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Mathieu Dosse (Traducteur)
EAN : 9782367322353
120 pages
Editions Chandeigne (17/02/2023)
5/5   4 notes
Résumé :
Ce long poème, qui se lit comme un roman, raconte la vie de Severino, un habitant du Nordeste qui entreprend une longue migration à travers le sertão pour rejoindre Recife où il espère trouver une vie plus amène. C’est un destin commun, celui des habitants du Nordeste, qui est raconté à travers un seul Severino. Malgré les paysages de désolation qu’il traverse, l’espoir se fait note finale. Mort et vie severine est un poème de combat, toujours d’actualité, qui, par-... >Voir plus
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critiques presse (3)
LeMonde
18 juillet 2023
Un texte puissant, qui nous parle des migrants et des inégalités partout et de tout temps.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
11 juillet 2023
Dans un village, l’enfant d’un maître charpentier naît ; l’espoir aussi. Cette scène d’une beauté intemporelle parachève un texte puissant, qui nous parle des migrants et des inégalités partout et de tout temps.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
14 juin 2023
Un superbe texte poétique d’un écrivain admiré au Brésil, qui a inspiré le chanteur Chico Buarque.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nous sommes de nombreux Sévérinos
pareils en tout dans la vie :
la même grosse tête
qui s’équilibre péniblement,
le même ventre enflé
sur les mêmes jambes fines,
et pareils aussi parce que le sang
qu’on utilise est peu épais.
Et si nous sommes des Sévérinos,
pareils en tout dans la vie,
nous mourons d’une mort pareille,
de la même mort séverine :
cette mort dont on meurt
de vieillesse avant trente ans,
d’embuscade avant vingt ans,
de faim un peu chaque jour.

(p.21)
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Depuis que je migre
je ne vois que la mort d’active
je n’ai croisé que la mort
parfois même une mort festive ;
il n’a trouvé que mort
celui qui pensait y trouver vie,
et le peu qui n’était pas mort,
c’était une vie sévérine
(cette vie qui est moins vécue
que défendue,
qui est encore plus sévérine
pour l’homme qui migre)

(p.45)
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— Et d'où venez-vous,
frères des âmes,
votre traversée,
où a-t-elle commencé ?
— Là où la Caatinga est la plus sèche,
frère des âmes,
là où même I'herbe folle
ne pousse pas.
— Et cette mort, était-elle mourue
frères des âmes,
était-ce une mort mourue
ou était-ce une mort tuée?
— Point de mort mourue,
frère des âmes,
c'était une mort tuée
dans une embuscade.
— Et que recelait cette embuscade,
frères des âmes,
et avec quoi l'a-t-on tué,
avec un couteau ou par balle?
— Il a été tué par une balle,
frère des âmes,
c'est le moyen le plus sûr, la balle
de plus loin elle transperce.
— Et qui lui a tendu cette embuscade,
frères des âmes,
qui a lâché sur lui
cet balle-oiselle ?

p. 27.
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