AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246802921
208 pages
Grasset (01/04/2014)
3.8/5   27 notes
Résumé :
Thérèse Sansonge naît d'une mère folle, un jour de tempête. Nous sommes à la fin du XIX ème siècle, à Geel, surnommé le village des fous car depuis le moyen-âge ceux-ci vivent parmi la population en toute liberté. Les habitants en profitent d'ailleurs pour arrondir leur fin de mois, car Bruxelles envoie une allocation aux familles d'accueil. C'est ainsi que Thérèse, saine de corps et d'esprit mais orpheline depuis la naissance, est déclarée folle pour pouvoir profit... >Voir plus
Que lire après Toutes les couleurs du mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Démente, Thérèse Sansonge (quel nom !) ? Non, pas vraiment, même si les médecins veulent la faire passer pour telle. L'héroïne de Toutes les couleurs du monde de Giobanni Montanaro, c'est bien elle, pas Vincent van Gogh, fruit de sa cristallisation amoureuse, qu'elle rencontre encore adolescente à Geel, ce lieu invraisemblable, ce village des fous où ils sont en liberté, "protégés" par leur famille d'accueil qui reçoivent des subsides de Bruxelles pour les héberger. le premier intérêt du livre est là, dans la description de cet endroit dingue, c'est le cas de le dire. Thérèse écrit une longue lettre à ce fantasme amoureux qu'est devenu pour elle Van Gogh, le livre est un monologue, une épitre flamboyante à celui qui a bouleversé sa vie. Fiction bien sûr mais il y a des pages superbes quand elle apprend à celui qui n'est pas encore peintre, seulement un auteur de dessins maladroits, l'usage de la couleur. Tout n'est pas même du tonneau, cependant, le style de Montanaro est poétique mais il n'évite pas les redondances et une certaine facilité narrative du genre ; "cela aurait pu se passer comme cela." Toutes les couleurs du monde reste un bon livre, sombre et parfois très inspiré.
Commenter  J’apprécie          100
Ce livre m'a plu les trois premiers quarts, et puis tout s'écroule dans la dernière partie. Il se présente sous la forme d'une lettre à Van Gogh, incluant des extraits des lettres du peintre à son frère Théo. L'auteur de la lettre raconte sa propre histoire : un soir de tempête, Thérèse Sansonge, elle-même, naît dans la rue d'une femme déjà âgée, qui meurt en couche. Une naissance pour le moins miraculeuse, qui frise avec le fantastique. La jeune Thérèse sera rapidement confiée à une famille du village de Geel, en Belgique. On la considère comme folle, non pas parce qu'elle l'est mais parce que ce statut permet à ses nouveaux parents d'obtenir une aide financière pour la prendre en charge. Puis elle commence à avoir des prémonitions, épargnant ainsi à de nombreux mineurs de mourir sur leur lieu de travail en les prévenant d'une explosion souterraine imminente. le décor est planté... Enfin me semblait-il.

Intervient enfin le fameux Van Gogh, en couverture du livre. Par une nuit d'errance, il débarque dans le village de Geel où il rencontre Thérèse, se noue alors une histoire platonique entre les deux personnages que l'on voudrait fous. On ne retrouvera plus mention des pouvoirs surnaturels de notre protagoniste...

Tout s'écroule avec le départ de van Gogh. Je ne peux pas vous en dire plus sans trop dévoiler l'histoire. de l'ambiance mystérieuse d'un village de fous dans la Belgique du XIXème, on voit naître une étrange histoire d'amour ou d'amitié, puis finalement le livre devient un exposé obscène des hôpitaux psychiatriques parisiens... Qu'a donc voulu dire l'auteur ? Plusieurs amorces sont intéressantes et malheureusement aucune n'est véritablement aboutie.

Une grosse déception pour un roman qui s'annonçait prometteur...
Lien : https://synchroniciteetseren..
Commenter  J’apprécie          120
Toutes les couleurs du monde, ou le monde sous toutes les couleurs. Il est des livres que je lis comme j'écouterai de la musique, il est des livres qui ressemblent à une partition musicale, douce amère, violente et épuisante. Et que dire lorsque la littérature, la musique s'allient à la peinture : résultat : toutes les couleurs du monde.
Fin du XIXe siècle, un petit village Geel, en Belgique, il serait le village "des fous" où les fous sont réunis (heureux les pauvres en esprit") et adoptés par les villageois, il font partie du monde, du récit, de la musique, et du tableau. Et puis la musique devient sombre, le tableau sous le pinceau de l'artiste est inaccessible, le roman devient hallucinant.
Voilà mes premières impressions, je suis passée tout au long de cette lecture de l'étonnement, j'ai été bercé par la poésie des mots, par la surprise de rencontrer des gens qui intégraient la folie, et puis le rêve est devenu cauchemar, les couleurs se sont assombries, les "spécialistes" débarqués de la capitale, ont transformé les heureux fous en monstres, ils ont appliqué les méthodes dures et cruelles, ont transformé la passion de la frêle jeune fille en un cauchemar des plus insupportable.
Et van Gogh dans tout cela ? Il passe et s'en va, il est l'amour sublimé d'une adolescente, qui s'imagine sa muse. Elle lui révèle les couleurs de la vie, perturbe sa mélancolie, et le suit pas à pas en même temps qu'elle assiste à son ascension....
Ce livre est vraiment extraordinaire (excusez de la banalité). J'ai même imaginé qu'il pourrait être le sénario d'un futur film. La fin m'a surprise et m'a laissé un goût bizarre, un certain malaise, et pourtant la fin comme le début participe du même phénomène : la folie dans toute sa diversité, sa poésie et sa violence. La folie dans ce qu'elle peut être aussi le moteur de grands hommes (ou femmes ....)
A lire absolument....
Commenter  J’apprécie          40
Une jolie histoire portée par la voix d'une jeune orpheline , Thérèse Sansonge, confiée dès sa naissance à une famille d'accueil de Geel, communauté belge sous le patronage de sainte Dymphne, réputée, déjà au XIXe siècle, pour ses soins psychiatriques. Elle y fera la rencontre de Vincent van Gogh, peu avant sa mort, et nouera avec lui une relation d'amitié qu'elle aurait souhaité plus intime. C'est par son récit que l'on apprend que Van Gogh souffrait d'épilepsie, pratiquait l'errance comme mode de vie et ne se consacrait à la peinture que comme dilettante. Rejeté par sa famille, Van Gogh avait, de sa propre volonté, accepté l'internement avant de mettre fin à ses jours en institut. Parallèlement au destin du peintre qui n'a pas connu la célébrité de son vivant, celui de Thérèse est tout aussi tragique. Une belle histoire donc mais qui laissait entrevoir plus de profondeur, d'où ma note de trois étoiles...
Commenter  J’apprécie          50
Une romancière italienne qui parle d'un peintre hollandais avec une histoire qui débute en Belgique : quel joli programme ... L'auteur prend comme point de départ le temps durant lequel Van Gogh, 27 ans, a disparu des radars et l'imagine, se rendant à Geel, sympathique village où depuis le moyen-âge, les fous vivent avec les pas fous et ne sont pas coincés dans un terrible asile de l'époque
Il s'agit d'une rencontre entre Thérèse SANSONGE, née d'une vieille femme morte en couche et Vincent VAN GOGH, pas encore peintre, pas encore maître des couleurs, hésitant dans son art, à la recherche de lui-même. Thérèse a été recueillie par une famille qui la font passer pour folle, afin de percevoir un revenu (comme toutes les familles du bourg) et comme la jeune fille commence à avoir des dons de prémonitions, sa "folie" semble se confirmer. Thérèse et Vincent vont vivre une histoire d'amour platonique sur fonds de naissance du dessin et de la couleur. La foi de Thérèse en Vincent, le peintre, va le conduire en Provence et provoquer le désespoir de la jeune fille. Comme celui qu'elle aime, son univers va se peupler de soins médicaux, d'internements jusqu'à une surprenante découverte ... Une longue lettre à Vincent, la poésie des couleurs, la naissance d'un peintre et la difficile vie de ceux qui ne sont pas comme les autres ...
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
LaLibreBelgique
04 juillet 2014
Giovanni Montanaro imagine le passage de Van Gogh dans "le village des fous". Où une petite fille lui aurait montré la force des couleurs.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
...la toile était une tache noir et blanc au milieu des mille teintes de la Campine. Sans les couleurs le monde était resté dehors, autour de la toile.

Commenter  J’apprécie          40
Les mots blessent.
Ils sont parfois si vrais qu'ils deviennent comme des lames qui coupent, qui font saigner, qui se plantent dans la chair. Ils ont la précision du boucher qui dépèce un veau.
Commenter  J’apprécie          30

Video de Giovanni Montanaro (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Giovanni Montanaro
Giovanni Montanaro présente son livre Toutes les couleurs du monde (en italien).
autres livres classés : vincent van goghVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (52) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
831 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..