À Los Angeles, Harry Hole est en train de se soûler dans un bar en compagnie de son amie Lucille, une actrice vieillissante qui doit la somme de 960 000 dollars à des recouvreurs de dettes mexicains.
Markus Røed, magnat de l'immobilier et soupçonné d'avoir tué deux jeunes femmes retrouvées décapitées, il va charger son avocat d'engager comme détective Harry Hole, au départ Harry Hole va refuser l'offre, mais très vite, il n'aura pas le choix d'accepter, pour aider Lucille, bien sûr, les conditions se feront à sa façon.
Mais il est sans savoir que Harry Hole est un véritable électron libre qui n'en fait qu'à sa tête et qu'il mènera l'enquête comme bon lui semble, avec ses propres moyens et ses méthodes bien à lui.
Harry Hole à dix jours devant lui pour trouver le coupable et envoyer l'argent sans perdre de temps, il en va de Lucille.
Le temps est compté et il n'y a aucun temps à perdre, il va devoir composer avec ses souvenirs à Oslo et rester maître de lui-même face à l'attirance alléchante de son attrait pour l'alcool.
D'autant plus que les secrets et
la soif de vengeance et de haine, de regret, s'égrènent au fil des pages.
Place au suspense dans une atmosphère moite et ambiguë, et mon petit palpitant qui tressautait au fil de ma lecture.
C'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé, Harry Hole toujours autant secoué et cabossé par la vie, mais toujours debout, il n'oublie jamais le but qu'il s'est fixé, quitte à s'oublier lui-même.
Un tantinet, on pourrait croire qu'enfin, il en est fini de lui, qu'il est démodé, dépassé et bon pour le placard définitivement.
À quoi bon le garder dans une histoire, dans ce roman ? Pourquoi l'auteur ne ferait-il pas le choix de nous l'enlever à jamais ?
Eh-bien non, il est là, c'est comme un bonbon acidulé qui pique sur la langue qu'on à goûté et qu'on trouve délicieusement bon, on en veut encore, car on n'en a jamais assez, quand on est fan de la première heure, comme moi, de ce personnage, on n'est pas prêt à lui tirer notre révérence et sortir le paquet de mouchoirs.
Bah oui, je me suis attaché à ce personnage, comme d'autres lecteurs le sont, et cela, malgré son côté cabossé par la vie et alcoolique.
Ici dans cette histoire, le décor est planté, Harry Hole revient à Oslo, une ville surchargée de souvenirs de son premier amour et pour mener cette enquête, il sera armé d'une équipe pas du tout conventionnelle qui chacun à leur tour avec leurs moyens et méthodes vont l'aider, ils sont tous attachants, drôles et très sérieux quand il le faut, une véritable complicité naît dans cette petite équipe.
D'autant plus qu'ils sont un peu comme des petits parias pour certains aux yeux de la
police.
Mais Harry Hole, ce ne serait pas lui, s'il n'usait pas de ses contacts et ses tours de passe-passe scabreux, qui en déconcertent plus d'un dans la
police, mais qu'il l'aide quand même, Alexandra, avec Katerine, ils ont une belle relation et un secret commun qui les unit.
Différents thèmes sont abordés : vengeance, haine, amour, regrets, inceste, incendie, souvenirs, espoir, argent, doute, justice, journaliste, ADN, parasites et tout un tas d'éléments qui s'égrènent au fil des pages et qui au final n'en font qu'un.
Il y a tout de même le thème des parasites sous toutes ses formes qui ressort en pleine poire, ça va me marquer longtemps le cerveau, et d'ailleurs, cela m'a orienté sur ses différentes questions.
De quoi serions-nous capables pour être aimés en retour ?
Jusqu'à où serions-nous capables d'aller pour se sentir aimées ?
Puis il y a, sans oublier dans cette histoire, les journalistes toujours en quête du moindre scoop vendeur et pour cela, ils sont prêts à tout, des petits parasites qui gravitent autour de leurs hôtes en quête de gloire, d'argent, de reconnaissance.
En parallèle également, il y a la petite place de la justice qui n'est pas totalement fair-play et moralement juste et droite.
Je ressors de ma lecture vraiment conquise, à mon sens, l'histoire n'est pas glauque ni malsaine, l'auteur parle d'un thème qui existe et l'apprivoise à sa façon et nous écrit une petite pépite.
Treizième enquête avec Harry Hole et c'est toujours trop rapide, une fois que je referme les pages du livre, en plus il nous laisse sur un dénouement final, où je vais encore me poser tout un tas de questions, mais de toute manière, je n'aurais pas d'autre choix que d'être patiente.
Celui-ci va aller rejoindre ses copains dans ma collection, dans son étage consacré à Jo Nesbo, dans ma bibliothèque.
"Le corps est un parasite de l'âme. "
Jean Cocteau
" La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents, mais elle vient."
Victor Hugo
" L'art suprême du parasite est de rendre le dîner qu'il reçoit chez les uns en les faisant inviter chez lui avec les autres. "
Jean-Antoine
Petit