Une fois de temps en temps, une romance atypique voit le jour. La plus célèbre étant le riche et la pauvre – Cendrillon à toutes les sauces – mais il y a aussi : le bad boy et la gentille fille (bon, ça, je vous l'accorde ce n'est pas si atypique), l'otaku/geek et la starlette, la fille de grande taille et le petit de la classe… sans oublier la panoplie de manga yaoi et yuri (respectivement gay et lesbienne)
Avec Saotome, on a carrément un combo de différents clichés de ce genre car non seulement l'héroïne est une athlète de haut niveau – elle vise quand même les JO de Tokyo en boxe féminine ! – au physique et à la dégaine très masculins, qui parle peu et en impose d'un seul regard, mais en plus : elle tombe amoureuse du plus maladroit et gringalet boxeur de l'école !
C'est un peu tenter de faire un BL (
Boys Love, on ne le répétera jamais assez) entre David et Goliath… Saotome est aussi grande et forte que Satoru est petit et malin. En effet, sous ses airs de chien battu, avec son éternel sparadrap sur le nez, le jeune homme est un entraîneur de génie qui s'ignore. Ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux de la coach qui couvre leur relation, qui se doit de rester secrète en raison de la célébrité de Saotome, tout en cherchant à développer le plein potentiel de sa « Beauté de glace » et de son nouveau jeune apprenti entraîneur.
Autant dire qu'avec deux novices en relation amoureuse et l'importance que leur couple reste secret : il va y avoir du sport (et c'est le cas de le dire…) ! Il suffira d'une seule élève, la petite fille de Madame le maire de la ville, qui elle-même s'avère être la soeur du directeur du lycée, pour venir titiller les tourtereaux afin qu'ils se découvrent plus intimement, tout en chatouillant les risques d'être démasqués à tout moment. le tout durant des stages et des tournois de boxe pour garder un certain rythme.
À voir si cela plaira. Saotome a tout du prince charmant dans les Yuri – elle me fait d'ailleurs penser à un personnage d'un animé que j'avais beaucoup aimé « Strawberry Panic ! » (Que je vous conseille si vous n'avez pas peur de ne voir que des jeunes filles entre elles) – tandis que Satoru serait voué au second rôle, le bon ami du héros, dans d'autres shôjô.
Mais l'idée est là, assez convaincante avec l'objectif de montrer la féminité cachée chez un « tas de muscles au regard glacial » et la possible virilité chez un frêle jeune homme. Même le dessin semble s'y perdre un peu avec tous ces corps athlétiques à dépeindre – loin des adolescents jeunes, beaux et lisses des shôjôs traditionnels – mélangeant, de ce fait, un peu les genres et bousculant les idées préconçues sur les graphiques appropriés à tel ou tel manga.
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