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Clémence Michallon (Autre)
EAN : 9791090062573
320 pages
Editions iXe (25/09/2020)
4.25/5   10 notes
Résumé :
Véronica qui a décidé de devenir culturiste suit un entraînement intensif en vue d'une compétition qui, espère-t-elle, la fera passer élite. Sous la gouverne de son coach, Caleb, elle court, soulève des poids plus lourds qu'elle, se soumet à un régime alimentaire draconien pour obtenir le corps parfait, tout en muscles et tendons, qu'elle devra présenter sur scène à peine revêtue d'un bikini rouge à strass. Quand, patatras: Camélia, sa soeur, lesbienne et mariée à u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps est le premier roman de Clémence Michallon et il sort ce 25 septembre. J'ai eu la chance de le découvrir avant sa sortie et je tiens à remercier Elvire et les Éditions iXe pour leur confiance. Comme toujours, je vous partage mon ressenti tel qu'il est, qu'importe qu'il s'agisse d'un SP ou d'un achat personnel.
La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps raconte l'histoire de Véronica, une culturiste assez suivie sur les réseaux sociaux, qui vit grâce à des sponsors, des plannings d'entraînements qu'elle prépare et vend ensuite sur le net, etc. Dans trois mois aura lieu une grosse compétition qui pourrait lui permettre de toucher gros et de se faire une place au sein de l'élite, elle doit donc s'entraîner encore plus dur, se préparer au mieux pour ce nouveau défi. Mais voilà que sa soeur, Camélia, l'appelle en catastrophe : enceinte, elle a eu un accident et doit désormais rester alitée pour les prochains mois à venir. Elle a besoin de l'aide de Véronica, il faut que celle-ci gère son commerce à sa place. Or il s'agit d'une pâtisserie et Véronica n'y connaît franchement rien si ce n'est estimer le nombre de calories, glucides… de chaque gâteau. C'est donc un nouvel univers, pastel, sucré, délicat, qui s'ouvre à Véronica, habituée des salles de sport, à la sueur, la performance sportive, le dépassement de soi. Et se dépasser, c'est ce qu'elle va devoir faire pour réussir à tout conjuguer.
Dans ce roman, on y découvre le culturisme – pas forcément tout son univers mais une bonne partie, me semble-t-il : la persévérance, les concours, le contrôle de soi, le contrôle de sa nourriture et la préparation physique qu'il faut pour toujours tendre au meilleur niveau possible. Pour cela, il faut visiblement faire pas mal de sacrifices. Cela dit, Véronica ne parle pas de sacrifices car c'est ce qu'elle aime faire, nous dit-elle, et c'est ce qui régule sa vie. Croyez-moi, « régulation » est le motle plus approprié car cela va de son quotidien (renforcement musculaire le matin, bloguer, s'occuper d'Instagram, faire des courses et préparer ses repas en avance… la journée, travailler le cardio le soir) à sa nourriture (les grammes ingurgités, combien de protéines? …), au contrôle de sa taille, etc. Il se trouve que, pour être au top, elle suit un régime en plus de s'entraîner mais, pour être honnête, j'ai trouvé que cela relevait plus du trouble alimentaire que d'un régime. Mais, allez, parlons plutôt de l'histoire et des personnages qui l'animent.
Il y a bien sûr Véronica, à la fois héroïne et narratrice, personnage complexe et pour qui je n'ai pu m'empêcher d'avoir de la compassion, mais il y a également sa soeur, Camélia. Celle-ci, j'admets avoir eu un peu de mal avec elle : je comprends qu'elle préfère se reposer sur un membre de sa famille plutôt que sur un ou une inconnu·e mais, dans sa façon de faire, ça ressemble plus à du forcing. Toutefois, il est vrai qu'elle a su me toucher à quelques occasions. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne laisse pas indifférent·e ! Il y a également Caleb, le coach sportif, qui m'a plu d'emblée tout autant que j'ai eu une sorte de répulsion le concernant – cela m'arrive parfois, que ce soit justifié ou non, c'est très personnel. Il est là pour soutenir Véronica, pour l'aider dans ses performances, l'aider à adapter son régime en fonction des compétitions et des objectifs… C'est un homme très présent dans la vie de la jeune femme. Enfin, il y a Nico qui travaille à la pâtisserie de Camélia et qui va donc être comme un mentor dans ce domaine pour Véronica. Nico est l'un de mes personnages préférés, il y a quelque chose de très doux en lui que j'apprécie beaucoup. En plus de ce qu'il apporte à l'héroïne, il a sa propre vie. Ainsi tout ne tourne pas autour de la pâtisserie et, le soir, il est drag queen (ce n'est pas le sujet le plus abordé dans le livre, toutefois). En fait, ce dont je me rends compte a posteriori et qui est l'une des forces de ce roman, c'est que les personnages sont nuancés, ont du relief et sont, par bien des aspects, réalistes. On aurait pu me dire que c'est basé sur une histoire vraie (ce qui n'est pas le cas, à ma connaissance), j'y aurais cru sans problème.
Pour ce qui est de l'histoire, elle est dense, il se passe beaucoup de choses et cela pousse Véronica à avancer, à évoluer. À s'épuiser, aussi. Ce corps, cette mécanique si bien huilée qui pourrait bien craquer si on n'y prend pas garde, c'est ce qui nous permet de bouger, c'est un outil de travail primordial pour l'héroïne, et elle y fait donc d'autant plus attention. Mais le cajole-t-elle pour autant ? le corps, c'est ce qui est au centre du récit. Pour la culturiste, pour son coach, mais aussi pour Camélia, ce corps qui défaille et l'oblige à rester alitée, et pour Nico qui performe le genre durant la nuit. le corps, encore et toujours. Mais s'il est bien la pierre angulaire du roman, d'autres sujets sont également bien présents – in fine, certains touchent également au corps, de près ou de loin. Je ne vais pas développer là-dessus : ma chronique se fait longue et je crains vous dévoiler certains pans du récit.

La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps, c'est une histoire foisonnante, avec ses hauts et ses bas, avec ses interrogations, ces choses qui frôlent la surface et pourtant nous interpellent avec force… La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps, ce sont des individus qui se croisent, se côtoient, qui avancent à leur rythme, qui essaient de se mouvoir dans ce monde parfois trop rigide. La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps, c'est un roman qui m'a plu, dont j'ai aimé l'histoire comme les personnages, et qui m'a laissé une forte impression.
La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps est une belle réussite et je me demande déjà quel récit Clémence Michallon nous offrira pour son prochain livre.
Bonne lecture à vous.
Lien : https://malecturotheque.word..
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Ceci n'est pas un roman, c'est une claque !


Réaliste, sans concession, Clémence Michallon nous offre, dans ce premier roman, des portraits humains forts, et complexes.



Ce premier roman de Clémence Michallon, qui vit à New York et écrit aussi bien en français qu'en anglais, nous introduit dans l'univers de trois personnages en pleine mutation : Veronica la culturiste, qui vit au rythme des séances d'entraînement, des repas calibrés au gramme près, de la fonte des graisses et de la prise de muscles. Camélia la pâtissière très chic, mariée à une tradeuse de la bourse de New York et clouée au lit par une grossesse difficile. Nico, qui se partage entre la pâtisserie le jour et les scènes drag la nuit. C'est aussi un roman des corps tels qu'ils sont, devraient être ou seront, au gré des transformations qu'entraînent la puberté, les régimes, la grossesse, le sport intensif, l'art de la séduction.*

« le parfum des tartines que je mangeais encore à quinze ans, quand ce corps auquel je n'avais jamais pensé est soudain devenu un phénomène, un objet de remarques, dis donc t'as grandi. Quand il est devenu clair que grandir, ce n'était pas seulement gagner des centimètres de hauteur. »

Cette jeune femme est le résultat d'une équation rigoureuse : contrôle de son corps, de son poids, de calculs et d'obligations. Dans la balance, son sport, le culturisme, qu'elle pratique jusqu'à l'overdose. Et puis Camelia, sa soeur, qui viendra bousculer ce quotidien si bien réglé…

« Etre libre, c'est obéir aux règles que l'on a choisies »

Si notre être est la somme de nos expériences, Veronica est le modèle. D'un traumatisme à un autre, elle choisit souvent la voie de la facilité, comme elle dit. Alors que dans son quotidien, c'est bien d'une force mentale colossale dont elle fait preuve.

Au fil des pages, j'ai été le témoin de son parcours, de ses errances, de sa détermination. de cette obligation d'aller droit dans le mur pour mieux renaître. Se laisser voir de l'Autre, se libérer de ses freins.
Le travail est long, la patience de rigueur dans cette course folle où le lâcher prise salvateur demande au contraire un effort surhumain pour se laisser approcher.

« J'aurais du la sentir, cette présence près de moi, un ajustement presque imperceptible dans l'équilibre du monde ».

Si j'ai apprécié l'histoire, la descente puis la reconstruction de Veronica, c'est aussi parce que la toile de fond de ce roman est dense et riche en informations. C'est un roman fort, puissant. Une véritable spirale qui vous aspire puis vous libère avec l'espoir et le soulagement.


Le monde du sport, que l'on sait exigeant, nous apparait ici avec ces dérives et les aspects moins positifs que l'exigence de l'élite fait payer au corps qui s'y plie.


Et puis il y a l'argent, que Veronica gagne grâce à Instagram. A des programmes qu'elle confectionne et vend sur son site internet. Les sponsors qui la paie pour diffuser leurs produits lors d'entrainements inspirants pour ses milliers de followers. Ces mêmes réseaux sociaux nourriciers s'effaceront très vite alors que l'athlète commence à réellement s'ouvrir à ses abonnés. Cela me révolte et me glace mais cela me parle aussi. Sans vouloir cracher dans la soupe, je déplore le manque d'authenticité de ce réseau social parfois anti-social …

Parmi les personnages emblématiques de ce roman il y a aussi Nico. Cette belle âme, croisée par hasard et par nécessité, est le point de départ de la reconstruction. J'ai adoré sa personnalité.
Pâtissier le jour, Drag Queen la nuit, il est un amoureux universel. Les hommes, les femmes, il n'aime pas les cases, et malgré l'insistance de ses parents, préfère ne s'enfermer dans aucune.
Quelle jolie manière d'aborder la liberté d'aimer ! l'absence de jugement, la nécessité de se retrouver dans un genre ou dans un autre et de suivre les codes qui correspondent. de tout nommer.



« Parfois les débuts aiment se déguiser en fin »


En refermant ce roman, je n'ai qu'un souhait à formuler : que la plume de Clémence Michallon soit inépuisable.
En tout cas, je serai au rendez-vous du prochain début !

Merci Elvire des éditions Ixe d'avoir mis en lumière un tel talent, et de me l'avoir fait découvrir.

Si vous avez envie d'en lire un peu plus, le premier chapitre est dispo en accès libre sur le site des éditions Ixe.
Lien : https://serialreadeuz.be/la-..
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Tout d'abord, outre l'attrait d'un livre des éditions iXe, il y a eu la fascination pour un monde si différent du mien, si nouveau et inconnu. Pendant que je lisais sur mes pauses repas au boulot, me nourrissant de gâteau, Véronica pesait ses aliments, se contentait de poulet fade, de feuilles d'épinard et de shake de protéines. Bref, un gouffre entre nous. J'ai été sidérée par cette vie de contrôle, d'astreinte et de mental d'acier. L'obstination et la volonté, les entraînements matin et soir, le jeu des sponsors, les concours qui jugent en quelques secondes le travail de plusieurs mois, les sacrifices côté vie personnelle, etc. : ce roman est une véritable plongée dans le monde des bodybuilders. Et je vous le garantis, c'est captivant.

Puis, au fil de cette écriture belle et agréable, je me suis investie, passionnée par ses trajectoires de femmes surtout : Véronica, Carmélia, Lily (un tout petit peu), et puis Nico aussi. Des personnages qui touchent, agacent parfois mais émeuvent souvent. Des forces qui cachent des rêves, des doutes, des failles, des erreurs de trajectoires, des jeux d'équilibristes pour ne pas tomber, pour continuer à avancer. Les protagonistes sont creusés, complexes, imparfaits. Réalistes.
Et finalement, le corps de tous ces personnages – et pas seulement celui de Véronica – forme le coeur du récit. Qu'il soit maîtrisé ou incontrôlable, qu'il aime ou souffre, qu'il s'écrase ou flamboie, il se retrouve souvent dans les thématiques de ce roman très actuel. Je ne détaillerai pas ces sujets pour vous laisser le plaisir de la découverte.

Cependant, à côté du corps, il y a aussi l'esprit. L'esprit qui se fait moteur mais qui peut se transformer en arme. L'esprit qui peut être la plus grande des forces mais le plus impitoyable des ennemis. L'esprit qui taraude, qui pose cette question lancinante : qui suis-je ? qu'est-ce qui me remplit ? qu'est-ce que je fais là ?
Au-delà de cet univers spécifique qui peut sembler si étranger, ce sont donc des questionnements universels qui émaillent ce roman, des interrogations qui ont résonné en moi comme elles pourront résonner en vous.

Une tranche de vie, un zoom sur quelques humain·es, des personnages forts, un roman riche et nuancé, une lecture fascinante et poignante à la fois. Une très jolie découverte.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Il y a les livres qu'on lit, qu'on aime et qu'on oublie un peu, et il y a les livres qui ont le potentiel de battre au même rythme que nous pendant longtemps. « La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps » fait partie de la seconde catégorie. le titre m'interpellait, il plane sur le début du livre comme un mystère. Dans cette chronique, je vais tâcher de vous en dire juste assez pour vous donner l'eau à la bouche, mais de ne pas donner d'éléments de l'intrigue pour ne pas gâcher votre lecture.

Sachez qu'au programme il y a des personnages réalistes et loin des stéréotypes qu'on attache au genre et aux orientations sexuelles, des pensées obsessionnelles, des pâtisseries, des haltères, des calculs, de l'anxiété, de la sueur, des émotions et de la très, très belle prose.

Le thème principal du roman est le rapport qu'on a avec corps et le besoin de le contrôler, sous toutes ses formes. Clémence Michallon réussit à rendre ce sentiment parfaitement, avec une approche originale, grâce au métier de son héroïne qui est culturiste, sans jamais verser dans la psychologie excessive. Comment tombe-t-on dans un engrenage, quelles pensées traversent l'esprit de ces personnes qui veulent tout contrôler, à partir de quel moment dépasse-t-on les limites ? le roman raconte l'histoire de Veronica et il y a un peu d'elle en moi.

Peut-être avez-vous déjà cru mourir une fois, pas parce qu'on a braqué un pistolet sur votre tempe, mais parce que l'arme était votre propre esprit. Si tel est le cas, cette lecture pourrait déclencher beaucoup d'émotions violentes chez vous. Et si ce n'est pas le cas, si vous avez assisté à tout ça de loin, peut-être que  « La dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps » vous permettra de mieux comprendre.

« Je sais ce que c'est de ne pas se sentir chez soi, à l'intérieur de soi. Mais ce ne sera pas toujours comme ça. Tu verras. [...] Un jour, toi aussi tu sauras. Tu verras comme le corps peut être une fête. »
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Véronica est entièrement dévouée au culturisme. Sa vie est réglée comme du papier à musique entre les entraînements (musculation le matin, cardio le soir) avec son coach Caleb, les repas dont les apports nutritionnels sont calculés rigoureusement, les publications sur Instagram pour satisfaire à la fois ses abonné·es et ses sponsors, la rédaction des programmes d'entraînement qu'elle vend sur son site Internet... l'imprévu n'a pas de place dans son emploi du temps qui s'affiche en rectangles colorés dans son agenda en ligne. Alors que Véronica prépare une compétition, sans doute la plus importante de sa carrière puisque c'est celle qui lui permettrait de « passer élite » et donc de continuer à travailler avec Caleb qui réorganise sa vie professionnelle en prévision de la naissance de son premier enfant, la mécanique si bien huilée de son quotidien se voit grippée par un coup de téléphone. Camélia, la soeur de Véronica, enceinte de jumeaux qu'elle a ardemment espéré avec sa compagne, ne peut plus quitter le lit pour préserver sa santé et celle des bébés. Elle a besoin que quelqu'un aille travailler à sa place dans sa pâtisserie et elle veut que ce soit Véronica. Un appel à l'aide qui fait écho à celui que Véronica elle-même lui a lancé cinq ans plus tôt.
On pourrait penser, avec ce résumé, être en présence d'une comédie. Celle qui bannit les ingrédients non nécessaires de son alimentation contrainte de travailler dans un royaume sucré. Mais ce n'est pas le cas. Pourtant, on rit quand même en lisant le premier roman de Clémence Michallon, parce que l'autrice place çà et là des pointes d'humour parfaitement dosées.

On pourrait aussi penser que c'est un drame. Parce que le titre, à mes yeux l'un des plus beaux de ceux qui constituent cette rentrée littéraire de 2020, le laisse penser. Mais ce n'est pas le cas non plus. Certes tout n'est pas rose dans ces quelques mois au cours desquels Véronica doit lutter pour ne pas mettre sa vie entre parenthèses. Il y a de la douleur dans ces pages. Physique, avec ce corps qui est mis à rude épreuve. Mentale, avec un passé pas toujours facile à porter. Mais force est de constater que tout n'est pas noir non plus.

Mais alors, si ce n'est ni une comédie, ni un drame, qu'est-ce donc ? Je serais tenté de répondre : la vie. Avec ses hauts, ses bas. Avec la détresse, la ténacité, la peur, l'espoir, l'amour et la solitude. Avec les succès et les échecs. Avec les moments de rien et les bouleversements. Et cette vie, elle circule à travers l'écriture de Clémence Michallon. Précise, fluide. Simple, mais pas pauvre. Belle, mais pas pompeuse.

C'est aussi le « roman des corps », pour paraphraser le communiqué de presse. du corps. de ce qu'on voudrait qu'il soit, de ce qu'on nous dit qu'il doit être. de ce qu'on veut lui imposer et de ce qu'il nous impose en retour. de la difficulté de l'accepter et de l'habiter. Ce rapport au corps, véritable fil rouge du roman, m'a fait vibrer. M'a tapé dans le coeur et dans le ventre. Mais je vous en reparlerai, quand le livre sera sorti. Parce que j'ai encore envie de vous parler de la dernière fois que j'ai cru mourir c'était il y a longtemps. Parce que je dois aussi vous parler de Nico, étudiant en cosmétologie et pâtissier le jour, drag-queen la nuit. Nico qui ne trouve pas sa place dans les mots que j'aligne dans cette chronique, mais Nico qui m'a touché dans son immense bonté, Nico dont je suis un peu tombé amoureux au fil des pages.
Lien : https://8tiret3.blogspot.com..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mais par-dessus tout c’est la tête, c’est le mental, c’est la théorie de la mémoire musculaire appliquée au cerveau. C’est une question d’habitude. A force de réprimer sa faim, ses envies à longueur de journées, de semaines, de mois, on prend le pli. La discipline devient une seconde nature. On ne s’en rend même plus compte – jusqu’au jour où quelqu’un, enfin, rétablit le contact, bout des doigts sur courbe de la taille, et là on constate qu’à oublier sa faim, on a perdu l’appétit. On a perdu l’habitude d’être touchée comme ça.
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Et je continue. C’est si clair en moi que je peux presque voir mon esprit s’approcher de la rambarde, de la falaise, de la barrière. Prendre son élan et sauter.
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