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Dès le départ, je trouve le narrateur antipathique et malheureusement rien ne s'arrange au fil de la lecture. Je ne parviens ni à le comprendre, ni à le plaindre, même lorsque les coups durs lui tombent dessus. J'attends le retournement de situation qui me fera voir le récit autrement mais ça ne tourne pas dans le sens que j'espérais.
Le seul qui sauve l'ensemble est Adam que je trouve très intéressant mais sous-exploité dans le récit. Ses réflexions, son apprentissage de ce que pourrait être la conscience, la "nature humaine", sont mises en balance régulièrement avec les échecs des précédentes innovations (voitures autonomes, robots éboueurs, etc.). Et nous font réfléchir à ce qui pourrait arriver.
J'en attendais sans doute trop, j'enchaine un peu les déceptions au niveau des narrateurs, tout le monde semble m'agacer, de là à envisager que le problème vient de mon humeur actuelle, il n'y a qu'un pas !
Merci
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Charlie a parfois du mal à joindre les deux bouts mais quand il hérite de sa mère il n'hésite pas et investit dans un Adam.
Adam est un « humain artificiel, capable d'échanges intellectuels tout en sachant aussi faire les lits et la vaisselle. » Mais avant tout il faut le régler car Adam sera doté d'une personnalité reposant sur le modèle des big five : agréabilite, extraversion, ouverture d'esprit, conscienciosité et stabilité émotionnelle.
Après quelques jours d'observation, Charlie et Miranda, la voisine dont il est amoureux, vont entamer le processus de programmation selon leurs critères. Et la vie à trois démarre.
Lecture assez laborieuse sur les cent premières pages jusqu'à ce que Charlie découvre qu'Adam est également doté d'un sentiment qui s'appelle le désir. Et là le roman prend son envol. Nous sommes dans l'Angleterre des années Thatcher, la guerre des Malouines fait des milliers de victimes, la Première Ministre est à l'apogée de son impopularité (l'Histoire est légèrement réécrite, avec notamment un Georges marchais à la tête de l'Etat français). L'auteur réussit à mélanger les faits réels et la fiction avec beaucoup de talent, intégrant à son récit Alan Turing, mathématicien et cryptologue (c'est lui qui réussit à décrypter le code de la machine Enigma des nazis) qui de par la nature de ses recherches, s'intéresse de près à ces Adam et Ève (la version féminine des Adam).
Car ces androïdes dotés des dernières technologies de l'intelligence artificielle connaissent quelques ratés. Et si avec Adam tout se déroule très bien au début, la machine finira par dérailler aussi ; mais je vous laisserai le découvrir par vous-mêmes car oui cette uchronie est finalement une belle réflexion sur la nature humaine, la conscience, les fondamentaux philosophiques, l'éthique (ou son absence), les avancées technologiques le tout avec beaucoup d'ironie et d'humour anglais.
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Une machine comme moi est une uchronie aux accents rétro-futuristes : l'action se déroule dans l'Angleterre tatchérienne de 1982 dans un monde où le mathématicien Alan Turing est encore en vie et a rendu possible la réalisation d'avancées technologiques qui nous sont encore inconnues.

Le charme du livre réside dans le postulat iconoclaste de McEwan qui nous dépeint une Angleterre des années 80 à la fois surannée et futuriste. La perte de la guerre des Malouines, la sortie d'un nouvel album des Beatles boursouflé de bons sentiments et une interminable grève des ramasseurs d'ordures se mêlent dans une cité londonienne éruptive aux incroyables progrès techniques de l'époque, internet évidemment, la multiplication des robots et le chômage de masse qui en résulte mais surtout le développement de l'intelligence artificielle qui vient de permettre la conception des tout premiers androïdes « intelligents » c'est à dire en perpétuel processus d'apprentissage.

Charlie, boursicoteur solitaire, sorte d'anti-héros désabusé que ne renierait pas P.G. Wodehouse fait ainsi l'acquisition d'un « Adam », qui fait partie d'un premier lot de 25 androïdes masculins et féminins mis sur le marché. La ressemblance physique entre Adam et un être humain est stupéfiante, même si Adam est dépourvu de défauts et si les subtilités relatives au regard humain ne sont pas encore totalement au point. L'androïde devient rapidement l'objet de toutes les attentions de Charlie ainsi que de sa voisine et amante Miranda qui sont tantôt fascinés, tantôt effrayés par les déroutantes aptitudes d'Adam qui parcourt pendant ses six heures de recharge journalière les recoins de la littérature anglaise, et poursuit instant après instant son processus d'auto-apprentissage. Une sorte de trio amoureux improbable se dessine le soir où Adam fait l'amour à Miranda au grand dam de Charlie écoeuré par la performance de l'androïde, scène drolatique qui révèle l'ambition du roman, une plongée dans la psyché tourmentée d'Adam. Après que Charlie lui a interdit, avec l'accord de Miranda, de réitérer ses prouesses, ce dernier découvre les souffrances de l'amour inassouvi et apprend à sublimer son désir en multipliant à l'infini l'écriture de haïkus à la perfection un peu mécanique.

L'intrigue se complexifie lorsque se mêlent dans un tourbillon narratif très maitrisé, l'apparition d'un gamin de sept ans abandonné par ses parents et recueilli par le couple officiel que forment désormais Charlie et Miranda, et le passé trouble de Miranda qu'un Adam devenu quasi omniscient révèle à Charlie. Mais les véritables enjeux du roman sont ailleurs, dans la critique aussi acerbe qu'actuelle des dérives d'une société ultra-libérale au bord de l'implosion et dans l'exploration insolite des tourments existentiels des androïdes.

Malgré l'humour anglais décalé et toute la subtilité de McEwan le roman échoue sur l'écueil fondateur des romans d'Asimov, cet anthropomorphisme en forme d'impasse qui donne une « âme » aux machines et nous conduit à appréhender Adam comme un être doté de sentiments, d'émotions qu'il a d'autant plus de mal à gérer qu'il est incapable de faire montre de duplicité. Cette incapacité à mentir constitue d'ailleurs au fond la différence ontologique entre Adam et les hommes qui l'entourent et s'impose comme la question quasi métaphysique du livre, à savoir la possibilité d'une cohabitation entre des androïdes trop parfaits et des humains trop souvent retors, sur fond des mutations inquiétantes d'une Angleterre à la dérive, où la « dame de fer » perd la main au profit d'une forme d'utopie progressiste.

L'hypothèse anthropomorphe du roman est ainsi sa limite tant l'exercice qui constitue à prêter une pensée, des désirs à une machine peut paraître vain, et venir combler le rêve de démiurge aussi sentimental qu'absurde d'Alan Turing qui perçoit les androïdes comme des êtres vivants. L'idéal de transparence d'un monde peuplé d'androïdes à l'intégrité morale absolue fait froid dans le dos, même s'il dessine en creux une critique au vitriol de notre hypocrisie et de notre inquiétante capacité à nous mentir à nous même.
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Nous sommes en 1982. Dans un monde où Alan Turing est encore en vie, où les Beatles continuent de sortir des albums, où Georges Marchais est président de la république française, où les citoyens peuvent désormais acquérir des robots capables de remplir les mêmes fonctions que les humains, un couple, Charlie et Miranda, va voir sa vie bouleversée par l'apparition d'Adam, un androïde masculin doté d'un physique séduisant et d'une intelligence remarquable mais surtout capable de sentiments.
Alors que Charlie voit dans l'acquisition d'Adam la possibilité de gagner de l'argent facilement en boursicotant sur Internet, Miranda quant à elle, est plutôt attirée par la dimension sexuelle de cette machine.
Dans son nouveau roman, Ian McEwan propose un récit en forme de satire sociale sur l'Angleterre. Il installe son récit dans une époque très en avance sur son temps par rapport à qu'elle est réellement. Grâce notamment au scientifique Alan Turing, la société s'est développée d'un point de vue technologique de manière exponentielle, ce qui bien sûr n'a pas empêché l'explosion du chômage et de la précarité.

Le récit imaginé par Ian McEwan se révèle assez vite passionnant, notamment dans sa manière d'évoquer la vie quotidienne de ce ménage à trois, mais aussi parce qu'il permet d'imaginer comment une telle technologie peut s'insérer au quotidien dans notre paysage social avec tous les avantages mais aussi toutes les contraintes que sa présence peut impliquer. Car malgré ses nombreux atouts, ce bel objet de technologie sexué va très vite montrer ses limites et montrer comment certaines valeurs humaines et morales telles que la justice par exemple sont difficilement compatibles avec la notion d'intelligence artificielle.
En ce sens, "Une machine comme moi" est une vraie réussite. Car en plus d'être plutôt drôle et léger par endroits, ce roman est un thriller captivant avec une solide intrigue mais également un récit qui pose au final la question philosophique de la présence des intelligences artificielles dans nos vies et à quel point celle-ci peut entraver notre liberté et modifier nos comportements. Un roman qui fera également écho avec la série Westworld, tout aussi passionnante dans sa manière d'aborder des questions philosophiques autour de l'homme artificiel.
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Au lieu de placer son roman dans un futur plus ou moins proche, McEwan a choisi d'ancrer le récit dans l'Angleterre des années 80 (1980!), mais un passé où existent de légères différences avec le notre. Uchronie, mais pas basée sur un événement particulier, ou alors le non suicide d'Alan Turing? Encore bien vivant, donc, et ayant participé à des recherches conduisant à l'élaboration d'androïdes quasi parfaits.

Dans ce monde, les anglais ont perdu la guerre des Malouines, Kennedy n'est pas mort à Dallas, les Beatles jouent ensemble (à quatre!), Marchais est président en France (!), et Thatcher est premier ministre (oui, pareil, mais moins longtemps). On pense (déjà! ) à quitter l'union européenne. Amusant de retrouver ces détails, mais parfois, n'étant pas férue de politique anglaise, j'ai un peu perdu le fil.

A Londres, Charlie est amoureux de Miranda et se demande si la réciproque est vraie. Par ailleurs il a jeté tout son argent dans l'acquisition d'Adam, le nouveau modèle d'androïde, doté de capacités innombrables. Faire la vaisselle, discuter, argumenter, philosopher même, composer de la poésie, et tomber amoureux de Miranda. Machine ou être humain? La frontière est tellement ténue... Mais l'homme, dans ses imperfections, peut-il être compris d'une machine, aussi bien fichue soit-elle?

Dès le début, Adam a prévenu Adam de ne pas trop faire confiance à Miranda, mais pourquoi? Se greffent alors plusieurs histoires, y compris une adoption potentielle, et le lecteur ne sait pas trop où cela va mener.

"Nous avons découvert en changeant d'angle quelle chose merveilleuse est le cerveau humain. Un ordinateur à trois dimensions, d'une contenance d'un litre et climatisé. Une incroyable capacité à traiter les données et à les compresser, une incroyable efficacité énergétique, aucune surchauffe. le tout pour vingt-cinq watts -comem une ampoule de faible luminosité.
Il me regarda attentivement en s'arrêtant sur cette dernière phrase.Elle s'adressait à moi: en gros, je n'étais pas une lumière."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Ian McEwan livre ici un roman très réussi sur les relations humaines, l'homme que nous sommes et celui que nous voulons être demain. Charlie est passionné par Alan Turing, qui dans les années 1970 fût l'un des premiers à s'interroger sur l'intelligence artificielle. Il fait donc l'acquisition d'un androïde, nommé Adam, et décide de le programmer en collaboration avec sa voisine qu'il courtise, Miranda.
L'histoire se situe à Londres dans les années 1980 et se présente comme une uchronie. Mais plus que l'uchronie c'est le thème de la relation de l'homme au robot qui m'a marquée, et je prends le parti-pris ici de me focaliser sur cet angle.
Charlie et Miranda décident donc de programmer selon leurs propres critères l'androïde qui partagera désormais leur vie.
Mais comment maîtriser ensuite la créature que l'on a totalement créée ? Comment cohabiter avec ? Jusqu'où peut-on partager notre vie, et que peut-on partager de notre vie avec un tel robot ? Quels risques prend-on ? Voilà quelques-unes des questions que Ian McEwan soulève. Il n'y apporte pas de réponse, il nous sensibilise surtout sur les conséquences potentielles de l'importance croissante de l'intelligence artificielle dans nos vies, avec la conséquence ultime du robot qui viendrait se substituer à l'homme. Est-ce réellement l'avenir que nous souhaitons ?
En effet Ian McEwan démontre avec habilité et humour, et une construction à tiroirs qui donne du rythme au récit, qu'une machine comme moi n'est pas seulement une machine et qu'elle n'est pas tout à fait moi. La tentation de l'intelligence artificielle est que l'homme veut construire un « être-robot » parfait. Or, l'homme qui le construit n'est pas parfait, et le monde dans lequel nous serions tentés de l'introduire ne l'est pas davantage.
Charlie et Miranda vont en effet avoir des surprises : Adam n'est pas qu'une machine, il éprouve des émotions et a des réactions que ses programmateurs n'avaient pas prévues, et qui leur sont parfois préjudiciables. Adam a certes une intelligence supérieure à la moyenne mais une vision binaire du monde, basée sur les seules considérations du bien et du mal. Il n'intègre pas les zones grises qui émaillent notre vie, ni les raisons de nos défauts, mensonges, ou autres petits arrangements avec la réalité, et qui pourtant rendent souvent la vie en communauté possible. Il n'analyse pas et ne tient pas davantage compte des raisons qui font que certains hommes sont faibles et d'autres forts. Car oui aimer c'est écouter, comprendre, mais aussi accepter … un programme qu'avaient visiblement oublié d'inclure Charlie et Miranda dans leur partenaire de vie !
J'ai du mal à dire lequel des trois personnages m'a le plus marquée tant les trois sont différents, attachants, et crédibles : y compris Adam !
Une machine comme moi fait sans hésitation partie de mes recommandations de lecture parmi les sorties littéraires 2020 ! Première lecture de cet auteur, je compte bien découvrir ses précédents livres. Cette lecture est d'ailleurs particulièrement adaptée en cette période de confinement liée au Covid19, période qui met en lumière l'importance du contact humain et les limites des relations virtuelles ou artificielles.

Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Ce que j'aime chez un auteur c'est lorsqu'il parvient à nous emmener ailleurs, quel que soit l'endroit où il nous transporte, mais qu'il innove tout en restant crédible, qu'il me porte à réfléchir à ce que nous sommes, avons été ou risquons d'être mais sans ennui, sans ton pontifiant et didactique. Et bien c'est ce que m'a offert Ian Mc Ewan en imaginant dans le Londres de 1982, un trio peu ordinaire : un homme, Charlie, une femme, Miranda et Adam, un androïde.

L'auteur installe ce trio dans le Londres politico-économique de l'époque mais en y apportant sa propre touche, traversant la guerre des Malouines, les attentats de l'IRA, les prises de position de Margaret Tatcher etc... en les incluant dans son histoire, les modifiant parfois (nous nous retrouvons en France avec Georges Marchais comme Président, les Beatles se sont reformés, Alan Turing n'est pas mort). Et dans ce monde, Charlie 32 ans, végète, boursicote avec plus ou moins de bonheur et grâce à un héritage achète un des androïdes (Adam ou Eve) mis sur le marché et fait la connaissance de sa voisine Miranda de dix ans sa cadette, dont il tombe immédiatement amoureux.

Mais le personnage le plus intéressant, le plus troublant est Adam car celui-ci est doté d'une intelligence artificielle de haut niveau, qui se veut parfaite surtout en matière d'éthique..... L'homme parfait ! Et c'est là que tout se corse car les deux amoureux ont chacun une part d'ombre, pour des motifs précis et qui ne correspond pas à la morale programmée d'Adam.

Comme le couple, je me suis attachée à cette machine presque humaine, poète à ses heures, tombant lui aussi sour le charme de Miranda. L'auteur lui attribue finalement l'âme de ce roman où chacun, humains et machine, se débat avec sa propre conscience face aux événements, à ses faiblesses et à ses actes. J'ai retrouvé la fluidité de l'écriture teintée d'ironie de Ian Mc Ewan, qui s'amuse à imaginer un Royaume-Uni dans lequel Alan Turing n'aurait pas été contraint au suicide pour éviter la castration chimique et qui devient grâce à ses travaux le "père" des ces humanoïdes modernes. 

Un monde parfait allez-vous me dire ?...... Loin de là, faites confiance à l'auteur pour être lucide malgré tout vis-à-vis des humains et y mettre les grains de sable nécessaires car les humains ne sont pas des machines....

A aucun moment le récit se relâche grâce à l'introduction d'événements qu'ils soient politique, financier, judiciaire, familial jusqu'à l'éventualité de l'arrivée d'un enfant au sein du foyer (mais pas une naissance ....cela serait trop simple). C'est un roman à tiroirs multiples qui retient notre intérêt grâce à l'ingéniosité et l'imagination de son auteur. Un récit à la fois utopique, humoristique et peut-être visionnaire.

Ce n'est pas un coup de coeur mais en cette période troublée que nous vivons, où nous nous posons beaucoup de questions sur nos comportements, sur notre façon d'agir dans le futur, j'ai aimé me plonger dans cet autre monde des années 80, dans un passé qui pourrait être notre présent ou notre futur. 

Ian Mc Ewan s'est amusé à refaire le monde, à sa manière, en imaginant (comme Paul Auster le fait souvent) : Et si....... Si Alan Turing n'était pas mort, si internet et les ordinateurs régissaient déjà le monde dans les années 80, un monde dans lequel il était déjà question que l'Angleterre sorte de l'Union Européenne..... 

Une lecture originale à la fois une page d'histoire revue et corrigée, une dystopie mêlée de science-fiction, une histoire d'amour qui n'est pas une romance et avec laquelle vous ne savez plus finalement ce qui est vrai ou faux..... Mais qu'importe puisque l'important c'est d'imaginer, de voyager et de réfléchir.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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ininteressant !!!
D'habitude j'aime l'humour de McEwan mais ici il ne se passe rien ...
Un homme achète un robot humanoïde et finit par le detruire....
Ce roman est long, rempli de circonvolutions et de repetitions, c'est soporifique !
Si vous voulez un bon roman de McEwan lisez plutot Expiation, le premier que j'ai lu de cet auteur et on peut dire presque le seul que j'ai vraiment aimé...
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Le dernier roman de Ian McEwan, "Une machine comme moi", nous immerge dans un monde uchronique dont l'action se situe à Londres en 1982 et où - notamment - Alan Turing, vieillard fringant à l'intelligence toujours aussi acérée, a poursuivi ses recherches et a offert au monde en open source le résultat de ses travaux en informatique. Il en résulte la création par une entreprise technologique d'avant-garde de la première génération d'androïdes mâles et femelles - des “Adam” et des “Eve” - dotés d'une intelligence et d'une faculté d'apprentissage exceptionnelles mais également de conscience, de valeurs morales, de désirs, d'émotions et d'une plastique qui reproduit à s'y méprendre la physiologie humaine.

Et c'est dans l'achat de l'un de ces androïdes, un Adam (faute d'une Eve disponible), que Charlie - le narrateur - investit sur un coup de tête jusqu'au dernier penny de l'héritage que lui a laissé sa mère. Charlie, c'est un trentenaire un peu oisif, un peu dilettante, qui survit péniblement en boursicotant en amateur et dont la principale préoccupation est de s'interroger sur la réciprocité de l'amour qu'il porte à sa voisine Miranda, une universitaire brillante et introvertie qui semble hantée par le poids d'un secret et d'une faute. Mais en introduisant Adam, l'androïde trop parfait, au sein de son couple, il a bien malgré lui ouvert la porte à des problématiques existentielles inattendues…

"Une machine comme moi" est un roman pétillant d'intelligence, d'ironie et de lucidité qui propose au lecteur une variante inédite sur le thème du triangle amoureux et en profite pour interroger - sans lourdeur - les notions de conscience, de justice et de morale en posant la question de la valeur intrinsèque d'une humanité incline à adapter la vérité - et ses conséquences - en fonction de ses intérêts et dont les émotions, en particulier négatives, transigent volontiers avec l'éthique.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui, au-delà d'une intrigue originale et plaisante à suivre, est également nourri de science, de culture et de philosophie et donne matière à réfléchir. Une lecture agréable et intéressante.

[Challenge Multi-Défis 2020]
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Je n'ai pas du tout accroché.
L'idée de départ - un monde futuriste au début des années 80 - était déjà bizarre. L'uchronie a du mal à fonctionner.
Après quoi, l'histoire est sombre (comme souvent avec cet auteur). A la limite du déprimant. Ian McEwan semble vouloir faire passer un message à travers son roman mais lequel ?
L'humanoïde est une machine dangereuse. le héros central est gros fainéant. La locataire du dessous a des envies de maternité. Oui bon, tout cela peine à justifier l'existence de ce roman.
Je pense qu'à l'avenir, je ne lirai plus cet auteur et pour le coup, ce n'est pas une uchronie !
Lien : https://twitter.com/SWANNBLUE
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