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3,77

sur 275 notes
Lu quasiment sans interruption, Daddy Love est un terrible roman qui nous fait pénétrer sans coup férir dans les méandres de la monstruosité humaine, celui de l'esprit d'un prédateur sexuel, puis dans celui de sa proie, un tout jeune enfant victime, pendant des années, de son tortionnaire.

Au fil des pages, et des alternances entre la vie de Robbie avec Daddy Love, et celle de ses parents à qui il a été enlevé, nous découvrons les conséquences de cet enlèvement sur chacun, avec toujours la même réalité crue et crasse grâce à laquelle Joyce Carol Oates parvient à nous faire ressentir toute l'horreur qu'elle souhaite justement nous faire ressentir.

C'est perturbant, c'est dérangeant, et c'est franchement brillant, encore une fois.
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Ce livre est perturbant, tragique, déconseillé aux âmes sensibles, surtout aux jeunes parents .

Quoi de plus terrible pour une mère aimante de voir son enfant de cinq ans kidnappé : Robbie Whitcomb, dans un centre commercial , celui de Liberty - ville à Ypsilanti dans le Michigan ?.

Aux mains d'un sadique…, homme monstrueux , ravisseur technicien du kidnapping , collectionneur de petits garçons, violeur, violent , soumettant ses petites victimes à des abus sexuels immondes , des maltraitances psychologiques intenses ….exerçant sa force brutale, punissant , battant , enfermant dans une sorte de cercueil , : «  La vierge de Bois » détestant les garçons faibles , geignards et soumis.

Et pourtant , paradoxalement , cet individu est un homme charmant du nom de Chet Cash, pasteur itinérant de L‘Église de l'Espoir Éternel , dont les prêches enflammées subjuguent les foules, attirent l'admiration.

Quelle dérision !

Désormais Robbie se nomme : Gideon, terrorisé , maltraité , bâillonné parfois, Daddy Love ne supportant aucun comportement rebelle ….

Cherchant constamment dans sa folie à soumettre Gideon à sa volonté —— éprouvant un frisson sexuel , bien reconnaissable ….
Je me refuse à continuer à décrire ce calvaire , le fonctionnement de ce prédateur …ses désirs pervers , sa cruauté , ses combines …
L'auteure n'y va pas de main morte pour nous conter ces horreurs, méticuleusement, avec précision, sans pudeur elle nous décrit l'insoutenable.

Elle s'empare, comme à son habitude , de thèmes dramatiques, insupportables, odieux, complexes avec lucidité , elle suggère l'horreur avec finesse et intelligence.
Cette lecture est dérangeante, obsédante, terrifiante ….
Un roman coup de poing .
Les chapitres concernant Robbie, maintenant appelé Gideon Cash sont très intéressants , il change peu à peu …. Une descente aux enfers finement analysée, un lent calvaire, pourtant il ne perd pas son intelligence aiguë …
S'en sortira t - il vivant ? .
Et que devient - on après six années d'intimité aux côtés d'un monstre ? .

J'ai refermé ce livre avec un frisson d'horreur et je me demande comment on pourrait se reconstruire après une telle épreuve ? .

Il n'y a que la grande Joyce . C . O pour oser s'attaquer à des sujets aussi graves.
Je ne conseille pas ce livre , en temps que maman, c'est la première fois à propos de cette grande femme de lettres, dont j'ai lu beaucoup d'ouvrages .
Trop éprouvant vraiment , on en ressort très ébranlé, du moins , en ce qui me concerne .
Mes vives émotions m'empêchèrent à plusieurs reprises de continuer ma lecture …..
Je rendrai cet ouvrage sans regret à la médiathèque.


«  Mais Gideon avait appris que Daddy Love n'aimait pas qu'un de ses fils «  pleurniche » .
En particulier, Daddy-Love punissait Fils quand il pleurait .
Le faisait entrer de force dans le terrible «  Coffre - Fort » qui l'emprisonnant comme une momie et pendant si longtemps qu'il ne pouvait s'empêcher de mouiller sa culotte comme un petit bébé , ce qui lui faisait honte et dégoûtait Daddy Love. ..
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C'est avec un frisson d'horreur que je referme ce livre…Un roman court, ponctué de phrases courtes également, mais qui ne fait pas dans la délicatesse.

Michigan, 2006. Robbie Whitcomb, un enfant de cinq ans, est enlevé sur le stationnement d'un centre commercial. Sa mère était en train de regagner la voiture en tenant bien comme il faut – comme toujours – le petit par la main, quand un homme à bord d'un monospace le lui arrache purement et simplement. La chose se passe si rapidement qu'on a le sentiment que ça ne peut pas être arrivé. Au point que les trois premiers chapitres sont pratiquement répétés mots à mots, avec quelques variantes ajoutées à chacun, martelant, éclaircissant ainsi les faits et comment tout cela s'est passé, en incluant au fur à mesure un sentiment de culpabilité grandissant pour Dinah (la mère). Ça démarre avec force et violence. Parce le sujet est grave.

Ce sera dès lors la descente aux enfers non seulement pour l'enfant mais aussi pour la mère, qui ne s'en sortira pas sans séquelles. Un drame familial épouvantable de chaque côté de la médaille; un calvaire pour le fils mais aussi pour les parents. Imaginer l'attente, ne pas savoir, l'effritement psychologique vécu par chaque partie…

C'est un livre que j'ai trouvé dur car tellement près de la réalité ! L'auteure a très bien su comment s'immiscer dans l'univers du pervers de même que dans celui de la famille dévastée. Et cet homme, qui se surnomme lui-même Daddy Love auprès de ses proies, est loin d'en être à sa première expérience ! le ravisseur sait effectivement s'y prendre en méthodes d'enlèvement, il sait cerner les gens et aussi comment façonner ses personnages pour endormir son entourage. Il réussit à maquiller la réalité et, tel un gourou, entourloupe même les plus fins esprits. Il ne montre son vrai visage qu'aux petits garçons qu'il enlève. Heureusement, Joyce Carol Oates n'a pas besoin de tout décrire, on y parvient très bien tout seul en lisant à travers les lignes et en cela le texte est un peu moins cru. Autrement, je ne sais pas si j'aurais été capable de poursuivre ce genre de lecture…Un cauchemar inimaginable !

On nage entre espoir, désespoir, colère, culpabilité, peur…les émotions sont fortes et cela égratigne notre coeur de lecteur. Une histoire qui dérange, beaucoup ! Ça nous saisit parce que ça semble tellement vrai…et tout ce qui semble réaliste n'est pas nécessairement plaisant à lire. Ce qui est extraordinaire, par contre, c'est le talent de l'auteure à nous transporter dans son monde et dans la psychologie de ses personnages !

Petit bémol pour la chute, qui se termine bizarrement en queue de poisson et qui nous laisse sur notre faim…je me demande pourquoi elle a choisi cette finale…mais sinon, c'est vite fait bien fait.

C'était la première fois que je lisais Joyce Carol Oates et ce ne sera pas la dernière ! Merci à Iz43, son billet m'avait donné envie de lire ce titre et j'en suis heureuse car c'est une histoire qui continue de tourmenter l'esprit même après l'avoir terminé. J'appelle ça un talent d'auteur ! C'est brut et puis c'est tout.

CHALLENGE USA
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Robbie un jeune garçon de 5 ans est enlevé sur le parking d'un centre commercial . La mère sauvagement agressée au marteau puis renversée par l'auto du prédateur sexuel , échappera à la mort de peu mais avec de nombreuses séquelles .
L'enfant séquestré auprès de cet homme , Chet Cash , prédicateur plutôt bien vu dans son entourage et manipulateur hors pair.
Devenue Gideon , de sévices en tortures , Robbie vivra l'enfer auprès de celui qui se présente comme son nouveau " papa".

*********************

Quelle épouvantable histoire qui nous plonge dans les profondeurs de la noirceur humaine , mais passionnante de bout en bout ,bien qu'horrible .
Magnifiquement écrit , un livre qui est impossible à lâcher , malgré l'horreur de cette histoire .
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Je ressors littéralement scotchée par ce roman de Joyce Carol Oatès. Ma première découverte de l'auteur "Viol, une histoire d'amour" avait déjà donné le ton.
Joyce Carol Oatès s'empare de thèmes dramatiques, odieux, insupportables, et elle nous entraîne dans les pires comportements humains.
La construction du roman est remarquable et rend l'histoire très addictive. D'emblée on sait qu'un enfant va être enlevé mais sur 5 chapitres elle fait monter une pression terrible reprenant les mêmes phrases ou à peu près, m'ayant d'ailleurs fait reculer de quelques pages pour voir s'il n'y avait pas un problème d'imprimerie. Mais non.
Le petit Robbie 5 ans se dirige vers sa voiture avec sa maman quand un homme monstrueux l'enlève de force à sa mère. La pauvre femme sauvagement frappée tente pourtant de s'accrocher à la voiture du ravisseur qui n'a aucune pitié.
On suit un peu les parents pour qui forcément on a beaucoup de pitié. Non seulement il faut supporter la perte de l'enfant, attendre des heures que le téléphone sonne pour dire que Robbie est retrouvé, subir les regards, les commentaires sur internet où chacun donne son avis sans rien connaître aux faits. Les heures s'étirent en jours, en semaines, en mois et en années.
De son côté, Robbie vit avec son ravisseur prédateur qui se fait appeler Daddy Love. Lavage de cerveau de l'enfant à qui il fait croire que ses parents l'ont abandonné, mauvais traitements, tortures psychologiques. Daddy Love reconstruit l'enfant qu'il appelle fils. Daddy love est apprécié de tous. Prédicateur, artisan. Il est invité aux barbecues, les femmes le courtisent. Daddy Love trompe tout le monde.
jamais de voyeurisme ni de scènes horreur gratuite.
C'est un roman coup de poing.
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Je suis globalement assez déçu par ce roman. Un enfant est kidnappé par un prédateur, qui ne se contente pas uniquement de le maltraiter physiquement, mais qui va annihiler toute sa personnalité. Cet être abject va lui faire subir un lavage total de cerveau et peu à peu soumettre cet enfant à sa volonté.
Le sujet évoque le syndrome de Stockholm sans parvenir à l'analyser. Pourquoi ?
Les premiers chapitres du livre sont constitués par une répétition de l'épisode de l'enlèvement (le lecteur n'avance pas).
Ensuite, tout va trop vite, l'enfant passe de l'âge de 5 ans à celui de 11 ans en quelques pages.
Comment cet enfant va se construire et évoluer avec ce terrible passé. le sujet est tout juste effleuré en fin de livre.
Le dénouement est pour moi bâclé et lecteur reste sur sa faim (on se demande même s'il y a une suite...à priori non)
A mon sens, il était possible de faire beaucoup mieux sur le sujet notamment sur le plan psychologique !!!
En définitif, pas vraiment un coup de coeur
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Robbie est un petit garçon de 5 ans, adoré par ses parents Whit et Dinah.
Mais en ce 11 avril 2006, alors que Robbie et Dinah se trouvent dans le centre commercial de leur petite ville d'Ypsilanti, Michigan, Robbie est enlevé.
Dinah qui bien que grièvement blessée par le kidnappeur va se précipiter sur la voiture qui emmène son fils, et en gardera de nombreuses séquelles.
Vont alors commencer six années d'horreur pour Robbie.
Chet Cash, séduisant prédicateur de l'Eglise de l'espoir Éternel, homme manipulateur, aimé et adulé par les femmes, va briser Robbie en usant de tortures physiques et psychologiques.
Et ce petit garçon qu'il va présenter à tous comme étant son fils Gideon vivra sous l'emprise de ce pédophile qui se fait appeler « Daddy Love » qui n'hésite pas à tuer ses petites victimes dès qu'il se lasse d'elles
Mais l'emprise psychologique de Daddy Love n'a pas réussi à totalement prendre et au fond de Gideon le petit Robbie n'est pas tout à fait « mort »
Et Robbie réussira l'impensable.
Un livre choc de Joyce Carol Oates qui nous fait sombrer dans le pire de ce que peut être l'humain.
Ames sensibles abstenez-vous.
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DADDY LOVE est un livre abominable. Cruel. Cru. Noir. Sadique.
A se demander pourquoi on s'y accroche autant. Est-ce la vie et l'enfance saccagées de Robbie qui incite à poursuivre la lecture , par respect ? Est-ce le sadisme de son bourreau qui pousse à "vérifier" jusqu'où l'horreur peut aller ? Est-ce la peine évidemment inconsolable de Dinah qui pousse le questionnement du "comment vivre avec CA" ? On lit ce récit en se disant que l'esthétisme de Clint Eastwood aurait pu "profiter" à l'écriture basique (mais franchement très efficace) du livre. Car oui, l'écriture est basique. On ne peut pas édulcorer l'horreur. On ne peut pas l'enjoliver. de fait, le style est direct, impactant, brut. On sort de cette histoire vraiment, vraiment, mais alors vraiment pas bien.
Je n'ose dire qu'il faut le lire quand on est parent. Car le drame arrive si vite quand on aime trop.
Mais c'est un roman.
Toute la problématique est là.
Si le roman est terrifiant, la réalité est ... ?
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Pour le challenge solidaire, je découvre cette auteure avec cet ouvrage que j'avais vu peu épais. Je regarde le résumé et j'hésite. Je dois être honnête, la thématique prend à la gorge. D'autant plus que j'ai eu la bonne idée de regarder quelques avis des Babelionautes.. je tends la main et je le prends quand même sinon je ne la lirai jamais.
Commence alors une lecture qui durera 2 jours mais dont j'ai l'impression de passer une semaine dessus. Pas à cause de sa nullité, au contraire, c'est bien écrit, savamment réalisé avec un sentiment profond de descente aux enfers dans la tête de ce Daddy love. C'est ce que j'ai ressenti : une lourdeur au coeur pour les parents, la peur de lire et comprendre ce que vit Robbie/Gideon, avancer dans le livre et voir jusqu'où pouvait aller la cruauté de ce malade (c'est dur, ça révolte comme jamais et ça retourne l'estomac). Si un livre peut faire ressentir tout ça, c'est que Joyce Carol Oates est douée. Cependant, après avoir lu des chapitres à la tension si insoutenable montant crescendo, je suis surprise de cette fin abrupte. le devenir de Robbie était important à mettre en valeur pour apaiser la lecture et moi, la lectrice ! J'ai fait ma part solidaire en lisant ce livre, je vais me lire un roman tout doux après ça pour sauver mon âme. Ayez le coeur bien accroché, il n'y a que ça que je peux vous conseiller pour Daddy love !
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J'ai déjà entendu souvent parler Joyce Carol Oates sans avoir jamais eu l'occasion de la lire. C'était donc une belle opportunité. J'avoue avoir choisi le livre pour son nombre de pages plutôt que sur un quelconque résumé ou même une quatrième de couverture. Arrivée à la bibliothèque, plusieurs "briques" me tendaient les bras, et celui-ci … 265 pages … raisonnable pour une première approche.
J'ai été déroutée par le début de ma lecture … un processus narratif que de mémoire de lectrice de pourtant très longue date je n'ai jamais rencontré … plusieurs chapitres reprenant exactement la même structure, des phrases entières des chapitres précédents … mais à chaque fois incluant des détails nouveaux … la tension monte et atteint un paroxysme alors que nous n'avons lu qu'une douzaine de pages. Parce que le livre est court mais intense.
On découvre tout d'abord Dinah et son fiston de 5 ans Robbie, faisant quelques courses dans un centre commercial. Puis leur vie qui bascule avec l'enlèvement de l'enfant … la majeure partie du livre raconte les 6 ans de souffrances et d'horreur que va vivre Robbie rebaptisé Gideon par Daddy Love. Les sévices subis, la duplicité de Daddy Love qui est un prédicateur charmant et apprécié à la ville, et un monstre pédophile à la maison.
Les dernières pages du livres parleront de l'enfant qui a réussi à fuir son bourreau, qui retrouve ses parents, mais pas une vie normale pour autant … tant de dégâts ne se réparent pas, même si une équipe de psychologues, de médecins, s'affaire autour de la famille recomposée pour les aider au mieux.
J'ai été happée par ma lecture. J'étais dans le centre commercial avec ce petit garçon, j'étais la maman fracassée physiquement par les coups reçus lors de l'enlèvement, et fracassée moralement, psychologiquement par le manque, la culpabilité, les j'aurais du …
J'étais l'institutrice de Gideon qui ne remarque rien, qui aurait peut-être pu faire cesser ce cauchemar mais qui ne s'est pas rendu compte à quel point l'enfant était traumatisé par ce père si charmeur.
En revanche, j'ai été déçue par la fin que j'aurais appréciée plus aboutie. J'aurais aimé quelques lignes de plus concernant Robbie, son adolescence, sa vie d'après. Même si je comprends que du point de vue de l'autrice, le sujet c'est Daddy Love. Mais même le concernant. Presque pas d'informations sur l'après. Pourtant il n'en était pas à son coup d'essai, ayant déjà plusieurs enlèvements et morts d'adolescents sur la conscience.
Ce livre m'a rappelé celui de Brussolo: la chambre indienne, lu à sa sortie traitant lui aussi de la disparition d'un enfant.
J'ai aussi été très étonnée que l'autrice mette en scène différents hommes, adultes, rôdant autour des parcs, d'endroits où l'on peut potentiellement trouver de jeunes proies faciles à kidnapper. Par deux fois Gideon puis Robbie est abordé par des hommes étant visiblement à la recherche de jeunes enfants à violer. Y a-t-il donc tant de pédophiles en chasse dans les grandes villes américaines? Ou est-ce le cas partout et je suis particulièrement naïve?


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