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sur 1449 notes
Ariah , la trentaine est en voyage de noces , le lendemain de son mariage , elle se rend compte que son mari a disparu et aussitôt est persuadée qu'il s'est suicidé dans les chutes du Niagara , hélas pour elle , elle a raison , elle va rester sur place en attendant que le corps rendu par les chutes soit retrouvé , elle intrigue toutes les personnes présentes lors du drame et sera appelée ' La dame blanche ' .
Les raisons de ce suicide après la nuit de noces , seront évoquées plus qu'expliquées , c'est ce qui fait la force des romans de l'auteur , on est dans des descriptions psychologiques très nuancées .
Ariah va rencontrer l'amour et va le perdre par sa faute , comme si il lui était impossible d'être heureuse ou de rendre heureux ceux qui l'entourent , malgré tout ce roman n'est pas pessimiste , l'espoir est au bout du chemin .
Un très beau roman avec de magnifiques descriptions des célèbres chutes du Niagara , où chaque année des désespérés vont se suicider par une attraction fatale irrésistible ..
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Enfin !!!!!!!! J'y suis arrivée...
Je m'explique. J'ai commencé ce livre il y a un mois, et croyez moi c'est long pour moi.
J'avais adorée le quatrième de couverture et j'étais pleine d'espoir. Satané quatrième de couverture !!!
J'ai donc commencée Les Chutes, et contre toutes attentes, les miennes surtout, je me suis ennuyée (pour rester correcte). Je ne comprenais pas où l'auteur nous emmenais. Et puis Ariah, je l'aimais pas. Elle m'énerve. Jamais contente, toujours à se plaindre et puis méchante avec ça.
J'ai quand même persévérée, il fallait que je puisse dire : je l'ai lu !
Après 250 pages, voilà que je me prends aux jeux, on est aux chutes du Niagara tout de même, faut pas oublier le paysage.
A partir de là, je n'ai plus lâchée ce livre. L'histoire de Dirk m'a émue, j'ai adorée la deuxième partie avec le procès, enfin il se passait quelque chose, enfin du rebondissement. Quand, elle s'est terminée, j'ai eu un peu peur qu'Ariah revienne en force, mais non, c'est au tour de leurs enfants de raconter comment ils vivent et on vécut les événements qui les ont fait grandir plus vite que prévu.
Donc voilà, je pourrais dire que j'ai vaincu Les Chutes et que finalement je le recommanderais chaudement parce que quand même, c'est un beau livre avec une très belle histoire bien cachée à l'intérieur.
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Eh oui, déjà un autre roman de Joyce Carol Oates, mêmes après avoir été quelque peu déçu de mes lectures de cette auteure ce printemps. Mais bon, le titre, Les chutes, m'a attiré. Puis, la quatrième de couverture m'a intrigué. Pendant son voyage de noces, un jeune pasteur se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, laissant sa toute nouvelle épouse esseulée dans leur chambre d'hôtel. Triste et spectaculaire à la fois. Étrangement envoûtant. Je les ai déjà vues, ces chutes, quelles sont impressionnantes. Les recherches pour trouver le corps vont bon train pendant que la jeune mariée, courageuse, devient une légende : la Veuve blanche. À partir de là, je m'attendais à une intrigue mystérieuse, où le destin d'Ariah et celui des chutes allaient s'entremêler.

Un peu, oui, mais pas comme j'aurais pu l'imaginer. Très rapidement, l'aspect mystérieux des chutes est mis de côté, Ariah jetant sa malchance sur elle-même. « Je crois que je suis damnée. » (p. 64). Néanmoins, la vie continue, elle tombe dans l'oeil de Dirk Burnaby, un avocat qui a participé aux recherches, et ce dernier convainc la veuve de l'épouser rapidement. À partir de là, les Chutes du Niagara, même si elles sont toujours omniprésentes, perdent leur force et leur pouvoir attractif. le roman tombe dans une sorte de saga familiale, concentrée sur les problèmes de couples et les querelles (ah… les belles-mères vindicatives!) sans intérêt pour moi. Puis s'ensuit une histoire de procès contre les industries polluantes des Grands Lacs. Je n'ai pas réussi à apprécier autant que j'aurais dû cet aspect de l'intrigue, qui se révèle plus important que prévu.

Je crois que j'ai été charmé et attiré par cette histoire de Veuve blanche et de chutes apportant un destin tragique. C'était tellement fort comme image! Malheureusement, la suite, qui était assez bien, s'est détachée de ce début prometteur et intrigant, a pris un tournant plus ordinaire, le charme s'est dissipé pour moi et m'a empêché d'apprécier à sa juste valeur ce roman. En effet, Joyce Carol Oates a su bien décrire le quotidien d'une femme du milieu du siècle dernier, concentrée à aimer son mari, à lui faire des enfants, à créer un petit nid d'amour pour son petit monde. Heureusement, malgré cette apparence un peu fade au premier abord, Ariah se révèle un personnage plus complexe. Puis, le chutes et leur pouvoir obscur reviennent s'ingérer dans la vie de la famille Burnaby mais, rendu là, c'était trop peu trop tard. Les industries polluantes s'en trouve mêlées et c'est aussi un bon coup de la part de l'auteure puisqu'elle se base sur des événements réels et oubliés. Secrets de famille et secrets politiques se joignent…
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« Les chutes » de Joyce Carol Oates a été couronné par le prix Femina étranger en 2005.

Les chutes sont celles du Niagara. Les chutes sont aussi celles intervenues ou évitées sur le fil des membres de la famille d'Ariah, la « Veuve blanche des Chutes ».

L'écriture est ciselée, le récit est dense et long, mais la technique est tellement maîtrisée que jamais on ne s'ennuie. La société américaine y est décrite de 1950 à 1978 avec les différentes catégories sociales et ses ascensions ou déchéances qui peuvent être fulgurantes. Chaque personnage y est travaillé tant dans son physique que psychisme.

Les chutes sont ambivalentes : si belles et attirantes dans leur puissance, haut lieu du tourisme, parfois également territoire marqué par les suicides, et en même temps si polluées, dans leur utilisation pour le développement industriel.

« Les chutes » retrace l'histoire de Love Canal, canal creusé au 19e siècle et jamais terminé, qui a été comblé ensuite par l'enfouissement de déchets industriels toxiques, provoquant des maladies chez les habitants les moins favorisés, vivant à proximité. Joyce Carol Oates s'intéresse ici aux aléas d'une action en justice, face aux intérêts économiques, à la corruption et à l'absence de prise en compte des conséquences écologiques.

La fluidité de l'écriture me donne envie de découvrir d'autres romans de cette autrice si prolifique, notamment sur la condition afro-américaine et l'université (« Fille noire, fille blanche »), sur l'avortement (« Un livre de martyrs américains »), ou encore la biographie romancée de Marilyn MonroeBlonde »).
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C'est avec Les Chutes, prix Femina étranger 2005, que je découvre l'univers d'Oates, écrivaine américaine, prolifique à souhait…
Un effet hydracropsychique, état morbide pouvant anéantir toute volonté chez un individu en parfaite santé, psychique ou physique, et qui peut exercer une force telle sur ces individus qu'ils vont se jeter dans les eaux des chutes du Niagara et s'y perdre définitivement
Juin 1950, Ariah Erskine, jeune mariée, se réveille dans la suite nuptiale du Rainbow Grand Hôtel à Niagara Falls. Elle y est seule abandonnée par son jeune époux Gilbert, avec effarement elle trouve le mot qu'il lui a laissé appuyé contre le miroir de la coiffeuse : « Ariah, je regrette,….je ne peux pas
….Je nous libère ainsi tous les deux de notre serment »
La douleur, l'humiliation, une honte inexprimable la submergent.
Fin juillet 1950, elle se marie avec Dirk Burnaby, riche fils de famille de Niagara, qui est tombé sous son charme .C'est le grand amour, la passion le premier né Chandler et l'angoisse pour Ariah , qui en est le père ?Vite , vite un autre enfant Royall, lui, c'est sûr est de Dick.
Spéciale cette femme, névrosée, angoissée, sujette à des crises terribles, repliée sur sa petite personne, Dick, ses fils et enfin Juliet, la dernière, vivant de plus en plus en recluse, s'isolant des réalités de la vie , du monde ,refusant de se laisser envahir par tout ce qui peut compromettre son univers .Seule la musique reste souveraine, au fur et à mesure elle va perdre contact avec le monde de Dick, refusant de s'intéresser à la carrière d'avocat de son époux, elle le laisse lui apporter le confort matériel dont elle a besoin, mais elle ne veut rien savoir de ses soucis .Si bien que lorsqu'il va prendre à bras le corps une affaire où sont mêlés tous ses amis avocats, financiers ,industriels, juges ,politiques et qu'il va se retrouver plaider contre tous les notables de la ville , non seulement elle n'en saura rien , ne voudra rien savoir et ira même jusqu'à lui tourner le dos !!et à le rayer des conversations avec ses enfants sujet tabou ô combien.
Bien sur cette affaire était « empoisonnée » dès le début ! Comment dans les années 1966, faire reconnaître à des industriels, travaillant pour l'armée entre autres, que des déchets toxiques,(radioactifs ?) ont été enfouis dans Love Canal ? Que les lotissements construits sur ces terrains sont insalubres, que les enfants meurent de leucémies inexpliquées, que les femmes font des fausses-couches à répétition, que les adultes meurent de cancers à une fréquence alarmante…..
Cela coûtera la vie à Dick Burnaby…
Cette Ariah , sincèrement , m'a insupportée tout au long de cette histoire ; cette femme qui ramène tout à elle, ses enfants sont des jouets entre ses mains, et elle est toute étonnée quand un jour ils veulent grandir .Pourquoi ce silence autour de leur père ? Elle arrive à oublier ce dernier comme elle a effacé de sa mémoire Gilbert son éphémère premier époux.
Après un long , très long début , le roman prend sa vitesse de croisière avec le début de l'affaire Love Canal( histoire véridique),les personnages sont en place, certains vont sortir du tableau ; Oates nous peint la société américaine des années 1970/1980 dans une région industrielle, les débuts des prises de conscience des dangers des déchets pour les populations. Elle nous dresse le portrait d'une femme névrosée à souhait , d'une famille perturbée , d'adolescents qui essayent d'émerger de son influence castratrice
En résumé , une lecture souvent exaspérante mais qui vous piège ,attention au point de non -retour !
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La quatrième de couverture ne rend pas justice à ce livre de Joyce Carol Oates. J'ai bien fait, appréciant cet écrivain, de ne pas m'arrêter à cette présentation qui laisse présager une bluette.Car au delà du drame vécue par cette jeune mariée et de l'histoire d'amour qui suit, arrive le récit d'un scandale environnemental des années 1970. Celui de Love canal, près de Niagara Falls et Buffalo.

Il y a donc à la base une histoire d'amour. Ariah et Gilbert, tous deux enfants de pasteur, sont ignorants du mariage et s'épousent sans amour. Gilbert ne peut supporter la réalité du mariage et se jette dans les chutes, d'autant qu'il semble avoir une attirance refoulée pour un camarade d'étude. Sa veuve se croit responsable du geste de son mari et damnée pour cela. C'est sans doute ce qui expliquera son évolution de jeune fille timide et un peu godiche à femme égoïste et mère castratrice.
Contre toute attente, Dirk avocat à succès et séducteur s'éprend d'elle. Et de façon aussi surprenante, elle cède aussitôt. Ils se marient et ont des enfants qui eux aussi seront marqués par les chutes. Mais Ariah ne semble pas rassurée et croit que ce mari finira par la quitter.

C'est après plusieurs années que prend place le scandale environnemental. Et pour moi le livre a pris là une autre dimension avec le combat perdu d'avance de Dirk Burnaby contre les puissants industriels de la chimie qui ont enfoui des déchets dans le sol sur lequel la municipalité a laissé construire des maisons pour les ouvriers. Seule une femme demande que justice soit faite au nom de sa petite fille morte de maladie dont elle est sûre qu'elle a été provoquée par les substances noirâtres qui remontent à la surface dans les jardins mais aussi les cours d'écoles. Malheureusement elle a aussi contre elle les autres familles qui ne veulent pas que l'on déprécie leurs maisons. Chez les riches comme chez les pauvres, c'est l'argent qui décide.

Un portrait de l'Amérique avec sa pudibonderie, son amour de l'argent, la corruption, qui ne sont pas propres à ce pays.

Finalement les chutes sont bien le centre de ce roman, chutes qui hypnotisent, qui assourdissent, qui attirent et effraient, les chutes qui attirent tant de touristes et en particulier de jeunes mariés, mais qui sont aussi le lieu d'une industrialisation sans scrupule.


Challenge ABC 2017-2018
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Ce roman fleuve est très riche. Si riche que j'avoue avoir du mal à cerner l'intention finale de l'auteur. Cependant, hormis quelques paragraphes de descriptions que l'on peut éventuellement sauter, il n'est jamais ennuyeux. sans doute que le style et la forme narrative de l'auteur qui mêle passé et présent mais toujours autour du même personnage y est pour beaucoup. Pour rencontrer cet auteur, professeur de littérature et très prolifique, j'avais commencé par de courts ouvrages: "Un amour noir" et "Sexy" qui m'avaient séduits. Aussi ai-je tenté ce "pavé" et ne le regrette pas. Si vous accrochez au récit au bout de quelques pages, vous finirez sans doute ce livre écrit par un futur Prix Nobel?
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Ma première incursion en territoire Oatesien et on peut dire que l'expérience fut assez concluante. Pourtant ce n'était pas gagné mais d'un autre côté j'étais prévenue : Joyce Carol Oates a un univers très particulier, un peu à la mode des romans gothiques du milieu du XIX siècle. On adhère ou pas. La marque de fabrique de madame Oates, c'est un style qui prend le temps de poser le décor, de situer chaque personnage, patiemment, tissant une toile narrative qui d'un coup prend tout son sens et nous explose en pleine figure. Question de patience. Mais j'ai bien fait de persévérer.

Ce roman très dense (plus de 600 pages), porte bien son titre : les chutes. D'abord celles du Niagara autour desquelles se noue notre intrigue. Paradis des touristes en lune de miel, ces eaux puissantes portent en elles le malheur : en effet, nombreux furent les gens qui irrémédiablement s'y jetèrent, pris malgré eux dans les filets de cette impétuosité naturelle fascinante. le mari d'Ariah Littrell fut de ceux-là. Ce qui est con c'est qu'il l'ait fait le lendemain de leur mariage, alors qu'ils convolaient en justes noces. La dame fortement choquée errera 7 jours à la recherche du corps, n'ayant pas pris conscience de l'acte en lui-même. Mais comme le destin est parfois surprenant, notre héroïne, sorte de petit moineau éthéré et gracile (en apparence je précise) se mue en femme fatale qui fait perdre la raison au séduisant Dick Burnaby, jeune avocat issu de la bourgeoisie du coin, qui n'hésite pas à la demander en mariage 1 mois seulement après la mort du précédent mari. La veuve blanche des chutes, comme est surnommée Ariah, accepte (oui c'est un poil tôt mais que voulez-vous, les voix de l'amour sont impénétrables). Elle devient donc Ariah Burnaby, bête de sexe, impétueuse, colérique, lionne farouchement amoureuse de son homme, le beau et convoité Dick, cérébrale et sensible à l'extrême, excessive dans ses effusions et qui pour ne rien arranger, croit en une malédiction qui toucherait sa famille, son équilibre, son bonheur, la pourchassant inlassablement. Pas facile à gérer, surtout pour le pauvre Dick si amoureux, si peu objectif (et qui paiera le prix de cet aveuglement mais chut(e)s je n'en dis pas plus). Les chutes vous l'aurez compris, seront également celles d'Ariah et de sa famille. Et oui, madame Burnaby porte la poisse comme on dit. Mais j'en dis déjà trop.

Ce roman est dense dans tous les sens du terme : stylistiquement (la lecture n'est pas aisée mais se conquiert et se savoure), dans les thèmes brassés (l'amour à l'excès, la malédiction, le poids du destin, la violence), dans les émotions provoquées (impossible de rester de marbre). Madame Oates a atteint une parfaite maîtrise de son art, c'est indéniable. Et même si je me suis perdue en cours de route, je suis toujours revenue et c'est sans regrets. Pas facile d'accès la Oates. C'est une lecture exigeante je vous aurais prévenus. Mais plus grande est la satisfaction au bout. Sans être son meilleur, Les chutes résume bien l'oeuvre de cet auteur prolifique et je suis bien décidée à en poursuivre la découverte
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J'ai tout de suite été happée par l'histoire de cette jeune femme qui devient veuve au lendemain de son mariage.On est dans les années 50, Ariah est professeur de musique, pianiste et chanteuse, au physique étrange, un peu ingrat,fille de pasteur. elle accepte la demande en mariage d'un jeune pasteur. Pas d'amour entre eux, mais de la bonne volonté qui ne résistera pas à la réalité.
Le jeune marié, après une nuit de noces calamiteuse ira se jeter dans les chutes du niagara.
La jeune femme veillera sans relâche pendant 7 jours et 7 nuits jusqu'à ce qu'on retrouve le corps de son mari. Pendant cette période "hallucinée" elle sera assisté d'un avocat, Dirk Burnaby, qui surprendra tout le monde en épousant cette femme.
Contre toute attente, ce couple vivra une très belle histoire d'amour et de passion jusqu'à ce que Dirk se lance dans un procès du "pot de terre contre le pot de fer" qui lui ravira l'amour de sa femme et la vie.
Tous les personnages secondaires sont intéressants, Ariah est touchante, malgré sa rigidité. C'est une femme fière et forte à laquelle on s'attache même si le lecteur peut lui en vouloir d'une sorte d'aveuglement qui participe à son malheur.
Le dénouement adoucit l'impression de malheur qui domine dans la deuxième partie à partir du moment où Ariah se convaint de la trahison de Dirk.

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Ariah et Gilbert sont de jeunes mariés et ont décidé de passer leur lune de miel à Niagara Falls. le lendemain de leur nuit de noce, Ariah découvre que la place occupée par Gilbert dans leur lit est vide. Inquiète, elle part à sa recherche. En même temps, on apprend le suicide d'un homme correspondant à la description de son époux. Celui-ci se serait jeté dans les Chutes. Durant une semaine, Ariah à la manière d'un fantôme va errer près des Chutes afin de découvrir le corps de son mari. Un jeune avocat célèbre nommé Dirk Burnaby va tomber sous le charme de cette femme très énigmatique et va lui porter secours.
Que dire de ce roman ! Qu'il est époustouflant ! Il s'agit tout d'abord de l'histoire d'une famille américaine que l'on suit des années 1950 jusqu'à la fin des années 1970. Mais, pas que, l'auteur Joyce Carol OATES dresse également un portrait de l'Amérique de cette époque et dénonce notamment la pollution industrielle et le tourisme de masse.
Mais, c'est surtout un magnifique roman psychologique très profond qui transporte le lecteur dans les méandres de l'âme humaine. Les personnages sont tous très fouillés et les portraits sont peints par petites touches. L'auteure possède une très belle écriture et un style puissant et l'intrigue envoûtante nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages.
En effet, des interrogations émanent tout le long du roman :
Pourquoi Gilbert se suicide-t-il le lendemain de ses noces ?
Comment Dirk Burnaby, puissant avocat et grand séducteur tombe-t-il en pâmoison pour la mystérieuse mais néanmoins fade Ariah, la veuve rousse des Chutes ?
Qui a détruit cette famille ? Est-ce une malédiction comme le pense notre héroïne névrosée, Ariah ou n'est-ce pas plutôt les secrets qui ont fait imploser cette famille ?
Joyce Carol OATES se joue aussi du lecteur. Qui est le véritable narrateur de l'histoire ? Est-ce un roman polyphonique ? Car il y a de nombreux changements de focalisation qui peuvent déconcerter le lecteur. Ou est-ce Juliet qui raconte cette histoire ?
J'ai été transportée par cette lecture, par l'histoire, l'intrigue et le style de l'auteure. Pourtant, j'avais déjà lu un roman de Joyce Carol OATES, le Mystérieux Mr Kidder que je n'avais pas du tout apprécié. Mais, j'ai été hypnotisée par Les Chutes et je comprends que ce roman ait reçu en 2005 le Prix Femina Etranger. Un gros coup de coeur !

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