Neuf parfaits étrangers

A première vue, il s'agit d'une satire des stages de développement personnel et de leurs gourous, coachs et autres vendeurs de vent. Tout y passe : le « noble  silence », le jeûne, la médiation, le yoga et autres fariboles. Neuf malheureux individus, les « parfaits étrangers du texte en quête de ressourcement et de solution à leurs problèmes existentiels de privilégiés passent à la moulinette, et au guichet aussi, parce qu'en plus ce n'est pas donné.
On s'amuse beaucoup, et Moriarty démontre une fois de plus ses talents d'écrivain.
Le lecteur matérialiste et rationaliste reste pantois devant la soumission des participants aux pires extravagances ; il est vrai que pour commencer le lecteur en question ne se fourvoierait pas dans ce genre d'endroit, où il deviendrait rapidement fou.
Au départ, l'expression « noble silence » m'a fait penser au calamiteux « Yoga » d'Emmanuel Carrère, qui précisément promène son mal de vivre où il peut ; mais Carrère prend tout cela mortellement au sérieux ; ça lui coûte cher.
Cependant à un moment l'action bifurque parce que la gourou est spéciale (et souffre d'une grave névrose, qu'elle serait bien avisée de soigner par une thérapie médicale adaptée) et expérimente des méthodes inédites que je ne préciserai pas pour ne pas divulgâcher comme le disent nos amis canadiens français.
L'action prend alors un tour inattendu.
Et on arrive à un magnifique tour de passe-passe de l'auteur: paradoxalement, les méthodes non orthodoxes de la gourou produisent des effets bénéfiques, auxquels la narration prépare habilement le lecteur sans qu'il s'en rende trop compte.
On admire une fois de plus l'habileté de l'auteur et ses qualités d'écrivain. Les personnages sont crédibles et ont une vrai profondeur psychologique.
Bref du beau travail et un bon livre distrayant
.Reste à savoir ce que l'auteur pense vraiment des pratiques objet du livre

Neuf parfaits étrangers de Liane Moriarty, Éditions le livre de poche

Tranquillum house , qu'est-ce donc ? C'est une magnifique demeure où il est possible de faire des thérapies. C'est l'endroit idéal pour faire un break et renouer avec soi. Il faut accepter certaines règles un peu spéciales... En tout cas, c'est dans ce lieu que neuf parfaits étrangers vont faire connaissance.

J'aime beaucoup Liane Moriarty. J'ai été déçu par ma lecture de son tout dernier roman Amours et autres obsessions. Peu importe. J'aime trop la plume et les intrigues de l'autrice pour ne pas céder à une lecture commune de neuf parfaits étrangers. Je ne regrette pas. J'ai retrouvé ce que j'aime chez Liane Moriarty : les personnages, l'intrigue, les surprises....

Même si le nombre de personnages est assez considérable, Frances, une autrice de romans à l'eau de rose sur le déclin et Masha, la directrice de Tranquillum House , sont les deux véritables protagonistes de l'histoire. Chacune a son caractère bien trempé. Elles m'ont paru sympathiques certaines fois et d'autres fois détestables.
Nous découvrons également un jeune couple qui semble aisé, un avocat, une mère célibataire,un ancien joueur de football, un couple avec leurs fille de 20 ans sans oublier le personnel de Tranquillum House.
Dans ce roman choral, nous faisons connaissance avec chaque personnage au fil des chapitres. Chaque vie paraît crédible et chacun d'entre nous peut se reconnaître dans l'un des protagonistes à un moment de sa vie.
Liane Moriarty joue entre le développement personnel et l'intrigue psychologique.Certaines scènes sont peut-être irréalistes . En tout cas, j'ai eu du mal à croire que les personnages acceptent d'effectuer certaines choses sans plus broncher. Mais , cela amène à vouloir en savoir plus à chaque fin de chapitre.
Même si la fin m'a paru un peu longue, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a permis de renouer avec la plume de cette autrice .
Merci pour cette lecture commune.

Neuf parfaits étrangers
On dirait un titre d'Agatha Christie, avec la sympathique Frances dans le rôle d'Ariadne Oliver !
Et de fait, dans ce livre où monte petit à petit la tension, j'attendais le meurtre, l'homme ici(de).

Voilà le premier récit de l'autrice que je n'ai pas aimé, d'ailleurs c'est un peu le roman de la flemme. Pas de construction du récit alambiquée comme aime le faire Liane Moriarty, un simple huis clos linéaire où même si les perso ne sont pas nombreux, tous ne sont pas également traités (frustration pour moi de ne voir qu'esquissés Carmel ou Dalila). C'est dommage parce que pour moi l'autrice excelle dans ses climats et ambiances, ses protagonistes finement tressés dans la trame du récit. Là on est dans le service minimum, peut être le livre-commande, c'est toujours agréable et décompressant à lire, mais au bout d'un moment j'avais envie que ça avance, j'en avais marre des aventures de ces neufs parfaits étrangers et j'ai souffert de la fin mièvrepopotinpopotin. Peut être que c'est le premier livre que je ne vais pas conserver. Peut être que j'ai un peu trop lu cette autrice sans suffisamment espacer.
Quand bien même...
Je me demande ce qu'Agatha Christie en aurait fait tiens.

Bon d'accord cela se lit sans trop d'ennui, à coup certes de rebondissements artificiels et de pages amputées qui rendent au total le livre moins gros qu'il n'y paraît. mais 660 pages tout de même et il y a bien 300 de trop.
Neuf parfaits étrangers a tout du produit sans âme artificiellement fabriqué, du best-seller dont on aura tout oublié d'ici deux moins sauf le pitch. Après un début prometteur, la suite devient prévisible, parfois lourde et pataude. Les personnages s'autocaricaturent. Je n'ai pas décelé de qualité d'écriture paticulière. Parfois au milieu d'un océan de banalités convenues surgit une phrase étonnante, hélas "à l'insu du plein gré" de l'autrice. Il est ainsi dit quelque part "qu'une rupture amoureuse n'est pas un drame". J'en parlerai à mon ami allemand Werther qui sera ravi de l'apprendre. Une rupture avec ce livre en tout cas ne me fera guère de mal. A lire donc sur la plage pour ne pas se prendre la tête pour lecteur en quête de facilité. Des remerciements de 3 pages en fin de livre m'ont rendu bien perplexe. N'aurait-il pas été plus pertinent de travailler seule dans une pièce et de chercher à faire un bon roman tout simplement ?
NB. Pour ceux qui seraient tentés d'aller voir la série qui est diffusée sur un opérateur d'après ce livre, n'y allez surtout pas, c'est moins bon que le livre c'est dire..On notera qu'un des rares points amusants du livre la critique de al chirurgie esthétique a été gommé dans la série, mais bon Nicole Kidman est souvent à l'écran et les spectateurs ne sont pas tous idiots. Je partage en tout cas l'avis de l'autrice sur la folie que constitue cette mode destructrice.

Que dire ?

J'ai apprécié la série tirée de ce roman, peut être par la présence de grands acteurs. Je l'ai quand même trouvée obscure. par contre, je n'ai pas du tout accroché à la lecture.

Je n'ai pas de temps à perdre : d'autres oeuvres m'attendent dans ma PAL

Au suivant ! Comme dirait Jacques Brel.

Je cherchais une lecture-détente et j'ai sorti de ma PAL ce roman dont j'étais à peu près sûre qu'il remplirait son rôle.

Comme dans les précédents, nous retrouvons une belle brochette de personnages qui s'expriment à tour de rôle sur une situation donnée. Nous sommes en Australie et un petit groupe se retrouve dans un lieu paradisiaque "Tranquillum House" pour une cure de bien-être dont ils ressortiront complètement transformés (dixit la publicité).

La cure est dirigée de main de maître par une femme, Masha, secondée par Yao et Dalila. Masha a pour but d'amener ses pensionnaires à un éveil spirituel élevé à l'aide de techniques .. innovantes. Qui lui rapporteront évidemment argent et notoriété.

Il y a là, Frances, une autrice déprimée en fin de carrière ; un couple avec leur fille souhaitant passer loin de tout l'anniversaire du décès de leur fils ; un sportif de haut niveau pleurant sa forme perdue ; le beau mec du groupe, qui teste toutes les cures possibles ; Carmel, une femme abandonnée par son mari et débordée par ses quatre petites filles ; un jeune couple qui a eu le malheur de gagner une grosse somme au loto ...

Pendant un bon moment j'ai retrouvé l'habileté de l'autrice à dresser le portrait des candidats au mieux-être, les interactions entre les uns et les autres, l'atmosphère particulière qui règne dans le centre. Un jeûne leur est imposé d'emblée, avec une prise de sang quotidienne. le silence est de rigueur, ils ne doivent pas se parler, même au sein des couples. Masha les laisse dans l'ignorance de ce qu'elle prévoit pour eux. Entre yoga, méditation, taï-chï, plus d'un regrette d'être venu se fourrer dans cette galère.

Ceci dit, ils ont payé cher pour venir ici et ils ont envie d'y croire à cette transformation radicale. Jusque là c'est assez drôle et gentiment moqueur, voire touchant. Seulement c'est long .. très long et les deux cent dernières pages se traînent sans beaucoup intérêt. Masha la grande prêtresse a quelque peu pété les plombs, la cure prend une tournure très anxiogène. J'ai eu l'impression que l'autrice ne savait plus comment terminer son roman et avouons que c'est un peu n'importe quoi.

C'est une lecture distrayante certes, mais qui ne tient pas toutes ses promesses.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..

J'ai littéralement dévoré ce roman… jusqu'à la moitié environ. Smoothies, thé détox, yoga, j'étais vraiment à fond ! Et à la moitié, quand ça commence à partir en cacahuète, je me suis mise à décrocher, tout doucement. Sans m'en rendre compte, les chapitres se sont espacés et j'ai mis un petit moment à le finir.
Avec sa panoplie de personnages hyper stéréotypés, Liane Moriarty signe ici un huis-clos des plus troublant où réalité et mort imminente se côtoient de façon étrange à Tranquillum House, un centre de bien-être huppé.
Séduite par le personnage de Frances, très présente en début de roman avec ses airs de fouineuse et de romancière sur le déclin, j'ai regretté qu'elle cède aussi facilement sa place à Masha, ancienne exécutive woman dotée d'un « grain » de folie…
Ce roman m'avait été recommandé et je me le gardais précautionneusement pour mes vacances. Aussi, même si à chaque fin de chapitre, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que c'était que ce délire, j'ai poursuivi ma lecture en me disant que forcément, à la fin tout prendrait sens. Ou pas…
C'était mon premier roman de cette auteure et j'avoue qu'il me laisse plutôt mitigée. Je tenterai certainement de me faire un autre avis d'ici quelques temps…
Lien : https://bo0ksbo0ksbo0ks.blog..

Sous quel angle lire ce livre ?
Récit critique sur les méthodes de relaxation et des stages bien-être ?
Critique de personnages qui se laissent déborder par leur problème ?
Livres humoristiques ?
Je ne sais pas, je suis allée au bout mais sans enthousiasme.

Neuf personnes qui se retrouvent dans un endroit supposé être tranquille, zen, agréable,...
Neuf personnes qui ont toutes des failles.
Neuf personnes qui ne se seraient probablement pas rencontrées en d'autres circonstances.
Neuf personnes qui ont besoin de calme et de reconstruction.
Neuf personnes qu'on apprend à connaître peu à peu et qui ont toute un petit quelque chose d'attachant.
Neuf personnes qui vont apprendre à se connaître bon gré mal gré.

Car ce séjour de détente ressemble plus à un camp de redressement qu'à un endroit de quiétude absolue.
Si vous aviez, une seule seconde, songé à vous offrir ce genre de séjour, lisez d'abord ce roman et vous vous poserez probablement la question autrement.

Une fois de plus, un roman très agréable et très facile à lire. Et qu'importent les invraisemblances.

Déjà le quatrième livre que je lis de cette auteure et cette fois-ci, je crois bien que c'est celui que j'ai préféré. D'ailleurs, il faudrait bien que je me décide à lire le secret du mari qui m'attend dans ma pile à lire depuis un petit moment déjà.

Sur les neuf étrangers qui se retrouvent à la station thermale, il y a Frances que nous apprenons à connaître plus intimement. Cette romancière est en plein déclin. Tant au niveau de sa carrière qu'au niveau de sa vie amoureuse. Personnellement, j'ai bien apprécié son personnage malgré ses traits quelque peu banals mais authentiques.

Comme à son habitude, Liane Moriarty a structuré son récit en prenant son temps pour faire une longue mise en place de ses personnages mais également de l'environnement qui les entourent. Ce n'est qu'en deuxième moitié que les événements se succèdent au point de rendre le roman plus captivant. Pour certains cela pourrait paraître un peu long à démarrer mais pour ma part j'ai bien aimé l'atmosphère de ce huis-clos.

Heureusement que les chapitres sont courts, cela ajoute un peu de dynamisme. Il est également intéressant de découvrir la vision des événements qu'ont les divers personnages qui sont au centre de cette intrigue. Malgré que j'aie eu l'impression de mieux connaître Frances, il n'en reste pas moins que nous avons accès aux autres personnages dont la gourou, Masha. Je la qualifierais d'illuminée!

Le sujet qui est au centre de cette intrigue m'a tout de même fasciné. Jusqu'à quel point les gens sont-ils en quête de bien-être et jusqu'où sont-ils prêts à aller pour atteindre cet objectif? Ont-ils raison de placer leur confiance en ces personnes ou bien sont-ils réellement naïfs? Pour ma part, je ne me pose même pas la question… je suis une éternelle sceptique et Liane Moriarty semble me donner raison, il faut se méfier des femmes telle que Masha!

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