouvelle à le potentiel pour faire un film à la Hithcock. Ambiance de mystère, sentiment de menace, de danger, de méfiance. Un jeune homme retrouve devient amnésique après avoir reçu un choc à la tête. Il découvre qu'il a passé les trois dernières années et demi sous une fausse identité, qu'il est recherché par la police, qu'il est accusé de meurtre, mais il ne souvient absolument rien. Comment S'en sortir? Il est convaincu d'être innocent mais comment le prouver?
Cette nouvelle du type polar est très loin des romans policiers actuels. En fait le style est vieillot, l'intrigue beaucoup plus simple que ce qu'on peut lire aujourd'hui mais ces caractéristiques ont leur charme et nous font faire un voyage dans le passé .
Commenter  J’apprécie         10
-Hé là! Vous oubliez votre chapeau, je viens de le ramasser.
Townsend fit demi-tour, prit le chapeau, l'épousseta sommairement et le retourna pour le mettre. Mais il s'immobilisa au moment où son regard retomba sur l'intérieur. La bande de cuir portait les initiales "D.N". Il fit de la tête un signe négatif et tendit le couvre-chef au gamin.
-Où l'as-tu pris? Il n'est pas à moi.
-Bien sûr qu'il est à vous, je l'ai vu rouler sur la chaussée quand vous êtes tombé.
Durant tout le trajet Townsend n'eut plus qu'une seule pensée : l'homme aurait pu tirer. Il ne l'a pas fait. Il voulait sans doute l'avoir vivant. Et ceci n'était pas pour le tranquilliser.
Il ne dit rien à Virginia. Qu'aurait-il pu lui raconter ? Il ne pouvait qu'évoquer une menace terrifiante, sans pouvoir la définir. Un inconnu l'avait poursuivi dans la rue. C'était trop ou pas assez. Il ne connaissait pas cet homme, il ignorait ce qu'il pouvait bien avoir contre lui, il ne savait pas quel genre de gibier il représentait pour cet individu.
Mais il se rendait compte que l'abîme de son passé demeurait béant et plein d'un insondable mystère.
Fenêtre sur cour - Trailer (1954)