Dans ce livre, l'auteur parle de sa vie d'écrivain, ni totalement inconnu, ni spécialement célèbre. Avec autodérision mais aussi parfois cynisme, il évoque les salons et les manifestations littéraires, ses relations avec le monde de l'édition. Il fait part au lecteur de ses réflexions sur la vie, l'amour, la vieillesse, la solitude et la liberté, les relations humaines. C'est plaisant à lire et plutôt drôle.
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Que faut-il à l'homme ? Le knout, le fouet, la cravache. Seulement, il ne faut pas cesser de le battre. Et fort, bien entendu. Si on faiblit, si on lui accorde un répit, bien avant de penser à mordre la main qui tient le fouet, il songe déjà à battre son voisin qui aurait reçu moins de coups que lui. (p.148)
"Si vous aimez quelqu'un qui ne vous aime pas ou si vous êtes aimé de quelqu'un que vous n'aimez pas, ce n'est pas une tragédie, c'est une erreur. L'un des deux se trompe. D'ailleurs, peut-on imaginer, sincèrement, que lorsque l'un des deux a des raisons de rompre, l'autre n'en ait pas ?" (p.110)
La qualité de notre parole est proportionnelle à celle des oreilles qui nous écoutent. (p.151)
Un truc m'embêtait, cependant, un scrupule (de "scrupulus, le petit caillou qui, se glissant dans les sandales des légionnaires romains, rendait leur démarche hésitante et, sans nul doute, précipita la chute de l'empire). (p.53)
Or, si vous voulez mon avis, il n'y a pas plus mauvais roman qu'une vie. Sauf si elle est très bien racontée, et alors, justement, ce n'est plus une vie, c'est un roman. (p.130)