Un tome 15 de transition qui traite des conséquences pour ne pas dire des séquelles de la guerre totale entre l'Association des Héros dirigée par les managers du Grand Capital et l'Association des Monstres dirigée par le nouvel avatar de la Bête Immonde, mais qui révèlent sans doute les réelles intentions des auteurs :
- Garoh veut être le plus fort, se met en chasse des super-héros les plus forts, et après avoir pris sa raclée par Chien de garde-man se rabat se King mais celui-ci est accompagné par Saitama
- Sonic le Foudroyant caricature de personnage de Naruto veut devenir plus puissant pour mettre sa pâtée à Saitama, quitte à passer définitivement du Côté Obscur (à le doping biologique et technologique si cher aux Anglo-saxons qui auraient invité le fair play paraît-il)
- Zombie Man investigue et tombe sur une altercation entre le black bloc Colonel Gorille qui veut tout casser et le gilet jaune Cyborgorilla qui veut juste vivre dignement de son argent… évidemment l'agent de renseignement préfère surveiller « Jojo » plutôt que le casseur !
- l'Association des Monstres dresse des pièges pour se débarrasser de l'Association des Héros, et les cadres supérieurs les yeux rivés sur les chiffres d'affaires, les marges bénéficiaires, les contrats de sponsoring et tutti quanti tombent dedans à pieds joints
Le coeur du récit, c'est quand même la discussion à coeur ouvert entre Saitama et King... Pétri de valeurs nekketsueques Saitama retombe dans son blues du tome 1 à savoir qu'il est devenu le plus fort et que plus rien ne le fait vibrer, et King lui rappelle qu'être un super-héros ne n'est pas affronter des super-vilains à tour de bras dans des affrontements dantesques (DC /
Marvel Comics je vous vois !), c'est aussi être un héros du quotidien en pesant aux autres, faire preuve d'empathie, de générosité et de solidarité pour être meilleur et pour rendre le monde meilleur… Saitama ne s'en était jamais rendu compte, mais il a toujours oeuvré en ce sens : il est le messie du monde super-héroïque et son destin est de rendre les autres meilleurs pour rendre le monde meilleur en fondant une véritable Justice League loin des games of thrones, des guerres économiques, et de la compétitivité mortifère des premiers de cordée reagano-thathéro-macroniens pour qui l'homme est un loup pour l'homme et si le premier est le premier tous les autres ne rien… Sinon les auteurs continuent de filer le running gag des exploits de Saitama qui sont toujours attribués à King (y compris dans les récits bonus), et le cliffhanger de fin est énorme : blessé et en convalescence, Garoh est pris en chasse et encerclé par un commando de super-héros venus définitivement le neutraliser ! To Be Continued, Oh Yeah !!!