Tricoteuse amatrice, ce titre m'avait interpellée et j'étais curieuse, sans trop en attendre, de voir comment serait abordée ici cette thématique.
Au final, j'ai passé un moment de lecture purement récréatif et réconfortant avec ce roman d'ambiance, léger et divertissant, qui est un peu à la littérature ce que les comédies de Noël sont au 7ème art.
N'en attendez pas un roman d'action, car on est davantage ici sur une chronique de la vie quotidienne, émaillée de nombreuses anecdotes, plutôt amusantes et bien observées. Les personnages sont bien croqués, mais parfois assez caricaturaux. de nombreux détails, y compris sur l'univers du tricot, sont assez réalistes et "sentent vraiment le vécu". le tout est régulièrement assaisonné de traits humoristiques dont la subtilité laisse par contre malheureusement plutôt à désirer.
Le scénario, relativement prévisible, est cousu de ficelles parfois un peu trop rocambolesques . Mais malgré tout, et même sans avoir ressenti beaucoup d'émotions, je me suis identifiée et attachée au personnage de Jo, mère aimante, souvent débordée et fatiguée, qui tente de porter seule sa vie et sa famille à bouts de bras.
Si sur le fond, cette lecture a donc pu combler chez moi une envie de douceur sans prise de tête, il n'en reste pas moins un énorme problème sur la forme, avec une traduction, que j'ai trouvée absolument indigne et truffée d'innombrables coquilles (du moins dans sa version numérique).
Il manque des mots, des lignes, des passages entiers... Certaines phrases sont incompréhensibles, ou semblent traduites littéralement mot à mot, sans aucun effort pour restituer correctement le sens des expressions ou les traits d'humour.
(Sans être très regardante au style et à la plume pour ce type de lecture, il n'empêche qu'à ce stade de médiocrité dans la traduction, on frise l'insupportable, d'où ma note de 2,5 qui tient compte de la forme, alors que j'aurais été plus indulgente pour le fond, qui sans être exceptionnel, tient tout de même le rôle distrayant que j'en attendais).
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J'ai adoré cette histoire où les personnages sont attachants et où l'on retrouve l'ambiance et l'effervescence des tricoteuses face à l'arrivée de nouvelles laines ou devant un projet .
Il parle du quotidien, de la force de l'amitié, de la force que l'on peut trouver en soi pour inventer et réinventer sa vie, la tricoter pour qu'elle vous convienne, de la nécessité de s'affirmer en tant que femme, et non seulement en tant que mère, épouse ou professionnelle.
On retrouve avec plaisirs les personnages lorsqu'elles se rencontrent pour une soirée tricot à partager des bouts de vie.
Et surtout il parle d'espoir.
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Tendre, amusant et distrayant.
J'ai beaucoup aimé le lire.
On sourit souvent, on rit parfois. Et la peinture de ce village, où malgré quelques ragots, l'amitié joue un rôle essentiel réchauffe le coeur.
Une petite incursion à Venise, pour rêver. Des gens célèbres étonnamment agréables, des enfants parfois plus vrais que nature, une narratrice sympathique.
Et en prime, si vous ne tricotez pas ou plus, ce roman va vous donner furieusement envie de vous y (re)mettre :-)
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Une jeune femme, mère de deux jeunes garçons, à la suite du décés de son mari, décide de tout plaquer et de changer de vie. Elle ouvre une boutique de tricot, dans une petite ville du bord de mer, et décide d'y adjoindre un club de tricot où les passionnées pourront venir se retrouver et échanger conseils, modèles ou confidences.
Si vous aimez les comedies romantiques et le tricot, ce livre est pour vous. A sa lecture, on passe un moment agréable, sans prise de tête inutile!
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C'est extraordinaire cette résurgence du tricot. C'est une véritable forme d'expression artistique. [...] A l'époque, il s'agissait essentiellement d'hommes qui fabriquaient des braies ou des tapis de laine [...].Mais c'est toujours la même chose [...] : lorsque les hommes font quelque chose, c'est un art, mais, quand ce sont les femmes qui s'en chargent, ce n'est plus qu'un passe-temps. C'est vraiment insupportable.
A un moment, les enfants sont minuscules et vous essayez de retirer leur maillot sans trop tirer sur leur tête et, la minute d'après, ils sont en train de vous prendre un crédit bancaire et de s'installer en couple dans leur premier appartement ; [...] Tout va tellement vite.
Avec les bébés, on ne peut pas être autoritaire, sauf si tu es une saleté finie. Alors, on finit par s’habituer à faire des compromis, à cajoler tout le monde et à manger les restes du dîner, ce qui n’aide guère à s’entraîner à devenir impitoyable. Ce serait une manière idéale pour reprogrammer les gens, ceux qui ont une tendance aux abus de pouvoir. Oblige-les à s’occuper d’un petit de deux ans pendant toute une semaine sans pouvoir acheter les gens ou les enfermer dans les placards.
Lorsqu'on vous insulte, la seule manière de réagir est d'ignorer la personne. Lorsqu'elle voit que cela ne vous fait rien, elle cesse de vous provoquer.
Chaque fois que je sens que les choses m’échappent, j’ai envie de tricoter, et le rythme des rangs et la sensation de la laine entre mes doigts suffisent généralement à m’aider à récupérer, même lorsque je suis en train de tricoter un châle pour une grande star de cinéma et que je dois accélérer afin d’aller dans sa résidence de campagne et récolter des scoops pour Ellen.