Regarder le noir

Je ne suis généralement pas fan de nouvelles, mais quand elles sont écrites par de grands noms du thriller, ça change la donne !

J'ai un truc à vous avouer… J'adore « Regarder le noir » 😉.

Quand Yvan Fauth demande à 12 auteurs talentueux d'écrire des nouvelles noires sur le thème de la vue, cela donne un excellent recueil et accessoirement mon deuxième coup de coeur de l'année 2020 💖.

Si l'exercice de la nouvelle est complexe, chacun s'en sort avec maestria. Chaque approche est originale et l'ouvrage est dans l'ensemble bien rythmé et recèle quelques twists magistraux.

Le recueil de nouvelles, ça permet aussi de varier les plaisirs. J'y ai trouvé quelques-unes de mes valeurs sûres (Claire Favan, Karine Giebel, Olivier Norek, Gaëlle Perrin-Guillet), des auteurs qui s'étaient perdus quelque part au fond de ma PAL (R.J. Ellory, Johana Gustawsson), d'autres qui sont dans ma wishlist depuis bien trop longtemps (René Manzor, Fred Mars, Fabrice Papillon, Barbara Abel, Amélie Antoine) et même une jolie découverte (Julie Ewa).

Quant à mon top 3 ?
- Olivier Norek « Regarde les voitures s'envoler » : pour sa capacité à me glacer le sang en à peine quelques mots (mais bon, ça ce n'est pas nouveau 😅)
- René Manzor « Demain » : pour la plongée en apnée dès les premières phrases et le dénouement que je n'ai absolument pas vu venir
- Johanna Gustawsson « Tout contre moi » : là aussi je me suis bien faite avoir. Une nouvelle que j'ai pris plaisir à relire et qui a pris une autre dimension une fois que j'ai eu tous les éléments en main. Une nouvelle qui permet également à Block 46 de faire une remontada d'enfer dans ma PAL.

Mention spéciale à Fred Mars. J'ai beaucoup aimé sa nouvelle, principalement car elle m'a rappelé avec nostalgie un film sorti dans les années 90. Mais comme j'ai un doute sur le caractère volontaire ou non du clin d'oeil, il rate le podium de peu.

Et pour le reste, je pense bientôt essayer de savoir si à regarder, je ne préférerai pas « Ecouter le noir » 😁

Un recueil de 11 nouvelles sous la direction d'Yvan Fauth, nouvel opus d'une collection relative aux cinq sens, qui regroupe à chaque fois des spécialistes plus ou moins confirmés du thriller et du roman noir.
Comme le titre l'indique, il aborde ici l'environnement impactant l'appareil visuel.
Quand deux des plus grandes autrices de thriller signent une histoire à quatre mains, on s'attend à du lourd. Cette nouvelle qui clot le livre est tout simplement finement ciselée.
Bien sûr, comme souvent dans un tel recueil composé a fortiori d'auteurs différents, la production est inégale. Certaines nouvelles, que je ne citerai pas par respect pour leurs auteurs, me semblent tout juste moyennes voire médiocres, tandis que d'autres se sont révélées d'heureuses surprises pour moi.
À côté d'auteurs chevronnés comme Ellory ou Norek par exemple, toujours dans la lignée de leurs romans habituels, j'ai découvert notamment Julie Ewa et Gaelle Perrin-Guillet. Ce genre d'ouvrage permet à moindre lecture de se familiariser avec l'univers et le style d'un écrivain; et pour ceux qui séduisent, l'envie de les approfondir.
Je retiendrai donc ces nouveautés en vue de futures lectures.

Bof.

Je ne peux pas dire avoir été spécialement emballé par ce projet. C'était globalement moyen. Une ou deux histoires m'ont paru en dessous des autres et une ou deux, m'ont un peu plus intriguée, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé ça très moyen. 

J‘ai lu ce livre de nouvelles dans le cadre du defi lecture 2023 .

je ne suis pas très sensible aux nouvelles car du fait d'histoires courtes je n‘ai pas ce sentiment de m‘immerger dans un récit.

Le début de lecture avec la première nouvelle „regarder les voitures s‘envoler“ d‘Olivier Norek s‘annonçait plutôt très prometteur.

Mais une fois de plus j‘ai été déçue par les histoires suivantes .
C‘est noir certes mais je n‘ai pas était embarquée du tout.

J'ai aimé finalement la première et la dernière nouvelle.

Tellement noir que je n'ai pas pu lire plus de deux nouvelles. Les nouvelles sont t très bien construites mais on voudrait que ça se termine mieux pour les personnages. Peut-être UE je reprendrai plus tard, mais là j'ai des frissons rien qu'à y penser.

Moins saisissant que Respirer le noir, le recueil de nouvelles bâti autour de la vue m'a légèrement déçu, en cause peut être un manque du nuances dans l'exploitation faite du sens. Je reste cependant captivé par le talent narratif du duo de choc Abel-Giebel et de Fred Mars, par la cruauté acide d'Olivier Norek ou la poésie consumée de Claire Favan. Il y avait peut-être plus de possibilités narratives et poétiques liées au regard mais je persiste à dire que le ressenti de ce genre de recueil diffère selon notre propre rapport à chaque sens.