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Daniel Bismuth (Traducteur)Yves Berger (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070394470
304 pages
Gallimard (05/03/1996)
3.28/5   39 notes
Résumé :
Dans ce livre gorgé d'espace, d'infini, de violence, de cruauté et de mort, pas un personnage qui n'ait le goût et le sens de l'invisible, pas un personnage qui ne tente de voir au-delà et, quelquefois, y réussit. La maison de l'aube parle d'un temps presque révolu, retenu ici et là comme la robe sur laquelle on tire, le monde de la nature avec les nuages, la pluie, les arcs-en-ciel, les étoiles — quelque chose que nous avons cessé de voir et de savoir ou, plutôt, q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
En 1945, Abel, un indien Kiowa, retourne dans sa tribu réfugiée dans une lointaine mesa du Nouveau Mexique après des années de tribulations depuis le Montana. Parti de longues années, il a de la peine à retrouver ses repères et à renouer avec ses origines. Il va habiter chez son grand-père, un vieil homme parvenu aux portes de la mort. Il va devoir l'accompagner jusqu'à l'issue fatale. Il aime courir seul dans les canyons et vivre en sauvage. C'est un homme blessé et porteur d'un lourd secret. Il a froidement assassiné de plusieurs coups de poignard un homme blanc. Il a purgé sa peine et est passé par de longues années d'errance et d'alcoolisme. Mais dans le pueblo, il n'est pas le seul à avoir connu un parcours chaotique : il y a aussi le père Olguin, un vieux curé borgne qui a fauté autrefois avec une indienne, une américaine de passage qui a attiré Abel sur sa couche et une assistante sociale au coeur un peu trop généreux...
« La maison de l'aube » se présente comme un roman totalement paradoxal et fortement déconstruit. Momaday, que la préface présente comme le premier et le seul véritable auteur peau-rouge, a une façon très particulière et très personnelle de présenter son récit. Pas vraiment de logique, ni d'intrigue, ni de chronologie. Mais de petits récits mis bout à bout. Des personnages à peine présentés qui apparaissent puis disparaissent après s'être exprimés sur le mode choral. Des faits de la vie ordinaire, de fort longues descriptions de paysages dans un apparent désordre, une sorte de puzzle comme abandonné à la sagacité, à la bonne volonté et à la logique du lecteur. Autant dire une lecture plutôt laborieuse au bout du compte. Néanmoins, cet ouvrage présente un certain intérêt ne serait-ce que du point de vue anthropologique, géographique ou psychologique. le lecteur y apprendra pas mal de choses sur les moeurs et la mentalité des Indiens du Sud des Etats-Unis mais nettement moins que dans le plus modeste des titres de l'excellente collection « Terre Humaine ». En dépit des louanges dithyrambiques d'une préface outrageusement promotionnelle et de l'attribution d'un prix Pulitzer sur des critères qui mériteraient éclaircissement, un léger sentiment de déception prédomine quand même.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Ce roman est considéré comme le livre fondateur de la littérature indienne. On le trouve comme référence dans toutes les bibliographies, son auteur a eu le Pulitzer en 1969 mais je n'ai pas été entièrement séduit.

Le début de ce roman m'a enchanté, l'auteur fait des descriptions de paysages magnifiques, très fouillées et poétiques. Il commence en 1945, s'attache à un vieil indien Kiowa et à son petit-fils Abel qui rentre de la guerre. La vie traditionnelle et surtout la spiritualité indienne est évoquée avec beaucoup de force et de réalisme.

La suite m'a beaucoup moins convaincue. Je n'ai pas du tout accroché au parcours d'Abel qui tue un homme et que l'on retrouve plus tard à Los Angeles, à la dérive. Son parcours montre la difficulté de s'intégrer, il permet d'évoquer les traditions, la dureté des conditions de vie tant sur la Réserve qu'en ville, l'alcool, la violence. Ce thème de l'intégration difficile est récurrent chez tous les romanciers indiens ; quand le livre est sorti, cela a sans doute été une découverte.

J'ai trouvé la structure du livre assez confuse, je n'ai pas compris les motivations d'Abel. En revanche, je garde un très beau souvenir des pages sur la nature et sur les rites indiens.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Difficile de faire une critique sur ce livre. Je n'ai pas été emballé, loin de là.
L'auteur nous emporte dans des espaces d'une grande beauté et nous fait rentrer dans les rites des peuples indiens comme les kiowa, nous permettant de découvrir des facettes de leur culture. Il nous parle également de l'intégration de ces peuples dans la société américaine ou devrais je dire la faillite de celle ci.
Mais l'histoire est assez déroutante et je n'ai pas réussi à accrocher. Même en me forçant à le lire, me disant que l'auteur est un prix Pulitzer.
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LA MAISON DE L' AUBE de N. SCOTT MOMADAY
L'histoire se passe vers Jemez, un pueblo du Nouveau Mexique. Abel est un vétéran de la seconde guerre mondiale, inadapté dans ce monde qu'il ( re) découvre. Tout a été trop vite pour lui, le départ à la guerre puis son retour dans une société restée très traditionnelle qui subit les influences de l'église catholique, les deux mondes restant étrangers l'un pour l'autre. Mais Abel n'a pas pu s'intégrer dans la ville, Los Angeles. Également, Abel a tué un homme, un blanc, pourquoi ?
Sur ce fond d'histoire, Scott MOMADAY compose un roman étrange et poétique emprunt de toute la sensibilité de ces peuples premiers si proches de la nature, si éloignés de notre modernité. Abel ne se retrouve nulle part.
C'est un livre que je n'ai pas su apprécier totalement, je n'ai pas réussi à me laisser envoûter par cette écriture qui raconte la vie, la nature, la beauté et l'horreur, mais je le relirai plus tard.
Scott MOMADAY est un amérindien né en 1934, il a reçu le Pulitzer pour ce livre en 1969 et ce roman est considéré comme le premier livre écrit par un amérindien.
Très belle préface d' Yves Berger.
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Une relecture de ce roman, imposé lors de mes études. J'avais eu du mal à accrocher car le roman n'est pas construit, ne possède pas de réelle chronologie. Même constat vingt ans après ... C'est certes un roman poignant car l'auteur réussit à nous faire comprendre par cette déconstruction la difficulté du personnage principal à se construire lui-même mais hélas un lecture un peu ardue qui gâche un peu le plaisir!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Huit enfants étaient là en train de jouer, sept sœurs et leur frère. Soudain, le garçon fut frappé de stupeur ; il trembla et se mit à courir à quatre pattes. Ses doigts se changèrent en griffes, son corps se couvrit de fourrure, et, à la place du garçon, il y eut un ours. Les sœurs furent terrifiées ; elles s'enfuirent, poursuivies par l'ours. Elle coururent jusqu'à la souche d'un grand arbre, et l'arbre leur parla. Il les incita à grimper sur lui, ce qu'elles firent, et l'arbre commença à s'élever dans les airs. L'ours accourut afin de les tuer, mais elles étaient déjà hors d'atteinte. L'ours entoura le tronc de l'arbre et l'écorça avec ses griffes. Les sept sœurs furent transportées au ciel où elles devinrent les étoiles qui forment la Grande Ours.
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Il avait tué l'homme blanc. Ce n'était pas compliqué, après tout. C'était même très simple. C'était la chose la plus naturelle du monde. Ils allaient sûrement s'en apercevoir, ces hommes qui prétendaient disposer de lui au moyen de mots. Ils devaient bien se douter que, si c'était à refaire, il tuerait encore l'homme blanc sans la moindre hésitation. Car il saurait qui est l'homme blanc et, dans la mesure du possible, il le tuerait à nouveau. Un homme tue un tel ennemi s'il le peut.
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Video de N. Scott Momaday (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de N. Scott Momaday
N. Scott Momaday 9.28.2018
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