Le narrateur, un athée convaincu, est atteint d'un grave cancer du sein (oui, cela arrive aussi aux hommes). Un jour, il surprend les ébats de sa femme Clara et de son meilleur ami sur le canapé de leur appartement. Il a aussitôt une crise cardiaque et meurt. Mais malgré ses convictions il ne peut que constater que son esprit a survécu, et il aide autant qu'il le peut ses parents et sa femme, qui pourtant, très égoïstes, ne l'aiment pas beaucoup, et son ami Rémi, qui, lui, est très affecté par son décès. ● C'est là un livre charmant et moralement roboratif. La vie après la mort est montrée de façon pratique, sans métaphysique inutile. C'est aussi un roman plein d'humour. « C'est drôle, je n'envie pas les vivants, ça me paraît compliqué d'être vivant. Peut-être par ce que je ne suis pas mort depuis assez longtemps, je suis débutant. […] Si j'avais su, je serais mort plus tôt ; je me sens tellement mieux maintenant. » ● J'ai été moins convaincu par la seconde moitié, où l'on voit tous les « morts bienveillants » s'unir pour aider les vivants. Cette utopie m'a semblé jeter une ombre d'invraisemblance sur l'ensemble du roman, alors que la première moitié, où évolue le narrateur devenu pur esprit, est une présentation attirante et cohérente du monde des morts. ● Merci à @anniefrance de m'avoir fait découvrir ce livre et cette autrice.
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Isabelle Minière - Au pied de la lettre