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3,78

sur 276 notes
Première immersion chez Joyce Carol OATES.
La première partie raconte la vie de famille de Robbie, 5 ans, qui va être enlevé à sa mère sur le parking d'un centre commercial, mère qui sera gravement blessée lors de cet enlèvement.
La deuxième partie raconte la vie de Robbie avec son kidnappeur qui se fait appeler Daddy Love, vous parlez d'un petit nom. L'auteure nous évite le côté trash des sévices infligés, elle les laisse sous entendre. Elle se concentre plus sur l'emprise psychologique de cet homme sur cet enfant pendant plusieurs années et comment les deux vivent cette "relation". Robbie devenant un pré adolescent, on sent bien que les choses vont devoir évoluer dans un sens ou dans un autre. La relation change.
En parallèle, nous suivons la famille de Robbie pendant toutes ces années de doutes, de recherches, de douleurs.
Je ne parlerai pas de la troisième partie afin de ne pas spoiler mais les dernières pages m'ont vraiment laissé perplexe.
Un livre que j'ai trouvé dérangeant, en effet un sujet pas facile à traiter. Mais j'ai bien aimé le style de l'auteure, j'essaierai sûrement un autre livre.
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Lu quasiment sans interruption, Daddy Love est un terrible roman qui nous fait pénétrer sans coup férir dans les méandres de la monstruosité humaine, celui de l'esprit d'un prédateur sexuel, puis dans celui de sa proie, un tout jeune enfant victime, pendant des années, de son tortionnaire.

Au fil des pages, et des alternances entre la vie de Robbie avec Daddy Love, et celle de ses parents à qui il a été enlevé, nous découvrons les conséquences de cet enlèvement sur chacun, avec toujours la même réalité crue et crasse grâce à laquelle Joyce Carol Oates parvient à nous faire ressentir toute l'horreur qu'elle souhaite justement nous faire ressentir.

C'est perturbant, c'est dérangeant, et c'est franchement brillant, encore une fois.
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Robbie a 5 ans. Il est arraché à sa mère sur un parking de centre commercial. le ravisseur gardera l'enfant auprès de lui pendant plusieurs années le soumettant à des abus sexuels, des violences physiques, de la maltraitante psychologique.
Lorsqu'il revient dans sa famille, Robbie est plus âgé mais ce n'est certainement sa métamorphose la plus fondamentale.
L'auteure passe au scalpel les protagonistes de ce roman mais aussi l'environnement, la perception des gens d'un homme qui fait passer le message d'un homme doucereux et qui semble si impliqué dans le devenir de son fils ; le ressenti de ceux qui côtoient un couple dont l'enfant a disparu depuis si longtemps.
Le personnage de Daddy Love est répugnant. Il m'a fait penser à Humbert Humbert de Lolita.
Cet homme est le monstre tel que défini par la société : celui dont le comportement ne permet pas de l'inclure dans l'Humanité. Il est plus facile d'accepter que ces personnes ne fassent pas partie de notre espèce.
Et pourtant, l'auteure le démontre ici, le monstre est le plus souvent un Homme comme les autres mais dont les défauts sont inacceptables au regard de l'Humanité. Faut-il encore le voir et le regarder.
Si le propos est répugnant, la plume est magnifique, à la hauteur de l'oeuvre de Joyce Carol Oates.
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Daddy love c'est l'histoire d'un prédateur sexuel, celui qui arrachera un enfant de 5 ans à sa famille pour le manipuler, en faire son esclave et l'abuser.
Voilà ce que nous raconte Joyce Carol Oates dans ce roman glaçant et terrifiant, dont la 4 ème de couverture raconte tout ou presque ( pour une fois j'avais omis de la lire..)
Deux parents désespérés et perdus d'un côté , un type abject avec une façade respectueuse de l'autre et un gamin de 5 ans, terrorisé, devenu la proie d'un monstre.
Que dire de ce roman? Je l'ai lu certes et je ne sais si j'ai bien fait. Beaucoup d'ignominie, des détails sordides, une histoire ignoble dont l'auteur dissèque tous les détails.
Un livre que je ne pourrais conseiller. A vous de voir si vous avez envie d'entrer dans l'univers de ce détraqué, totalement pervers.
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Robbie a cinq ans quand il est arraché à sa mère sur un parking de centre commercial. En essayant de sauver son fils, Dinah est gravement blessée, mais elle ne perd jamais l'espoir de retrouver son petit garçon. Désormais, Robbie s'appelle Gideon et il vit avec Daddy Love qui est convaincu de l'avoir sauvé d'une mauvaise famille. « Daddy Love est ton destin. Daddy Love sera à la fois ton père et ta mère. » (p. 50) Pendant six ans, entre punitions, récompenses, sévices sexuels et cajoleries, Gideon vit sous la coupe de son ravisseur. Daddy Love n'en est pas à son premier kidnapping. Il aime tant les petits garçons, mais pas au-delà de onze ou douze ans. Quand l'adolescent pointe son nez, Daddy Love se débarrasse de sa proie et en attrape une autre. Pour Gideon, l'heure va bientôt sonner. À moins qu'il échappe enfin à son terrible geôlier.

Joyce Carol Oates traite avec talent les sujets sensibles qui vont du tragique au glauque. Ici, on a presque toute la gamme : kidnapping, pédophilie, torture physique et psychologique pour l'enfant, désespoir, souffrance physique et dépression pour les parents. Pendant les six ans où ils attendent que leur fils leur soit rendu, Dinah et Whit restent ensemble dans la douleur, mais séparés par celle-ci, voguant sur deux flots différents. L'épisode liminaire de l'enlèvement est particulièrement atroce. Il est réécrit plusieurs fois sur plusieurs chapitres, avec des variations subtiles, comme pour saturer la narration de cet évènement dramatique et en extraire toute l'horreur, l'étaler autant que possible. « Elle avait conscience de sa terrible perte. La main de l'enfant arrachée à la sienne. Maman avait dû lâcher prise. » (p. 27) Joyce Carole Oates livre ici un terrifiant portrait de serial killer et de prédateur sexuel, mais également un glaçant portrait de victime. Daddy Love est un roman dur, parfois dérangeant jusqu'à la nausée, mais qui entre parfaitement dans l'oeuvre globale de cette auteure américaine aux obsessions si sombres.
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Robbie est un petit garçon de 5 ans, adoré par ses parents Whit et Dinah.
Mais en ce 11 avril 2006, alors que Robbie et Dinah se trouvent dans le centre commercial de leur petite ville d'Ypsilanti, Michigan, Robbie est enlevé.
Dinah qui bien que grièvement blessée par le kidnappeur va se précipiter sur la voiture qui emmène son fils, et en gardera de nombreuses séquelles.
Vont alors commencer six années d'horreur pour Robbie.
Chet Cash, séduisant prédicateur de l'Eglise de l'espoir Éternel, homme manipulateur, aimé et adulé par les femmes, va briser Robbie en usant de tortures physiques et psychologiques.
Et ce petit garçon qu'il va présenter à tous comme étant son fils Gideon vivra sous l'emprise de ce pédophile qui se fait appeler « Daddy Love » qui n'hésite pas à tuer ses petites victimes dès qu'il se lasse d'elles
Mais l'emprise psychologique de Daddy Love n'a pas réussi à totalement prendre et au fond de Gideon le petit Robbie n'est pas tout à fait « mort »
Et Robbie réussira l'impensable.
Un livre choc de Joyce Carol Oates qui nous fait sombrer dans le pire de ce que peut être l'humain.
Ames sensibles abstenez-vous.
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Un roman bouleversant. Je découvre la plume de Joyce Carol Oates aujourd'hui et je suis bluffée. En moins de 300 pages, l'autrice réussit à créer une ambiance tellement pesante et révoltante, nous transmettre une intensité et densité de douleur déchirante. Depuis que je suis maman il m'est très difficile de lire des romans avec disparition et sévices sur enfant. J'ai été évidemment horriblement touchée par ce récit mais ravie de cette découverte.
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Une lecture très difficile dont on ne ressort pas indemne, mais qu'il est impossible de lâcher avant le dénouement.
Un récit factuel, les choses sont clairement énoncées, sans être crûes cependant. Les personnages sont finement analysés sur le plan psychologique, et nous semblent réels, bien que terrifiant, en ce qui concerne ce "héros" diabolique pervers. La détresse des parents est touchantes, l'évolution du petit garçon victime est dure à appréhender, mais très réaliste, hélas. Ce roman donne à comprendre les processus psychologiques mis en oeuvre lors d'une longue séquestration d'enfant.
Jusqu'au bout, on croise les doigts pour cet enfant martyre, tout en nous interrogeant sur la possibilité d'un avenir digne de ce nom, après avoir vécu un tel traumatisme ?
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Pour le challenge solidaire, je découvre cette auteure avec cet ouvrage que j'avais vu peu épais. Je regarde le résumé et j'hésite. Je dois être honnête, la thématique prend à la gorge. D'autant plus que j'ai eu la bonne idée de regarder quelques avis des Babelionautes.. je tends la main et je le prends quand même sinon je ne la lirai jamais.
Commence alors une lecture qui durera 2 jours mais dont j'ai l'impression de passer une semaine dessus. Pas à cause de sa nullité, au contraire, c'est bien écrit, savamment réalisé avec un sentiment profond de descente aux enfers dans la tête de ce Daddy love. C'est ce que j'ai ressenti : une lourdeur au coeur pour les parents, la peur de lire et comprendre ce que vit Robbie/Gideon, avancer dans le livre et voir jusqu'où pouvait aller la cruauté de ce malade (c'est dur, ça révolte comme jamais et ça retourne l'estomac). Si un livre peut faire ressentir tout ça, c'est que Joyce Carol Oates est douée. Cependant, après avoir lu des chapitres à la tension si insoutenable montant crescendo, je suis surprise de cette fin abrupte. le devenir de Robbie était important à mettre en valeur pour apaiser la lecture et moi, la lectrice ! J'ai fait ma part solidaire en lisant ce livre, je vais me lire un roman tout doux après ça pour sauver mon âme. Ayez le coeur bien accroché, il n'y a que ça que je peux vous conseiller pour Daddy love !
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Robbie, gamin de cinq ans donne la main à sa maman et l'aide à rechercher la voiture de papa dans le parking du supermarché...un homme frappe la mère avec un marteau et emporte le petit. En tentant de le sauver, elle est grièvement blessée et défigurée.
L'agresseur, un pasteur de l'Église de l'espoir éternel, n'en est pas à son coup d'essai et explique, avec calme, comment passer inaperçu, quel est le meilleur moment de la journée pour commettre ces forfaits, comment échapper à la police...
Il aime les enfants, son monospace a été aménagé et conçu pour ses forfaits, tout est prévu, calculé. Il est persuadé qu'il commet ces forfaits pour le bien des enfants, parce que leur mère était une mauvaise mère....Un prédateur en liberté, calculateur, manipulateur, qui explique au gamin qu'il sera dorénavant son père et sa mère, Daddy Love.
A partir de ce moment, sans être le moins du monde inquiété ni soupçonné, il va "dresser"le gamin, alterner punitions, enfermements et récompenses, et lui donner un nouveau nom biblique, Gideon: "son instinct naturel le poussait à récompenser et à punir de manière à instiller l'amour, la peur, un respect et une loyauté absolus envers Daddy Love chez le sujet-enfant."
Un gamin qui finalement fera tout pour lui faire plaisir, pour le satisfaire. Un gamin qu'il compte garder, comme il l'a déjà fait avec trois autres gamins jusqu'à l'âge de onze douze ans maximum. Au delà ils perdent tout intérêt, ils sont notamment moins attirants sexuellement parlant. le gamin sera inscrit à l'école, sera présenté comme son fils dans les églises dans lesquelles il crache son délire. Daddy Love sera un parent d'élève attentionné. Père élevant seul son enfant, il sera même admiré pour son courage...il sait si bien manipuler son monde.
Le petit oubliera son passé, son nom, ses parents, mais ne sera jamais un enfant ayant un comportement normal.
Personne ne s'en inquiétera et ne soupçonnera son "père", Daddy Love sera sa nouvelle vie.
Joyce Carol Oates que je découvre avec ce livre dérange son lecteur à toutes les pages : elle met tant de précision dans la description de la turpitude morale du Prédicateur, de ses punitions, du "dressage" du gamin, dans la passivité de celui-ci.
Les sévices sexuels sont évoqués mais non directement décrits, ne font pas l'objet de pages entières. Leur effet sur le gamin n'en est pas moins fort.
Elle nous décrira pendant plusieurs pages en renouvelant chaque fois ses propos, la même scène, celle du kidnapping, comme si Daddy Love la tournait en boucle dans sa tête, satisfait de son forfait, de son ingéniosité.
Un livre qui ne laisse pas le lecteur tranquille.
Quand on est parent, on ne peut empêcher de se projeter dans le désespoir des parents de Robbie
On s'attend toujours au pire de la part de ce détraqué. Joyce Carol Oates donne presque un cours sur le thème : "Comment kidnapper un gamin ?". Malsain
Son propos ne s'arrête pas là. Son livre dénonce, avec force et sans complaisance, ces églises américaines, aux noms tous plus biscornus et trompeurs les uns que les autres, animées par des charlatans, des prêcheurs, des manipulateurs, et parfois des prédateurs sexuels, des pédophiles. Elle décrit avec précision les effets du syndrome de Stockholm, cette forme d'empathie, de sympathie qui se crée entre l'otage et son geôlier, cette passivité qui empêche, un temps, l'otage de se révolter, de s'évader.
Elle dénonce aussi cette justice américaine qui laisse en liberté, sans une surveillance poussée, sans contrôle judiciaire, ces prédateurs sexuels déjà emprisonnés, ces pédophiles qui auront avec l'aide d'un bon avocat et malgré la noirceur de leur forfait, de leurs crimes, la possibilité de plaider"non coupable", afin d'éviter l'injection fatale.
Un chapitre final, un peu court peut-être, sur les difficultés diverses de réinsertion dans la vie de ces gamins, sur la reconstruction de ces couples et de ces enfants qui ont affronté ce traumatisme..
Noir et dérangeant. Beauté et noirceur de l'âme humaine
J'en redemande

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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