« Il était une fois de plus l'orateur solitaire, livrant les vérités qu'il avait découvertes au fil de tant d'années, avec pour seul auditoire un vieil ami, un homme blanc et un labrador endormi. J'adressai une prière muette aux dieux de la technologie, implorant leur aide afin que mon petit magnétophone discount capture ses mots pour que je puisse les transmettre. »
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Ni loup ni chien, c'est se heurter aux injustices de ce monde, c'est être le témoin d'un dialogue profond, intime, teinté d'humour aussi parfois. Une rencontre que j'ai souhaitée la plus lente possible, comme une évidence parce que forte d'émotions, de vérités, de nécessités, de fragilités tant absorbées, gorgée de ces libertés forcées au détriment de l'honneur.
Parce que je voulais que chaque page, chaque paragraphe, chaque mot restent tatouer en moi.
Je lis pour ces rencontres. Ces échanges.
À ceux qui me demandent pourquoi, pourquoi tant de lectures, pourquoi ? ... j'en retiens quoi au final... ?
J'avance, souvent, maladroitement heurtée... quelques réponses. Elles sont là mes réponses, nécessairement, dans
ni loup ni chien, notamment.
Les mots simples, drôles, fins ici éclairent sur l'essentiel : la saveur de la contemplation, la vraie saveur du partage, du mélange, de l'humain. La réflexion. L'apprentissage. Ces mots qui permettent d'emprunter et de rester sur le chemin du non jugement.
Merci Dan, j'espère vous avoir compris, j'ai tant pleuré, et ri aussi.
Merci
Kent Nerburn pour ce très beau texte/dialogue qui met en lumière un peuple magnifique, montre les bases voraces, violentes, cupides, indélicates sur lesquelles les États-Unis se sont construits et donnent aussi à voir la difficulté à être un Indien dans l'Amérique d'aujourd'hui.
Il apprend à ne plus avoir peur de la mauvaise colère des autres.
L'Histoire avait tant d'autres chemins à emprunter.
« le seul moment où la liberté est importante, c'est quand les autres essaient de te mettre des chaînes. Nous n'avions pas de chaînes donc pas besoin de liberté. »
Et puis, cette lecture m'a ramenée à mon enfance, à la ferme de feu mon grand-père paternel. Étranges ces ponts que la lecture provoquent. Ici la nature et le désordre comme lien certainement. Je me souviens de ce bric à brac, de ce désordre où chaque élément devait avoir son utilité ; dans cette anarchie se côtoyaient outils, vieux tracteurs, pièces détachées, sauts à charbon... pas de gazon rutilant... tout pouvait servir et resservir. Je me souviens de ces grands pieds de rhubarbe, de la boue, de cet immense récupérateur d'eau de pluie. Je me souviens de l'honneur.
La lecture apporte. Nourrit. Fait grandir. Transcende. "Nostalgisifie".
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Ni loup ni chien, c'est s'abandonner aux mouvements. Simplement. « C'est, par essence, ce dont il est question dans ce fabuleux récit,
Ni loup ni chien, que nous offre
Kent Nerburn : la possibilité qu'ont les êtres de s'abandonner aux mouvements de la vie et de s'en émouvoir plutôt que de vouloir les contrôler. » Avant-propos de
Kim Pasche.