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Auteure de bandes dessinées et dessinatrice pour Charlie Hebdo depuis dix ans, Catherine Meurisse a vécu le massacre du 7 janvier comme une tragédie personnelle, qu'elle a raconté en détail dans le bouleversant La Legereté, un roman graphique paru en début 2016. Une oeuvre magnifique dans laquelle elle rend hommage à la culture, et à « cette légèreté indispensable de l'être », qu'il faut s'efforcer de conserver après la tragédie.

Dans un ambitieux roman graphique qu'elle avait initié avant le massacre de Charlie Hebdo, mais qui ressort dans une très belle nouvelle édition publiée aux éditions Sarbacane, elle change de registres en s'interessant aux p etites histoires de grandes amitiés entre peintres et écrivains.

La passerelle entre deux arts majeurs que sont la peinture et la littérature. s'apellent le Pont des arts.

Catherine Meurisse a la bonne idée de l'emprunter dans sa dernière BD et nous amène dans une jolie promenade d ans l'histoire de l'art, en ressortir des anectodes véridiques, et les raconter de façon très ludique.

Des relations parfois passionnées parfois orageuses, entre les écrivains et leurs alter-ego les peintres se découvrent au fil des pages de cette BD aussi ludique qu'érudite : Diderot et Zola, Proust et Balzac, Théophile Gautier, Baudelaire dialoguent ainsi à travers leurs oeuvres face à Vermeer, Manet, Gustave Moreau ou Paul Cézanne.

Ce petit cours d'histoire de l'art drôle et pédagigique est à recommander pour tous ceux qui veulent s'instruire sous un angle inédit et plus léger qu'à l'accoutumée.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sur une rive, la littérature, sur l'autre, la peinture.
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Ce tome regroupe une douzaine d'histoires courtes évoquant par ordre chronologique des relations entre un écrivain et des artistes. Sa première édition date de 2012. Il a été entièrement réalisé par Catherine Meurisse pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il comprend quatre-vingt-quinze pages de bande dessinée. Il peut être considéré comme une suite thématique de Mes hommes de lettres : Petit précis de littérature française (2008) dans lequel elle évoquait ses écrivains de prédilection, chacun disposant d'un chapitre, l'ensemble formant une fresque de morceaux choisie de l'histoire de la littérature. Chaque histoire comprend entre deux et treize pages.

Sur une rive, la littérature, sur l'autre, la peinture. Entre les deux, un pont qu'empruntent les écrivains et les peintres, fascinés par la beauté d'une toile de l'un, puisant l'inspiration d'un roman de l'autre. Voici quelques petites histoires de grandes amitiés entre les arts. - La vie de l'esprit, six pages, comment le philosophe Diderot se vide la tête au musée, tout en remplissant la nôtre. En 1765, Diderot achève sa collaboration à l'Encyclopédie. Il est temps pour lui de profiter de vacances de l'esprit, car il a donné vingt ans de sa vie à ce dictionnaire, il a enfin droit lui aussi au repos futile. Dans sa demeure, son serviteur Jacques lui apporte le courrier : des factures, une carte postale de Friedrich Melchior Grimm séjournant chez Catherine II, qui lui demande de s'occuper de sa revue. Denis Diderot décide alors de profiter de la revue de Grimm, en développant une activité de critique littéraire artistique : ses Salons, compte-rendus à la fois techniques et poétiques des expositions de l'Académie des Beaux-Arts, rédigés dès 1759, font de lui le pionnier de la critique d'art – à une époque où l'on prétend que seuls les peintres peuvent juger de la peinture. Il se livre à cet exercice avec La raie (1728) de Jean Siméon Chardin.

Masterclass, huit pages, comment Delacroix casse du sucre sur le dos d'Ingres, laissant des miettes partout chez George Sand. Dans sa demeure, George Sand enjoint Eugène Delacroix à cesser de se trémousser, car ils sont attendus à dîner. le potage va refroidir. À propos de soupe, il lui demande si elle a vu la Stratonice de Jean-Auguste-Dominique Ingres. La réponse est positive : elle a trouvé ça puéril et maniéré. Elle continue : Ingres est un homme de génie, mais ce qui lui manque, c'est la moitié de la vue, la moitié de la vie, la moitié de la peinture… Grave infirmité qu'on lui pardonnerait s'il n'érigeait pas son impuissance en système. Delacroix lui suggère de juger l'oeuvre, et d'oublier l'homme. Elle rétorque que c'est bien dit pour quelqu'un qui ne peut le souffrir. le problème c'est que, quand un tableau accuse une paralysie mentale à ce point, elle ne peut s'empêcher de déplorer l'erreur du maître. Sa Stratonice a l'air d'avoir un balai dans… Dans l'Antiochus. Delacroix en rajoute en lui demandant si elle a remarqué comme Ingres confond couleur et coloration.

Avec Mes Hommes de lettres, l'autrice évoquait directement les écrivains qui l'ont construite en tant que personne, et en tant qu'artiste. Ici, elle évoque les grands peintres qu'elle a découverts et appréciés par l‘entremise d'écrivains célèbres, faisant preuve d'humilité, en transmettant à son tour la parole de ces grands auteurs, en s'effaçant derrière eux et leurs critiques d'art. Au cours de ces dix chapitres, elle met en scène successivement Denis Diderot comme premier critique d'art, commentant La raie de Jean Siméon Chardin (1699-1779), puis François Boucher (1703-1770), Jean-Baptiste Greuze (1725-1805). Viennent ensuite Eugène Delacroix (1798-1863) parlant peinture à Frédéric Chopin (1810-1849), en présence de George Sand (1804-1876), Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil). Théophile Gauthier (1811-1872) et sa myopie se lançant dans des travaux de critique sur Gustave Moreau, Gustave Doré, Ingres, Théodore Chassériau, et Eugène Delacroix. Charles Baudelaire (1821-1867) en 1862 transformé en guide du musée d'Orsay pour donner son avis sur les croûtes (Jean-Léon Gérôme, Amaury Duval, Jean-François Millet), puis le plus grand des plus grands (Eugène Delacroix), et un moderne (Édouard Manet). Émile Zola (1840-1902) avec Eugène Delacroix, Édouard Manet, Claude Monet, Auguste Renoir, Berthe Morisot, Edgar Degas, Gustave, Camille Pissarro, Alfred Sisley et Paul Cézanne. Marcel Proust (1871-1922) fréquentant les salons des impressionnistes pour composer le personnage du peintre Elstir. Jean Lorrain (1855-1906, Paul Alexandre Martin Duval) racontant une toile de Gustave Moreau dans son roman Monsieur de Phocas (1901). La relation entre Man Ray (1890-1976, Emmanuel Radnitsky) et Kiki de Montparnasse (1901-1953, Alice Prin). le chapitre suivant est consacré à la relation entre Pablo Picasso (1881-1973) et Guillaume Apollinaire (1880-1918), alors que le tableau La Joconde est dérobé au musée du Louvres. C'est enfin Honoré de Balzac (1799-1850) qui écrit le chef d'oeuvre inconnu (1831) qui sera ensuite illustré par Pablo Picasso.

Le lecteur est surpris de découvrir la diversité des approches pour évoquer la pratique de la critique de l'art. Diderot commente les tableaux avec fougue, Eugène Delacroix n'hésite pas à s'exprimer sur ses confrères, et Charles Baudelaire réalise la visite guidée d'un musée. D'un autre côté, l'observation des oeuvres d'art et la fréquentation des peintres amènent Marcel Proust à composer un personnage peintre lui-même pour La recherche du temps perdu. Jean Lorrain écrit un roman sur la recherche du regard le mieux rendu et comment cela peut rendre fou un homme. Puis il s'agit du vol de la Joconde. La scénariste met à profit la diversité des critiques, de leur métier, de leur statut social, produisant un effet de renouvellement, évitant toute redondance. L'artiste dessine dans un registre descriptif, mêlant formes simplifiées et exagérations de l'expression des visages et des mouvements corporels. le lecteur sourit en voyant les mimiques de Diderot, son agitation, son visage comme exploser vers le haut quand il reçoit une baffe magistrale. Chopin est irrésistible avec sa longue tignasse qui masque son visage, et ses torrents de larmes, ce qui contraste fortement avec le comportement plus posé de George Sand. Charles Baudelaire est habité par l'intention de ses émotions. Zola apparaît beaucoup plus posé et réfléchi. Proust ressemble à un vrai dandy en proie à une vive curiosité. Balzac gesticule plus. Il n'est pas possible d'accuser Catherine Meurisse d'idolâtrie vis-à-vis de ces grands écrivains, et pour autant elle les met en scène en étant en phase avec leur personnalité d'auteur.

Le lecteur guette (et trouve) les ressemblances dans ces personnages historiques célèbres. Il est tout aussi impressionné par la capacité de l'artiste à évoquer les tableaux célèbres des grands peintres, avec ces traits de contour encrés et comme un peu tremblés ou mal assurés. À chaque fois, il reconnaît du premier coup d'oeil l'oeuvre concernée : aussi bien La raie (Chardin) que La grande odalisque (Ingres), Un enterrement à Ornans (Courbet), La liberté guidant le peuple (Delacroix), Les glaneuses (Millet), le déjeuner sur l'herbe (Manet), Les raboteurs de parquet (Caillebotte), Guernica (Picasso), etc. Il est probable qu'il découvre également quelques oeuvres qu'il ne connaissait pas. Il remarque que l'artiste met en oeuvre une narration visuelle variée et riche. Elle peut aussi bien passer de cases avec un arrière-plan regorgeant de détails, qu'à une suite de trois cases s'attachant au mouvement d'un personnage, avec un arrière-plan vide. Au fil des pages, le lecteur se surprend à ralentir son rythme pour prendre le temps d'admirer une case ou une prise de vue remarquables : la façade de l'habitation de Diderot, la rampe en fer forgé de l'escalier, le superbe jardin de la demeure de George Sand à Nohant, le démontage en règle du décor du tableau Stratonice et Antiochus (Ingres) par Delacroix, l'énoncé des peintres souffrant de la vue (astigmate pour El Greco, strabisme divergent pour Rembrandt, cataracte pour Monet, dégénérescence maculaire pour Degas, xanthopsie pour Van Gogh, dacryocystite pour Pissarro, sclérodermie pour Klee, hémorragie dans l'oeil droit et cécité dans l'oeil gauche pour Munch), Charles Baudelaire agitant son parapluie pour que les visiteurs ne le perdent pas de vue, Proust de promenant dans les plages de Monet, Boudin, et Manet, le policier se retrouvant dans les Enfers, Arsène Lupin, ou encore Vénus dans son conque et ramassant des champignons.

L'art de la critique exercée par des écrivains vis-à-vis de peintres, mais pas seulement : et ça peut faire une BD, ça ? le lecteur peut faire confiance à Catherine Meurisse pour lui raconter tout ça avec une verve et un enthousiasme communicatif, et non feint. Il sent qu'elle a apprécié de voir ces chefs d'oeuvres (et quelques croûtes) par les yeux de maîtres de la langue française tentant d'exprimer leur ressenti devant ces tableaux, de décortiquer ce qui fait une grande oeuvre. Il découvre des chapitres relativement courts, et denses, il n'y a qu'à songer au nombre d'artistes évoqués. Il ne se sent ni perdu, ni exclu car l'autrice évoque en majeure partie des chefs d'oeuvre connus du très grand public. Il se dit qu'il retournerait bien en voir quelques-uns sur cette liste, à commencer par les Delacroix, car il les percevra différemment, avec plus de discernement après cette bande dessinée. Il se met à rêver d'un second tome sur l'art moderne.
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Le Pont des Arts nous raconte la rencontre entre la peinture et la littérature du XIXe siècle au début de XXe. Jusqu'à lors, ces deux arts se tenaient à distance, mais avec le romantisme, les différents Arts se sont rapprochés. Catherine Meurisse nous le raconte sous forme d'anecdotes, de citations, avec quelques digressions humoristiques, et un style parfois iconoclaste. C'est une suite d'histoires, en quelques pages, tournant autour d'un auteur, d'un peintre, d'un petit groupe, à différentes périodes. Il y a quelques beaux moments : ceux où les citations sont mises en situation, avec quelques belles réflexions que cette période à favorisé. Mais l'ensemble reste assez anecdotique, on sent un coup d'essai que Catherine Meurisse concrétisera plus tard avec plus de profondeur dans son “Delacroix”.
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Je n'ai pas du tout accroché à cette bande-dessinée qui est une recueil de petites histoires illustrant des amitiés entre peintres et écrivains, le tout avec l'humour pas toujours très subtil de Catherine Meurisse et ses dessins assez caricaturaux.
En fait, il n'y a pas une vraie histoire (ou plusieurs vraies petites histoires) mais une suite de sketches assez décousus mais bourrés de références artistiques (peinture, littérature, etc)
J'ai survolé la seconde moitié du livre tellement je n'étais pas dedans...
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Avec "le pont des arts" Catherine Meurisse évoque les liens entre peinture et littérature à travers diverses saynètes mettant en scène des écrivains célèbres discourant sur les grands peintres. Ainsi Baudelaire étrille Millet avant de s'enthousiasmer pour Delacroix, George Sand et Théophile Gautier taillent un costard à Ingres, Apollinaire et Picasso ont des sueurs froides lorsque la Joconde est dérobée, etc ...

C'est très érudit, c'est très drôle, le dessin est très plaisant mais je sais déjà que je ne retiendrai pas grand chose de ma lecture. Les sujets abordés ont beau être passionnants, le traitement trop rapide, trop axé sur une outrance un peu fofolle ne permet pas à ma petite tête de retenir les informations et de s'imprégner du propos.
Reste une lecture très sympathique et l'envie de voir ou revoir les tableaux évoqués.

Challenge B.D 2017
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Catherine Meurisse nous livre ici un ouvrage plaisant , érudit .A travers une série d'historiettes elle nous raconte les liens qui existaient entre peintres et écrivains en la fin de ce 19ème siècle.Si j'ai été charmée par les anecdotes , intéressée par cette histoire de l'art et si j'ai redécouvert beaucoup d'épisodes oubliés , j'ai été beaucoup moins enthousiasmée par les dessins qui relèvent certes avec talent plus de la caricature que du graphisme.
Que les puristes ,ne m'en veuille pas je suis profane dans ce genre de lecture et je remercie encore Babelio, sa masse critique BD et les éditions Sarbacane pour m'avoir donner à apprécier cet ouvrage
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Humour, érudition, caricatures, caractérisent ce roman graphique intéressant, reliant les écrivains et les peintres. On redécouvre les tableaux, les peintres, les auteurs et ce qui les unit à travers des anecdotes plus ou moins connues ou oubliées.
Une revisite sympathique de l'Histoire de l'Art, pleine d'humour. A découvrir !
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Je ne sais pas si à l'issue de la lecture de cette bande dessinée je saurai sans l'ombre d'un doute distinguer un chef-d'oeuvre d'une croûte (tous les goûts ne sont-ils pas dans la nature ?), mais une chose est sûre : j'ai pris beaucoup de plaisir à cette promenade artistique proposée par Catherine Meurisse.

L'auteur propose ici son musée idéal, elle sélectionne les peintres qui ont marqué leur époque et pour en parler fait interagir des écrivains célèbres, forme de clin d'oeil à l'une de ses précédentes bandes dessinées "Mes hommes de lettres".
C'est extrêmement drôle, il y a des jeux des mots, ainsi Diderot s'adressant à son valet : "Arrêtez d'être fataliste, Jacques, c'est usant à la fin !", des phrases cinglantes telle celle de George Sand : "Le problème c'est que, quand un tableau accuse une paralysie mentale à ce point, je ne peux m'empêcher de déplorer l'erreur du maître.", le mystère sur la Joconde est résolu (ou pas) par un gardien : "Si vous croyez vous adresser à une demoiselle, vous vous gourez. Vingt ans que je suis ici, vingt ans que je dis que cette bonne femme est un homme.", Emile Zola se désespère quelque peu de l'incompréhension des personnes de son époque : "Un chat. Noir. Ca les fait rire. Ah bien sûr, vous n'avez pas perdu votre journée, quand vous trouvez un chat. C'est la seule métaphore sexuelle que vos pauvres cerveaux de frustrés puissent comprendre.", tandis que Charles Baudelaire s'enthousiasme pour le génie de Delacroix : "Pas hautain. Supérieur à nous tous. Retenez bien ça : Delacroix est le plus suggestif de tous les peintres ... celui dont les oeuvres rappellent à la mémoire des sentiments et des pensées poétiques qu'on croyait enfouis pour toujours dans la nuit du passé.".
J'ai en tout cas souri voire ri par moment et ce, du début à la fin, ce fut donc un très bon moment de lecture.
Il y a aussi d'autres phrases plus profondes, plus sérieuses : "Le génie de l'artiste peut certes être comparé à une difformité du cerveau, à une folie, mais c'est croire alors que la perle est une infirmité de l'huître !", quelques vérités énoncées sur des peintres qui auront eu du mal à percer : "Longtemps incompris et méprisé, Cézanne connaîtra le succès sur le tard. Ses "ratés" ouvriront la voie ... au cubisme. L'art a ses raisons que la raison, heureusement, ne connaît point.", en somme, cette bande dessinée est un condensé fort agréable d'art, qu'il soit littéraire ou de peinture.
C'est ludique et à aucun moment barbant, c'est écrit de façon intelligente, sans chercher à donner une leçon magistrale et cela convient quel que soit le niveau de culture du lecteur.
J'ai particulièrement apprécié l'articulation que fait ressortir l'auteur entre les peintres et les écrivains, généralement ces deux formes d'art sont présentées séparément or, elles sont liées l'une à l'autre.
Le graphisme relève de la caricature mais cela ne m'a aucunement dérangée, je trouve même que cela colle parfaitement avec le ton de cette bande dessinée.
L'index en fin d'ouvrage des personnalités croisées dans le récit est bienvenue et complète à merveille celui-ci.

"Le pont des arts" est un album plein de fraîcheur et d'humour, qui se lit avec beaucoup de plaisir, servi par la plume caricaturale de Catherine Meurisse, et qui permet de revisiter de façon ludique les classiques de la peinture française.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Dans le pont des arts, l'auteur, Catherine Meurisse, nous invite à découvrir les liens qu'entretiennent les écrivains avec les peintres. Elle revisite avec humour l'histoire de la Littérature et l'histoire de l'Art, et met en évidence les correspondances intimes entre écriture et peinture.

Si je n'ai pas été emballée plus que ça par le graphisme, qui s'apparente plus à l'art de la caricature ( ce qui était sans doute imposé par le sujet et la façon dont l'auteur voulait traiter celui-ci), j'ai beaucoup apprécié à la fois le sujet, la façon très humoristique dont il est traité et la mine d'informations qui sont égrenées tout au long de l'album.

Anecdotes que j'ignorais, ou rappels d'histoires que je connaissais mais que j'avais plus ou moins oubliées, j'ai trouvé cet ouvrage extrêmement riche et très bien documenté.
J'y ai trouvé plusieurs degrés de lecture, selon le "niveau de culture" du lecteur: la personne complètement ignorante du sujet peut déjà trouver une bonne distraction avec ces histoires courtes dans lesquelles l'humour affleure à chaque réplique; l'amateur d'art et de littérature, selon son niveau, peut vérifier ce qu'il sait déjà ou trouver une nouvelle base d'approfondissement à ses connaissances, car il pourra y déceler plein d'allusions et de sous-entendus qui lui parleront.

Cerise sur le gâteau, j'ai trouvé que l'index des peintres, écrivains et personnalités cités qui se trouve à la fin de l'album complète parfaitement celui-ci et lui permet de prendre une bonne place dans les livres de référence des bases de l'Histoire de l'Art.

Un grand merci à Babélio et aux éditions Sarbacane pour ce très bon moment passé grâce à Masse critique BD!
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Petites histoires de l'art et de la littérature racontées avec fantaisie et un enthousiasme certain par Catherine Meurisse.
Des anecdotes, des réflexions sur l'art, les artistes, les liens et les contradictions qui peuvent naître entre eux.
Delacroix, Manet, Picasso, Zola, Baudelaire, Proust, George Sand, Chopin, Renoir... Et tant d'autres personnalités éminentes sont évoquées ici !

Il m'a semblé nécessaire de posséder un certain bagage culturel pour saisir toutes les subtilités de l'ouvrage. Les histoires qui m'étaient déjà un peu connues m'interpelaient davantage que celles qui m'étaient inconnues. de même pour les oeuvres et artistes, je me sentais un peu perdue parfois.
Sûrement un livre à relire, posément.
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