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Joseph Antoine (Traducteur)
EAN : 9782265156265
400 pages
Fleuve Editions (13/04/2023)
3.18/5   14 notes
Résumé :
Rome, 1459. Un incendie se déclare au palais della Valle, faisant trois victimes, dont la maîtresse de maison, Lucrezia. Témoin impuissant du drame, Piero della Francesca jure de confondre le responsable de ce crime.
Sans nouvelles de Piero depuis des mois, Lavinia prend la décision de rejoindre le célèbre peintre dans la ville éternelle. Elle le retrouve tourmenté et menacé par des messages énigmatiques, entraîné dans un jeu de piste meurtrier. Désormais lié... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Partons pour la Renaisssance, et retrouvons les héros de la première fresque peinte par notre autrice italienne. Enquête historique cette fois autour de la peinture, de l'alchimie et du Vatican. Malgré les crimes nombreux et un bon rythme, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'intrigue. le polar prétexte aux connaissances de l'autrice sur le monde de l'art, ou l'inverse ? du coup moit'moit'.
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On retrouve les deux protagonistes du « mystère de la fresque maudite », Lavinia et le peintre Piero della Francesca. La première est en sécurité dans la famille de se dernier mais se morfond. le second, appelé à Rome, est victime, ainsi que des amis, d'un attentat au feu grégeois… Inquiète, et souhaitant rejoindre celui qu'elle aime, Lavinia se met en route pour les Etats Pontificaux, et retrouve Piero, pour enquêter sur une sombre affaire autour de ce mystérieux attentat…
Deuxième volume des aventures de Lavinia, et du peintre Piero della Francesca qui vient confirer tout l'attachement ressenti pour ces deux personnages à la lecture du précédent.
Outre les caractéristiques des protagonistes, j'ai également adoré me promener dans les rues de la Rome de la Renaissance émergente, et lire l'évocation de personnages historiques tels que Masacio ou Leon Battista Alberti. L'intrigue est servie par un style fluide, une vraie documentation, malgré le manque de sources parfois, des retournements de situation cohérents et inattendus, un dénouement qui laisse bouche-bée. J'ai apprécié également que les femmes, et leur condition occupent une place importante dans le récit.
Je dois admettre, toutefois, m'être perdue dans les méandres du contexte, le nombre important d'informations données, l'alchimie. Mais cela n'a pas tout à fait affecté le plaisir que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. A quand la suite ???
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Chiara Montari plonge ses lecteurs dans l'Italie du XVe siècle, et, plus particulièrement dans les méandres de la ville éternelle - Rome - qu'ils soient obscures ou non.

On retrouve également deux des personnages rencontrés dans son précédent roman intitulé le mystère de la fresque maudite. Il s'agit de Piero Della Francesca et de Lavinia.

A leur suite, on évolue dans le "petit monde" bouillonnant de la religion, de la peinture. le tout teinté d'un soupçon d'ésotérisme. Personnages historiques et fictifs, fiction ou faits historiques se mêlent étroitement pour former 'une seule et même entité. Cela donne ainsi une intrigue policière tenant la route.

Une multitude de personnages aux caractères bien trempés, prennent vie sous nos yeux. On a l'impression de se perdre au vu du nombre important d'individus évoluant tout au long du livre, mais, rapidement, on se rend compte que ceux-ci s'imbriquent les uns les autres sans pouvoir les séparer.
En effet,, si on dissocier l'un, voire deux d'entre eux, l'intrigue devient bancale tout en ayant plus aucun sens.

En bref, un excellent polar historique avec lequel on passe un très bon moment de lecture.
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Plus qu'un suspense, L'artiste et le Manuscrit interdit de Chiara Montani nous plonge dans une Italie du XVe siècle, dans une Rome où les artistes sont rois, où les ruelles sont sombres et les mystères bien épais. Ce thriller s'inscrit dans une Histoire réelle, avec des personnages ayant réellement existé, et l'autrice vient broder son intrigue par dessus. C'est totalement crédible et passionnant. On cherche avec l'héroïne la vérité sur ce manuscrit et son contenu, on touche les cartons préparatoires des différentes fresques des artistes, on s'enivre de l'odeur de l'atelier des peintres. C'est une plongée immersive.
Lien : https://branchesculture.com/..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cela venait peut-être simplement des nuages.
Des ombres tenaces, grises et violacées, décoloraient les murs nus du palais della Valle, formes moroses qui attiraient de mauvaises pensées.
Telle était sans doute la cause de cette vague appréhension que Piero avait brusquement senti s’insinuer en lui, une sorte d’obscur malaise auquel il était incapable de donner une origine plausible, comme il arrive parfois quand revient l’écho d’un mauvais rêve oublié.
Et puis il y avait l’odeur. Il l’avait perçue dès qu’il était entré, en dépit des parfums de résine et d’épices qui régnaient dans la pièce. Une âcre senteur, effet probable d’un nettoyage des sols effectué avec zèle. Si légère qu’elle fût, elle avait immédiatement sollicité un odorat qu’il avait sensible, et déclenché en lui une crainte inexplicable qui l’avait poussé à gagner la fenêtre.
Il était rare que ses sensations lui demeurent incompréhensibles, et il en fut troublé. Il se tint face à la loggia donnant sur la cour où un vieux puits fermé, désaffecté, projetait sur le mur d’enceinte une ombre pareille à un voile gris tirant sur le violet, avec une pointe verdâtre.
Pour exorciser ce sentiment désagréable, Piero caressa l’idée d’un voyage désormais imminent. Il avait dû le reporter plusieurs fois, mais le chantier du Vatican était maintenant bien avancé et les dessins pour Santa Maria Maggiore étaient presque prêts, de sorte qu’il n’aurait voulu pour rien au monde renoncer à cette pause longtemps attendue.
Piero entendit qu’on l’appelait, et se retourna.
— S’aventurer dans les pensées d’un artiste, c’est faire quelquefois un voyage sans retour.

(INCIPIT)
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Santa Maria Maggiore dominait une campagne vallonnée où soufflait un vent léger porteur de parfums d’herbes sèches, de fleurs et de déchets aux relents saumâtres. Nous avions quitté le centre pour traverser tantôt des collines incultes, tantôt des vignes et des vergers où paissaient chèvres et moutons. Comme je m’étonnais qu’une cité pût renfermer de si vastes zones à l’abandon, Aram indiqua les fragments d’arches et de colonnes visibles partout dans les prés.
— Le secteur devait être habité, fit-il observer, quand on a construit les murs de la ville.
Autrement dit, quand Rome était une capitale immense, grandiose, avant que ses populations soient décimées par les invasions, les guerres et les famines qui avaient succédé à la chute de l’empire d’Occident. Le précepteur qui m’avait enseigné l’histoire évoquait aussi cette période au cours de laquelle les papes étaient partis s’établir en Avignon, et la décadence qui s’était abattue sur Rome dans le sillage des conflits provoqués par le schisme. Mais ce que j’avais sous les yeux, je n’aurais pu l’imaginer.
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La concinnitas de Battista doit beaucoup à Cicéron, en effet. Mais elle ne s’applique pas aux mots. C’est de théorie artistique qu’il est question, du sens de la vue. Il s’agit d’une harmonie entre les parties. Elle opère au niveau de l’intuition et nulle part ailleurs, en résonnant dans l’âme comme un sens de la perfection. Face à une œuvre aux détails tronqués, ou superflus, ou encore imparfaits, chacun voit immédiatement que quelque chose ne va pas, quand bien même il ne saurait dire pourquoi. À l’inverse, quand l’artiste a la certitude d’avoir atteint une harmonie particulière, il sait qu’il ne doit pas aller plus loin car, en modifiant ne serait-ce qu’un léger détail, il risquerait de ruiner son œuvre…
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Il était clair que nous touchions à l’âme de la Ville Éternelle, un lieu où même la misère et l’abandon ne pouvaient rien contre la dignité sublime des vestiges. Le passé avait partout laissé des traces ignorées, méprisées, mais dont la beauté décadente semblait défier l’oubli, en un contraste encore plus puissant.
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Ces souffrances passeront comme les autres, Antonio. Tout comme se dissipe le bonheur lui-même. C’est dans la nature des choses… Le sort condamne et parfois console.
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