Le Cap

"Le Cap" de Nakagami Kenji est le premier volet d'une trilogie. Tout est exacerbé dans ce roman, le désir, la haine, les liens du sang, les forces de la nature, dans une ville côtière de la péninsule de Kishû, au sein d'une communauté de parias, de terrassiers et de prostituées. Akiyuki, un jeune homme de 24 ans, en est le personnage principal. Son père, un escroc volage qu'il connaît à peine, reste "l'homme" et Akiyuki lui voue une haine obsédante. Akiyuki vit au sein d'une famille aux liens complexes où les drames sont fréquents et les morts aussi présents que les vivants. une oeuvre singulière et incisive.

Ce court roman est centré sur le personnage d'Akiyuki, un jeune homme de 24 ans. Nous découvrons petit à petit sa complexe situation familiale : sa mère a eu des enfants de trois hommes différents, son derniers mari avec lequel Akiyuki vit toujours a lui même un fils, puis aussi les enfants de ses demi-soeurs, et les enfants que son père aurait eu d'autres femmes... La liste récapitulative de l'introduction est très utile pour s'y retrouver.

Kenji Nakagami nous parle de gens très simples, voire pauvres, des ouvriers du bâtiment, de prostituées, des gens pour qui la survie ne va pas de soi. D'autant plus que la péninsule de Kinshû où se passe l'action est aride, et malgré ses beautés rend la vie des hommes qui l'habitent difficile.

Entre les conditions matérielles et les complications et les souffrances des situations familiales, les femmes et les hommes se débattent comme ils peuvent, arrivent à trouver un équilibre précaire qui peut à tout moment éclater, lorsque le non dit devient trop pesant, lorsque les souffrances accumulées se font trop fortes. Alors peut surgir la violence, la folie, la mort.

Ce roman est le premier volet d'une trilogie, et j'ai très envie de lire très rapidement les deux volumes suivants.